Honduras, Suisse, Équateur... La poule des Bleus s’est révélée aussi abordable dans les faits que sur le papier. Alors qu’ils se refusaient jusque-là à voir au-delà de cette première phase, les deux succès convaincants enregistrés aux dépens des Los Catrachos (3-0) et de la Nati (5-2) autorisent désormais les joueurs de Didier Deschamps à viser ouvertement la première place du groupe E. Objectif : s’offrir un huitième de finale a priori moins compliqué contre le 2e du groupe F. Autrement dit, éviter l’Argentine de Lionel Messi.

Dans les couloirs de l’Arena Fonte Nova de Salvador, après France - Suisse, le sujet n’était pas au centre des discussions. Mais il a été évidemment évoqué. «On en a discuté rapidement, confirme Mathieu Debuchy. C’est sûr que l’Argentine est favorite de son groupe, c’est une équipe de top niveau mondial». Un argument qui fait dire à Mathieu Valbuena ou encore à Olivier Giroud qu’il serait préférable de ne pas s’attaquer dès maintenant à un aussi gros morceau. Sous peine d’indigestion. «Il faut finir le boulot et terminer premier, a affirmé l’attaquant d’Arsenal. On n’a pas envie de tomber contre un gros...»

Sur ce thème, tous les Bleus ne sont toutefois pas d’accord. Karim Benzema, par exemple, n’a pas affiché de préférence particulière : «Si tu veux aller au bout, il faut jouer toutes les équipes». L’attaquant du Real Madrid a été rejoint par son équipier en club Raphaël Varane. «On ne regarde pas l’adversaire. Ça sera une autre compétition avec élimination directe. Quoi qu’il arrive, il faudra faire un gros match.» Pour avoir vu l’Espagne se faire éliminer dès le premier tour à la surprise générale, l’ancien Lensois sait qu’aucune formation «n’est à l’abri d’un mauvais résultat». «Ça fait passer un message, c’est une mise en garde, a-t-il estimé. A chaque match, les compteurs sont remis à zéro.»

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