Daxter, désormais séparé de son célèbre compagnon Jak, vient d’arriver à point nommé sur PSP, à l’heure où la portable semble essuyer de plus en plus de critiques sur le manque d’originalité de ses jeux, trop souvent portés à partir de versions PlayStation 2. Inutile de paraphraser pendant de longues et pompeuses lignes, Daxter est un véritable bijou.
« Derrière chaque héros, il y a toujours une espèce d’andouille bavarde ». C’est sur cette expression fort véridique que débute
Daxter, dont le scénario prend place peu de temps avant
Jak II : Hors la Loi. Pendant qu’Errol arrête Jak afin de le jeter dans les cachots d’Abriville,
Daxter, en fidèle compagnon qu’il est, prend la fuite et promet qu’il sauvera son ami plus tard. Pourtant, quelques mois après,
Daxter est toujours en train de narrer ses exploits (fictifs évidemment) à qui veut l’entendre dans un bar de la ville. C’est alors qu’un vieil homme du nom d’Osmo va lui proposer un poste d’exterminateur au sein de la société Critter Ridder
Extermination Company. N’écoutant que son orgueil démesuré,
Daxter accepte la mission. Son job ? Nettoyer la cité des Metal Bugs qui prolifèrent de plus en plus et qui perturbent la vie jusqu’alors tranquille de nombreux citoyens.
Profession : exterminateur
Pourvu d’une seule et unique arme au début de l’aventure, une tapette à mouche électrique,
Daxter va bien vite montrer des prédispositions étonnantes pour l’écrabouillement de bébêtes métalliques. La « beloutre » virevolte dans tous les sens et ne fait qu’une bouchée de ses ennemis, grâce à une impressionnante palette de mouvements :
Daxter peut effectuer des doubles sauts, ramper (afin de ne pas attirer l’attention de certaines personnes mal intentionnées), s’accrocher aux parois, grimper à certains murs, mais aussi voler quelques instants, en orientant à la verticale sa deuxième arme, un pulvérisateur à insecticide. Par la suite, celui-ci servira également de lance-flammes et de lance-grenades à ultrason, l’objet étant upgradable.
Développé par
Ready At Dawn Studios, jeune équipe fondée par un ancien de chez
Naughty Dog,
Daxter est avant tout un jeu de plates-formes. Et l’une des grandes forces du titre est de proposer une jouabilité parfaitement bien étudiée pour la PSP. Le jeu se prend en main très rapidement et aucun passage ne pousse le joueur à pester contre l’ergonomie, comme c’est trop souvent le cas dans les softs de ce genre. Il en résulte une agréable progression au fil des 17 missions que compte l’aventure. Mais
Daxter, c’est aussi un jeu faisant la part belle à l’action. Là encore, rien à redire, la bestiole orange se manie à merveille et l’on prend un malin plaisir à tuer de l’insecte en pagaille. Un plaisir qui a même tendance à se renouveler dans le temps, puisque cet antihéros qu’est
Daxter apprend régulièrement de nouveaux mouvements.
Daxter X
Visiblement désireux de divertir le joueur au maximum, les gars de
Ready At Dawn Studios ont incorporé de nombreuses phases à véhicules. Le scooter, par exemple, vous sera fort utile afin de vous déplacer dans Abriville à la recherche de missions. Inutile de vous dire que la maniabilité des engins est elle aussi admirable. Outre cette jouabilité au poil, l’autre charme de
Daxter provient de l’humour déjanté de la série, conservé de manière intacte dans cet opus portable. Grâce à des doublages crédibles et très professionnels, il ne sera pas rare que le joueur émette quelques gloussements lors des cinématiques.
En plus d’un mode Aventure long et prenant,
Daxter offre un mode « combat d’insectes », jouable en solo ou à deux. Les barouds s’effectuent en tour par tour, et mettent en scène les insectes rencontrés dans le mode principal du soft. Sympathique, mais plutôt anecdotique, au même titre que la compatibilité avec Jak X, jeu de course sorti sur PlayStation 2 l’an passé. En connectant votre PSP sur votre monolithe désormais vieillissant, vous pourrez ainsi débloquer quelques bonus. Enfin, mention spéciale aux mini-jeux qui plongent
Daxter dans quelques-uns des plus grands films de l’histoire : Matrix, Le Seigneur des Anneaux, Braveheart, ou encore Indiana Jones pour ne citer qu’eux. Tout simplement cultes.
Plus fort que Jak
Techniquement,
Daxter confirme tout le bien que l’on peut penser de l’architecture de la PSP et va même titiller les opus de
Naughty Dog parus sur PlayStation 2. La ville est vaste et vivante, la distance d’affichage est satisfaisante, la modélisation de
Daxter est réussie, et les textures sont colorées et variées. Les animations sont elles aussi de très bonne qualité et les temps de chargements sont discrets, malgré la taille imposante des environnements proposés. Les seuls reproches que l’on pourrait formuler au niveau de la réalisation concernent l’
aliasing, assez visible dans certains niveaux, ainsi que deux ou trois chutes de
frame-rate lors des sauvegardes automatiques. Des défauts mineurs qui n’entachent en rien une expérience de jeu définitivement envoûtante.