Les développeurs de chez Free Radical Design nous proposent la version PC de Second Sight. En effet, le soft, édité par Codemasters, a déjà vu le jour sur les consoles de salon en septembre dernier. Vous pourrez voir dans ce test que le portage des consoles au PC n’est pas une franche réussite…
Second Sight avait été très bien accueilli par les joueurs consoles et la plupart d’entre vous connaîtront déjà sûrement l’histoire et le concept de ce titre spécial. Nous allons néanmoins y revenir en détails pour tous ceux qui ne savent pas de quoi il s’agit.
Second Sight fait partie des jeux qui plongent le joueur immédiatement dans une ambiance particulière et qui propose une véritable aventure aussi bien ludique que psychologique. Voici donc l’histoire de John Vattic…
Qui suis-je ?
Il s’agit là de la première question que le joueur va se poser en commençant une partie de
Second Sight. En effet, il est immédiatement lancé dans un monde qu’il ne connaît pas et contrôle un personnage qui ne se connaît pas lui-même. Le joueur contrôle donc John Vattic, du moins, il le saura au bout de quelques minutes de jeu car le héros a en quelque sorte perdu la mémoire et ne sait donc pas comment il est arrivé dans ce lieu si froid, lumineux et malsain. Il s’agit d’une espèce de clinique pour aliénés. Le plus surprenant, c’est que notre personnage possède des caractéristiques bien particulières et des aptitudes à la limite du paranormal et il n’a pas la moindre idée du comment et du pourquoi. C’est ainsi qu’il s’échappe de sa prison, au commencement du jeu, en utilisant la télékinésie. Qui est-il ? D’où viennent ces pouvoirs ? Que fait-il dans cet endroit ? Comment y est-il arrivé ? Autant de questions auxquelles le héros veut et se doit de répondre. Il apprendra en fouillant dans les archives informatiques de l’endroit où il se trouve qu’il se nomme John Vattic. L’aventure est rythmée par le contrôle d’un John torturé mentalement, évoluant dans l’univers clinique froid du centre où il est détenu et par son contrôle dans le passé, sous forme de flash-back, alors qu’il ressemblait encore à un être humain. Le scénario se dévoile donc tout en douceur et, le moins que l’on puisse dire, c’est que ce rythme est diablement efficace. Il nous est quasiment impossible de décrocher du jeu tant notre désir de savoir ce qu’est arrivé à John est grand. Il serait vraiment malvenu de vous en dévoiler d’avantage sur le scénario, c’est pourquoi il va falloir le découvrir par vous-même.
Le scénario de
Second Sight est bien ficelé, prenant et extrêmement attrayant. Le
gameplay propose lui aussi nombre de possibilités. John Vattic est donc un être humain qui possède des pouvoirs spéciaux. Au départ, John dispose d’un simple pouvoir de télékinésie lui permettant notamment d’actionner des mécanismes à distance ou encore de déplacer des objets. Ses capacités sont croissantes et il va vite acquérir de nouveaux attributs. C’est ainsi qu’il pourra envoyer des boules d’énergie dévastatrices, se régénérer, envoyer des objets violemment sur les gardes et même envoyer valdinguer des êtres humains. Les armes ne sont pas mises de côté puisque John peut s’emparer de celles de ses adversaires. L’un des principaux atouts du
gameplay, hormis l’utilisation des pouvoirs psychiques de John, est la liberté offerte au joueur lors de sa progression dans le jeu. Si l’infiltration a été mise en avant, le joueur peut également décider de foncer dans le tas pour faire un carnage. A la manière d’un
Metal Gear Solid, John peut se planquer dans les placards, s’accroupir, se coller contre les murs pour plus de discrétion, jeter des regards en coin… Tout comme dans le grand hit de Kojima, si un garde repère John, il sonne l’alerte et une tonne de vigiles vous tombe dessus. Les placards deviennent vite indispensables et l’on comprend vite pourquoi on en trouve autant.
PC vs Consoles
L’IA des ennemis néanmoins est assez mitigée : certains ennemis vous verront entrer dans un placard pour vous cacher mais n’iront pas vous y dénicher, ils vous chercheront en vain et finiront par s’en aller. D’autres, beaucoup plus coriaces, iront tout de suite visiter les placards et vous traqueront sans relâche avec un acharnement déconcertant. John dispose de ses compétences psychiques pour se défendre ou attaquer, mais aussi de quelques enchaînements au corps à corps qui ne sont pas très impressionnants en terme d’animation mais qui se révèlent toutefois diablement efficaces puisque l’on pourra tuer un garde avec un simple coup de poing. L’utilisation des ordinateurs se révèle être un point maître lors des phases dans le centre puisque John pourra y trouver des plans, des informations et autres. En clair, le
gameplay est très attractif et bien géré. Cependant, un point noir réside dans cette version PC, la gestion de la caméra. C’est tout simplement abominable. Il est parfois impossible de tourner la caméra (avec la souris), et cette dernière refuse de se placer derrière John. Même si l’action a tendance à prendre le dessus,
Second Sight se présente avant tout comme un jeu d’infiltration. Qu’en est-il ? Et bien vous pourrez tout à fait vous amuser à vous la jouer Solid Snake mais vous vous rendrez vite compte que le résultat final est plus que moyen, voire décevant. Vous reviendrez donc bien vite à l’action pure et dure. En effet, même si le
gameplay est bien rodé, il ne fait nul doute que cette version PC ne le met absolument pas en valeur. Si vous souhaitez faire l’expérience
Second Sight, je vous invite donc cordialement à vous diriger vers l’une des versions consoles disponibles qui exploitent beaucoup mieux les atouts indéniables du jeu. Mais n’en voulons pas aux développeurs car il s’agissait là de leur toute première expérience dans le monde du PC.