Amis possesseurs de bongos, une grande et nouvelle aventure mettant en scène notre cher Donkey Kong vous attend, non pas pour un nouvel épisode de Donkey Konga, mais bien pour un jeu de plates-formes original.
Si l’
Eyetoy de
Sony a vu défiler devant son petit œil électronique une pléiade de jeux lui étant dédiés, on ne pouvait pas vraiment en dire autant de
Nintendo et de ses bongos qui ne servaient jusqu’alors que pour les épisodes de
Donkey Konga. Qu’à cela ne tienne, quand
Nintendo décide de rentabiliser ses Tamtams, cela donne naissance à
Donkey Kong Jungle Beat qui malgré l’évidente rythmique sonore de son titre, s’avère être un pur jeu de plates-formes jouissif et prenant… Mais terriblement court.
Il tape sur des bongos et ça lui va bien…
Des milliers de joueurs de par le monde se sont déchaînés sur les musiques de
Donkey Konga et par conséquent sur ses accessoires (quasi) indispensables : les bongos. On voyait alors mal comment
Nintendo pouvait faire pour réutiliser cet accessoire dans un jeu autre que musical. Faire évoluer un personnage dans un jeu de plates-formes (en 2D) à l’aide de l’accessoire en question pouvait sembler plutôt insensé point du vue jouabilité. Pourtant, dès les premières secondes, ce
Donkey Kong Jungle Beat se révèle tout simplement incroyable de simplicité. Ainsi on tape à droite, on tape à gauche, on tape dans ses mains et le héros simiesque court à droite, à gauche, saute, nage, frappe, le tout avec une déconcertante facilité. Si le premier niveau représente un classique tutorial où l’on vous apprend les bases du maniement de Donkey, on se retrouve très vite pris au jeu et on dévore littéralement les niveaux qui apparaissent au fur et à mesure devant nos yeux. Le but est simple, récolter un maximum de bananes (qui constituent également votre réserve d’énergie) pour arriver devant le boss de fin, les poches pleines, prêt à lui botter les fesses. Il faudra également jouer de malice car pour multiplier le nombre de bananes récoltées, vous devrez effectuer des combos, et dans ce cas précis, il s’agira de récolter un maximum de fruits sans toucher le sol. Ainsi, vous devrez vous accrocher à une branche, sauter pour récupérer les bananes puis vous appuyez contre le mur pour repartir de plus belle chercher les bananes plus haut, etc. Evidemment, vous serez récompensé à chaque fin de niveau selon la quantité de votre butin par des emblèmes de bronze, d’argent ou d’or. Ceux-ci servant notamment à débloquer les niveaux supérieurs, portant tous un doux nom de fruit : fraise, litchi, orange, raisin, etc. C’est bon pour la santé en plus.
D’un point de vue visuel, le résultat est détonnant et déborde de qualités. Ainsi, la jungle prend vie sous nos yeux, les cavernes de glaces nous font grelotter, les îles volcaniques nous donnent des bouffées de chaleur et on s’éclate littéralement à évoluer dans ces décors pleins de vie.
Donkey Kong bénéficie évidemment d’un soin tout particulier, ainsi ses poils sont d’une extrême finesse tout comme ses animations qui sont tout simplement incroyables de réalisme. La caméra est elle aussi très dynamique, car celle-ci évolue selon votre vitesse. Ainsi, lorsque que vous courrez elle s’éloignera (parfois très loin) pour mieux vous faire profiter du paysage, mais aussi et surtout, pour prévenir un obstacle ou un ennemi imminent. Les différents effets spéciaux comme le feu, les fumées ou encore certains ennemis comme le boss oiseau semblent provenir directement d’un autre titre
Nintendo à savoir
The Legend of Zelda : The Wind Waker, gage de qualité extrême s’il en est. Les ennemis bénéficient tous d’un design assez humoristique et font plutôt figure de chair à bongos qu’autre chose. Bref, on dévore ce
Donkey Kong Jungle Beat à vitesse grand V… Mais comme pour la plupart des plaisirs, celui-ci est certes intense, mais également très bref.
Vite fait, bien fait
En effet, si le titre possède d’indéniables qualités graphiques et de
gameplay (
Nintendo oblige), la durée de vie est quant à elle malheureusement plus que rachitique. Ceci est dû autant à l’excellence du soft duquel on a vraiment du mal à décrocher qu’à une trop grande simplicité qui fait que l’on enchaîne les 16 niveaux très rapidement et que l’on se retrouve bien vite et bien malgré soi devant le générique de fin. Cela dit, finir le jeu est une chose, mais le terminer en récoltant tous les emblèmes en est une autre. Si la durée de vie de base oscille entre 4 et 6 heures, comptez une bonne quinzaine d’heures de stress dû à l’enchaînement indispensable des combos avant de réussir tous les niveaux, l’emblème de platine en poche. Enfin, le soft n’arrangera certainement pas vos rapports avec vos voisins puisque vous ne cesserez de tambouriner (c’est le terme juste) sur vos bongos pour mettre à mal les nombreux boss du jeu aux noms évocateurs de Barry-Ton, Rasta-Kong ou encore Kong-Fu entre autres.