Opposé à l’équipe la plus faible de son groupe, l’Olympique lyonnais avait l’occasion de passer en tête avec une victoire. Logiquement, les hommes de Rémi Garde ont donc très rapidement pris le contrôle du cuir en imposant des séquences de circulation de balle. Très rapidement, les partenaires de Grenier ont réussi à se mettre en évidence grâce à un bon service de Briand pour Lacazette, mais ce dernier contrôle mal le ballon (9e). Le pressing rhodanien est permanent, et Grenier s’illustre à son tour quelques instants après d’une frappe enroulée du droit qui passe juste à côté du but croate (11e). Dominateurs, les Gones ont les occasions, mais pêchent souvent par des erreurs techniques.

En face, Rijeka ne ferme pas le jeu cherche énormément un Benko qui a multiplié les appels en profondeur. Une activité qui avait peu de chances d’aboutir sur un but, le reste de l’équipe croate étant souvent positionnée trop bas pour aider son buteur. Lyon peut donc continuer son pressing et accélère même avant la pause avec un Grenier intenable. Le milieu alerte Vargic à deux reprises (33e, 45e) et manque de reprendre un centre en se jetant face au but adverse (38e). Actif, mais trop imprécis, Lacazette hérite de son côté d’un ballon à deux mètres de la cage croate, mais sa frappe se transforme en centre (39e).

Au retour des vestiaires, même constat. Lyon reprend sa domination, et Lacazette alerte immédiatement Vargic d’une frappe trop écrasée (47e). L’attaquant rhodanien a ensuite la balle du 1-0, mais rate son face-à-face avec le gardien adverse (56e). Une occasion gâchée que Benko a failli faire regretter aux Gones en plaçant dans la foulée un tir croisé juste à côté du but de Lopes. Mais à force d’insister, les septuples champions de France ont enfin été récompensés. Et comme un symbole, c’est l’un des joueurs qui a le plus tenté, Clément Grenier, qui a débloqué la situation en reprenant victorieusement de la tête un centre de Malbranque venu de la gauche (1-0, 66e). Devant au score, l’OL a ensuite connu une fin de match plus compliquée face à des Croates qui ont multiplié les centres. Mais Lopes veillait. Au final, Lyon s’impose dans la douleur, mais réalise une bonne opération comptable. En effet, grâce à la victoire du Betis face à Guimaraes, les Gones passent devant les Portugais et sont co-leaders de leur groupe avec les Espagnols.

Homme du match : Grenier (6) : très présent dans ce match, il n’a pas chômé en ayant un grand nombre de coups de pied arrêtés à tirer. Mais pendant une grande partie du match, il a manqué d’efficacité, hormis sur une tentative juste avant la pause (45e). Face au but, il a également manqué le coche d’un rien (11e, 33e, 38e) avant finalement de voir son travail et son acharnement être récompensés sur une tête victorieuse (66e).

OL :

- Lopes (5,5) : face à un Benko souvent esseulé, le portier lyonnais n’a pas eu grand-chose à faire ce soir hormis un arrêt sur une frappe lointaine de l’attaquant adverse (5e). Ce qui n’a pas empêché ses adversaires de l’inquiéter avec des tentatives passant pas trop loin de sa cage.

- Zeffane (3,5) : match compliqué pour la jeune pousse lyonnaise. En dépit de la domination de son équipe, il a affiché une technique limite pour un match européen. A perdu beaucoup de ballons et a mal assuré ses transmissions.

- Gonalons (5) : positionné dans l’axe de la défense lyonnaise, le capitaine lyonnais n’a pas spécialement eu à s’employer, hormis le seul Benko à surveiller.

- Bisevac (5) : à l’instar de Gonalons, le Serbe a vécu une soirée plutôt tranquille, même s’il s’est parfois fait surprendre par Benko. Sans conséquence. Bon de la tête, il a tenté de venir prêter main-forte à ses attaquants sur coups de pied arrêtés.

- Dabo (5) : face à des Croates proposant un jeu ouvert, il a dû multiplier les aller-retour pour assurer en défense. Ce qu’il a plutôt bien fait. Mais en attaque, il s’est montré trop imprécis pour créer le danger sur le but de Vargic. Remplacé par Tolisso (69e).

- Fofana (5) : prestation mitigée du milieu de terrain. Positionné en sentinelle, l’ancien Havrais a souvent joué en retrait pour limiter la casse. Car dès qu’il a cherché à relancer, il a connu du déchet dans ses passes. Un peu mieux au fil des minutes.

- Malbranque (5,5) : en dedans en début de partie, il a subi le pressing adverse. Mais au fil des minutes, il a su reprendre le dessus. Auteur d’un tir dangereux (62e), il a surtout été passeur décisif pour Grenier sur le but victorieux des Gones. Remplacé par Mvuemba (85e).

- Ferri (5) : une nouvelle fois trimbalé à un poste différent, le jeune Lyonnais n’a pas démérité et s’est battu face à des Croates entreprenants. On peut toutefois regretter qu’il ait souvent tardé dans ses prises de décisions.

- Grenier (6) : voir ci-dessus.

- Briand (5) : comme à son habitude depuis qu’il a retrouvé les pelouses, il n’a pas été avare en efforts. Et s’il n’a quasiment pas eu d’occasion à se mettre sous la dent, il s’est énormément démené pour en donner à ses partenaires comme ce décalage pour Lacazette d’entrée de jeu (9e). Malheureusement pour lui, ce fut trop brouillon pour déboucher sur un but.

- Lacazette (4,5) : que d’occasions manquées pour l’attaquant lyonnais ! Rapidement averti pour simulation, il a eu plusieurs fois l’occasion de se faire pardonner en se retrouvant en situation de marquer (9e, 39e, 47e). Mais ce soir, la réussite n’était pas avec lui. Et heureusement que Grenier a su trouver la faille sinon son face-à-face raté avec Vargic (56e) aurait fait couler beaucoup d’encre. Remplacé par Benzia (76e).

Rijeka :

- Vargic (5,5) : l’international espoir commence sa partie par une bonne sortie dans les pieds de Lacazette (9e). Quelques arrêts peu académiques (33e, 45e) et d’autres plus déterminants (47e, 56e). Il ne peut rien sur le but de Grenier malheureusement.

- Mujanovic (3) : un match très compliqué pour le latéral, sans cesse débordé par Briand ou Lacazette. Le centre de Malbranque sur le but de Grenier vient aussi de son côté. Peu en vue offensivement, il s’illustre simplement par une frappe de loin (31e).

- Knevezic (5) : le capitaine de Rijeka a fait un match correct, solide dans les duels et présent dans le jeu aérien.

- Maric (4) : moins en vue que son capitaine, il a été beaucoup dérangé par Lacazette notamment.

- Bertosa (3) : il a souvent été pris à défaut sur son couloir gauche, souvent débordé et coupables de plusieurs fautes de placement.

- Males (4) : une bonne première période, mais son apport a été plus limité en seconde période. Ses relances n’ont pas été toujours justes. Une belle frappe toutefois à la 5e qui a forcé Lopes à se déployer.

- Mocinic (3,5) : grand espoir du football croate, le jeune U19 n’a rien montré ce soir. Peu de récupérations et un apport offensif inexistant.

- Pokrivac (3) : l’ancien Monégasque n’a pas vraiment été à la hauteur non plus. Sur son côté gauche, il n’a pas su faire le liant entre son latéral et son ailier. Logiquement sorti pour Anas Sharbini (74e)

- Alispahic (3,5) : l’international bosnien aura fait trembler Gerland sur cette jolie frappe qui rase le montant de Lopes (58e). Mais il n’aura jamais vraiment inquiété le jeune Zeffane, pourtant pas dans un très bon soir. Remplacé par Krstanovic (81e)

- Kvrzic (3) : l’autre international bosnien n’aura rien apporté ce soir, que ce soit face à Dabo, ou dans le repli défensif. Cède sa place à Brezovec (65e)

- Benko (3) : l’attaquant international croate aurait dû ouvrir le score sur cette magnifique ouverture mais manque sa tête qui passe à côté des buts d’un Lopes battu. Il n’aura jamais été mis en condition pour briller mais a beaucoup couru.

CLASSEMENT DES PRONOSTIQUEURS:

1° Anakaris: 50 points
2° Milo42: 46 points
3° Vfries, Superpanda: 44 points
4° Thor, Leuda, Diablass59: 43 points
5° Hopkins: 42 points
6° Ecco: 40 points
7° Jf17: 38 points
8° Shanks, Sephroth07: 37 points
9° Dioz, Xiomfr: 36 points
10° Youkoulele: 34 points
11° Ninjacondor: 29 points
12° Kenpokan: 27 points

Entre deux formations en mal d’inspiration, le spectacle s’est fait attendre. L’OL et Bordeaux se répondaient timidement au coup par coup, au cours de quarante cinq premières minutes décousues. Cheick Diabaté se créait la première situation pour Bordeaux (12e), de la tête sur corner. Les Gones réagissaient par l’intermédiaire de Gomis, mais sa frappe puissante était repoussée par Carrasso (15e). Grenier tentait lui aussi sa chance quelques minutes plus tard, mettant encore le portier girondin à contribution (21e). Les Aquitains, bien organisés défensivement, ne s’en laissaient pas compter et plaçaient quelques contres. Sur l’un d’eux, Saivet passait tout près de l’ouverture du score d’une frappe enroulée de peu au-dessus (31e). Un corner rentrant de Sertic heurtait ensuite le poteau de Lopes (34e).

Une alerte supplémentaire qui poussait les Rhodaniens à repartir de l’avant par l’intermédiaire de Benzia (35e) et Gomis (42e), sans grand succès. Score à la pause (0-0). Au retour des vestiaires, les hommes de Rémi Garde appuyaient sur l’accélérateur avec bien d’autres intentions. Lacazette puis Benzia butaient coup sur coup sur Carrasso (47e). Grenier, d’un coup franc, poussait le gardien bordelais à la parade (52e). Et pourtant, ce sont les partenaires de N’Guemo qui prenaient l’avantage. Sur un centre de Saivet, Obraniak, laissé libre par la défense, ajustait Lopes à bout portant (0-1, 62e). Pour ne rien arranger, les pensionnaires de Gerland se retrouvaient réduits à dix après l’expulsion d’Alexandre Lacazette pour un second jaune (67e).

Les protégés de Francis Gillot en profitaient pour tenir le ballon et exploiter chaque offensive pour enfoncer le clou, grâce notamment à la présence athlétique de Diabaté. On se dirigeait vers une victoire du club au scapulaire. Seulement, sur une erreur d’inattention de la défense bordelaise, les remplaçants lyonnais parvenaient à remettre les deux équipes à égalité. Briand reprenait victorieusement une première frappe de Fékir repoussée par Carrasso (1-1, 90e +1). Score final (1-1). Grâce à ce point, l’OL remonte à la 12e place au classement. Bordeaux reste 15e. Bien loin des sommets.

L’homme du match : Jimmy Briand (non noté) : l’ancien Rennais restera comme le héros de la rencontre côté OL. Après une tête pas assez appuyée (86e), l’attaquant inscrivait le but de l’égalisation dans le temps additionnel (90e +1).

Olympique Lyonnais :

- Lopes (4) : s’il a réussi la majeure partie de ses interventions (8e, 24e), le Portugais n’a pas dégagé une assurance des grands soirs. Sauvé par son poteau sur corner rentrant de Sertic (34e), il a été cueilli à froid sur l’ouverture du score girondine et assez fébrile dans l’ensemble.

- Zeffane (4,5) : le jeune latéral droit s’est montré disponible offensivement avec des montées intéressantes, de bons centres (14e, 18e) et une belle passe pour Gomis (15e). Un peu plus en difficulté défensivement face à Saivet même s’il n’a pas commis d’énorme erreur.

- Bisevac (5) : le Serbe a un peu rassuré l’arrière-garde rhodanienne. Ses longues diagonales ont donné de l’air, mais il a de temps en temps souffert face à la puissance de Diabaté. Averti (38e).

- Sarr (4,5) : titulaire surprise, le champion du monde U20 a essayé de ne pas prendre trop de risques. Il a semblé parfois trop hésitant sur les contres bordelais. Une belle ouverture pour Benzia (21e) à mettre à son actif.

- Dabo (5) : le jeu lyonnais n’a pas beaucoup penché à gauche. Pourtant, le latéral a semblé en jambes. Présent défensivement face aux montées de Mariano, il a coupé les trajectoires qu’il fallait.

- Fofana (5) : positionné dans l’entrejeu, il avait la tâche de protéger sa défense. Il y est plutôt bien parvenu grâce à son placement intéressant et ses bonnes interventions devant la défense. De bonnes orientations de jeu par ailleurs.

- Malbranque (3,5) : le vétéran a essayé de prendre ses responsabilités à la construction en début de rencontre aux côtés de Fofana. Sans grande réussite malgré une bonne volonté affichée. Remplacé par Fékir (74e). Ce dernier a eu le mérite de tenter de bousculer Mariano et d’être à l’origine de l’égalisation des siens.

- Grenier (4) : le métronome rhodanien, capitaine ce soir, a tenté d’orienter le jeu, mais il n’a pas été très heureux dans ses choix. Ses coups francs non plus n’ont pas été réglés, passant au-dessus (11e, 25e) ou étant trop écrasés (52e).

- Benzia (4) : après un début de match intéressant, l’international Espoirs tricolore s’est un peu éteint avant de revenir à la surface peu à peu avec une frappe à l’entrée de la surface, de peu au-dessus (35e) et une autre trop écrasée (47e). Remplacé par Briand (74e). voir ci-dessus

- Lacazette (3,5) : le n° 10 lyonnais s’est montré particulièrement actif. Mais malgré son opiniâtreté, il n’a eu que peu de réussite sur ses initiatives balle au pied, à l’image de cette frappe repoussée par Carrasso (47e) et ses centres (42e, 57e). Averti (41e) et expulsé (67e) pour un deuxième jaune.

- Gomis (4) : l’international tricolore a bien bougé la défense centrale girondine. Il s’est créé quelques situations sur une frappe puissante repoussée par Carrasso (15e) et une reprise de la tête ratée sur un centre de Lacazette (42e). Une présence notable et une belle combativité, mais pas de résultat probant...

Girondins de Bordeaux :

- Carrasso (6) : le peu qu’il a eu à faire, il l’a bien fait. Quelques arrêts déterminants (16e, 21e, 52e,), l’international tricolore n’a rien pu sur l’égalisation lyonnaise où il repousse pourtant la tentative de Fékir mais Briand suit bien derrière, malheureusement pour lui.

- Mariano (5) : une bonne présence défensive devant Benzia puis Fékir mais on aurait aimé voir le Brésilien un peu plus soutenir les offensives. Une prestation très discrète dans l’ensemble.

- Sané (5,5) : match sérieux et appliqué. Costaud dans les duels, l’international sénégalais a bien bloqué Gomis, pas dans un grand soir, il est vrai.

- Planus (5,5) : quelques relances moyennes mais il s’est appliqué. Pas trop de boulot non plus face à des Lyonnais trop apathiques ce soir. À son crédit, il provoque le second jaune de Lacazette.

- Orban (5) : même chose que son compère Mariano. Il a bien bloqué son couloir gauche derrière, mais devant il n’a quasiment jamais franchi la ligne médiane. Heureusement qu’Henri Saivet était dans un bon soir.

- Sertic (5,5) : pas toujours appliqué dans les transmissions, mais un bon abattage. Il a bien embêté les milieux de terrains lyonnais et a soutenu ses défenseurs comme ses attaquants dès qu’il a pu.

- N’Guemo (5) : lui aussi aura beaucoup couru et aura même un peu plus récupéré de ballons que son associé de l’entrejeu. Son rôle de pur milieu défensif l’a visiblement contraint à ne pas participer aux offensives. Averti (65e).

- Obraniak (5,5) : s’il ouvre la marque d’un joli plat du pied gauche, le meneur de jeu n’a pas été trop en vue ce soir. Pas au mieux techniquement, il a été très discret dans l’ensemble.

- Jussiê (5,5) : plutôt utile entre les lignes, il s’est toutefois montré par intermittence tout au long de cette rencontre. Son duo avec Diabaté a beaucoup embêté l’axe lyonnais.

- Saivet (6,5) : très mobile sur son côté gauche tout le long du match, il est à l’origine des meilleures - et rares - occasions bordelaises. Il effectue une belle frappe enroulé passant juste au-dessus (31e), il est l’auteur du centre décisif sur le but d’Obraniak. Peu après, l’international sénégalais s’illustre à nouveau en adressant un nouveau caviar, cette fois pour Diabaté, seul face au but mais dont la tête passe à côté (63e). Il est même revenu comme un beau diable dans sa surface pour tacler et contrer un tir de Lacazette qui aurait pu égaliser.

- Diabaté (6) : il a énormément pesé sur l’axe central lyonnais. Sans être toujours très cohérent dans ses choix et ses gestes, son jeu en pivot et son jeu de tête sont très utiles. Deux têtes à côté à son actif (13e, 63e) et aurait dû mieux jouer le coup suite à cette bévue de Sarr qui lui permet de filer seul au but, mais il a préféré jouer le penalty, à tort (76e). Averti (38e).

Nice - Marseille
Reims - Toulouse
PSG - Bastia
Montpellier - Lille
Ajaccio - Nantes
Rennes - VA
ETG - Guingamp
Sochaux - Monaco
Saint-Étienne - Lorient
Lyon- Bordeaux

Aulas se justifie (encore) et râle (encore)
Quatorzième de Ligue 1, l’Olympique Lyonnais est dans le dur. Vainqueur d’un seul de ses onze derniers matches, le club rhodanien est à six points du podium. Un constat peu reluisant qui intervient après un été également compliqué, émaillé par les départs de Lisandro Lopez, Michel Bastos et Fabian Monzon. Tout ça sans oublier le feuilleton Bafé Gomis, l’interminable saga qui, au final, a vu l’OL être obligé de revoir ses plans pour un international clairement poussé vers la sortie. Mais pas question pour le président Jean-Aulas de parler d’un OL en crise.

« Je m’inscris en faux, ce n’est absolument pas un déclin. Dire ça, c’est diffamatoire. Ce n’est pas la réalité. Ce qu’on voit là est une photo, à un instant donné. (…) Quel est le club en France qui investit dix millions par an sur la formation, cinq millions sur les féminines et qui amène cent trente millions d’euros de fonds propres dans la construction de son stade dont il va être propriétaire ? Lyon et personne d’autre. (…) Il y a crise et crise. La crise c’est quand l’OL n’est pas dans les cinq premiers à l’arrivée, mais là, c’est quelque chose de temporaire », a-t-il dans les colonnes de France Football. Mais les faits sont là.

Peu performants en championnat, l’OL a-t-il réellement les moyens de s’immiscer dans la course au podium après avoir privilégié le dégraissage des gros salaires et la montée au front des jeunes pousses du club ? « Cela n’a rien à voir avec la qualité de nos jeunes. Quand tout l’effectif était là, on était premier au bout de deux journées. Si on a dévissé, c’est uniquement à la suite d’un certain nombre de blessures très supérieur à la moyenne, ce qui a entraîné notre élimination en barrages de la Ligue des Champions et affecté la confiance des joueurs. » Les blessures, voilà donc le mal qui serait à l’origine de la baisse de régime sportive des Gones. Mais pour expliquer la crise lyonnaise, comment ne pas évoquer la gestion des récents mercatos ?

Obligé de recruter des joueurs de standing moins important, l’OL s’est t-il tiré une balle dans le pied en multipliant les renforts engagés à prix d’or, mais revendus parfois à perte ? Là encore, JMA trouve une parade. « Oui, vous avez raison de dire que le transfert de (Kader) Keita a été un échec, mais ce n’est pas moi qui l’ai choisi. Oui, vous avez raison de dire que celui de Makoun a été un échec. Celui d’Ederson, aussi. Mais leur départ n’a pas fait de moins-value. On a amorti ce qu’on pouvait amortir et quand on a pu trouver une solution, ils sont partis. (…) Quand on fait un transfert à Lyon, jamais le président ne s’achète une danseuse pour se faire plaisir. » Toujours à Lyon, Yoann Gourcuff est toutefois bien parti pour rejoindre la liste des renforts lyonnais ayant coûté plus cher qu’ils n’ont rapporté d’argent. Car outre les 22 M€ (hors bonus) dépensés par Lyon pour arracher le milieu de terrain aux Girondins de Bordeaux, Gourcuff coûte une fortune en salaire. FF indique d’ailleurs que cette saison, l’ancien Girondin pourrait coûter près de 7 M€ aux Gones. Une somme conséquente qui ne reflète pas vraiment l’apport sportif du joueur. « Quelle hargne, quel harcèlement sur un garçon comme Gourcuff ! Ce n’est pas juste. Il a eu des blessures, des difficultés à s’intégrer. L’accident industriel, ce n’est pas un mauvais recrutement, c’est quand vous finissez quatorzième ou quinzième alors que vous avez une équipe pour terminer dans les cinq premiers. »

Défenseur acharné de son OL, Aulas termine enfin son intervention en laminant la dernière rumeur circulant à son sujet : son départ. « Je ne suis pas à vendre. La situation actuelle est passionnante. Ce parc Olympique Lyonnais sur 45 ha va permettre à Lyon de devenir une métropole européenne. Les délais seront tenus, la date officielle de livraison du stade est prévue le 31 janvier 2016, mais je pense qu’on sera prêt dès la fin 2015. » Un stade qui donne visiblement beaucoup d’optimisme à JMA qui voit son OL retrouver une place dominante dans le paysage footballistique français. « L’OL est le seul club en France qui va attirer des investisseurs, car il va disposer d’un stade privé. (…) L’OL est à la veille d’une prédominance sur le modèle économique français. Bientôt, on luttera à armes égales avec Monaco et Paris et les autres clubs européens qui vont devoir s’adapter aux nouvelles règles édictées par l’UEFA (fair-play financier). À l’horizon 2016, l’objectif est d’être dans les trois premiers du championnat de manière stabilisée. » Tout un programme !

Et l'état des finances, dans tout ça?
Le temps du faste à l’Olympique Lyonnais est révolu. Obligé de se serrer la ceinture afin de rééquilibrer ses comptes, le club rhodanien s’est mis en mode économies et dégraissage depuis plusieurs saisons. Un régime au pain sec auquel vous ajoutez l’absence de participation en Ligue des Champions. Résultat : l’OL a publié hier soir les résultats concernant l’exercice 2012/2013 clôt le 30 juin dernier. Et sans surprise, les septuples champions de France sont toujours dans le rouge, même si des améliorations sont notables.

Premier constat, le chiffre d’affaires annoncé est de 137,6 M€. Un montant inférieur de 6% à celui du précédent exercice. Les Gones n’ont donc pas encore atteint leur objectif puisque pour la quatrième année consécutive, ils enregistrent des pertes. Un déficit qui s’explique en partie par la baisse de recettes à la billetterie (-30%) ainsi que des droits TV moins conséquents (-28%). Néanmoins, si l’absence de LdC a été chiffrée à 20 M€ par la direction lyonnaise, il convient de signaler que les pertes du club se sont réduites, passant de -28 M€ à -20 M€.

Au final, seules les ventes de joueurs (+138%) ont permis à l’Olympique Lyonnais de rattraper le coup. En effet, si les supporters pestent de voir partir leurs meilleurs joueurs au fil des saisons, le président Aulas sauve les meubles. Le patron rhodanien se montre d’ailleurs confiant. Au Progrès, ce dernier indique en effet que « les objectifs avaient été tenus » et qu’il espère toujours arriver à l’équilibre financier au terme de la présente saison.



Bon, et le mercato prochain, comment qu'on fait? On recrute le pâtissier du coin en priant très fort pour que ça passe?
OL Groupe a publié ses comptes ce mardi soir pour l’exercice 2012/13. Des comptes qui, comme nous vous l’indiquions ce matin, sont dans le rouge, avec des pertes de 20 M€. Le constat est là, mais la tendance est à un redressement significatif. Jean-Michel Aulas l’a confirmé, dans des propos relayés par Eurosport. « On arrive à la fin du plan de transition économique. On imagine, sauf pépin sportif, se retrouver dans une situation stable à la fin de cette saison (…). Cette année est la dernière en terme d’efforts excessivement importants au niveau de la structure », a-t-il lâché.

L’homme fort du club rhodanien a ensuite expliqué quelles étaient les conséquences de ces chiffres sur le plan sportif, et notamment sur l’issue des prochains marchés des transferts. « Il se peut qu’il y ait des ventes (cet hiver), oui. Si nous étions qualifiés pour la Ligue des Champions, nous aurions pu équilibrer nos comptes sans ça », a-t-il avoué. Un départ de poids (Gomis ? Briand ? Gourcuff ?) n’est donc pas à exclure en janvier selon le patron des Gones.

Par ailleurs, JMA a assuré qu’il ne fallait pas s’attendre à des transferts d’envergure, du moins au niveau des montants, pendant encore un long moment du côté de Gerland. « Jusqu’à ce que le Stade des Lumières soit opérationnel (en 2016), on n’ira pas vers des acquisitions extrêmement élevées », a-t-il conclu. Les supporters de l’OL savent donc déjà à quoi s’attendre...

Et Gomis?
« Il se peut qu’il y ait des ventes (cet hiver), oui. Si nous étions qualifiés pour la Ligue des Champions, nous aurions pu équilibrer nos comptes sans ça ». Jean-Michel Aulas a annoncé la couleur ce mercredi, son Olympique Lyonnais pourrait avoir à vendre des éléments en janvier. Et évidemment, on ne peut s’empêcher de penser à Bafétimbi Gomis (28 ans), placé sur la liste des transferts cet été puis finalement réintégré.

S’il a plusieurs fois déclaré qu’il terminerait la saison à Gerland, l’international tricolore est l’une des rares valeurs marchandes intéressantes d’un effectif rhodanien moyen. Du coup, les Gones seront peut-être tentés de le vendre dès cet hiver, la dernière possibilité pour eux de récupérer des liquidités, le contrat du buteur expirant en juin 2014. Interrogé par TMW, le représentant du joueur sur le marché italien, M. Di Fresco, a donné le prix fixé par l’OL pour un transfert en janvier.

« Connaissant le président de Lyon, le montant maximum demandé pour cet hiver devrait être de 3 M€, puisque le joueur est en fin de contrat en juin 2014 », a-t-il expliqué avant d’évoquer la rumeur concernant l’intérêt de la Lazio Rome. « Il n’y a encore eu aucune demande formelle de la part de la Lazio. On m’a même dit que, pour le moment, un autre joueur est l’objectif prioritaire des Biancocelesti. C’est étrange parce que selon moi, Gomis serait excellent dans le championnat italien », a-t-il conclu. Les prétendants de Bafé Gomis savent en tout cas désormais à quoi s’en tenir.

Ca s'appelle la peur de perdre. Et face à l'OL féminin ce sentiment est décuplé. Les 6 750 supporters de Gerland ont assisté à ce phénomène ce mercredi soir en 16es de finale retour de la Ligue des Champions. Et ça a été un véritable calvaire pour les joueuses néerlandaises inhibées au possible, positionnées très bas sur le terrain, et incapable de ressortir le ballon. Les deux défenseures centrales Marees et Wigger ont sans doute été les deux joueuses qui ont touché le plus de ballon en première mi-temps. Un nombre impressionnant en plus. Mais 90% de leurs passes ont été latérales. Ou à destination de Van Veenendaal, la gardienne. Dans ces conditions, l'OL, qui avait empoché la manche aller sur le score de 4-0, a attaqué tranquillement. Sans se presser. Et a marqué sur une erreur adverse. Bien évidemment. Après une perte de balle de Spitse à 25 mètres des buts, Le Sommer a décalé Thomis qui a dribblé Van Venendaal avant de servir Tonazzi. La meilleure buteuse du championnat de D1 ne s'est pas fait prier pour ouvrir le score (1-0, 13e). Sur une nouvelle erreur de relance, l'OL a été à deux doigts de doubler la mise mais Tonazzi a échoué sur Van Veenendaal. Dans la foulée, le lob de Bussaglia n'a pas été cadré pour quelques centimètres (16e). Le Sommer (22e, 23e) a aussi manqué de précision pour faire le break et c'est finalement Louisa Necib d'une frappe limpide et flottante des 25 mètres qui a nettoyé la toile d'araignée de la lucarne de Gerland (2-0, 25e).

Sous la pluie battante, les Néerlandaises ont moins fermé le jeu. Et même si la partie a été totalement maîtrisée par les Lyonnaises, Van de Sanden a tenté à 25 mètres (48e). Mais Sarah Bouhaddi a été impeccable sur la seule frappe dangereuse adverse du match. L'OL a ensuite passé la seconde. Et c'est Elise Bussaglia qui a tout déclenché d'une superbe frappe à l'entrée de la surface après un mauvais renvoi de la défense de Twente (3-0, 60e). Le premier but en Coupe d'Europe de toute sa carrière ! Le Sommer, sur une belle ouverture de Rapinoe, (4-0, 73e), Schelin, sur une erreur de défense, (5-0, 80e) et Rapinoe, sur une offrande de Le Sommer (6-0, 84e), ont, elles, gentiment enfoncé le clou en se baladant dans une défense néerlandaise complètement aux abois.

Les Rhodaniennes se qualifient donc, comme prévu, pour les huitièmes de finale où elles affronteront les Allemandes de Potsdam qui a inscrit onze buts en deux matches au MTK. Ce sera une autre paire de manches.

Parce que j'en ai ras le cul de donner la vedette à des connards qui s'accusent l'un l'autre au lendemain d'une branlée 5-1, qui se tapent une crampe au mollet 9 mois sur 12 en gagnant 400 000€/mois (coucou Gourcuff) ou encore qui se permette de sécher les entrainements alors qu'ils ont en tout et pour tout 15 matchs de championnat dans les pattes en tant que professionnel... j'ai décidé de m'intéresser sur ce groupe, de façon plus intensive à des femmes formidables.

Des femmes exceptionnelles, dans le football amateur et professionnel, il y en a DES CAMIONS ENTIERS!

Vous autres qui n'aimez pas le foot pour raisons X ou Y (et la plupart du temps à cause de l'attitude minables de beaucoup de joueurs de notre équipe nationale, vous n'avez pas forcément tord), sachez que ce sport n'est pas complètement truqué, perverti par le pognon et malhonnête! Non! Il y a aussi les femmes qui jouent, et bordel de dieu je peux vous garantir que ça joue bien, ça joue fairplay et ça joue avec beaucoup de cœur !

Alors, vous me suivez dans cette découverte des femmes footballeuses? Vous ne le regretterez pas, parce que non seulement ça joue bien, mais en plus, c'est agréable à voir, si vous voyez ce que je veux dire

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Corine FRANCO
Née le 05 oct. 1983 à La Rochelle (France)
Nationalité : Française
178cm , 65kg , droitière
Numéro 17
Poste: défense centrale, latéral droit
87 sélections pour 11 buts en Équipe de France

Corine Franco, joueuse très jeune d'une nature sérieuse et volontaire, elle montre des qualités de meneuse précoce et participe au mondial des U19 au Canada en 2002. De 2003 à 2008, elle se sert de son allant et de son énergie pour ne pas hésiter à jouer plus milieux de terrain que défense centrale, avec son club de Soyaux, elle marquera 47 buts pour seulement 107 matchs, un bon ratio!

Elle est recrutée par l'Olympique Lyonnais en 2008 et dés lors commence à remplir son palmarès aujourd'hui exemplaire: 5 championnats de L1, 2 Ligues des Championnes et 2 Coupes de France.

Malheureusement victime d'une grave blessure au genou en 2010, elle a pu participer à la Coupe du Monde 2011 avec l'équipe de France mais son mental d'acier et sa volonté font qu'elle reviendra au haut niveau dés la saison d'après. 2012 et 2013 sera d'ailleurs pour beaucoup d'observateur dont moi, ses meilleurs saisons, à prêts de 30 ans!

Corine Franco est aussi une athlète engagée auprès de la Fondation du Sport. Elle a pris part au programme Bien Manger, C'est Bien Joué!, programme lancé en 2005 par la Fondation du Sport. Elle a participé à la réalisation de vidéos adressées aux jeunes sportifs pour leur apprendre les bases d'une alimentation adaptée à l'effort physique. Ce programme de la Fondation du Sport sensibilise également les enfants à l'importance de l'activité physique.

Psychologiquement, Corine est une battante pure, une joueuse d'une rare volonté et d'une intensité admirable dans le jeu. Elle possède aussi des qualités de meneuse quand bien même elle ne joue plus au centre depuis plusieurs années, elle inspire profondément le respect et n'a jamais un mot plus haut que l'autre. Connue pour être une femme douce et attentionnée hors du terrain, elle est engagée et très attachée à ses proches.

Dans ce premier derby féminin à Geoffroy-Guichard, il n’aura fallu que deux minutes à Lotta Schelin pour faire trembler les filets sur un centre d’Eugénie Le Sommer (0-1, 2e). Disposé en 4-4-2, l’OL étouffait l’ASSE en début de rencontre et Laëtitia Tonazzi doublait la mise suite à un nouveau centre de Megan Rapinoe cette fois-ci (0-2, 12e). Le match perdait ensuite un peu en intensité, et il fallait attendre la seconde période pour que la partie s’enflamme de nouveau.

Au retour des vestiaires, l’Américaine Rapinoe inscrivait son premier but de la saison, à la réception d’une frappe de Schelin repoussée par Méline Gerard (0-3, 55e). Le match devenait alors un peu fou avec trois buts inscrits en l’espace de six minutes. C’est d’abord Elodie Thomis qui concluait un joli mouvement collectif en dribblant la gardienne stéphanoise (0-4, 65e). Puis Julie Morel réduisait l’écart en gagnant son duel avec Sarah Bouhaddi (1-4, 69e). Mais dans la foulée, Lara Dickenmann inscrivait le cinquième but lyonnais, suite à une tentative de Schelin repoussée (1-5, 71e).

Grâce à ce large succès, les joueuses de Patrice Lair conservent la tête de la D1 féminine, et peuvent préparer sereinement la réception de Twente en 1/16 de finale retour de Ligue des Champions, mercredi à 19h00.


Buts OL :
Schelin (2e), Tonazzi (12e), Rapinoe (55e), Thomis (65e), Dickenmann (71e)

But ASSE :
Morel (69e)