La Seconde Guerre Mondiale est, à mon goût, une période historique beaucoup trop exploitée dans les jeux vidéo. A croire que l’imagination ou la prise de risque sont devenues des denrées rares. C’est d’ailleurs ce que les développeurs de chez DTF Games confirment avec leur Stalingrad.
Ceux qui ont joué à
Blitzkrieg ne se sentiront pas dépaysés une seule seconde puisque
Stalingrad représente davantage une espèce d’add-on à
Blitzkrieg, plus qu’un nouveau jeu. Mais vous allez voir qu’il n’en a pas l’étoffe, ni la carrure.
Niveau zéro
Drôle de titre me direz-vous. L’explication en est simple : c’est la première expression qui m’est venue à l’esprit lorsque j’ai lancé
Stalingrad pour la première fois. Tout d’abord, les graphismes sont laids, vieux et peu détaillés. Le moteur 2D utilisé a pris un sacré coup de vieux et les développeurs n’ont pas cru bon de le modifier ne serait-ce que d’une petite partie. Si les thèmes musicaux peuvent faire sourire au départ, on sent vite la chose devenir ridicule : entendre du rock lorsque l’on est pleine bataille historique ne met absolument pas le joueur dans le contexte. Le plus surprenant dans
Stalingrad vous sautera aux yeux dès le menu d’accueil du jeu : on ne trouve que deux campagnes solo ! Pas le moindre mode multi, escarmouche, tutorial ou que sais-je encore… Cela limite grandement la durée de vie du jeu et on se demande donc dès le départ : que vais-je faire de
Stalingrad une fois les deux pauvres campagnes solo terminées ? Si encore ces campagnes étaient riches et intéressantes, on pourrait peut-être passer outre, mais il n’en est rien…
Les grandes batailles de l’histoire…
Le joueur a donc le choix entre deux campagnes solo qui lui permettent de contrôler l’Armée Rouge ou la Wehrmacht. On se rend compte à la fin des trois premières missions que le jeu est d’une pauvreté affligeante… Toutes les missions se suivent et se ressemblent, les objectifs sont des plus basiques : attaque de base adverse, établissement d’une tête de pont ou encore défense d’une position ; rien d’original ni de captivant. C’est pourquoi le sous-titre de
Stalingrad – les grandes batailles de l’histoire – fait sourire ; sourire jaune qui plus est. Le soft ne se rattrape nullement dans son gameplay puisqu’il est strictement le même que celui de
Blitzkrieg. Vous n’aurez donc jamais l’occasion de construire des bâtiments, unités ni de collecter des ressources. Vous ne ferez que commander les unités mises à votre disposition, on ne peut d’ailleurs nullement les choisir. Attention donc à ne pas perdre inutilement des troupes puisqu’il n’y aura aucun moyen d’en obtenir d’autres. Bref, on ne fait pas grand-chose finalement. S’il n’y a aucun mode de jeu disponible en dehors des deux campagnes solo, on notera toutefois que plusieurs modes de difficultés sont disponibles. Hélas, le jeu étant pauvre et creux, cela n’apportera pas le moindre challenge. On notera donc avec ce
Stalingrad que les développeurs de chez
DTF Games ne sont pas foulés puisqu’ils ont repris le même moteur graphique que
Blitzkrieg, le même gameplay, tout en conservant les erreurs et imprécisions de son aîné.
Stalingrad est très décevant et je ne conseillerais à aucun fan de RTS de se le procurer, gardez vos sous !