Ceux qui s'y sont déjà essayés sur Xbox 360 s'en souviennent :
Gears of War (GoW pour les intimes) est un grand jeu. Contrairement à d'autres titres du même genre (les
beat'em all), GoW ne fait pas les choses à moitié. Ainsi, la cohérence de son univers fait plaisir à voir : sur une planète éloignée, l'humanité prospérait jusqu'au jour où les Locustes, des humanoïdes tout droit sortis des profondeurs ont envahi la surface. Depuis le jour de “l'émergence”, le monde est en ruine, plongé dans une guerre sans fin entre les Locustes et les derniers survivants. D'un point de vue artistique, c'est avec brio que les développeurs sont parvenus à retranscrire la désolation qui règne sur cette planète ravagée par des années de guerre ininterrompue. Les développeurs ont également misé sur deux autres points essentiels dans l'élaboration de GoW : une technique sans faille et un
gameplay qui, sans être dénué de finesse, parvient à se montrer nerveux et agressif. A la tête d'une escouade de quatre soldats, votre but sera de contribuer à l'effort de guerre contre les Locustes. Si vous ne contrôlez qu'un seul homme directement, vous aurez la possibilité de donner des directives aux trois autres par le biais d'un système d'ordres. Pas franchement révolutionnaire, mais toujours utile. Au niveau du personnage que vous contrôlez, Marcus Fenix, le
gameplay de GoW vous permettra de vous déplacer d'un point de couverture à un autre sans difficulté : en effet, un seul bouton est attribué pour sprinter, se plaquer contre un mur ou encore enjamber un obstacle. Dans GoW, les affrontements directs sont proscrits, car les tirs locustes fusent à découvert. Cependant, une fois abrité, vous aurez le choix entre une visée précise mais une couverture moindre ou tirer à l'aveugle. Un peu confus au départ, ce système est d'une efficacité redoutable en plus d'être jouissif, une fois qu'on parvient à le maîtriser. Les Locustes tombent presque comme des mouches... Presque, car sans être infaillible, l'IA reste de bonne facture et donnera énormément de fil à retordre dans le dernier niveau de difficulté. Techniquement, GoW était une prouesse il y a un an. Comme beaucoup d'autres titres, GoW utilise l'Unreal Engine 3, mais cette fois c'est Epic, son créateur, qui est aux commandes. Le résultat en impose et, même si on sent que
Crysis fait beaucoup mieux sur certains points, la claque graphique est au rendez-vous. Il faudra néanmoins compter sur une configuration récente pour le faire tourner correctement avec des détails graphiques élevés. Des défauts, il y en a : des mécaniques de jeu parfois répétitives, une durée de vie assez courte, un manque de variété dans les ennemis, une fin un peu trop ouverte pour être catholique, mais malgré cela, GoW reste une franche réussite et même les allergiques du genre se doivent d'y jeter un oeil. Pour ceux qui l'ont déjà plié et replié sur Xbox 360, des missions inédites ont été ajoutées, mais elles ne justifient en aucun cas un deuxième achat. Pour les autres,
Gears of War est un indispensable.