L’Olympique Lyonnais a fait de la promotion de son centre de formation sa nouvelle ligne de conduite. Fini le temps où le club septuple champion de France pouvait aligner des dizaines de millions sur le marché des transferts, la bande à Jean-Michel Aulas compte désormais sur ses jeunes pour se maintenir dans le haut du panier du football français. L’équipe-type des Gones pour la saison écoulée confirme d’ailleurs cette tendance, des éléments tels qu’Anthony Lopes, Samuel Umtiti, Maxime Gonalons, Clément Grenier, et Alexandre Lacazette - tous formés entre Rhône et Saône - ayant été des titulaires indiscutables, tandis que Jordan Ferri, Corentin Tolisso et Nabil Fekir ont également fait parler d’eux durant la deuxième partie d’exercice.

Rien d’étonnant donc à voir les troupes de Gerland caracoler en tête du classement des meilleurs centres de formation de l’Hexagone, établi par la Commission Nationale Paritaire de la Convention Collective Nationale des Métiers du Football. Dominant déjà les débats lors de l’exercice 2012/2013, avec 241 points sur leur dauphin Sochaux, les Gones écrasent cette fois la concurrence, eux qui - avec 5 661 points - devancent très largement le Stade Rennais (4 059 points), et Monaco (3 183 points). Respectivement sixièmes et cinquièmes auparavant, Bretons et Monégasques opèrent donc une belle remontée.

Pour le reste, à noter le retour en force du Paris Saint-Germain. En dépit de l’arrivée de stars au Parc des Princes, les hommes de la capitale ont fait un bond impressionnant, passant du 12ème rang au 4ème (3 117 points). Les contrats professionnels signés entre autres par Mike Maignan, Antoine Conte et Youssouf Sabaly, tout comme les apparitions régulières d’Adrien Rabiot et celles plus éphémères d’Hervin Ongenda et de Kingsley Coman expliquant ce résultat. Et si les habitués de la formation tels que Lens et Auxerre perdent du terrain, que dire alors de l’Olympique de Marseille. Scotchés déjà à une peu reluisante seizième place l’année dernière, les Phocéens reculent au 20ème rang, ne proposant que peu de contrats pros à leurs espoirs, et ne les faisant que très peu jouer.

À titre indicatif, ce classement prend en compte le nombre de contrats professionnels, de matches joués, de sélections, d’éducateurs, ainsi que les résultats scolaires.

Classement des centres de formation pour la saison 2013/14 :

- 1. Lyon (5661 pts, classe A)

- 2. Rennes (4059 pts, classe A)

- 3. Monaco (3183 pts, classe A)

- 4. Paris (3117 pts, classe A)

- 5. Metz (3091 pts, classe A)

- 6. Montpellier (2907 pts, classe A)

- 7. Lens (2774 pts, classe A)

- 8. Bordeaux (2752 pts, classe A)

- 9. Sochaux (2630,5 pts, classe A)

- 10. Auxerre (2487 pts, classe A)

- 11. Le Havre (2248,5 pts, classe A)

- 12. Nantes (2124 pts, classe A)

- 13. Nancy (2065 pts, classe A)

- 14. Lille (2062 pts, classe A)

- 15. Châteauroux (1930 pts, classe A)

- 16. Toulouse (1805 pts, classe A)

- 17. Nice (1792 pts, classe A)

- 18. Saint-Étienne (1761 pts, classe A)

- 19. Troyes (1704 pts, classe A)

- 20. Marseille (1525 pts, classe A)

- 21. Caen (1524 pts, classe A)

- 22. Guingamp (1453 pts, classe A)

- 23. Lorient (1427,5 pts, classe A)

- 24. Angers (1403 pts, classe B)

- 25. Bastia (1168,5 pts, classe A)

- 26. Valenciennes (943 pts, classe B)

- 27. Amiens (905 pts, perte statut pro)

- 28. Laval (700,5 pts, classe B)

- 29. Reims (596 pts, classe B)

- 30. Tours (445 pts, classe B)

- 31. Niort (432 pts, classe B)

- 32. Nîmes (293,5 pts, classe B)

- 33. Brest (265 pts, classe B)

- 34. Evian (50 pts, classe B)

- 35. Istres (45 pts, classe C)

- 36. Dijon (40 pts, classe B)

- 37. Ajaccio (40 pts, classe B)

Honduras, Suisse, Équateur... La poule des Bleus s’est révélée aussi abordable dans les faits que sur le papier. Alors qu’ils se refusaient jusque-là à voir au-delà de cette première phase, les deux succès convaincants enregistrés aux dépens des Los Catrachos (3-0) et de la Nati (5-2) autorisent désormais les joueurs de Didier Deschamps à viser ouvertement la première place du groupe E. Objectif : s’offrir un huitième de finale a priori moins compliqué contre le 2e du groupe F. Autrement dit, éviter l’Argentine de Lionel Messi.

Dans les couloirs de l’Arena Fonte Nova de Salvador, après France - Suisse, le sujet n’était pas au centre des discussions. Mais il a été évidemment évoqué. «On en a discuté rapidement, confirme Mathieu Debuchy. C’est sûr que l’Argentine est favorite de son groupe, c’est une équipe de top niveau mondial». Un argument qui fait dire à Mathieu Valbuena ou encore à Olivier Giroud qu’il serait préférable de ne pas s’attaquer dès maintenant à un aussi gros morceau. Sous peine d’indigestion. «Il faut finir le boulot et terminer premier, a affirmé l’attaquant d’Arsenal. On n’a pas envie de tomber contre un gros...»

Sur ce thème, tous les Bleus ne sont toutefois pas d’accord. Karim Benzema, par exemple, n’a pas affiché de préférence particulière : «Si tu veux aller au bout, il faut jouer toutes les équipes». L’attaquant du Real Madrid a été rejoint par son équipier en club Raphaël Varane. «On ne regarde pas l’adversaire. Ça sera une autre compétition avec élimination directe. Quoi qu’il arrive, il faudra faire un gros match.» Pour avoir vu l’Espagne se faire éliminer dès le premier tour à la surprise générale, l’ancien Lensois sait qu’aucune formation «n’est à l’abri d’un mauvais résultat». «Ça fait passer un message, c’est une mise en garde, a-t-il estimé. A chaque match, les compteurs sont remis à zéro.»

Suivez ici avec nous le match en direct sur TF1 et commentons, gueulons, sautons de joie dès 22 heures ce soir !

Le 23 mai dernier, au cours de la conférence de presse d’intronisation du nouveau coach Hubert Fournier, Jean-Michel Aulas s’est fendu d’une déclaration au sujet de l’avenir de Robert Duverne, préparateur physique de l’Olympique Lyonnais : « Il est en fin de contrat et comme l’a rappelé Hubert, on va recruter un préparateur physique. Il faut tirer un grand coup de chapeau à Robert. On a envie d’intégrer un certain nombre de technologies nouvelles ». Membre éminent du staff rhodanien, Duverne quitte donc ses fonctions, JMA ayant émis le souhait de revoir en profondeur ce secteur stratégique.

La volonté du président lyonnais est claire : aller de l’avant et se servir des nouvelles technologies pour revigorer des troupes frappées de plein fouet par les blessures ces dernières années. Et pour ce faire, le dirigeant de l’OL a misé sur Alexandre Marles, annoncé officiellement entre Rhône et Saône ce mardi, en provenance du PSG. L’homme également passé par la FFF plus tôt dans sa carrière explique son choix de rallier Gerland : « Les contacts se sont noués par l’intermédiaire du président Aulas, principalement, qui voulait voir ce qu’il y avait à faire pour répondre aux problématiques des dernières saisons concernant les blessures et leurs récidives. Le projet de l’OL, à court et moyen terme, est intéressant, avec le Stade des Lumières d’une part, et d’autre part cette volonté de se doter d’une structure performance - qui s’occupe du médical, du technique et de l’organisationnel autour des joueurs - qui n’est pas encore trop d’actualité en France ».

Vous l’aurez compris, Alexandre Marles est plus qu’un préparateur physique. C’est à la tête d’un département performance au sein du staff d’Hubert Fournier qu’Alexandre Marles débarque, avec la ferme intention d’innover : « À Paris, j’avais repris ce qui existait, avec pour but de l’améliorer. Là, il y a un staff technique et médical en place, mais il manque des choses en termes de nutrition, de tracking des données des joueurs au quotidien, aux entraînements et en match, pareil pour la récupération, la prévention. La performance, c’est un tout : le staff technique, l’analyse vidéo, la nutrition, le monitoring biologique avec des marqueurs sanguins ou salivaires, la collaboration avec le staff médical, les nouvelles technologies comme les GPS. Le but, c’est de répondre au mieux aux exigences des joueurs pour optimiser leurs performances. C’est l’OL de demain, mais aussi l’avenir du foot en France, où il y a un vrai retard sur cette partie performance ».

Le nouvel homme fort du département performance veut donc apporter une valeur ajoutée au travail ayant déjà existé dans la capitale des Gaules, et pourra rapidement s’étalonner. Car ces dernières saisons, les Gones n’ont pas été épargnés par les blessures, et un homme symbolise à lui seul la chose : Yoann Gourcuff. Le maître à jouer, enchaînant les pépins physiques en tout genre depuis son arrivée à Lyon en 2010, n’a disputé que 30 matches avec l’équipe première dans cet exercice, sur les 61 disputés toutes compétitions confondues par l’écurie rhodanienne.

Le numéro 8 fait office de véritable cas d’école : « On en a parlé oui, même si on ne s’est pas trop attardé sur les cas particuliers. On veut prendre le problème à bras le corps, car on compte beaucoup sur lui, c’est une certitude. Il faut absolument le rendre performant, c’est l’un de mes challenges pour démarrer, mais c’est un challenge valable pour tous les joueurs. Il y a une vraie réflexion sur les choses à apporter. Il faudra écouter les joueurs pour régler les problématiques qu’il y a eues lors de cette saison. Il faut voir les manques, et y remédier ».

Et pour remettre sur pied l’international tricolore, rien de mieux que le traditionnel stage de Tignes, cher à l’OL à chaque intersaison. Là aussi, Alexandre Marles a déjà des idées bien précises : « Il y aura d’abord la reprise le 26, avec les tests médicaux, puis le stage de Tignes le 27. Les joueurs arriveront au compte-goutte, entre ceux qui arriveront tout de suite, ceux qui ont besoin de couper, ceux qui étaient au Tournoi de Toulon, ou ceux qui étaient chez les Espoirs. L’idée, c’est de faire un gros travail d’entraînement, de renforcement musculaire, et de prévention. Il y aura sans doute moins d’activités ludiques que par le passé, surtout par manque de temps du fait de la Ligue Europa qui arrive tôt. Mais il y aura des classiques comme le Run & Bike, le rafting et le biathlon ».

Une fois ce stage terminé, les joueurs de l’OL enchaîneront avec les matches amicaux d’usage en cette période de préparation : « Ensuite, on enchaînera sur les premiers matches amicaux, et les entraînements qui se succèderont sur toute la première partie du mois de juillet, jusqu’au premier match de Ligue Europa le 30. Pour les matches amicaux, ce n’est pas encore confirmé complètement, mais il doit y avoir un premier match le 5 juillet (à Debrecen), un autre le 12, un autre le 19, un le 23, et ensuite la Ligue Europa le 30 juillet et le 6 août, puis la Ligue 1 à Gerland contre Rennes le 10 août ». Un programme bien rempli !

20 juin 2010.

Défaite, honte, tristesse, désastre, mort

20 juin 2014.

Victoire, honneur, joie, gloire, renaissance

Aulas qui semble dire à Fournier: "tout nos joueurs vont être rachetés et on va se prendre une quenelle comme ça la saison prochaine!"

Aucun Lyonnais dans le groupe France. Depuis le forfait de Clément Grenier, l’OL ne compte plus d’élément chez les Bleus, preuve du recul vécu sur la scène nationale ces dernières années. Mais l’Olympique Lyonnais n’en compte pas moins plusieurs Tricolores de qualité dans son effectif, à commencer par les deux pépites maison, Gonalons et Grenier, pierres angulaires du mercato estival. Pour le premier, cela s’est calmé, Naples a été refroidi par les exigences d’Aulas et commence à regarder ailleurs. Dès lors, l’option du contrat à vie, proposé par JMA au joueur, pourrait revenir en puissance. Le second, lui, attire de plus en plus de monde, notamment l’AC Milan, mais est encore couvé par l’OL, qui ne souhaite pas s’en séparer à moins d’une grosse offre.

Troisième homme de ce milieu de qualité, Yoann Gourcuff ne devrait pas quitter l’OL cet été à un an de la fin de son contrat, faute d’offres. Il pourrait donc partir libre l’année prochaine, confirmant son statut de catastrophe financière pour le club rhodanien ! Si l’OL ne vend pas pour l’instant, il réfléchit malgré tout aux arrivées. Sont ciblés : un défenseur central (Milan Bisevac ne sera pas retenu en cas d’offre), un latéral droit (Miguel Lopes est reparti au Sporting) et surtout un attaquant (Gomis et Briand ne sont plus sous contrat).

Selon Le Progrès, trois pistes existent pour venir épauler Alexandre Lacazette, clairement intransférable, la saison prochaine : la première mène à Vincent Aboubakar, l’attaquant de Lorient, qui dispose d’un bon de sortie en cas d’offre intéressante. Auteur de 16 buts en L1, comme Cavani et Gignac, l’international camerounais devrait être un peu cher pour les finances lyonnaises, à moins d’une belle vente. Deux autres noms sont cités : Mustapha Yatabaré, de Guingamp, plus abordable, et Wissam Ben Yedder, de Toulouse (16 buts lui aussi), au tarif équivalent à celui d’Aboubakar. À moins que l’OL se décide finalement à faire confiance à Benzia et Yattara...

Poussif en ouverture face à la Croatie (3-1), le Brésil n’a pas vraiment ravi les observateurs face au Mexique (0-0). Souvent mis en difficulté par ceux qui se sont qualifiés en barrage contre la Nouvelle-Zélande, les joueurs de Scolari ont eu du mal à mettre le pied sur le ballon. Ils ont tout de même pu accélérer mais se sont cassé les dents sur le gardien adverse. Solide face au Cameroun (1-0), le Mexique l’a donc encore été ce mardi soir. Son sélectionneur Herrera, qui a redonné une assise défensive au Tri en un peu plus de six mois, peut rêver d’un sixième huitième de finale consécutif en Coupe du monde.
A la 79e, Thiago Silva aurait du être expulsé. Auteur d’un tacle très dangereux, les deux pieds décollés et par derrière, sur Chicharito Hernandez, le défenseur central du PSG a été rassuré quand il a vu l’arbitre sortir un simple carton jaune. Les Brésiliens, qui craignaient un rééquilibrage arbitral en leur défaveur après le match d’ouverture, peuvent dormir tranquilles…

Libre depuis la fin de son contrat avec Ajaccio, Memo Ochoa devrait avoir quelques propositions supplémentaires ce mardi soir. Récemment promu titulaire en équipe nationale, le portier mexicain a été excellent face au Brésil. A la 26e, il a sorti un immense arrêt sur une tête de Neymar. Juste avant la pause, il a remporté un duel bouillant face à Paulinho alors qu’il avait été lâché par sa défense. A la 69e, il a repoussé la frappe vicieuse de Neymar de la hanche puis il a dégoûté Thiago Silva (86e). «Affronter le Brésil chez lui en Coupe du monde, c’est le match que tu rêves de jouer», avait-il expliqué à l’Équipe. Et Ochoa a sorti un match de rêve…

Élu homme du match par la FIFA à l'issue de la victoire de l'Argentine sur la Bosnie-Herzégovine (2-1), Lionel Messi, qui a inscrit un but magnifique mais qui a aussi vu plusieurs de ses initiatives échouer, est conscient que son équipe n’a pas montré un visage très séduisant ce dimanche. «C’était important de bien commencer et d’engranger trois points, a souligné le joueur du FC Barcelone. Il y a des choses à améliorer, c’est sûr. Ce n’est jamais facile d’entamer une Coupe du monde, on était tous un peu nerveux, mais on a gagné et on a réalisé une bonne deuxième mi-temps, au cours de laquelle on a eu plus de possession de balle et plus d’occasions. C’est encourageant pour la suite.»

Pas très bavard, Messi a néanmoins souligné qu’il avait été impressionné par le public à 80% Ciel et Blanc du Maracana. «Ça sera encore plus fort à Porto Alegre (ville proche de l’Argentine, où son équipe affrontera le Nigéria le 25 juin)», espère-t-il. Son sélectionneur, Alejandro Sabella, a insisté sur ses changements réussis à la mi-temps, avec les entrées en jeu de Gago et d’Higuain, et il a attribué un «6/10» pour résumer la performance de son équipe. «On a bien contrôlé en première mi-temps mais il fallait donner plus de profondeur et de solutions à Messi après le repos. Ça a mieux fonctionné mais on doit travailler pour améliorer tout ça», a conclu le coach de l’Albiceleste.

Ils n’ont pas fait les choses à moitié. Sevrés de victoire en ouverture d’un Mondial depuis 1998, les Bleus ont dominé le Honduras dans des proportions que l’on n’osait à peine espérer. Alors que deux tentatives de Matuidi (15e) et Griezmann (23e) sur la transversale de Valladares avaient laissé craindre un possible coup de barre(s), les joueurs de Didier Deschamps ont bénéficié de l’expulsion de Palacios et du penalty concédé par le milieu de Stoke City pour se libérer.
Buteur juste avant la pause (45e), Karim Benzema a donné de l’air aux Bleus juste après la reprise en poussant le portier hondurien à la faute (48e). Un but qui a nécessité l’intervention de la vidéo pour le valider. Sur un coup franc mal renvoyé par Izaguirre et ses équipiers, l’attaquant du Real Madrid s’est ensuite chargé d’éteindre le peu de suspense qu’il restait en s’offrant un doublé d’une frappe puissante en angle fermé (72e). S’ils auraient pu encore alourdir le score (56e, 64e, 68e), les Bleus ne feront pas la fine bouche. Les voilà parfaitement lancés vers les 8es.

26e minute de jeu. A la lutte avec Wilson Palacios, Paul Pogba perd ses nerfs. Après s’être fait marcher sur la cheville à deux reprises, le milieu de la Juventus se fait justice lui-même en faisant une balayette sur le joueur de Stoke City. Alors que le banc hondurien se lève d’un coup pour réclamer son expulsion et qu’un début d’échauffourées éclate sur la pelouse, Pogba ne récolte finalement qu’un carton jaune (tout comme Palacios). Un vrai tournant. Non seulement l’ancien Havrais n’a pas handicapé son équipe, mais c’est lui qui a permis de débloquer la situation juste avant la pause. A la réception d’une ouverture de Cabaye, il a obtenu le penalty du 1-0 et l’expulsion de... Palacios, averti une seconde fois.

Il était attendu au tournant, il a répondu présent. Avec un doublé (45e, 72e) et une reprise du gauche qui a débouché sur le c.s.c. de Valladares (48e), Karim Benzema a été le grand artisan de la victoire des Bleus. Mais comment ne pas mettre également en avant l’apport - notamment dans le jeu long - de Yohan Cabaye ? Le milieu de terrain du PSG a été à l’origine des deux buts de son équipe grâce à deux ouvertures millimétrées à l’attention de Pogba et Benzema. Autre satisfaction : Antoine Griezmann. Préféré à Giroud, l’attaquant de la Real Sociedad a métamorphosé le jeu des Bleus. Véritable catalyseur, le natif de Mâcon voit juste et joue juste (25e, 37e, 56e). Malheureux dans le dernier geste à l’image d’une tête sur la barre de Valladares (23e), il ne lui a manqué qu’un but pour agrémenter une soirée de rêve pour les Bleus. Deschamps a tout de même était très malin en plaçant Griezmann plutôt que Giroud pour essayer d’accélérer le jeu français au sol au lieux de répondre au défi physique de bourrin proposé par les Hondurien. le piège est évité avec brio, Deschamps est bel et bien un brillant tacticien.. A confirmer dès vendredi face à la Suisse.

Ce Suisse-Equateur a longtemps été une affaire de coups de pied arrêtés. A la 22e minute, l'arrière gauche équatorien a d'abord brossé un superbe coup franc du gauche pour trouver la tête à bout portant de son attaquant Enner Valencia, oublié par la défense suisse. Puis, à la 48e minute, la Suisse a profité de l'un de ses innombrables corners pour égaliser grâce à la tête d'Admir Mehmedi, entré en jeu 121 secondes plus tôt. Bien prise par la défense équatorienne, la Suisse a longtemps cru être contrainte au nul, avant que Seferovic (l'enfoiré de la Real Sociedad qui a bien emmerdé Lyon l'été dernier) n'offre une victoire inespérée aux Helvètes sur un contre éclair au bout des arrêts de jeu (93e).
On s'attendait à ce que la Suisse étouffe son adversaire sur les côtés, mais il n'en a rien été. A droite, le fougueux Xherdan Shaqiri a été parfaitement maîtrisé par le marquage individuel du vétéran Walter Ayovi (34 ans), et n'a pu commencer à s'exprimer qu'en seconde période après avoir été repositionné dans l'axe. Derrière lui, Stephan Lichsteiner n'a presque rien montré, et a systématiquement été dépassé par l'excellent Jefferson Montero. Le côté gauche suisse, lui, ne s'est jamais montré dangereux avant le but de Seferovic à la dernière minute, alors que la défense équatorienne était à la rue. Les Bleus auront donc tout intérêt à miser sur les qualités de percussion de Griezmann, Valbuena ou Debuchy... Ils devront en revanche se méfier de l'incroyable activité de Jefferson Montero.

Jefferson Montero est à noter. L'ailier de Morelia (Mexique) ne devrait pas rester bien longtemps en Amérique. Alors que tout le monde attendait Antonio Valencia, celui-ci s'est fait voler la vedette par son pendant du côté gauche, qui a mis le feu dans la défense helvète à chaque accélération. C'est bien simple : à chaque fois qu'il a eu le ballon aux abords de la surface suisse, Montero est passé, même quand Xhaka venait prêter main forte à son latéral. Il a ainsi pu multiplier les centres, et même inquiéter Benaglio comme sur cette frappe détournée en corner (66'). Il a aussi empêché Lichtsteiner de monter comme à son habitude, bloquant le côté droit suisse. Sa sortie à la 75ème minute a clairement pénalisé son équipe. Les Bleus sont prévenus.