Quelques semaines seulement après le remake de Megaman X, voici que le tout premier Megaman se voit à son tour adapté sur PSP dans une version absolument incontournable.
Presque 20 ans après sa première parution sur NES, le petit robot bleu Megaman reprend du poil de la bête sur PSP avec ce remake intitulé
Mega Man Powered Up. Reprenant les niveaux originaux, les développeurs nous proposent de revivre cette superbe aventure et, outre agrémenter cet épisode d’un scénario un chouia plus étoffé,
Capcom va nous permettre non seulement d’évoluer avec Megaman dans des niveaux esthétiquement à l’opposé de ce que peut proposer un
Mega Man Maverick Hunter X, mais également de prendre le contrôle de tous les boss du jeu (dont deux totalement inédits) et venir à bout de l’infâme Dr Wily. Mais ce n’est pas tout puisque les développeurs nous permettent également de tester notre habilité Megamanienne au travers de 100 challenges particulièrement ardus, et comble de l’extase, l’éditeur de niveaux va nous permettre en toute simplicité de créer nos propres environnements de jeu, mais également de les mettre à disposition du monde entier via le mode Infrastructure.
Bien plus qu’un simple remake…
Même si le second épisode reste pour beaucoup le meilleur opus de la série Megaman, ce premier opus comporte cependant une place de choix dans le cœur et la ludothèque de tout fan qui se respecte. Outre imposer le système de jeu propre à la série, celui-ci offre également un panel de boss tous plus charismatiques les uns que les autres : Iceman, Cutman, Bombman, Gutsman, Fireman et bien sûr Elecman. Bien qu’accrocheur, le
gameplay aura su mettre à mal les nerfs des moins patients, avec des sauts bien souvent millimétrés, des ennemis coriaces et des boss à la limite de l’invincibilité parfois. A ce titre, si les premiers screenshots pouvaient laisser sceptique quant à la tournure adoptée par cet opus PSP, ce n’est qu’après quelques minutes de jeu seulement que l’on se rend compte que malgré son côté enfantin (sprites énormes, ennemis mignons tout plein et décors simplets), il s’agit bel et bien d’un digne épisode de la saga Megaman avec ce que cela inclut en terme de difficulté. Pour la petite histoire, c’est le vilain Dr Wily qui a décidé de capturer les créations du Dr Light pour mettre en œuvre son projet de destruction. Malheureusement pour lui, un certain Megaman est passé entre les mailles de son filet et c’est donc sur les épaules du petit robot que reposent tous les espoirs du Dr Light, de Roll, mais également de toute l’humanité.
Contrairement à ce que
Capcom nous propose d’habitude, le soft vous permet au début de chaque niveau de sélectionner le niveau de difficulté : Facile, Normal ou Difficile. Bien sûr, plus vous opterez pour la difficulté, plus les ennemis seront coriaces, mais ceux-ci disposeront également d’attaques différentes, et l’architecture des niveaux eux-mêmes sera modifiée pour s’adapter au mode sélectionné. De même, si initialement vous n’avez pas d’autres choix que de partir à l’aventure avec le courageux Megaman (dont on découvre l’origine dans cet opus), c’est en venant à bout des boss en usant uniquement du Canon Buster que vous pourrez ensuite incarner les autres robots du jeu. Attention toutefois, chaque boss possède sa propre histoire et vous devrez donc recommencer l’histoire depuis le début lorsque vous changerez de personnage via le menu principal. A noter également qu’en incarnant l’un des ennemis de Megaman, vous aurez à vous battre contre ce dernier dans sa version maléfique dans l’un des niveaux. Excellent. Si la version de base proposait six boss principaux,
Mega Man Powered Up voit l’arrivée de deux nouveaux personnages : Oilman et Timeman, imaginés par Keiji Inafune lui-même. Même si l’on pourra regretter un léger manque d’originalité dans le choix de ces deux nouveaux arrivants, on remerciera
Capcom de nous permettre de prolonger encore un peu le plaisir. Si Megaman dispose de ses mouvements habituels (courir, tirer, sauter), il en va tout autrement en ce qui concerne le maniement de certains boss. Ainsi, outre balancer son Boomerang Cutter, Cutman pourra rebondir sur les murs afin d’atteindre certaines plates-formes élevées, de même, Fireman pourra faire fondre les blocs de glace et ainsi découvrir des parcelles cachées tandis que le puissant Gutsman pourra détruire certains blocs avec son incommensurable puissance. Vous l’avez compris, chaque personnage nous permet d’aborder chaque niveau de manière radicalement différente, et donc d’accroître considérablement la durée de vie. Enfin, chaque boss abattu vous ouvrira l’accès à dix nouveaux challenges qui mettront votre habilité, ainsi que vos nerfs à rude épreuve, le jeu en propose 100 au total (10 challenges pour Megaman, et 10 challenges supplémentaires lorsque vous terminerez l’aventure principale s’ajouteront aux 80 challenges des boss). Des challenges qui vous demanderont aussi bien d’éliminer une trentaine d’ennemis avec un seul point de vie à votre compteur, que de venir à bout de phases de plates-formes plus que délicates. Les fans seront ravis. Enfin, notons la possibilité de jouer l’aventure en mode New Style, qui offre entre autres le jeu en plein écran, des musiques remixées, des niveaux remaniés, des vrais doublages, ainsi que la présence des boss inédits, mais également la possibilité de jouer en mode Old Style, avec cette fois un affichage en 4/3, les musiques d’antan, ainsi que des niveaux identiques au jeu original, mais bénéficiant toutefois des mêmes graphismes que le mode New Style.
Un éditeur de niveau hyper complet
Pour la première fois dans l’histoire de la série,
Mega Man Powered Up vous permet de réaliser de toutes pièces votre propre niveau de jeu. Après avoir choisi un environnement, puis un pack d’ennemis, ce sera à vous de placer les murs, les blocs, les échelles, les pics et les ennemis où bon vous semblera sur une aire de jeu gigantesque. Définissez ensuite avec quel personnage vous souhaitez évoluer, ainsi que les armes embarquées, et placez le boss de votre choix à l’endroit que vous désirez. Une liberté totale en somme. Bien sûr les packs d’éléments et d’ennemis ne sont pas tous disponibles en début d’aventure et il vous faudra récupérer les items sournoisement cachés par les développeurs dans les niveaux (d’où l’importance de refaire chaque niveau avec chaque boss). La création de niveau est archi simple et l’on parvient en une petite heure à peine à créer un niveau très correct. Les plus acharnés passeront sans doute des journées entières sur l’éditeur avant de proposer leurs créations à la terre entière, car oui,
Mega Man Powered Up propose également un mode Infrastructure, pour peu que vous disposiez d’une borne d’accès WiFi. Vous pourrez alors télécharger des niveaux crées par d’autres joueurs, uploader les vôtres, mais également bénéficier de contenu spécial (Roll en personnage jouable par exemple, ainsi que des éléments Old Style) ou encore vous tenir informé des dernières nouveautés par le biais de messages envoyés par les développeurs eux-mêmes. Une initiative tout bonnement remarquable de la part de
Capcom qui permet de créer une véritable communauté de passionnés autour du soft. Ajoutons à cela que le poids des divers téléchargements est infime, de quoi télécharger tout un tas de niveaux sans se soucier une seule seconde de la mémoire restante sur sa Memory Stick.
Une approche graphique originale
Un mot bien sûr concernant l’esthétique tout à fait singulière du soft. Bien plus simple et coloré que le sombre
Mega Man Maverick Hunter X,
Mega Man Powered Up propose des graphismes propres et épurés, allant jusqu’à donner un côté sympathique à tous les ennemis du jeu. Plutôt étrange de prime abord, force est d’admettre que cet esthétisme sied à merveille à l’univers du robot bleu. La jouabilité reste inchangée, et les réfractaires à la série auront toujours un mal fou à parvenir ne serait-ce qu’à l’antre du boss. Des checkpoints sont toutefois disséminés dans les niveaux pour éviter les plus grosses crises de nerfs. La jouabilité ne souffre d’aucun problème majeur et Megaman, comme ses congénères, répond au doigt et à l’œil et jouit d’une excellente animation (dont certaines particulièrement comiques). On notera toutefois quelques ralentissements notables dans les niveaux les plus chargés. Niveau sonore, on reste dans la lignée de l’approche graphique, c'est-à-dire des doublages très cartoonesques, qui illustrent à merveille les mimiques des différents personnages. Un petit mot pour terminer concernant la durée de vie du soft, outre l’éditeur de niveaux et la présence de 100 challenges, sachez que si vous souhaitez venir à bout de chaque niveau avec chaque personnage, vous devrez parcourir pas moins de 468 niveaux (en comptant les modes Facile, Normal et Difficile) pour atteindre la barre fatidique des 100%. Tout simplement énorme.