Les services très secrets de chez Ubisoft sont en alerte maximum, selon certains informateurs, leur principal agent, Sam Fischer, serait en réalité une taupe au service d'un groupe terroriste américain. Explications
Sam Fisher est de retour, là où on l'attendait le moins, c'est-à-dire, en tant que taupe de la NSA. Pour résumer rapidement la situation, notre espion se retrouve en prison suite à une attaque terroriste à laquelle il a participé. Et c'est par le biais d'un incident volontaire généré par la NSA qu'il va réussir à prendre la fuite suivie comme par hasard, d'un des membres les plus dangereux de l'organisation terroriste où Sam Fisher a élu domicile depuis quelques temps.
Qui est qui ?
Si dans la plupart des polars et films d'espionnage, il est toujours question d'une taupe qui viendra à un moment précis bousculer le scénario pour révéler une facette cachée de l'histoire, ici la taupe c'est vous. Voici le moteur principal du jeu, ce qui fait de ce nouveau Splinter Cell un épisode totalement différent de ses prédécesseurs, offrant à nous autres joueurs une expérience, qui n'est pas si nouvelle dans le genre, mais qui à le mérite d'être remarquablement dosée pour que l'aventure et la mise en scène prennent enfin leur place dans une licence qui constituait jusqu'à présent principalement une belle démonstration technologique. Notre agent double se découvre dans cette aventure un charisme qui lui manquait terriblement depuis sa première apparition sur nos écrans. Le concept ne s'applique pas uniquement à nous proposer enfin un scénario digne de ce nom, mais aussi à nous offrir une liberté d'action dans le jeu. Etre un agent double, c'est être au service de deux entités différentes en même temps. Dans
Tom Clancy's Splinter Cell : Double Agent, on œuvre aussi bien pour le dangereux groupe terroriste américain connu sous les initiales JBA, pour James Brown Army, que pour celui de son premier employeur, la NSA, célèbre Agence National de Sécurité des Etats-Unis d'Amérique.
L'élément principalement concerné par ce concept est le
gameplay, qui va proposer aux joueurs une liberté d'action quasi totale. En effet, pour avancer dans le jeu, vous allez devoir faire des choix dans les objectifs qui vont seront donnés à la fois par la NSA et la JBA. Cependant, vous ne pourrez pas pencher radicalement d'un côté, et il faudra que votre jauge d'affiliation reste dans un juste milieu pour ne pas être soupçonné de trahison par l'un des deux partis. Ce système prend toute son ampleur lors de missions spécifiques, comme tuer un prisonnier par exemple. A vous de voir si vous préférez laisser le malheureux en vie afin d'augmenter votre affiliation à la NSA, ou bien éliminer l'individu, ce qui augmentera votre rang chez la JBA De multiples choix de ce genre sont disponibles, et offrent plusieurs schémas qui influenceront plus ou moins vos alliés de tous bords, ce qui aura pour but au final de débloquer plusieurs fin différentes, mais aussi à chaque nouvelle partie de voir l'aventure sous un autre angle. Un système bien élaboré et qui permet de ressentir pleinement les choix délicats d'un agent double.
Une taupe sans lunettes
Outre le fait d'osciller constamment entre le bon et le mauvais côté, le
gameplay a bien évolué de manière générale et la difficulté est pour sa part montée d'un échelon, tout comme l'IA des protagonistes que vous allez croiser tout au long de votre aventure. Jamais il n'aura autant été question d'être discret dans un jeu d‘infiltration, le moindre bruit de pas indélicat de votre part pourra vous coûter cher. L'ennemi ne pardonne pas et malgré le fait que vous soyez également sous les ordres des forces opposées, vous n'aurez pas la liberté de déambuler joyeusement dans toutes les zones de la base. Il faudra toujours se cacher, et cette fois, sans vos célèbres gadgets et vos lunettes thermiques. Votre seule arme défensive sera votre attention et votre arme offensive, vos réflexes. Autant vous dire que vous allez transpirer pour passer les niveaux. Autre nouveauté sympathique que l'on doit au système du double agent, les missions chronométrées. Pour le compte de la NSA il vous sera indispensable d'effectuer des recherches sur vos amis terroristes, et cela sans perdre toute crédibilité auprès des vos compagnons de route évidemment, auquel cas, le
game over interviendra irrémédiablement. Des objectifs qu'il faudra parfois recommencer à plusieurs reprises afin de maîtriser la marche à suivre, ou les pièges à éviter.
Un graphisme trop travaillé ?
Le background du jeu est installé, passons à présent aux environnements qui nous attendent.
Ubisoft nous prouve une nouvelle fois que ses équipes de développement maîtrisent bien leur sujet. En plus de nous offrir un véritable
gameplay d'agent secret, le titre est encore une fois une très belle démonstration technologique. Si globalement, le jeu remplit les grandes lignes de son contrat, il n'est toutefois pas aussi parfait que l'on aurait pu le croire. Certains passages voulant être trop beaux, deviennent pour le coup un peu trop fouillis, avec notamment une surexploitation du HDR, qui rend pendant un temps l'exposition à la lumière assez agressive. On note également quelques passages plus pauvres, peu détaillés, avec de simples textures qui peuvent paraître acceptables lorsque l'on joue en HD, mais qui n'échapperont sûrement pas aux regards attentifs des joueurs ne jouant que sur un écran standard. Il est vrai qu'après trois épisodes qui frôlaient la perfection en matière graphique, ces petites négligences ou surexploitation des palettes de couleurs ne manqueront pas d'être signalées. Mais ne soyons pas alarmiste et rassurerons tout de même les joueurs, le titre reste dans son ensemble une belle prouesse technique, qui démontre une fois de plus de ce que l'on est en droit d'attendre sur une console comme la Xbox 360.
Même si l'aventure est soutenue par une mise en scène remarquable, un scénario présent et construit comme il le faut pour immerger le joueur dans cette fiction, le tout, accompagné d'une réalisation graphique et technique soignée ainsi que la présence d'un mode multi plutôt agréable,
Tom Clancy's Splinter Cell : Double Agent reste relativement court dans l'ensemble, puisqu'il faudra environ huit heures pour venir à bout, la première fois, du mode solo. Rajoutez à cela trois heures si vous avez envie de connaître les fins alternatives du jeu.