Série culte pour bon nombre de joueurs PC, les Commandos ont toujours été gages de succès grâce à une qualité irréprochable à tout point de vue (graphismes, durée de vie, son…), principalement au niveau de son gameplay combinant à merveille action, stratégie et réflexion. Après trois ans de repos, l’escouade revient éliminer du nazi.
Et là, c’est le drame.
Exit le côté stratégique vu de dessus, place à un FPS dans la lignée d’un
Medal of Honor, destiné à contenter le grand public comme il se doit et offrir par ailleurs un jeu plus adapté aux joueurs consoles. Il faut dire qu’à l’époque, Commandos 2 sur Xbox était très bon, mais la manette ne disposait pas vraiment d’un nombre de boutons suffisant pour retranscrire les sensations sur PC. Un FPS, voilà donc ce que nous propose ce
Commandos Strike Force. Mettons de côté rapidement le scénario d’un classicisme forcé sans omettre toutefois un petit détail sur le background : le groupe de commandos s’est vu réduit à trois protagonistes et forcement, la belle Natasha, dont la caractéristique principale était de faire la gringue aux soldats ennemis, a été tout simplement zappée. Hélas, trois fois hélas. Nos trois bonhommes possèdent heureusement leurs caractéristiques propres pour nous donner suffisamment l’impression de ne pas avoir affaire à un groupe de misérables clones : tireur d’élite (snipers, lancé de précision à l’arme blanche…), béret vert (force brute, le bourrin de service donc…) et enfin l’espion pour une dose de douceur en ce bas monde (cassage de cou, infiltration une fois vêtu de fringues allemandes…). Les fans seront en terrain connu et sauront qui utiliser selon la situation en notant d’ailleurs qu’une simple pression sur le bouton adéquat suffit à passer d’un personnage à l’autre sur la carte lorsque la possibilité se fait sentir, certaines missions pouvant être bouclées en solo. Techniquement, adieu la surabondance de détails chère aux anciennes versions pour un résultat dans la moyenne des jeux du genre, à savoir pas vraiment extraordinaire, avec une réalisation ne jouant pas assez sur les effets d’ombres lors des missions de nuits (dommage, l’ambiance aurait pu y être) et un jeu de textures parfois limite. Le véritable problème ne vient malheureusement pas de là, mais de la dénaturation du
gameplay d’origine qui laisse le côté barbare prendre le dessus dans la plupart des stages, la faute à une difficulté amoindrie et des ennemis ayant un comportement de robot ne réagissant que lorsqu’ils vous voient où lorsqu’ils se prennent une cartouche dans le ventre (autant dire qu’un couteau qui passe à 2 centimètres de leurs joues ne les fera pas fléchir). Bref, un jeu dont le démarrage donne une impression de bonne surprise, mais qui lasse très rapidement, les missions n’étant pas aussi palpitantes que leur modèle surtout dans leur durée : moins d’une dizaine d’heures pour terminer le jeu, là où certaines missions de Commandos 2 pouvaient nous prendre 4h à elle seule. Aïe.