Auteur d’un bon début de saison, le Stade de Reims se déplaçait mercredi (17h) au stade de Gerland pour y affronter en 8es de finale de Coupe de la Ligue un Olympique Lyonnais crédité d’un petit point lors du choc dominical face à l’OM. La rencontre débutait sur de petites bases, et ce sont les Rémois qui se mettaient les premiers en évidence. Bien lancé dans la profondeur, Floyd Ayité contraignait Anthony Lopes a une sortie dans les pieds (2e). Puis c’était au tour des Gones de montrer les muscles. Lacazette ratait l’immanquable à deux mètres du but sur un centre au cordeau, avant que Grenier ne touche le poteau (8e). Peu de temps après, Gomis seul au point de pénalty ratait le cuir sur un autre bon ballon (12e). Passées ces deux opportunités, les deux équipes allaient davantage s’observer et le match de perdre en intensité.
Zeffane d’un centre-tir approximatif mais tout compte fait dangereux (19e) puis Koné en tentant un retourné acrobatique sur corner (29e) rappelaient cependant que la menace pouvait surgir à tout moment. L’une des occasions les plus franches allait toutefois être cette belle incursion de Lacazette qui percutait à l’entrée de la surface avant de rentrer sur son pied droit. Mais sa frappe était trop enlevée, alors que Gourcuff se proposait en rentrait face au but (35e). L’ancien Bordelais était une nouvelle fois à la manœuvre en frappant un bon coup-franc sur lequel Placide devait s’employer (41e).
Si les Rémois n’avaient pas décidé de hausser leur niveau de jeu après la pause, les Lyonnais voyaient le leur baisser considérablement. Les occasions se faisaient rares et il fallait un très bon travail de Lacazette côté droit pour centrer et servir idéalement Gomis qui n’avait plus qu’à pousser le ballon dans le but de la tête (58e). Passeur, Lacazette se muait en buteur d’une jolie frappe enroulée après une belle séance de conservation de Gourcuff (61e). Mais les Champenois réduisaient rapidement le score par l’intermédiaire d’Oniangué, relançant l’intérêt et le suspense du match (66e). Gourcuff d’une frappe puissante et limpide (82e) croyait mettre les siens à l’abri mais Ayité transformait un pénalty après une faute d’Umtiti sur Mandi (86e). Les débats allaient s’arrêter là, après une ultime incursion de Charbonnier dans la surface (88e). L’OL rejoint les quarts de finale de la Coupe de la Ligue dans la douleur, à l’image d’un début de saison chaotique.
L’homme du match : Gourcuff (7,5) : dans la continuité de ses récentes performances, le Lyonnais a parfaitement rempli son rôle de métronome. Un coup-franc dangereux (41e), puis une passe décisive après un gros travail pour Lacazette (61e), avant de trouver à son tour le chemin des filets d’une belle frappe lointaine (82e).
OL :
- A.Lopes (6) :
battu au près par Oniangue, il est impuissant sur le premier but rémois. N’avait pas beaucoup été inquiété jusque-là, auteur au demeurant de bonnes sorties aériennes ou dans les pieds. Rien à faire sur le pénalty, mais un jaillissement décisif sur Charbonnier (88e).
- Zeffane (5) :
après avoir réalisé un bon match sur la pelouse du Vitoria Guimaraes en Ligue Europa, le jeune latéral droit lyonnais s’est bien acquitté de sa tâche. Un centre-tir dangereux (19e) et plusieurs bonnes montées dans son couloir.
- Koné (4,5) :
match inégal de la part du Burkinabé, capable de tenter un improbable retourné acrobatique sur corner (29e), d’enchaîner avec quelques bons duels, avant de soudain balancer le ballon en touche ou manquer bêtement ses relances. Dommage.
- Umtiti (3) :
pas le Lyonnais le plus en vue en première mi-temps du fait du peu d’opportunités du Stade de Reims. Puis a vécu une véritable descente aux enfers. Impliqué sur le but d’Oniangué (66e) à qui il avait laissé trop d’espace, il provoque un pénalty largement évitable sur Mandi (86e).
- Bedimo (6,5) :
assurément l’un des hommes forts de l’OL actuellement. Toujours aussi solide défensivement, n’a cessé d’enchaîner les montées rageuses et autoritaires dans la moitié de terrain rémoise. A su apporter décalages et surnombre.
- Gonalons (5,5) :
une présence intéressante à la récupération, bon nombre de ballons grattés, de bonnes séances de conservation ainsi que quelques percées offensives balle au pied. Mais n’a pas suffisamment pesé dans la fin de match où l’OL s’est parfois montré fébrile.
- Fofana (5) :
un bon placement qui ne fait pas oublier une présence parfois limite dans les duels. Impliqué défensivement comme offensivement, ne s’est pas montré suffisamment tranchant dans ses tentatives, à l’image de cette frappe bien trop molle (34e).
- Grenier (5,5) :
une bonne percussion au milieu de terrain où il a systématiquement cherché le décalage. Un poteau (8e), un bon centre (48e), mais pas spécialement inspiré sur coup-franc, exercice qu’il affectionne habituellement. Remplacé par Malbranque (76e).
- Lacazette (7) :
alors qu’il aurait pu ouvrir le score dès l’entame du match mais ratait le cuir face au but (8e), l’avant-centre est par la suite monté en puissance. Éliminait avant de frapper dans un angle compliqué sans cadrer (35e), puis servait Gomis pour l’ouverture du score d’un bon centre (58e). Buteur dans la foulée d’une frappe enroulée (61e), il décalait Gourcuff pour que celui-ci n’inscrive le troisième but lyonnais. Remplacé par Benzia (85e).
- Gomis (6) :
après avoir manqué l’immanquable seul au point de pénalty (12e), il mettait les siens sur de bons rails en ouvrant le score (58e). A disparu par la suite, n’ayant guère plus d’influence sur la rencontre hormis son traditionnel jeu en remise.
Reims :
- Placide (4) :
les attaquants lyonnais s’étant montrés imprécis un long moment, le remplaçant d’Agassa n’a pas eu grand-chose à faire. Tout du moins, jusqu’à un coup-franc de Gourcuff, sur lequel il se détendra brillamment (41e). Sa seule intervention finalement, le portier ne pouvant rien sur les deux buts qu’il encaisse. En revanche, il aurait peut-être pu décoller de sa ligne sur la frappe de Gourcuff...
- Glombard (3,5) :
le latéral n’a pas passé une bon après-midi. Souvent dépassé dans son couloir droit, à l’image du débordement qui a débouché sur la première occasion lyonnaise (8e), il s’est rendu coupable de grosses erreurs de placement. Remplacé par Mandi (6) au retour des vestiaires, lequel a mieux tenu son côté, et ce avec un gros engagement, comme en témoigne son avertissement (60e). S’est également procuré le pénalty que transformera Ayité (87e).
- Conté (3,5) :
le jeune défenseur prêté par le PSG a beaucoup souffert face aux éléments offensifs olympiens. Il a perdu nombre de duels, face à Lacazette (35e) ou encore Gourcuff sur l’action ayant amené au second but. Un match à oublier. Remplacé par Fortes (66e).
- Weber (6,5) :
s’il a été déposé par Lacazette sur le premier but lyonnais (58e), le capitaine rémois s’est bien rattrapé en étant l’auteur d’une passe décisive pour son acolyte Oniangué, avec une remise de la poitrine (61e). Le défenseur central s’est en outre montré solide.
- Fofana (6) :
très précieux au sein de l’arrière garde champenoise. A réalisé des interventions décisives, comme avec ce contre sur une frappe de Grenier qui se dirigeait vers le cadre (55e). Une bonne sortie, en dépit des trois buts encaissés par les siens.
- Turan (5) :
des errances défensives en début de rencontre, mais une belle activité tout au long du match. Disponible, l’ailier gauche est souvent monté pour apporter le surnombre. C’est ainsi qu’il s’est retrouvé en position de frappe à plusieurs reprises, ce dont il a profité pour tenter sa chance (54e).
- Devaux (5,5) :
dans son rôle de numéro 6 devant la défense, le milieu de terrain a réalisé un gros travail à la récupération. Seulement, si son activité est louable, il a souvent manqué de précision dans ses ouvertures.
- Oniangué (6) :
le milieu congolais s’est beaucoup dépensé. Et s’il n’a pas été remarquable dans ses transmissions, il l’a été par son activité à la récupération. Récompensé avec un but (65e).
- Albaek (5) :
peu transcendant, le Danois s’est montré très discret. Dommage, car il a affiché une certaine justesse dans tout ce qu’il a entrepris. Remplacé par Charbonnier (66e). Destiné à renforcer l’attaque rémoise, ce dernier est resté discret, du moins jusqu’à la 88e minute, moment où il ratera l’occasion du 3-3...
- Ayité (5,5) :
a beaucoup couru, souvent dans le vent. Mais s’il a été sevré de ballons dans le premier acte, il a été davantage servi dans le second alors que son équipe revenait dans le jeu. Dans ce contexte, il se sera avéré dangereux pour l’arrière garde lyonnaise de par sa vivacité. Récompensé avec un but, inscrit sur pénalty (86e).
- De Préville (4,5) :
à l’instar de son acolyte Ayité, l’attaquant a beaucoup couru mais peu été servi. Seulement, au contraire du Togolais, lui ne s’est pas affirmé en seconde période, ne se procurant pas la moindre occasion.
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