Moins de deux ans après son annonce, et alors que les intéressés ont eu largement l’occasion de s’essayer aux deux premiers (promos massives, offres avec abonnement, Xbox Game Pass…),
Metro Exodus sort enfin cette semaine pour mettre un potentiel point final à cette saga. Si en revanche vous avez échappé aux autres jeux et même les romans jusque là, pas de problème, nous ne sommes pas dans
Kingdom Hearts et il est très simple de prendre le « train » en marche : plusieurs années après une guerre nucléaire qui a ravagé le monde, Artyom et autres survivants moscovites ont dû faire avec la résultante, à savoir une vie cloîtrée dans les souterrains des métros à survivre tant bien que mal, n’osant que quelques allers-retours à la surface en prenant garde aux importantes radiations et aux mutants.
Le temps a passé, Artyom s’est marié avec Anna malgré les réticences de votre désormais beau-père Miller, leader de votre communauté de « spartiates » (et accessoirement doublé chez nous par le vétéran José Luccioni), mais le héros qui en a déjà beaucoup vu ne peut résolument mettre fin à son rêve le plus profond : que l’humanité retourne un jour vivre à la surface comme à la bonne époque. Et vous savez quoi ? Passé la longue introduction, vous allez comprendre que non seulement c’est possible, mais en plus, un paquet d’humains vous ont devancé depuis bien longtemps.
Metro Exodus ne vole donc pas son nom : terminé la vie dans les profondeurs, et place aux grands espoirs avec un voyage à bord d’un train de fortune pour vous emmener vers la terre promise (car pour le moment, Moscou et les alentours, c’est un micro-onde à la surface). Un prétexte bien trouvé pour faire évoluer la formule en enchaînant les grands espaces à chaque arrêt nécessaire et plutôt bien justifié dans le scénario, et donc on pouvait l’imaginer l’occasion d’aller se promener entre missions principales et choses annexes. C’est du moins ce que l’on croyait au départ car, bonne et mauvaise nouvelle, ce troisième épisode ne compte pas lâcher ses fondamentaux pour se transformer en une sorte de production
Ubisoft.
Et là vous n’êtes peut-être pas au courant mais sachez que le jeu n’est finalement pas tant une suite de « grandes zones ». Pas du tout même. En fait, on peut même dire qu’il n’y en a que deux véritablement libres (La Volga enneigée, et La Caspienne en territoire désertique), la troisième étant en fait une sorte de couloir très large dans la façon de progresser. Alors ça ne veut pas dire que le jeu est court et qu’il y a donc une arnaque dans l’air. Il m’a d’ailleurs fallu près d’une vingtaine d’heures pour arriver au bout du chemin, sachant que j’ai quand même pris mon temps. Mais comprenez en fait que l’ouverture est en fait très accessoire et que
Metro Exodus est avant tout un jeu
Metro.
Et c’est là la bonne nouvelle d’ailleurs. A ceux qui craignaient une baisse de rythme dû aux zones ouvertes, ne vous inquiétez pas puisque si vous le souhaitez, vous pouvez très bien suivre l’objectif et vous retrouverez toutes les sensations des deux premiers, mais avec davantage de séquences en air libre et un peu de promenade. Les passages infiltrations ? On les retrouve (malgré l’IA assez moyenne) et c’est même la voie à adopter obligatoirement tant il est facile de se retrouver dénué de balles. Les sous-terrains ? Toujours présents et toujours l’occasion de quelques moments de stress si vous êtes munis d’un bon casque. L’ambiance de la série avec ses longs scripts à admirer ? Au rapport, aussi bien dans le train où tout le monde a toujours quelque chose à nous dire, sans parler des autres « clans » mais on évitera d’en dire plus.
Metro Exodus a donc le don de se montrer admirable, nous offrant parfois de magnifiques plans esthétiques, des instants à ambiance qui donne envie de poser la manette pour juste regarder, ou encore de nombreux moments de grâce où la linéarité reprend le dessus pour faire dans la maîtrise de sa mise en scène mais aussi de la variété : sortis des habituels interrupteurs, le jeu essaye au maximum de limiter la redite pour offrir des passages différents les uns des autres, aidé notamment par un bestiaire pourtant pas énorme mais qui sait à chaque fois ajouter un nouveau type d’ennemi quand le moment est jugé adéquat.

Après malheureusement, l’expérience est loin d’être parfaite par de nombreux petits défauts qui s’accumulent. La sensation d’être souvent à sec n’est pas problématique au regard de l’ambiance assez « survie », et on se plaît beaucoup à jouer infiltration, mais il est dommage qu’à plus d’une reprise, le titre impose les affrontements dans des endroits fermés où la discrétion s’envole pour du bête bourrinage de masse, parfois usant (les araignées…), et incluant même un unique boss en deux séquences que l’on affrontera en mode pan-pan/esquive comme s’il s’agissait d’un FPS random. On continue d’ailleurs de se demander pourquoi on peut buter (ou assommer) n’importe quel humain en arrivant discrètement dans son dos, mais pas les mutants.
Mais le plus gros défaut de
Metro Exodus, c’est peut-être finalement son orientation sujette à quelques questions. Comme on l’a dit plus haut, il est tout à fait possible de foncer en ligne droite sans jamais rencontrer un faux mur de difficulté façon
Assassin’s Creed ou
Far Cry pour la simple raison qu’il n’y a pas de réelle augmentation en puissance : pas d’argent, pas d’expérience, pas de compétences… Au mieux vos quelques pétoires à améliorer mais ça se fait sur le chemin, et quelques bonus dans l’équipement mais qui tiennent plus de l’aide que du véritable changement. Quelque part, c’est donc une très bonne chose pour le rythme et quand on veut aller à l’essentiel. Mais quid de ceux qui veulent profiter du monde ouvert, ne serait-ce que pour trouver des documents et éventuellement des surprises ?

Hé bien c’est là que ça coince. On sort les jumelles, on scan la zone et apparaît tout un tas de « ? », pour finalement se rendre compte que la quasi-totalité des choses se résument par (au mieux) une zone pour jouer du cycle jour/nuit et pouvoir crafter, ou (au pire) une zone de danger qui peut aussi bien être un coin à bestioles ou un banal campement de bandits & co. Et pour les raisons expliquées plus haut, et sauf en cas de (très rares) quêtes annexes, vous n’y trouverez rien d’autres que les deux mêmes types de matériaux que vous aurez de toute façon en nombre conséquent si vous fouinez suffisamment les zones principales (sauf si vous jouez bêtement le bourrin en abusant de vos munitions). Ah, et sachez que les ennemis réapparaissent exactement aux mêmes emplacements au bout d’un certain temps. Donc quand le secondaire devient en fait globalement inutile, on ose la fâcheuse question : pourquoi avoir fait des zones ouvertes ?
NOTE :
La version testée fut sur PS4 Pro en 1.02, avec quelques soucis techniques notamment des temps de chargement énormes entre deux chapitres (et même assez longs pour un simple rechargement), des chutes de frame-rate rares mais qui se remarquent, mais aussi quelques sales bugs, du genre mon petit camion bien utile qui s’est retrouvé bloqué contre un pauvre rocher au moment où l’auto-save s’est enclenchée en traître (et la manuelle datait de 40 minutes) : obligé de terminer la zone à pieds. J’ai même été à deux doigts du bug fatal avec un PNJ qui m’a bloqué l’accès dans le train sans jamais vouloir bouger, et qui m’aurait obligé à redémarrer TOUT le chapitre si je n’avais pas pris soin de placer une save cinq minutes avant.
http://www.gameblog.fr/tests/3312-metro-exodus-pc
haha.
Ils ont joué à Doom les mecs ?
Ou ptéte que le mec aime les comparos un peu chelou.
J'ai du mal à parler de Metro comme d'un pur FPS quand 70% de l'aventure, tu le passes en utilisant un pistolet silencieux ou une arbalète (après tu peux utiliser autre chose quand tu veux, mais faut pas se plaindre de te faire dégommer en deux balles et de plus avoir de munitions).
En gros à chaque fois qu'un gros FPS sort c'est le meilleur.
Mec, c'est pas moi qui a écrit "meilleur FPS solo".
Dommage
Le jeu a l'air quand même de faire le job
De la grosse merde
non
cyr
En tout cas, si t'as aimé les premiers, c'est dans la même veine.
Ma pire crainte était de voir le jeu se transformer en Sniper Ghost Warrior 3 où l'arrivée du monde ouvert serait un enchaînement de trucs randoms sans âme.
Mais finalement c'est un pur Metro 3, mais englobé parfois dans des zones ouvertes que tu peux ignorer.
35-40 balles peut effectivement être un prix juste.
Vivement le 15 !
GotY 2017 incontestable
link80 ça arrive. Ca reviendra.
Et oui, j'ai bien apprécier les 2 premier.
Bref, je vais patienter un peu, qu'il soit patché et un peu moins chère.