Avec quelques mois de retard à cause d’une pandémie qu’on va encore se coltiner pour un moment, la
Definitive Edition de
Mafia est enfin disponible depuis peu sur PC/PS4/One. Un remake très attendu pour à la fois nous faire oublier les déboires du troisième épisode (2016, déjà) mais aussi nourrir nos consoles vieillissantes en cette année décidément pas comme les autres. Il faut dire que dès l’annonce, le jeu montrait une très belle gueule et on pouvait là parler d’un remake exemplaire sur le plan technique à un petit détail près néanmoins. Gros détail même. Il est certes de pleine coutume que la communication d’un jeu soit faite sur la bécane la plus puissante et celle qui a la plus grosse, c’est le PC, au point on peut le dire de ressentir une certaine déception devant le résultat même sur Xbox One X. Ce n’est pas moche et il y a évidemment un gouffre monumental par rapport à l’original, encore pire si vous matez l’immonde version PS2, mais c’est loin d’être aussi claquant qu’attendu, et les raisons n’ont pas besoin d’être officielles pour être parfaitement comprises.
Car il faut de suite comprendre que nous sommes à la toute fin de la génération et pour bien des éditeurs, l’heure est davantage à ramasser les derniers billets avant de tourner la page, et tant pis pour l’optimisation. Personne ne serait étonné de voir une prochaine annonce de la
Mafia Trilogy sur « Next Gen » et y jouer sur l’actuelle donne l’impression de faire face à quelque chose de bricolé qu’une vraie exploitation du hardware. Et ne me sautez pas à la gorge car avant cela, et sans même parler de Rockstar, j’invite chacun à rallumer Mafia III pour constater qu’on est loin du grand écart, alors que (encore une fois) il a déjà quatre bougies. Oserais-je même dire que ce dernier est plus carré sur certains points techniques tant le remake dont on parle est touché par davantage de clipping, divers bugs, des couleurs qui semblent parfois délavées, des effets de lumière qui manque de naturel… Bref, si les visuels des screens (peut être un peu bullshit aussi) offrait le « wow », on est au final de quelque chose de très standard et d’assez froid, tout comme la ville elle-même qui n’a aucune identité.

C’est quand même là qu’on comprend à nouveau toute la problématique derrière cette licence qui veut jouer à un genre auquel elle n’a pas besoin d’être rattaché : l’open-world. On le disait à l’époque, on l’a redit avec
Mafia II, et c’était toujours le cas pour
Mafia III, mais certes pas pour les mêmes raisons.
Mafia est une licence à ambiance et un produit purement narratif qui se perd dans une fausse liberté qui limite du coup inutilement les ressources allouées au rendu. Et le remake comme celui d’époque ne change rien au constat : le monde ouvert dans
Mafia, il ne sert à rien. Mais vraiment. Il n’y a aucune activité annexe hormis ramasser parfois un magazine ou truc du genre, et si ce n’est par un mode libre qui n’a donc aucune utilité, cette ville est juste là pour un cadre dont l’histoire principale ne s’occupe pas puisque tout s’enchaîne de manière parfaitement linéaire sans jamais laisser le joueur en dehors du fil rouge, de l’intro aux crédits de fin.
Oh, on se balade quand même un peu lorsqu’on doit aller d’un point A à un point B, sans oublier bien sûr les courses-poursuites, mais pour ce genre de produit, on aurait parfaitement préféré des segments scriptés de part et d’autres pour donner davantage de vie et d’animation à ce qui nous entoure. On y aurait gagné en ambiance et en rendu, sans trop y perdre en retour tant les phases de tirs en véhicules sont vieillottes et que les trajets classiques seraient barbants s’il n’y avait pas une masse de dialogues intéressants pour s’occuper. Il faut dire aussi que la maniabilité n’aide pas, surfant comme elle peut entre relatif réalisme d’époque et conduite arcade pour éviter de nous rendre fou, sorte d’accessibilité nouvelle que l’on retrouvera de bien des façons comme avec les forces de l’ordre qui ne tentent plus de nous arrêter au moindre feu rouge grillé. Après, si vous souhaitez être dans le trip, libre à vous de remettre l’option d’origine qui vous imposera aussi de respecter la vitesse max autorisée.

Déjà quatre paragraphes pas bien élogieux mais il fallait bien justifier les problématiques, mais sans omettre que
Mafia, ça reste quand même très sympa à vivre, même aujourd’hui. Il faut juste prendre l’expérience pour ce qu’elle est vraiment et pas ce qu’elle veut faussement paraître, à savoir comme dit plus haut un run narratif où l’on enchaîne les missions scénarisées non-stop avec une mise en scène bien classieuse et un doublage FR au top, nous contant à nouveau la carrière avortée de Tommy, celui qui par la magie du destin va passer du pauvre chauffeur de taxi sous la Grande Dépression au pilier de la famille Salieri, découvrant un monde où respect, fidélité et potentielle trahison font partie du quotidien, entre deux échanges de tirs, de la castagne et un brouillard de fumée de clopes. Un casting au top et une montée en puissance qui permet de ne rien lâcher jusqu’à en voir le bout, et qu’importe si on rage parfois à cause de soudains gros pics de difficulté (la séquence bordel/église…).
En bref, comme pour le deuxième et contrairement au 3, c’est pour cela qu’on appréciera toujours autant Mafia et que l’on est heureux de ce polish bienvenue qui sait aussi parfaire sa narration et ses dialogues pour maintenir son charme même 18 ans après. Pour un remake à 40 balles, on serait tenté de dire que l’affaire est bonne, surtout à notre époque, mais on dira surtout que c’est le juste prix quand le coté vieillot se maintient alors qu’on parlait de gameplay prétendument actualisé. Oui, on peut maintenant se plaquer au mur (heureusement), on a du « mieux » sur le corps-à-corps (c’est
Batman Arkham en light) et on peut même ramasser les cadavres (mais pour quoi faire d’ailleurs ?) mais on ressent toujours le poids de deux décennies autant par l’IA assez navrante que les situations qui ne volent pas toujours très haut coté originalité. D’où l’importance d’un quatrième épisode maintenant que le passé a remis la franchise sur d’assez bons rails.
autant jouer au 3 directement
Ah ouais mais non.
Le 1 reste bien meilleur que le 3 en terme de narration.
C'est une merde sans nom
A tester à l'occas alors.
negan
Tout n'est pas à jeter, j'ai adoré la bande son du 3, la nouvelle orléans, le bayou..
Après oui plein de bugs, répétitif..
Décevant ouais, mais "immense merde", pas quand même.
Essaye Left Alive.
Là tu vas sentir une sale odeur.
Une merde rien que d'y penser j'ai des envies de ta cassage de bouche
Le problème de Mafia 3 c'est la structure du jeu. C'est remplis de quêtes copier/coller osef, ça fait remplissage, résultat on est rapidement gavé alors que l'histoire en elle même et les personnages sont plutôt cool. Y'a aussi le fait que le jeu était remplis de bug à sa sortie, il était pas fini ce jeu.
Bah j'y suis arrivé normal.
(après 3 essais quand même
Le 2 vaut il tjs le coup d'être joué?
Visuellement il passe quand même ou il pique ?
mitenso Pour l'avoir refait avec le remastered, il passe crème, par contre il contient plus de bug que l'original, en tout cas j'en au eu pas mal. C'était même une source d'amusement avec des amies.
Toujours oui.
Plus vieillot que le 1 mais même trip narratif.
Seul le 3 est à zapper.
Ça fait un paquet d'années que je n'avais plus vu une telle qualité. Dire qu'il faut revenir à un jeu de 2002. Ça laisse songeur sur la génération actuelle de bras cassés et la suivante à venir.