Après les enquêtes glaçantes de Libération et Numerama, ainsi que les dires de Jason Schreier, c'est désormais au tour de Gamasutra de faire des révélations sur les agissements toxiques au sein d'Ubisoft et principalement les filiales Ubisoft Québec, Montréal et Singapour. Alors que Tommy François, Maxime Belland, Yannis Mallat, Serge Hascoët et Ashraf Ismail ont quitté l'éditeur français, d'autres personnalités de la société sont ciblées par des témoignages édifiants.
- Jonathan Dumont, directeur créatif d’Assassin’s Creed Odyssey à Ubisoft Québec.
D’après les témoignages recueillis par Gamasutra, Jonathan Dumont ferait usage d’intimidation à l’égard d’employés par le biais de sa présence physique qu’il exacerberait en claquant violemment des portes, en frappant les murs, ou encore en lançant des objets, le tout en insultant des membres de l’équipe par l’intermédiaire d’injures parfois homophobes. L’homme est ici décrit comme étant narcissique et tenant régulièrement des propos misogynes et homophobes.
- Hugo Giard, directeur des quêtes pour Gods & Monster à Ubisoft Québec.
Un homme insultant, qui possèderait le même comportement que celui de Jonathan Dupont. Une source de Gamasutra décrit Hugo Giard comme ayant déjà détruit moralement certaines personnes sans raison, et qui ciblerait avant tout les femmes et les nouvelles recrues. Gamasutra cite un témoignage en particulier à son sujet : "Il aime aussi pousser les gens à pleurer durant les réunions, les femmes en particulier. Je ne compte même plus le nombre de personnes qui ont quitté le studio parce qu’ils ne pouvaient plus supporter de travailler avec lui, qu’il s’agisse d’employés de type junior ou senior. Personne n’était épargné, et il continuait de gagner du pouvoir malgré tout cela."
- Stephane Mehay, producteur associé chez Ubisoft Québec.
L’homme est accusé de faire usage de manipulation et d’agressions verbales à l’égard de certains collègues. Plusieurs sources affirment avoir soit observé un tel comportement, soit en avoir été victime. Parmi ces témoignages, l’un d’eux explique que Stephane Mehay aurait l’habitude de pousser les gens à bout et d’utiliser le français pour exclure d’une conversation ou insulter des employés anglophones présents dans la même pièce que lui. Un comportement qui aurait été connu et toléré par Marc-Alexis Cote, producteur exécutif et ancien directeur créatif du même studio. Alors que certaines sources affirment que celui-ci les a toujours traité correctement, une large partie d’entre elles dénoncent au contraire le fait qu’il était au courant des agissements de ses collèges sus-cités et qu’il n’aurait rien fait contre ça. Gamasutra cite d’ailleurs quelques-uns de ces témoignages discordants : "J’ai toujours senti qu’il assurait mes arrières, mais je savais également qu’il ne se mouillerait jamais lui-même. Il avait connaissance de beaucoup de choses concernant les agissements de Jonathan et Hugo, mais le travail était toujours accompli et quand vous êtes un studio d’environ 500 employés, quelques mécontents qui quittent l’entreprise n’ont pas vraiment d’importance pour eux". Marc-Alexis Cote est décrit par ses détracteurs comme un homme capable de s’adapter au climat de l’entreprise et qui userait de formes de manipulation plus subtiles, tout en ajoutant qu’il s’agirait d’un homme narcissique et très manipulateur qui se ficherait de la santé de ses employés ou du studio tant qu’il peut continuer à grimper les échelons.
- Hugues Ricour, directeur général d'Ubisoft Singapour.
Accusé de harcèlement sexuel, il serait un habitué des remarques déplacées à l’encontre d’employées et encouragerait celles-ci à l’embrasser durant certains évènements professionnels. Les personnes osant signaler ces agissements auraient été la cible de ripostes de la part du concerné qui userait de son influence pour dégrader leurs conditions de travail. Gamasutra précise néanmoins que Hugues Ricour n’a jamais fait l’objet d’une plainte, mais les témoignages accusent les ressources humaines d’être au courant de ces agissements.
Justin Farren, ancien directeur créatif de Skull & Bones qui a depuis quitté Ubisoft Singapour.
Il est accusé d’avoir tenu des propos tels que "je ne baise que des filles asiatiques" et "je ne sors jamais avec des filles blanches". Des propos signalés par une employée choquée, mais qui n’ont, d’après les sources de Gamasutra, jamais donné suite à une quelconque réaction de la part de la direction.
Jordi Woudstra, chef de produit marketing jusqu’en 2020 chez Ubisoft Singapour.
Il aurait effectué des attouchements sur une collègue malgré un refus clairement énoncé par la victime. Un comportement qui a valu au concerné d’être déménagé dans un autre immeuble, mais qui aurait toutefois permis de créer un nouveau système de signalement en interne.
- Des employés non nommés au sein d'Ubisoft Montréal.
Une source affirme avoir été harcelée par deux de ses collègues. Une affaire portée jusqu’aux ressources humaines mais qui aurait débouché sur une mise en cause de la victime ainsi que sur une proposition de signer un accord l’empêchant de diffamer Ubisoft publiquement. Après avoir refusé ce qu’elle considérait comme un achat de son silence, la source ajoute qu’elle a quitté l’entreprise peu de temps après. Les deux personnes accusées de harcèlement seraient toujours en poste. Un ancien chef d’équipe d’Ubisoft affirme qu’Yves Guillemot et son équipe l’auraient empêché de renvoyer un membre problématique de son équipe car ce membre était talentueux et apportait plus à l’entreprise qu’il ne lui causait de dommages collatéraux. Et quand la source en question a signalé que cette politique ne serait pas bénéfique sur le long terme, son commentaire aurait été ignoré, et la personne incriminée se serait même vu offerte des actions Ubisoft.
Dernièrement, Cécile Cornet (ex-DRH monde d'Ubisoft et toujours salariée) avait fait savoir que Yves Guillemot "est d’accord avec une gestion toxique tant que les résultats de ces gestionnaires dépassent leur niveau de toxicité."
Une belle compagnie de FDP et je pèse mes mots. Ils ont vraiment plus rien pour eux. Même leurs jeux c'est devenu de la merde.
Leur politique d'entreprise dure depuis des décennies certainement.
Les déclarations actuelles montre la vision de l'entreprise qui ne prend en compte que les créateurs. Le reste au même titre qu'un ordinateur n'est qu'un outil pour réaliser le projet.
Au vue des ventes de jeu, leur politique est largement justifié.
La question maintenant est : verra t on de bon jeu de la part d'Ubisoft une fois la purge effectué et que les salariés auront des conditions de travail normale ?
Je comprend pourquoi ils font des jeux si générique on voit a quel point tout est cloisonné ...
Si demain c’est à la mode d’être nazi, t’inquiète que Vans, EA, Nike et consorts en feront la promo. Le entreprises n’ont pas la moindre race. Tout ce qui compte pour elles c’est le profit.
Je ne vois pas de progrès chez les studios Japonnais par exemple.
shambala93 bin car J'imagine qu'il travaillait a Singapour xD et dans les autre cultures c'est pas bien vue de parler comme ça surtout au travail, donc si ça ce déroule pas en France...
C’est pareil ici, cette culture toxique n’est pas apparue hier et voir des actions UNIQUEMENT dans un soucis d’image car c’est révélé depuis quelques mois...pitoyable.
On attend mieux d’Ubisoft c’est pas normal de laisser des gens subir ce genre de pression/aggression voir pire
Putain mais boycottez leurs jeux, vous etes les clients, c'est vous qui avez le pouvoir
Aussi mauvais humainement qu’artistiquement donc...
Non parce qu'avec le nombre de cas chez Ubisoft, soit c'était un critère d'embauche, soit il ne sont pas aimer du petit personnel....
Malheureusement ubi c'est a un autre niveau ...