Daemon x Machina fait partie de ces exclusivités qui semblent sorties de nulle part, dont on ignore s’il y a d’ailleurs eu deal ou non mais qui en tout cas surprennent à l’annonce, encore plus quand on parle d’un jeu de mécha à l’ancienne à une époque où le thème est devenu encore plus de niche qu’hier, faisant d’ailleurs que
Konami a jeté dans une poubelle
Zone of the Enders (sauf pour gratter un billet le temps d’un remaster), et que
From Software souhaite prendre tout son temps avant le retour de
Armored Core. Et, transition naturelle, c’est de cette dernière que nous vient le producteur et une partie de l’équipe de ce
Daemon x Machina, un jeu pour les fans et… surtout pour eux en fait.
Le titre dispose d’un habillage correct et même si ça ramouille encore par endroit mais toujours moins que dans l’espèce de version d’essai (qui comme
NiOh servait avant tout à prendre en compte les retours des joueurs), c’est franchement loin d’être dégueulasse à l’œil grâce à une sympathique patte esthétique qui sait jouer sur les contrastes et ce qu’il faut d’effets, permettant surtout de compenser sur les décors ultra vides. Au moins, en récupérant le mech-designer de
Macross,
Marvelous s’est assuré la validation des amateurs du genre, et c’est vrai qu’il y a une certaine classe qui ressort de tous ces bipèdes de fer, plaisant à admirer contrairement au casting dont la moitié des représentants sont une horreur du cliché entre la techno-gothique, le vieux blasé, le dark-Sasuké, la rebelle et la nana obèse à cheveux roses.

Et croyez bien que même si cet amas de stéréotypes ne vous gênent pas, ce n’est pas pour ça qu’il va y avoir matière à s’attarder sur le scénario. Pourtant les choses ne démarrent pas si mal avec un énorme morceau de lune qui s’est détachée pour, par effet de gravité, être attiré par sa source d’origine, donc notre planète. Le choc est si grand que la majorité des humains sont morts immédiatement ou avec le temps, et c’est durant cette période bien sombre que les machines ont choisi de se retourner contre notre race. Ça c’est le coté classique. Le terrien étant de toute façon tenace, s’est alors organisée une force de défense regroupant clans et mercenaires, prêts au moindre billet à sauter dans leurs méchas pour aller démonter tout un tas de choses dénuées d’âme.
Vous avez le point de départ. Par contre c’est après que ça se complique. La narration se découpe en quatre formes. La première, c’est les cinématiques, rares mais certaines valent le coup coté mise en scène sans non plus atteindre la classe d’un
ZOE. La deuxième, c’est ces séquences de dialogues avec des persos face à face digne d’un RPG à trois yens, mais ce n’est rien face au troisième point qui lui nous fait lire une brouette de textes à l’écran façon échanges de sms. Et il reste la quatrième, la plus cocasse, celle qui a visiblement beaucoup de choses à raconter, mais sur laquelle il est humainement impossible de s’attarder à moins de comprendre (à l’écoute) le japonais ou l’anglais selon votre choix de doublage. Vous l’avez deviné : le jeu s’amuse à nous refourguer une tonne de dialogues directement en plein jeu, dont le texte se retrouve en bas à gauche de l’écran et il pourrait être n’importe où que l’on n’aurait de toute façon pas le temps de lire dans une expérience où notre regard est constamment posé sur l’action. C’était déjà chiant dans les phases de conduite d’un GTA, c’est ici encore pire. Résultat, on oublie le scénario et, hormis les cinématiques, on zappe tout le reste sans le moindre regret.

Le jeu lui-même est en revanche bien moins difficile à comprendre par sa volonté d’ouverture à un plus large public sans non plus trahir ses fondamentaux. Passé la création de notre avatar moche (qu’on jouera directement de temps à autre dans de rares missions un peu moyennes), on atterri donc dans le mini-Hub qui au départ ne propose pas grand-chose avant de s’étoffer au fil du temps avec la boutique (qui permet également la création d’éléments), un magasin de glaces dont on ne comprend pas trop le délire (manger des glaces donne des boosts de stats à votre mécha), le menu pour custom notre belle bête et les missions, d’ailleurs praticable en ligne même si la période de test ne nous a pas permis de réellement savoir ce que donnait le résultat du coop (le PVP arrivera plus tard).
Avant chaque mission, il est préférable d’aller jeter un œil au menu pour savoir ce que l’on a trouvé sur le terrain (on peut looter l’équipement des méchas ennemis) et se lancer ensuite dans la custom sachant que notre mécha peut être modifié de plusieurs façons : tête, bras, jambes, torse… Il y a forcément des restrictions par rapport à la puissance de votre noyau (améliorable) et si chaque pièce peut vous offrir des bonus comme malus du coté des déplacements et défense, le plus important va donc se situer du coté des armes et il y a largement de quoi faire : une dans chaque main, chacune interchangeable avec une sur chaque épaule, plus le module qui balance les missiles (salve, têtes chercheuses, etc). On a tout ce qui faut en matos entre mitraillette, gun, pompe, épée, sniper, lance-roquettes… en rajoutant des effets d'éléments sur certaines et des modules d’amélioration. Pour le fan de stats et de mécha, on n’est pas loin du porno.

Puis vient le temps de l’action, avec des missions d’ailleurs assez courtes à chaque fois (on sent qu’on veut adhérer au principe nomade de la Switch) et c’est étonnamment jouable. Moins qu’un
ZOE mais toujours plus qu’un
Armored Core et les corrections ont été apportées depuis la démo pour rendre l’expérience plaisante, particulièrement avec une jauge de boost plus généreuse et une visée semi-auto plus fiable, même si c’est toujours très compliqué face aux unités ultra mobiles qui demanderont d’exploiter sa jauge de Femto, permettant aussi bien des boost d’attaques ou de défense, voir faire apparaître un clone en sachant également que certaines armes exploitent cette ressource que l’on peut recharger un peu partout sur le terrain. Et n’oubliez pas qu’en cas de problème, on peut recruter des mercenaires de plus en plus puissants… et de plus en plus chers.
Bah alors c’est quoi le réel problème ? L’ennui, tout simplement. Alors le genre n’est pas non plus réputé pour être d’une incroyable diversité et les bases sont respectées entre globalement destruction de masse, escorte, défense et boss. Sauf que pour commencer, il faut savoir que les missions sont réparties en rang, et que c’est atrocement facile au départ. Presque du
Kirby. Une vraie promenade aux rangs E et D, ça se réveille doucement à certaines missions du C et on commence enfin à voir du sérieux en B, où il faut vraiment prendre en compte son équipement & co. Sauf que pour en arriver là, il faut se manger une bonne dizaine d’heures de jeu (en comptant les annexes, qui sont essentiellement des variantes) et qu’on en est donc à plus de la moitié des crédits de fin. A partir de là il y a du mieux mais ce que l’on retiendra surtout de cette expérience si l’on n’est pas un total fanatique, c’est probablement les combats de boss, de loin les séquences les plus intéressantes où l’on a presque l’impression de tomber dans le
Monster Hunter. D’où la présence du coop on imagine.
Mais dans ce cas, Monster hunter c'est ultra répétitif... On doit litérallement se taper 50000 fois la même mission pour avoir du stuff. Tout dépends du type de jeu. Ici ce sont des missions, donc forcément à un moment ça se ressemble, comme dans tous les jeux du genre. (God eater, monster hunter et tous les jeux à hub généralement). Quoi qu'ici on a aussi les missions à pied et dans des véhicules différents
Pour le Vrai lock, vu la vitesse de certains ennemis ça deviendrait peut être trop speed niveau suivi. Mais pourquoi pas dans certaines situations.
La narration, moi j'aime bien, rien de fou, mais pas non plus si négatif. Ca dépendra des goûts.
Je vais pas dire qu'il mérite 10 hein loin de là, mais perso je m'y amuse énormément et j'aime y passer du temps
Apres j'avoue que j'ai pas le jeu xD Mais rien ne m'a motive a l'acheter alors que je kiffe d'habitude les jeux de mechas donc...
Pis je comprend pas l'interet de quitter son mecha une fois qu'il est detruit, a moins d'avoir raté un truc, une fois que t'es dehors t'es fini en quelques coups.
Sinon c'est moi ou le jeu est plus fluide en portable ? (a moins que se soit le ptit ecran qui me donne plus cette impression)
Ce n'est peut être pas le jeu de l'année, mais ce qu'il fait, il le fait plutôt bien. Il est fun, très complet niveau build de ton mécha et actuellement c'est la seule (?) offre du genre et qui offre une belle jouabilité
Teste la seconde démo, même si ce n'est que le début du jeu
C'est tournures de phrases... excellent
Perso je kiff bien grâce à la DA et au gameplay, je retrouve un feeling arcade qui me plait bien.
Mais clairement il y a encore pas mal de points à améliorer, comme souligné dans le test la difficulté est étrangement dosée, j'ai roulé sur les 2 premier chapitres et là je me suis mangé un stop.
Va falloir faire quelques parties en ligne pour récupérer de meilleures équipements.
Un bon petit jeu, avec une bonne base, dans un genre de plus en plus rare, qui mériterait un peu plus de budget ou plus de temps de dev'.
le stop, c'est pas la séquence avec l'espèce de train à protéger
Ouais début du chapitre 3 avec cette saloperie de train, c'est assez violent.
ouais là, c'est multi pour loot.
Ou sinon privilégier le dps avec double-mitrailleuse à perforation + mirage.
Mais la chance va jouer beaucoup. Mon train était à un poil de cul de la mort après 4 essais.
La DA n'est pas inintéressante, au contraire les mecha et les boss pètent la classe, et le jeu de lumière masque une carence technique évidente (Marvelous n'est pas un studio avec beaucoup de moyen) mais ça, au pire, c'est pas grave. Le truc c'est que c'est vachement répétitif (décors, ennemis, objectif de mission), et les dialogues clichés, les personnages guignolesques et l'enrobage narratif m'ont fait souffler toute les 5 minutes tellement je m'emmerdais. C'est con parce que le jeu nous jette une si grande quantité de stats, de customisation et de bla bla techno-truc qu'à côté de cela, un peu d'epicness et des personnages attachants n'auraient pas été de trop pour essayer de maintenir le joueur en haleine.
Heureusement que la customisation assez poussée des mecha renouvelle un peu l'expérience de jeu.
Le jeu m'intrigue donc je testerai sûrement à l'occasion, mais clairement plus pour m'ambiance et les mechas que pour l'histoire dont je n'attendais de toute façon pas grand chose.
Quand à dire que le genre mecha est mort, bah au Japon j'ai pas l'impression, on a toujours les jeux Gundam qui sortent régulièrement et surtout des jeux de méchas spécifiques pour l'arcade ou la VR (donc ok, pas trop sur consoles). En revanche, chez nous c'est plus rare (c'était déjà pas courant à la base), mais DxM n'est pas le seul représentant de la gen, je viens de voir grâce à un pote un certain M.A.S.S Builder, qui est un peu dans le même délire (juste que c'est un projet kickstarter en cours de dev, et ça se voit). Pour ceux qui auraient du mal avec DxM...
En fait, il ne se donne pas les moyens de nous montrer tout son intérêt scénaristique. Dans un anime, faire des dialogues pendant les scènes de baston des mecha, c'est faisable, mais pas dans un jeu vidéo, c'est trop le bordel. Et c'est évidemment pas traduit, donc faut vraiment se montrer attentif pour suivre le déroulé du dialogue. Et certain, pour ne pas dire beaucoup de dialogues durent des plombes et ne racontent pas grand chose de ouf.
On aurait aimé que le jeu se pose 5 minutes pour mieux mettre à plat ses dialogues, les relations qui lient les personnages, et son univers. Mais ce n'est pas le cas et c'est d'autant plus frustrant que tout le long du jeu tu te paye des séquences de customisation et d'upgradage/loot d'équipement qui peuvent plaire aux amateurs de RPG un peu hardcore du stat ou aux friands de Monster Hunter, mais qui ennui grave le reste de la populace. Une scénarisation plus solide à côté de ce genre de séquence franchement ennuyeuse au bout de 10-15h de jeu aurait créé un certain équilibre.
C'est ça le truc. C'est pas que le scénario du jeu soit mauvais, c'est qu'il est grave mal mis en valeur. De ce fait, on finit par décrocher, parfois on capte quelques dialogues entre deux missiles envoyés sur la tronche du mecha adverse, et au bout de plusieurs heures de jeu on sait pas trop si on a fait progresser l'intrigue mais on sait qu'on a saccagé une tonne de tas de ferraille ennemie, pour sûr !
Maintenant oui, je suis d'accord avec vous, des dialogues qui se lancent pendant l'action c'est pas franchement une bonne idée, c'était déjà pas super dans un Kid icarus Uprising, mais dans ce dernier les dialogues n'avaient pas vocation à être utiles scénaristiquement, seulement à être drôles ou à donner des conseils au joueur... et j'aurais imaginé que ce serait la même chose dans DxM. Si les dialogues en cours d'action sont importants pour le scénario, effectivement c'est mal fichu, que l'on comprenne la langue ou pas... (question de concentration)
Idem si l'habillage scénaristique n'est pas aguicheur (non parce que le style VN, c'est bien pour raconter certaines histoires, mais pas toutes), mais malheureusement c'est une habitude que les créateurs japonais ont pris et dont ils ont beaucoup de mal à se défaire (si t'en est qu'ils en aient envie)... Même chose pour le blabla inutile qui rallonge les dialogues
Mais encore une fois, c'est un problème qu'on retrouve dans beaucoup de leurs jeux...