L’histoire se répète, et un peu trop là. Le nouveau de départ de 2015 (ou 2016, je ne sais même plus), j’y ai cru. Le
Payback, j’y ai cru. Et
Need for Speed : Heat, j’y ai encore cru, presque jusqu’au bout, mais c’est toujours le même résultat et y en a marre. On ne va pas dire que
Ghost Games est un mauvais studio, pour la bonne et simple raison que
Heat n’est pas un mauvais jeu, mais c’est banal et on sent l’équipe totalement dépassé par les événements et un
Electronic Arts dont on ne sait plus s’ils laissent carte blanche ou donnent des directives, ce qui importe peu car dans tous les cas, les décisions sont mauvaises dès les premières lignes.
NFS est un jeu arcade et ça fait depuis
Burnout Paradise qu’on se tue à dire que le full arcade en open-world, ça divise, et ça divise encore plus depuis que
Forza Horizon a ouvert une nouvelle porte qui à chaque épisode part de plus en plus loin pendant que
NFS est incapable de rivaliser avec ce que
Playground pondait en 2014.
Alors d’accord, c’est de l’arcade brute mais on est en 2019 et à moins de vouloir te taper un délire old-school jusqu’à la moelle façon
Outrun, on demande du feeling, ce qui est la base dans un jeu de caisses. Et il n’y a PAS de feeling dans
NFS Heat. Au départ on sent pourtant qu’il y a peut-être un truc à maîtriser car on s’étonne que l’IA nous largue alors qu’on galère à aborder les courbes tant le véhicule a le même répondant qu’un char d’assaut mais en plus rapide. Sauf qu’on finit par se rendre compte que le frein et la gestion de la vitesse n’a ici aucun intérêt grâce au frein à main du diable, celui qui t’offre un 90° parfait que tu arrives à 70 ou 300km/h. C’est pareil. Résultat, tu bourrines comme un gros sauvage en utilisant ce cheat sorti d’on ne sait quel cerveau et l’IA se met à voir flou. Je vous l’assure, pour avoir caresser pendant un paquet d’heures le bitume dans le mauvais sens du poil, quatre fois sur cinq, vous démontez tellement les adversaires que vous avez le temps de finir la course, voir le classement, votre avatar qui se tape des selfies et danse comme un glandu… pendant que le deuxième n’en est qu’à 80 % du tracés !

Et du coup, on s’ennuie. On s’ennuie parce qu’il n’y a besoin d’aucune maîtrise pour progresser et que j’ai réussi à m’endormir en pleine course, laissant ma voiture faire une superbe sortie de route dans un fleuve. Alors il reste quoi ? Le rendu ? Bon… sur le frame-rate, le jeu se montre impeccable mais au niveau visuel, c’est on ne peut plus mitigé : de jour en standard, c’est très bof (et ce clipping, waouh), de nuit, c’est un peu mieux, au levée du soleil, ça a franchement de la gueule, et de nuit sous la pluie, on ose dire que ça tue. Par contre dans tous les cas, on est toujours à Silent Hill ou plutôt dans une ville où la population n’est présente que sur la ligne de départ, et où la circulation brille souvent par son absence. Tellement vide de vie qu’on peut y voir une sorte d’hommage à Death Stranding.
What else ? Le scénario, allez parlons-en. Bon y en a pas, ce qui n’est pas un défaut quelque part car ce n’est pas ce qu’on attend du genre. Et d’ailleurs, on aurait aimé que ça aille encore plus loin avec du « rien » et pas que
Ghost Games se sente dans l’obligation de nous refiler de la pseudo-narration prétexte. On est dans
NFS donc on sait quel est notre objectif donc inutile de nous balancer des cinématiques avec toute la clique des Marseillais version tuning, surtout avec ce doublage FR à se pisser dessus (franchement, l’un des plus mauvais de ces dernières années). Et il y a aussi la police, où on nous montre bien que les flics, c’est vraiment des méchants, mais du genre à vouloir tuer des jeunes. Oui carrément, normal. Et c’est sans parler du lieutenant qui est vilain de chez vilain, mais tellement qu’on s’attendait à chaque scène à le voir voter Trump. ‘voyez ?
Bref, c’est dans ce magnifique univers que vous allez sélectionner votre avatar pré-construit (tous les clichés alignés, et j’ai donc pris un clone de Luis Fonsi) pour vous faire une réput dans le game et là, j’avoue avoir été enfin surpris dans l’originalité de la progression.
NFS Heat n’a pas de cycle jour/nuit en temps réel mais les deux périodes sont jouables indépendamment l’une de l’autre, avec un objectif différent à chaque fois. De jour, c’est les courses dites légales et ça sert à empocher du pognon. La nuit, place à l’illégalité où il n’y a plus d’argent à se faire mais uniquement de la réputation, et plus vous enchaînez les courses une même nuit, plus vous gagnez de réputation avec un gros vice bien trouvé ! Car la nuit, la téléportation est désactivée, vous ne pouvez faire réparer votre véhicule que trois fois et vos points de réputation ne sont validés que si vous revenez au garage, ce qui n’est pas toujours facile avec les forces de l’ordre qui peuvent parfois vraiment vous faire suer. Mais vraiment.
Donc vous avez facilement deviné le programme : la nuit, vous gagnez des points de réputation qui font grimper votre rang, débloquant des améliorations pour votre véhicule (voir des véhicules tout court), à acheter avec l’argent gagné en journée. Ça fonctionne pas trop mal sur le papier, et le jeu a le mérite de se renouveler sur quelques points, attendant de mettre en place les courses sur terrain, les séquences de drift, les chrono contre ghost en plus de toutes les features classiques piquées chez la concurrence (radar, saut…). Mais on l’a dit, sans un bon feeling derrière, à quoi bon ? Surtout quand le jeu nous assène de lourdeurs inutiles, du genre l’impossibilité de mettre pause quand on joue en ligne même durant les courses IA (vous pouviez pas les instancier comme tout le monde ?), le coup de rentrer dans n’importe quel garage de la map puis d’être téléporté automatiquement au garage central sans qu’on n’ait rien demandé (obligeant à se téléporter à nouveau ensuite), le multi qui se fait uniquement par demande aux joueurs sur la map plutôt que dans un mode à part… Ah et on en parle du fait que le jeu nous demande de faire le CHOIX entre gagner de la nitro en roulant en sens inverse OU en frôlant les autres véhicules OU en tapant des dérapages ? C’est NFS bordel. On devrait avoir tout ça de base sans nous demander de faire le moindre choix.
Y a du bon,mais tu sens que les devs sont pas fait pour une licence de ce gabarit,ils le sont pas...
faut surtout arrêter avec l'arcade open-world.
définitivement.
Soit ils portent leur couille et fond un mixe arcade/simu mais je vois même pas comment ils pourront se confronter à Forza Horizon qui est un patron parti beaucoup trop haut.
Soit ils osent le coup du retour à l'arcade exclusivement sur tracés, sans monde ouvert, façon Burnout 1/2/3 et NFS Underground.
Putain, qu'ils tentent cette seconde solution.
Qu'est-ce qu'ils ont à perdre puisque la série est morte depuis le début de cette gen...
Tu le dis plus haut,FH,c'est LE concurrent que beaucoup veulent concurrencer si ce n'est dépassé vu qu'il touche que deux plateformes(si ça marche le profit n'en sera que décuplé),le soucis c'est que comme tu dis,FH est bien trop loin,il fait quartier seul,donc exactement,ce qui reste c'est ce focus ailleurs pour faire de l'oseille et redorer le blason.
Le cercle vicieux du open world,penser dur comme fer,que c'est ce que tout le monde veut et c'est ce qui fait vendre
Qu'est-ce qu'ils ont à perdre puisque la série est morte depuis le début de cette gen..
Malheureusement,si ils le font pas(l'open world) y a fort à parié que la presse les pointent du doigt et fasse de suite la comparaison avec les jeux de course open world,un cercle vicieux comme je dit..
Dans tous les cas,je comprends toujours pas pourquoi Criterion sont plus dessus,ils ont dû se séparer(les poids lourd),je vois pas d'autre explication
'vous avez devinez' faut corriger deviner.
Le coup des courses la nuit c'est tout de même un peu pompe des courses de rue de nuit de forza horizon, non ?
Nfs ces jeux n'ont aucun saveur car la conduite est scriptee. En 2019 ce n'est plus drôle
Ils n'attendent que ça Criterion.
2015.
J'y avais cru.
et même "deviné" en fait