Ils n’ont pas fait les choses à moitié. Sevrés de victoire en ouverture d’un Mondial depuis 1998, les Bleus ont dominé le Honduras dans des proportions que l’on n’osait à peine espérer. Alors que deux tentatives de Matuidi (15e) et Griezmann (23e) sur la transversale de Valladares avaient laissé craindre un possible coup de barre(s), les joueurs de Didier Deschamps ont bénéficié de l’expulsion de Palacios et du penalty concédé par le milieu de Stoke City pour se libérer.
Buteur juste avant la pause (45e), Karim Benzema a donné de l’air aux Bleus juste après la reprise en poussant le portier hondurien à la faute (48e). Un but qui a nécessité l’intervention de la vidéo pour le valider. Sur un coup franc mal renvoyé par Izaguirre et ses équipiers, l’attaquant du Real Madrid s’est ensuite chargé d’éteindre le peu de suspense qu’il restait en s’offrant un doublé d’une frappe puissante en angle fermé (72e). S’ils auraient pu encore alourdir le score (56e, 64e, 68e), les Bleus ne feront pas la fine bouche. Les voilà parfaitement lancés vers les 8es.

26e minute de jeu. A la lutte avec Wilson Palacios, Paul Pogba perd ses nerfs. Après s’être fait marcher sur la cheville à deux reprises, le milieu de la Juventus se fait justice lui-même en faisant une balayette sur le joueur de Stoke City. Alors que le banc hondurien se lève d’un coup pour réclamer son expulsion et qu’un début d’échauffourées éclate sur la pelouse, Pogba ne récolte finalement qu’un carton jaune (tout comme Palacios). Un vrai tournant. Non seulement l’ancien Havrais n’a pas handicapé son équipe, mais c’est lui qui a permis de débloquer la situation juste avant la pause. A la réception d’une ouverture de Cabaye, il a obtenu le penalty du 1-0 et l’expulsion de... Palacios, averti une seconde fois.

Il était attendu au tournant, il a répondu présent. Avec un doublé (45e, 72e) et une reprise du gauche qui a débouché sur le c.s.c. de Valladares (48e), Karim Benzema a été le grand artisan de la victoire des Bleus. Mais comment ne pas mettre également en avant l’apport - notamment dans le jeu long - de Yohan Cabaye ? Le milieu de terrain du PSG a été à l’origine des deux buts de son équipe grâce à deux ouvertures millimétrées à l’attention de Pogba et Benzema. Autre satisfaction : Antoine Griezmann. Préféré à Giroud, l’attaquant de la Real Sociedad a métamorphosé le jeu des Bleus. Véritable catalyseur, le natif de Mâcon voit juste et joue juste (25e, 37e, 56e). Malheureux dans le dernier geste à l’image d’une tête sur la barre de Valladares (23e), il ne lui a manqué qu’un but pour agrémenter une soirée de rêve pour les Bleus. Deschamps a tout de même était très malin en plaçant Griezmann plutôt que Giroud pour essayer d’accélérer le jeu français au sol au lieux de répondre au défi physique de bourrin proposé par les Hondurien. le piège est évité avec brio, Deschamps est bel et bien un brillant tacticien.. A confirmer dès vendredi face à la Suisse.