Ubisoft n'est pas avare en nouvelles licences pour les consoles à venir, et après un défi de style avec Red Steel, c'est à présent un exploit technique qui est réalisé avec Assassin's Creed sur Playstation 3.


Dévoilé en catimini peu de temps avant l'E3, la toute nouvelle production d'Ubisoft Montréal a enfin pu être montrée à une poignée de journalistes lors de l'E3 2006. Le titre est développé par la talentueuse équipe du tout premier Prince of Persia : Les Sables du Temps, qui planche sur ce nouveau projet depuis maintenant deux ans. Si l'environnement graphique, ainsi que la période dans laquelle le jeu se déroule, peut faire penser aux aventures du Prince de Perse, le fond du titre est en revanche totalement différent.

C'est dans la peau d'un assassin que vous allez évoluer dans cette nouvelle histoire. Comme c'est le cas depuis quelques années à présent dans les jeux d'action de l'éditeur français, le scénario est particulièrement soigné. Dans Assassin's Creed, c'est même le pilier fort du jeu. Une narration soignée et une mise en scène réalisée aux petits oignons nous permettent, le temps de la présentation, d'être déconnectés de ce qui nous entoure pour nous plonger complètement dans l'univers de synthèse qui compose le jeu. Le personnage principal ce nomme Altaïr et ses idées sont tout à l'opposé de ce qui est pratiqué par les hauts clergés sur certaines personnes. Pour restituer le contexte de l'histoire, nous sommes en 1195, pendant la troisième croisade. Un passage historique qui a toute son importance dans l'aventure. Altaïr, bien décidé à faire bouger les choses à sa façon, va partir à la recherche de ses personnes qui n'ont aucun scrupule pour déformer la vérité et accuser à tort des innocents. Le studio de développement peut être avant tout fier de son justicier, en créant véritablement un personnage très charismatique. Mystérieux et discret derrière ses vêtements et sa cagoule, Altaïr nous fait frémir, presque peur, difficile de le nommer héros quand on le voit vêtu et agissant de la sorte.

La démo présentée était assez courte, mais suffisante pour se forger un avis positif sur l'avenir de la nouvelle licence d'Ubisoft. Pour commencer, ce qui saute aux yeux, c'est bien évidemment les graphismes. Des environnements vastes, majestueux et incroyablement détaillés. En voyant les premières secondes de jeu, le parterre de journalistes présents pensait à des cinématiques en pré calculé, mais quand Altaïr a commencé à répondre au pad, tout le monde était ébahi devant une telle prouesse technique. Il peut se targuer d'être sans conteste la plus belle réalisation technique du salon, même devant le nouveau FPS de Crytek, Crysis qui pêche d'un douloureux frame rate. Autre avancée technologique remarquable dans Assassins Creed's, c'est la gestion de l'environnement physique et les amateurs de moteur du même nom seront aux abois quant à la gestion des déplacements des civils. Finies les collisions stupides, place à de véritables allées et venues dans tous les sens. Tous les personnages se déplaceront de façon autonome, ayant chacun ses propres faits et gestes. Il est même possible de pousser ceux qui marchent devant vous et ces derniers réagissent de façon tout à fait logique à votre contact.

Lorsque vous approchez d'une de vos futures victimes, votre intuition se met en éveil et l'écran est agrémenté de flou afin de vous focaliser sur votre cible. Il vous sera possible de la jouer façon Tenchu en étant le plus discret possible en vous mêlant à la foule ou tout simplement d'agir au grand jour. Si vous optez pour ce choix, sachez que toutes les personnes autour de vous paniqueront et se bousculeront d'une manière tellement réaliste que l'on reste bouche bée devant une telle gestion de la reproduction physique du corps humain. Tout un éventail de possibilités de déplacement vous est offert, grimper sur tout, courir, sauter et réaliser des chorégraphies aussi spectaculaires, si ce n'est plus, que celle d'un Prince of Persia. Une panoplie de mouvements exemplaire lors des combats, un système de focalisation sur un ennemi en particulier qui à bien évolué, permettant un véritable combat tout en 3D. Ubisoft nous sort le grand jeu, aucun point ne semble avoir été négligé pour leur nouveau titre. Du très lourd en perspective donc…


Avec tant d'atouts dévoilés en seulement dix minutes de jeu, il est difficile de douter quant au succès de cette nouvelle production de la POP Team. Les joueurs ayant suivi la trilogie du Prince seront ravis de découvrir ce titre, tandis que les autres n'ayant peut-être pas accroché au côté trop plate-forme seront séduits par l'action d'Assassin's Creed.