Après avoir annulé la promo, le studio Sony Pictures a finalement décidé de ne pas sortir en salles le film L’Interview qui tue avec James Franco et Seth Rogen.
Face aux menaces, le studio a finalement cédé et ne projettera pas la comédie centrée sur l’assassinat du dirigeant Nord-Coréen Kim Jong-Un. En plus d’avoir confirmé l’annulation de la sortie, Sony a retiré le film de son site officiel. Il faut dire que le studio s’est retrouvé contraint à céder, lorsque de nombreux exploitants de salles de cinéma, comme AMC, Regal, Cinemark, Carmike et Southern Theatres, ont fait savoir qu’ils ne comptaient pas prendre le risque de projeter le film.
Sony peut peut-être espérer rembourser leur investissement de 42 millions $ en commercialisant le film en VOD, quand l’affaire se sera calmée, mais pour le moment, aucun plan de diffusion n’est prévu sur aucun support. Il est possible que cette polémique puisse leur profiter lorsqu’ils décideront de rendre disponible le film en salles ou sur une plateforme et que le public, attisé par la curiosité, se ruera dessus.
Toutefois, un exploitant de salles américain, Alamo Drafthouse, a choisi de répliquer. S’il ne pourra pas projeter L’Interview qui tue, il compte tout de même faire passer le message aux dirigeants Nord-Coréens. Il diffusera la comédie d’animation “Team america, police du monde” de 2005, dans laquelle des soldats de l’armée américaine s’en prennent à Kim Jong-Il, l’ancien dictateur, père de l’actuel Kim Jong-Un. La comédie n’avait pas pour seul but de s’en prendre à la Corée du Nord, mais était surtout une critique du patriotisme américain.
Par ailleurs, le FBI aurait fait des avancées dans leur enquête sur l’identité des pirates qui se font appeler “Guardians of Peace”. Ils auraient réussi à déterminer un lien avec la Corée du Nord et un communiqué à ce sujet pourrait être effectué aujourd’hui même.