En développement depuis plus de deux ans maintenant, Söldner s’est petit à petit hissé sur les calendriers des amateurs de FPS tactique en tant que jeu à ne pas rater. Après avoir débarqué à la rédaction dans une version peu convaincante car très buggée, le soft est revenu nous rendre visite, cette fois en version finale. JeuxFrance vous livre donc son verdict.
Nous sommes en 2010. Après un demi-siècle d’interventions militaires dans le monde entier, les Etats-Unis et la Russie ont ouvertement décrété ne plus vouloir assumer leur rôle de « gendarmes de la planète ». En effet, leurs ingérences militaires ont entraîné, dans les pays concernés, des conflits économiques et ethniques d’une ampleur sans précédent, affectant gravement leur stabilité nationale. Privé de leur appui traditionnel, un nombre croissant d’Etats s’oriente désormais vers une forme de conflits peu conventionnelle faisant appel à des forces spéciales secrètes. Dans
Söldner, vous incarnez un membre de l’une de ces unités secrètes. Vous faites partie d’une armée composée de soldats et dotée de moyens technologiques évolués : véhicules, hélicoptères, avions de chasse… Votre objectif : mener à bien les nombreuses missions qui vous seront proposées.
Innovations et exhaustivité
Söldner : Secret Wars propose bien évidemment deux modes de jeu : un mode solo et un mode multijoueurs, en LAN et sur Internet. Seulement voilà, le premier mode cité n’a que très peu d’intérêt et se résume plus ou moins à un simple entraînement. Contrairement à d’autres jeux du genre (
Rainbow Six 3 par exemple), aucune scène cinématique et encore moins de scénario concret vous est proposé. Les objectifs (détruire ceci, tuer Rémy, voler la voiture de Georges) sont balancés comme ça, sans qu’on sache pourquoi et comment. Tout ceci aurait pu être rééquilibré par une IA intéressante et un gameplay prenant, mais hélas, il n’en est rien, malgré pourtant de bonnes idées.
Et les bonnes idées justement, parlons-en. Premier point fort : les diverses interactions possibles avec les éléments du décor.
Wings Simulations a en effet développé un tout nouveau système spécialement pour
Söldner se nommant
Advanced Destruction System. Comme son nom le laisse entrevoir, ce système offre la possibilité de tout détruire sur son passage. Des arbres vous empêche de voir le camp ennemi ? Pas de problème, sortez votre bazooka et faites un peu le ménage, histoire d’y voir plus clair. Il en est de même pour les bâtiments, tous destructibles sans exception, ainsi que les impacts de grenades ou de missiles, qui creusent de véritables trous dans le sol. Le réalisme dégagé par ce dispositif atteint un degrés rarement vu dans un jeu vidéo.
Au passage, il faut également noter que le soft propose, outre des cartes simplement gigantesques et modélisées de main de maître (grâce notamment à des cartes satellites), une pléthore d’armes et autres véhicules, tous inspirés par des modèles réels. Plus de 70 véhicules différents allant de la jeep aux avions à décollage vertical en passant par les chars ainsi que de simples voitures, et près de 60 armes (couteaux, pistolets, fusils d’assauts, snipers, lance-roquettes, etc.) vont sont proposées ici. L’exhaustivité est également présente du côté de la customisation de notre personnage. Appelé
Unit Customization System, ce procédé nous offre pas moins de 60 000 combinaisons possibles, selon les données de l’éditeur. Impressionnant.
Un gameplay bancal
Seulement voilà, le gameplay lui, n’est pas aussi éclatant. Commençons par les véhicules qui, pour la majorité, possèdent un modèle physique pas franchement convaincant. Si dans
Far Cry, les jeeps, bateaux, et autres deltaplanes étaient dotés de réactions très crédibles, ici, leurs comportements se révèlent simplistes, sans pour autant être catastrophiques. Concernant leurs maniabilités, le constat est également en dents de scie. Si le maniement des véhicules à quatre roues est correcte, celui des avions et autres hélicoptères manque clairement de souplesse. En résulte parfois des crashs assez stupides, alors que l’on était à quelques mètres du sol en plein atterrissage.
Les phases à pied ne sont hélas pas exempts de tout reproche. La maniabilité de celles-ci manque également de précision et se voit sévèrement entachée par l’incroyable gourmandise du soft. A moins de posséder une véritable bête de course (processeur 3,2 Ghz, 1024 de RAM, et une carte graphique de 256 Mo d’après nos estimations), le
frame-rate sera bien souvent très bas, en plus des ralentissements assez fréquents lors des combats. Si l’on pouvait comprendre un tel appétit pour un soft comme
Far Cry, force est de constater que les graphismes de
Söldner n’ont eux rien d’exceptionnel. C’est certes plutôt agréable à regarder, mais on est bien loin de la claque du titre des studios
Crytek.
Du multijoueurs, sinon rien
Venons-en maintenant à la moelle osseuse du jeu, le mode multijoueurs. On retrouve ici un grand nombre de type de partie : Combat à mort, Combat à mort par équipe, Conquête, Capturer le drapeau, Secourir les otages, Course aux explosifs, Extraction ou encore Capturer le véhicule. Les innovations des développeurs prennent ici tout leurs sens, et l’on assiste parfois à quelques batailles d’anthologie. Ajoutez à cela la possibilité de voter pour son capitaine d’équipe (capitaine qui contrôlera la somme d’argent de la team) et de communiquer par des codes de gestes utilisés par l’armée (dans le but d’élaborer une tactique ou de provoquer son adversaire). Quel dommage que le
lag vienne nous déranger et ce, même lorsqu’il y a peu de joueurs.