On ne saura jamais ce qu’aurait donné
NiOh s’il était sorti dans son projet initial sur la PlayStation troisième du nom mais en devenant une arlésienne rebondissant sur la tendance Souls-esque mise ensuite en place par vous savez qui,
Koei Tecmo aura réussi la bonne affaire avec plus de 3 millions de ventes, soit l’un des plus beaux succès de l’éditeur sur cette génération. L’évidence même imposait une suite, disponible depuis quelques jours exclusivement sur PS4 et qui va permettre aux plus courageux de souffrir comme il faut, confiné chez eux pendant les quelques semaines où le pays est à l’arrêt. Une suite qui d’ailleurs n’en est pas une scénaristiquement parlant, jouant comme tant d’autres le jeu de la préquelle pour nous envoyer en 1555 aux commandes d’un personnage créé de toutes pièces (pour des possibilités d’édition d’ailleurs assez riche), accompagné de Tokichiro qui compte bien profiter de cette période de trouble pour chopper un maximum de Pierres d’Esprit dans ce monde désolé.
C’est un peu tout ce que l’on retiendra du scénario qui il faut être honnête ne brille pas par sa limpidité (tout comme son interface en passant) mais qui restera sujet à quelques très belles cinématiques au début et à chaque fin de missions pour croiser quelques personnages historiques et autres surprises. De ce coté, pas grand-chose ne change du premier si ce n’est que les visages sont bien plus jolis et de manière générale, le jeu a bénéficié d’un sympathique polish mais qui ne pousse jamais la PS4 bien loin dans ses retranchements, ce qui n’a rien de très étonnant pour un éditeur qui depuis bien longtemps ne fait plus du rendu son argument principal (c’est loin hein, l’époque du premier
Ninja Gaiden). Soyons honnêtes. C’est parfois cool, parfois très moyen, et l’on retiendra du lot quelques très beaux panoramas qui ne sont pas non plus une constante et qui dans tous les cas sont incapables de rivaliser avec le génie de FromSoftware qui a le don de fournir cette impression de gigantisme et de solitude.
Et pour continuer à y aller direct sans tourner autour du pot, oui, les propos « 1.5 » parmi les retours sont parfaitement dans le vrai tant l’on sent que la
Team Ninja a davantage voulu peaufiner la formule que lui offrir un véritable renouvellement ou une évolution notable, à quelques exceptions près heureusement. Les fans du premier seront en terrain conquis et l’on retrouve plus ou moins le même programme avec son ensemble de niveaux de taille raisonnable mais sans grande surprise sur le level-design (c’est carré et ça fait le taf dira t-on), pour un cheminement plus découpé que chez la concurrence sans que ce ne soit préjudiciable en fonction des goûts et permettant de mettre plus facilement en avant le principe de missions secondaires qui seront toujours un point idéal pour pouvoir farmer tranquillement lorsqu’un boss se montre un peu trop nerveux face à vos petits bras. Et ça va arriver souvent car de base, oui, cette suite est plus difficile que le premier. De quoi avoir une goutte de sueur quand on sait que les développeurs ont dit avoir atténué le challenge par rapport aux retours de la bêta.
Les habitudes encore une fois. Avancer à tâtons (toujours), explorer une zone pas à pas, en découvrir les évidents raccourcis (oh, une porte fermée...), faire face à des ennemis de plus en plus retors nous attaquant devant/derrière voir en haut, mourir, revenir reprendre les points d’expérience tombés au sol, tenter d’avancer encore plus loin, débloquer des autels pour se régénérer (ce qui a comme d’habitude effet de faire respawn tous les ennemis), avancer, mourir, avancer, boss qu’il soit principal ou secondaire, qui a de grandes chances de nous décalquer la gueule au premier affrontement mais on le refait, on comprend les patterns dans la douleur et on retente jusqu’à ce qu’il reste au sol. Les habitudes, toujours. Et cette possibilité en cas de problème de s’adonner aux annexes ou au dojo d’entraînement, voir faire appel à deux compagnons en coopération depuis un autel pour diminuer drastiquement le défi mais augmenter les chances de maintien en état de votre manette. Notez d’ailleurs que si vous n’êtes pas PS Plus, vous aurez tout de même accès au multi asynchrone, permettant de faire appel aux fantômes bleus d’autres joueurs (mais l’IA est super moisie, on vous prévient), dont l’invocation sera à monnayer contre des objets… qu’on a justement tendance à trouver sur les fantômes rouges, donc là encore ceux des joueurs mais pour de l’affrontement.

Ce qui va en revanche modifier un peu la donne dans cette exigence routinière mais pas désagréable, c’est les améliorations notables concernant la jouabilité. NiOh a toujours été aussi souple, ou en tout cas plus nerveux que chez une partie de la concurrence, et l’on retrouve toujours ces multiples types d’armes, sa tonne d’équipement pour justifier le loot à foison (et les possibilités dingues en terme de build), son système de posture modifiant force et vitesse, la possibilité de regen une partie de l’endurance en appuyant sur R1 au bon moment, l’Esprit Protecteur à sélectionner dès le début de l’aventure (et possibilité plus tard d’en équiper deux en même temps) et l’arbre de compétences bien plus fourni qu’avant et permettant de débloquer compétences et améliorations en fonction de l’arme que vous avez entre les mains.
Mais la grande nouveauté de cette suite va se situer dans son système de Yo-kai, réparti en trois principes : la transformation totale (finalement pas si balaise mais elle peut sauver à de multiples reprises), le contre qui doit s’enclencher impérativement quand l’ennemi est entouré d’une aura rouge, permettant de briser une bonne partie de son endurance avec toutes les conséquences possibles pour sa mâchoire dans les secondes qui suivent, et enfin (et surtout) les pouvoirs. Reprenant un principe déjà connu mais qui fonctionne toujours aussi bien, le joueur aura l’occasion de pouvoir voler le pouvoir d’un ennemi après trépas (certains du premier coup, d’autres avec un certain pourcentage de chance) afin de l’exploiter à loisir non sans user la jauge dédiée, en prenant en compte qu’en récupérant des doublons, cela sera l’occasion d’en augmenter la puissance. De quoi motiver à farmer encore plus dans tout ce qui est possible, incluant plus tard les missions du Crépuscule, et démultiplier d’autant plus les possibilités d’augmentation en puissance pour notre avatar au point de pousser les moins courageux à aller jeter un œil dans les wikis dédiés pour plus rapidement trouver les bons plans.
Mais putain qu'il est stylé.
kurosama si tu peux faire nioh2 mais il faut juste le prendre pour un gros jeu à grosse durée de vie et pas un simple bta. si tu mets le temps de comprendre les mécaniques ça passe plutôt crème
sinon pour ce jeu c'est juste une grosse tuerie les possibilités de jeu étant folles
Test en collaboration avec un spécialiste du genre comme pour les Souls
Pas pu le faire pour Sekiro à l’époque à cause d’un prob technique.
Tout simplement l'avantage de créer ton build et de ne pas être en face d'un jeu exclusivement solo. En gros tes plus proche d'un " Souls " que d'un Sekiro qui est encore autre chose
Réellement
Le contact en question avec sa One au SAV donc je pouvais pas faire un partage de compte (et j’étais sur un second test sur One donc pas possible de prêter la mienne).