10 ans. Il y a dix ans, certains d'entre vous étaient encore à l'école, d'autres entraient seulement dans le monde du travail, n'avaient pas d'enfant… Certaines avaient déjà la Xbox 360, d'autres attendaient la PlayStation 3, découvrant d'ailleurs lors de la conférence Sony à l'E3 2006 un prix faramineux de 599€, mais aussi deux projets dévoilés par Square Enix qui mettaient l'eau à la bouche : FFXIII et Versus XIII. Le premier s'est avéré moyen, le second allait nous faire galérer une décennie.
On serait tenté de ne pas refaire de nouveau l'historique de cet épisode pas comme les autres, mais difficile de passer outre sa triste destinée. Car si le développement difficile d'un The Last Guardian n'a pas eu trop d'incidence sur le résultat final, il en est tout autre du devenu entre temps Final Fantasy XV, l'épisode de toutes les attentes, et surtout un point déterminant dans l'avenir de Square Enix sur consoles de salon. Produit par Nomura qui avait tellement d'idées qu'il ne savait même plus comment les placer, avant que Square Enix lui demande gentiment d'aller voir ailleurs (donc vers Kingdom Hearts III), le projet a depuis été repris par le pauvre Hajime Tabata qui on le rappelle avait à la base rejoint l'éditeur pour pouvoir travailler tranquillement sur de petits projets smartphones. Un chantier volumineux, trop grand, trop imposant, sur lequel Tabata ne pouvait décemment repartir de zéro pour des questions budgétaires. Tel un plasticien, il fallait donc opérer une chirurgie réparatrice d'urgence, suffisamment bien foutue pour produire un résultat louable, mais qui n'empêchera pas de remarquer de trop profondes cicatrices.
Et pourtant, au début, ce fut la joie. Après avoir maté la très belle mise en bouche Kingsglaive, on se plonge dans l'aventure de Noctis et ses trois bro, de base en route pour Tenebrae dans le but de valider son mariage avec la jolie Luna, sa promise depuis l'enfance, et servant surtout à accompagner un traité de paix entre votre père, le Roi Lucis, et l'envahissant Empire de Niflheim qui nous livre bataille depuis trop longtemps. Ceux qui ont vu le film le savent, l'événement ne va pas se passer comme prévu, l'empereur Iedolas Aldercapt étant un traître de premier ordre ne souhaitant que mettre la main sur le cristal de Lucis, aidé de son chancelier le mystérieux Ardyn Izuna et de Ravus Nox Fleuret, frère de Luna qui a perdu l'un de ses bras en se croyant être l'héritier légitime du trône. Les bases sont posées, on sent le potentiel, la quête de vengeance, la politique, etc. Mais il n'en sera rien.
On revient donc manette en main pour constater ce qui a été effectué par les équipes de Tabata, à savoir la création d'un monde ouvert de plutôt belle qualité, certes moins grand que de nombreux standards US, et même Xenoblade Chronicles X, mais suffisamment travaillé pour qu'on s'y amuse. Le coté fourre-tout était en effet l'une des promesses qui s'est affinées sur la longueur et passé les premiers moments à devoir réparer sa voiture, on peut admettre que l'objectif est atteint, laissant le joueur progresser dans l'histoire ou en se livrant notamment à un paquet de quêtes annexes lâchées en cours de route (dont une majorité de fédex on avoue), de la chasse aux monstres, de la pêche, de la récolte de matériaux pour améliorer certaines armes mais aussi quelques aspects de son véhicule, la cuisine qui tient une part d'importance vu à quel point elle peut booster l'équipe (parfois de manière abusée) après un bon repas en phase camping...
De manière générale, on sent que l'équipe a vraiment mis un point d'honneur à faire plaisir aux fans, quitte à ajouter des choses en cours de développement, ce qui peut donner du bon (les chocobos) comme du sans intérêt (les mogs). Reste que l'on se plaît à évoluer dans ce petit monde, où il faudra faire avec les temps de chargement assez odieux au point de privilégier les voyages en voiture, portés par les OST des autres épisodes de la série achetés pour une poignée de gils dans certains magasins. Et quoi que l'on face, il y a toujours une carotte avec déjà l'argent car l'on se sent souvent très pauvre (on en gagne uniquement en chasse ou en revente d'objets), mais aussi l'expérience tout simplement, avec la bonne idée de voir que les quêtes rapportent beaucoup plus que les affrontements, afin d'éviter du bête level-up comme souvent dans la série. Le reste est déjà bien connu de ceux qui ont suffisamment épongé les différents ATR comme les différents arbres de compétences bien fournies ou encore les nombreuses pièces d'équipement, particulièrement pour Noctis qui avec quatre emplacements devra faire la part des choses entre la variété ou l'efficacité : certaines armes octroient des bonus de stats même quand on ne les utilise pas.
Et c'est vraiment ce point que l'on tient à féliciter les responsables car malgré un accouchement difficile, Final Fantasy XV aura tout de même réussi à se doter d'un système de jeu vraiment complet, ne manquant pas de quelques originalités et potentiellement chronophage pour les adeptes du 100 % Même les combats qui prêtaient un peu à confusion dans la première démo ont été revus et si les premières joutes ne sont pas si simples, on comprend très vite que le titre ne se joue pas comme n'importe quel A-RPG, demandant de parfois prendre du recul et de contourner l'ennemi pour privilégier les attaques dans le dos. Ce n'est pas non plus un ténor en terme de feeling, avec quelques largesses dans la prise en main (particulièrement les contres) mais c'est fun et nerveux, surtout que les possibilités vont grandissantes en avançant, à coup d'invocations majestueuses (mais qui interviennent quand elles veulent) ou lorsqu'on peut déclencher les attaques fantômes. Le principal point noir reste assurément le système de magie qui, lui aussi, semble avoir été rajouté en cours de route : c'est lourd pour la récolte et la création et ça manquera très vite d'efficacité une fois de bonnes armes entre les mains. Il y aura toujours de quoi nettoyer un gros groupe avec une salve bien boostée mais malheureusement, ce sera au prix des HP de vos potes dans les alentours, vu que vous n'aurez aucun moyen de leur dire de reculer pour ne pas servir de dommages colatéraux.
On peut en tout cas dire à ce moment du jeu (donc quelque part durant la première moitié de l'aventure) que les choses vont bien. Que ce Final Fantasy XV n'est pas parfait, mais qu'il reste très sympathique au regard de la crainte que l'on pouvait en avoir. Même si son système possède quelques failles, il reste suffisamment fun. Même si ça manque un peu de cinématiques et de mises en scène à certains, on loue la « bromance » finalement très réussie avec nos différents camarades, toujours là pour apporter un peu de vie dans la progression, de petites phrases anodines, des photos à plusieurs, des combats qui privilégient le besoin de coopération… C'était peut-être d'ailleurs ce point que l'on retiendra plus de cet épisode et qui le différencie le plus de nombreux autres J-RPG, où les principales interactions se limitent à du blabla entre deux missions. Gladius est l'indéniable réussite par son franc parler mais l'on notera que (finalement) Prompto ne s'en sort pas si mal, au point de reléguer Ignis au dernier plan, payant un peu le prix de son mode « Je suis classe donc silencieux », mais réservant tout de même des surprises dans sa propre histoire.
Donc on est plutôt content, puis on décide quand même d'avancer un peu dans le scénario en terminant le chapitre 8 (sur 15), nous faisant donc prendre un bateau. Et ensuite, c'est le drame. A ce moment là, il n'y avait plus de colle pour rafistoler le projet, ni de scotch, et Square Enix a estimé qu'il était quand même temps de mettre fin à une décennie d'attente en refourguant une agrafeuse aux développeurs, histoire d'aller plus vite, et tant pis si ça dénote du reste. Et putain que ça dénote. Vous aimiez la liberté du début ? C'est terminé. On arrive dans un simili-Venise, on blablate à 3/4 personnes, s'enchaînent une séquence que tout le monde connaît depuis l'E3 2013, mais qui n'a aucun rapport avec ce qui a été montré (même Watch Dogs se marre devant un tel downgrade). On continue avec un train, s'arrêtant pour quelques trucs heureusement plus sympas coté gameplay, puis on arrive au chapitre 13, à considérer dès aujourd'hui comme l'une des plus grosses blagues du JV tellement le HS est mémorable : une sorte de mélange entre de l'infiltration et du Resident Evil, dans des couloirs grisâtre à récupérer des clés et activer des leviers, le trois-quart du temps sans combat intéressant. Et ça dure deux foutues heures ! Le chiffre 13 est définitivement maudit dans la série.
La suite est heureusement meilleure, même si le boss de fin est assez loupé vu l'affrontement WTF, laissant l'histoire se conclure sur quelques cinématiques réussies mais néanmoins très évasives, obligeant les joueurs sur les forums à faire comme les développeurs : recoller les morceaux. Luna ? Cinq à dix minutes d'apparition dans tout le jeu. Ravus ? Sous-exploiter comme un étron. Iedolas ? Absent du jeu (enfin si, il est là, mais c'est à la limite de la mauvaise blague). C'est bien simple : Kingsglaive est introduction parfaite de ce qu'aurait dû être FFXV si Tabata avait pu aller jusqu'au bout de ses intentions, c'est à dire avec deux ans de plus. Et on aurait finalement bien voulu les avoir ces deux ans supplémentaires. Car dans l'état, le jeu n'a presque plus aucun rapport avec le film, ce dernier servant à comprendre la base pour ne pas être perdue au bout de l'aventure mais s'attarde finalement sur de simples détails face à la finalité. On est déçu, totalement attristé, et un petit tour de magie scénaristique permet en post-game de revenir en arrière, où l'on se rend compte que c'était quand même dans sa liberté et ses quêtes finalement simplettes que le jeu était à son meilleur. On reprend ainsi notre aventure, désormais sans scénario, avec comme principal objectif le boss ultime caché qui demandera un très long travail de préparation, avant d'aller ranger le disque, l'âme en peine devant un tel gâchis.
Les plus
Les moins
+ Une bonne team de bro
+ Système de jeu complet
+ La qualité de la VF
+ De superbes musiques
+ Certains passages très réussies
+ Plus belles invocs de la série
+ Esthétiquement réussi
+ Plein de choses à faire
- Scénario bâclé
- Seconde partie bâclé
- Trop de persos bâclés
- Le chapitre 13 est une purge
- Beaucoup de quêtes fédex
- Les magies osef
- Durée de vie faible pour un FF
- Les temps de chargement
- Manque encore quelques options
Conclusion : Final Fantasy XV est un mauvais FF. Peut-être moins mauvais que FFXIII pour des raisons tout autres, mais qui par sa conception apocalyptique n'a pu aller au bout de ses intentions et est donc incapable de livrer la prose scénaristique que l'on souhaitait. Même au niveau des personnages. Même au niveau de la mise en scène.
Et pourtant, ce n'est pas un mauvais jeu. Ce n'est certes pas avec lui que le J-RPG parviendra à rivaliser de nouveau avec les ambitions des concurrents occidentaux mais il en a les bases, de par son système et son appel à l'aventure, poussant tout de même à féliciter les développeurs d'avoir réussi à sauver quelque chose que l'on pensait un temps mis à la corbeille.
Les cicatrices sont visibles, rappelant constamment ce qu'aurait pu être le résultat dans le meilleur des mondes, et c'est donc un peu attristé que l'on referme la page d'un livre poussiéreux dont trop de pages furent sauvagement arrachées.
FFXV n'est pas un mauvais jeu mais pas non plus un bon jeu pour ma part c'est un jeu frustrant, paradoxale, manquant cruellement d'identité, le jeu est tellement bourré d'idées ajouté qui ne font pas sens qu'on a cette impression que les dev ont essayé d'ajouter pleins de petits truc histoire de contenter un peu tout le monde mais dans les fait très peu de choses fonctionnent réellement.
Je parlais de paradoxe et de frustration, je vais pouvoir parler un peu de l'exploration du jeu qui ma littéralement saoulé d'heures en heures. On a ici un open world bourré de paradoxe avec des murs invisibles prenant la forme de barrière, d'arburstre pour bloquer le joueur.
La régalia le moyen de transport principal du jeu est encore une fois limité, tout le monde le sait on ne peut pas sortir de la route avec la voiture de régis, mais la caisse n'avance pas bien vite non plus et rallonge longuement les distances qui fait qu'on s'ennuie très vite quand on doit la prendre ... c'est très simple dès qu'on commence une quête annexe dans FFXV on a ce dilemme du moyen de transport, soit on y va direct avec la regalia et on se fais chier pendant 10 min a juste écouter la musique des anciens FF soit on est téléporté mais on se fait autant chier avec un chargement très longuet.
quand a une exploration si frustrante couplé à des quêtes annexes qui ne donnent même pas envie s'y intéresser, une des parties fondamentales du jeu est déjà raté.
Bon le scénario tout a été déjà dit un peu partout. très moyen bourré d’incohérence et de choses non résolu.
L'empire qui a détruit insomnia est survolé dans le jeu pour se focaliser sur un seul antagoniste qui est intéressant mais on manque encore beaucoup d'informations à son sujet. Des personnages secondaires trop peu visible et inintéressant et tout de même le jeu essaye quand même de taper dans l'émotionnel avec des personnages qu'on osef complètement (luna & jared balek) sérieusement ? ...
au final seul les situations et les dialogues entre le boys band fonctionne et si vous arrivez a être touché par ce groupe la fin peut peut être arriver à sauver un peu les meubles.
Mon constat sur ce FF est très mitigé, j'ai passé quelques bons moment grâce a son gameplay punchy et ces protagonistes mais tout le reste n'a été qu'un enchainement de frustration du au fait que le jeu est laborieux dans tout ce qu'il entreprend. Quand je vois puyo l’appeler le [i]frankenstein du rpg japonais[/i], tout fais sens, ce jeu n'a pas de réel vision, c'est juste un jeu bricolé qui ne devrait pas même mériter la mention " Final Fantasy".
6/10
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