Bien loin d’être délaissée par les éditeurs tiers, loin de là, la GBA continue d’accueillir de nombreux titres qui offrent bien plus qu’une énième suite de Winnie l’Ourson. Cela suffira-t-il pour autant ?
Il aura fallu attendre la sortie de
V-Rally 3 sur GBA pour prouver au monde un fait indéniable : la petite portable de Big N sait gérer la 3D comme une grande. Mais s’il est vrai que nous nous sommes tous pris une belle claque à l’époque, de l’eau a coulé sous les ponts et certaines consoles concurrentes nous ont montré de bien belles choses. Et pourtant… Après avoir pondu une honte vidéoludique sur DS, c’est avec stupeur que nous découvrons que la version Advance reste bien plus agréable à l’œil que sa grande sœur. Un comble ! Alors certes, les textures et la vitesse d’animation sont plus pauvres, mais on se retrouve tout de même avec un des plus beaux jeux 3D de la machine qui affiche, contrairement à « d’autres », des bolides qui ressemblent à des bolides… pas à des boîtes en carton coloriées avec Paint.
Coté jouabilité, là aussi, le titre reste de qualité et l’on a aucun mal à prendre en main les différentes caisses, excepté lors des collisions pas vraiment réalistes, ou lorsque l’on conduit sur le côté gauche de la route : la distance d’affichage n’atteignant pas des sommets, il est difficile d’éviter les voitures arrivant à contresens. Malheureusement, bien plus occupé par les versions sur consoles de salon, EA n’a pas pris le temps de peaufiner ce dernier portage vu, tout d’abord, la présentation du soft très moyenne avec des menus vides et un design général pas vraiment accrocheur. Ensuite, chaque joueur ayant déjà joué au même épisode sur une machine autre que portable aura le sentiment d’avoir affaire à une version light de ce nouvel opus : la carrière est bien plus courte qu’à l'accoutumée avec un manque flagrant d’à cotés, et ne parlons pas des autres modes tous plus anecdotiques les uns que les autres. Toujours dans cette optique d’avoir l’impression d’en avoir moins, signalons la relative pauvreté du tuning qui, même si les aspects extérieurs ne se remarquent pas vraiment lors des courses, nivelle encore la profondeur du jeu vers le bas.