Conditions de test : effectué sur Xbox Series X avec une certaine avance mais l’envie d’attendre jusqu’au début de l’accès anticipé pour commencer à me mesurer aux premiers représentants de la communauté (ça et le patch Day One).
Un temps,
Forza adoptait un rythme bisannuel impossible à tenir le temps avançant, déjà parce que les temps de développement deviennent de plus en plus longs, mais aussi parce que si
Forza Horizon est devenu l’un des piliers de l’image des
Xbox Game Studios, il en est tout autre de
Forza Motorsport, pourtant celui sur lequel tout a démarré et qui a subi comme d’autres (dont
Project CARS) la chute de l’audience autour des simulations automobiles.
Microsoft comme
Turn10 l’ont compris : prolonger le cycle d’une ou deux années supplémentaires ne serait pas suffisant pour tenter un rebond suffisamment important pour assurer l’avenir de la franchise. Il aura donc fallu 6 ans pour que les développeurs renversent la table et se débarrassent d’une numérotation désormais inutile, livrant ainsi une forme de reboot, plus ambitieux que jamais sur certains points, et prêt à embrasser l’ère du jeu à service pour tenir au moins jusqu’au bout de cette génération. Courage.
Et pourtant
Forza Motorsport ne réinvente pas la roue, sans mauvais jeu de mot (si, j’en suis fier), et si l’évolution est des plus évidentes par rapport au reste de la franchise pour de fait une qualité globale indéniable, il est incroyable de continuer à se demander après un sacré paquet d’heures de jeu où Turn10 souhaite aujourd’hui se positionner en terme d’image. Car oubliez les paillettes, l’ambiance et les couleurs expressément vives du passé. Le
Forza nouveau se veut plus sobre, plus sérieux pourrait-on dire, mais surtout plus austère dans sa forme. On serait tenté au départ de le rapprocher sur ce point de
Gran Turismo mais ce serait oublié à quel point se dernier se veut dresser une lettre d’amour envers la discipline, justement par son habillage et d’autant plus avec le dernier épisode en date.
Ici, pas de joli map ou de menus souhaitant caresser dans le sens de la jante les belles courbes de bolides cultes. On ne cause pas si ce n’est la voix-off qui gave un peu. On va à l’essentiel. Tel finalement une expérience PC quand on y pense, parce que pourquoi pas après tout. Le genre se meurt sur consoles, donc il peut éventuellement se faire un trou neuf sur PC mais à quoi bon cibler un public qui a déjà ses représentants beaucoup plus pointilleux dans leur approche ? Ces derniers n’auront même pas droit à un mode VR, détail à prendre comme un nouveau rendez-vous loupé. Il faut croire que
Microsoft souhaitait à tout prix que
Forza Motorsport survive, sans que l’on ne sache trop pourquoi c’est si impératif, et si le public n’y est plus, eh bien soit,
Turn10 se devra donc de créer de nouvelles vocations grâce à l’apport du Game Pass et si encore une fois, les qualités sont bien présentes comme nous le verrons plus bas, il en ressortira que quoi qu’il arrive, la franchise n’a pas perdu uniquement sa numérotation mais aussi son identité.
Tout cela n’a pas empêché le studio de faire un travail de qualité exemplaire dans le domaine technique. Doté dé trois modes graphiques dont le très dispensable 30FPS pour une indéniable préférence au combo 4K dynamique/60FPS/RT, le titre se montre proprement intouchable si ce n’est pas son jeu de la colorimétrie, l’un des principaux points sur lequel le concurrent d’en face assure sa valeur absolue. L’un des seuls avec les détails en intérieur hors reflets. Car sur le reste,
Forza Motorsport assure sa place d’actuel leader graphique en montrant les bienfaits de la mise en retrait de old gen, impeccable dans son rendu, incroyable dans sa modélisation, jamais pris à défaut malgré les 24 concurrents sur la piste (pour toujours peu d’impact physique, la routine), et surtout hallucinant dans son travail du cycle jour/nuit et les effets météorologiques intégrés d’office à la totalité des 20 circuits et ses variantes (encore jugés trop peu, mais c’est de routine avec le style GAAS). Aucun jeu de caisse n’a proposé une pluie aussi réaliste si ce n’est un certain titre mal aimé des débuts de la PS4, et aucun n’a aussi bien réussi à faire du soleil un opposant aussi brutal quand on se le prend en pleine face.

Deux autres points techniques sont à signaler, avec d’abord la partie sonore qui peut être sujet à débat. Coté musiques, on va de suite oublier, ce point ayant été considéré comme superflus par le développeur, aidant toujours à imposer une certaine froideur. La qualité des effets est en revanche indéniable dès lors que l’on parle JV et pas réalisme (en bref, ça claque bien et tant pis si ça ne reflète pas toujours selon les modèles le bruit réel des moteurs). L’autre point, c’est l’IA et de ce coté, c’est l’élément le plus compliqué à prendre en compte avec la technologie de Turn10 qui se repose sur les comportements des joueurs réels, alors que le jeu n’est même pas encore officiellement sorti ou plutôt uniquement en Early Access. C’est sûr, l’IA ne joue pas au petit train et peut se montrer clairement surprenante, et je garde en mémoire ce moment où un opposant semblait avoir un projet en tentant de me doubler sauvagement avant une sale épingle pour entrer en état de panique à l’approche du dérapage, fonçant dans un autre véhicule pour que tous deux finissent dans la terre poussiéreuse. C’est sauvage et ça donne parfois l’impression de jouer contre des vrais joueurs, mais le curseur est trop souvent vers le « nerveux » qui aura tendance à vous taper le cul au lieu de vous doubler convenablement. Pour l’instant.
La prise en main se veut en tout cas excellente, bien plus fine que dans le précédent épisode avec des différences plus marquées en fonction des véhicules et de leur configurations, pour un véritable plaisir de la conduite apparemment incroyable avec un bon volant que je n’ai pas, mais déjà très cool à la manette. On continuera d’ailleurs de féliciter Turn10 comme l’un des rares sachant exploiter à merveille la qualité des vibrations d’une manette qui en l’état n’a pas les mêmes arguments qu’une DualSense. 500 véhicules sont disponibles à l’achat, offrant l’essentiel de ce qu’il faut attendre du genre malgré quelques marques en retrait (un seul représentant pour Citroen comme Opel), mais tout cela est temporaire pour un jeu du genre, et les possesseurs de l’édition Ultimate avec les Pass inclus bénéficient d’ailleurs d’office de 13 bébés supplémentaires.

De par son statut de jeu à service ou tout simplement d’expérience de simulation auto, le online se devait d’être le point à ne pas foirer et fort heureusement, il remplit sans problème le cahier des charges avec ses différents modes dont les indispensables championnats se renouvelant périodiquement et sous conditions, mais également les privés où vous pourrez établir toutes les règles souhaitées. Le système de pénalité y gagnera de l’importance, affectant aussi bien votre temps (avec possible disqualification) mais aussi votre « score de sécurité », on a droit à l’excellente feature du pilotage auto incroyablement utile si le livreur Colissimo sonne à la porte (ça arrive, parfois) et on retrouve les aspects communautaires comme le mode photo et les livrées aussi bien pour le style que pour ceux qui ne veulent pas mettre la main dans le cambouis. Car même si l’on est dans le domaine de la simulation, orientée consoles il est vrai, l’accessibilité est bien présente et il sera pour vous possible d’obtenir des configs de pro sans avoir à modifier vous-mêmes. Après faut la maîtrise derrière, c’est certain.
Pour cela, les newbies ont tout ce qu’il faut pour progresser pas à pas avec l’intégralité des aides activées jusqu’au freinage auto, et toujours la fonction rewind salvatrice. A vous ensuite de retirer une par une chacun des aides pour déjà améliorer vos performances forcément peu glorieuses quand le jeu vous tient trop par la manche, tout en améliorant de plus en plus les gains obtenus afin de vous constituer une plus belles écurie et en améliorer chaque représentant, sans pour autant que le challenge ne soit intrusive au-delà du chrono et du online : passé le retrait de certaines aides plus majeures que d’autres, les gains bonus sont de plus en plus faibles donc pas d’inquiétude si vous êtes là pour vous « amuser ». Même topo pour l’idée de vous donner le choix sur la ligne de départ. Plus vous démarrez dans les tréfonds, plus la récompense sera élevée en cas de victoire mais sachez par expérience que vous ne serez pas trop souvent sur la paille en sélectionnant à chaque fois le centre de la liste, ou légèrement en dessous.

Le dernier point à aborder est le mode campagne, et on a souhaité terminer par lui pour faire le lien avec ce qui a été dit au départ : ce mode est la preuve supplémentaire si ce n’est ultime que Turn10 ne sait pas sur quel chaise poser son cul. D’un coté, c’est la froideur palpable avec un simple menu qui donne accès à deux sous-mode. Le mode « En Vedette » est l’un des fers de l’expérience à suivi avec de nouvelles épreuves qui s’ajouteront au fil du temps, pendant que le mode central est lui fourni de 25 épreuves réparties en 5 « Tours » (sachant que chaque épreuve est constituée de plusieurs championnats). Notons que chaque épreuve doit passer par une session de chauffe obligatoire, possiblement énervant pour certains mais il faut avouer idéal pour mieux savoir à quoi s’attendre. Tout n’est pas accessible, déjà parce qu’il faut les bagnoles requises, mais aussi parce que le jeu réclame d’avoir terminer telle épreuve pour en débloquer d’autres, un côté très « JV console » alors que dans le fond, tout aurait pu être livré sur un plateau d’entrée de jeu que ça n’aurait pas changé grand-chose.
Toujours dans cette optique de « progression », Turn10 a mis en place un système pas si mal pensé : un principe d’xp propre à chaque véhicule, cumulable en solo comme en ligne. Concrètement, plus vous jouez avec un bolide (et si possible bien), plus ce dernier augmente au niveau, et plus votre niveau est haut, plus vous débloquez de pièces d’amélioration avec les points de compétences pour au départ devoir faire des choix avant de bénéficier de la totale. Retour à l’aspect JV pas désagréable pour sentir l’évolution de son bolide, moins bien moins pour ceux qui voudront aller à l’essentiel et souffleront à l’idée de vouloir aborder une nouvelle caisse en partant de zéro. Nouveau débat ouvert, mais ce système a le mérite de passer uniquement par des points de compétences et non de l’argent, uniquement consacré à l’achat de véhicules et d’ailleurs, dès que vous mettez un bolide au niveau max, vous bénéficierez alors d’une réduction pour l’achat d’une autre voiture de la marque (cumulable jusqu’à 5). Là encore, on pourra dire que
Forza Motorsport évite ainsi de tomber dans le piège de
Gran Turismo, celui de pousser le joueur à devoir éponger des circuits pendant des semaines pour obtenir une écurie convenable.
Le côté austère et la progression dans la carrière ne m'attirent pas du tout. Même si je ne suis pas le plus grand fan des jeux de course sur circuits, il y a certains jeux qui arrivent à rendre les choses intéressantes pour la carrière. Je dirais que ça manque de folie et comme tu l'as dit c'est un jeu service donc le contenu arrivera au compte goutte
Je le ferai parcequ’il est dans le GP, mais les retours sont assez moyens sur la partie solo.
Coquin l'I.A
Ils ont annoncé leur plan jusqu’à Décembre niveau circuits et on dit qu’il y aura des màj mensuelles donc c’est assez clair je trouve
Je dirai meme c’est plus de visibilité que pleins de choses JV
Il y a un solo, et il est très très long dans les faits.
Mais oui, il n'y a pas de "maquillage JV" et c'est fort dommage.
Jamais les dégâts ne seront massifs dans des jeux qui exploitent autant de marques officielles.
Pour ça que Burnout emploie des marques fictives.
Mais tellement useless comme feature
Si tu n'est pas content de ton dégâts fait, suffit d'éteindre ta console
S
Je vais tester quand même et on verra bien si j'accroche.
Je suppose que vous avez tester les 500 ?
Mais c'est quoi cette voix de merde ? C'est quoi cette optimisation de la mort ? J'ai rarement vu ça sur PC. Un scandale. Alors que j'ai une RX 6950 XT
Je toucherais pas au jeu pendant des mois jusqu'à temps qu'il soit enfin optimisé c'est pas possible !
Que ce soit graphiquement, mode solo d’un ancien temps avec cette voix off dégueulasse digne d’un journal de France 3, ce voile blanc dans les décors.. Ils ont branlé quoi Turn 10 depuis 6 ans hormis les MAJ du 7 sans déconner ?
Quand j’ai partagé ce ressenti, on a dit que j’exagérais, que j’étais un myth, un troll…
Sauf si tu joues au taureau, mais soit s'il y a progrès, j'espère qu'ils mettront un système de bannissement pour les gars comme toi le temps que tu te récupères après un choc frontal
Il y a le moteur de collision à perfectionner plutôt que de s'attarder sur les dégâts