description : Hudson Soft fût créée en 1973 par Yuji et Hiroshi Kudo. Dès 1978 la compagnie se place en pionnière dans la vente de jeux (software) à travers le Japon. Le succès immédiat de Lode Runner sur NES au début des années 80 (2 millions) le propulse au top des éditeurs-tiers de cette époque. La compagnie aura aussi produit un des chip de la NEC PC Engine. Hudson est appréciée pour ses Bomberman, Momotaro, Bloody Roar, Adventure Island, Tengai Makyô et Ys. Depuis 2000, la firme est aussi présente sur le marché mobile.
Vous savez à quoi on reconnaît un grand studio de jeu vidéo, un éditeur talentueux ? À leur travail, tout simplement. Une entreprise comme Capcom, SEGA, Taito ou encore Konami créé des concepts, ou au pire des cas, en reprenne certain à leur compte pour produire des jeux d'excellente facture. On connait tous les gloires d'antan de chacune de ses sociétés qui ont fait rêver des millions de gamins.
Dans tout ça, Hudson Soft n'étaient pas les derniers pour sortir quelques bons jeux (Bomberman, BC Kid, Bloody Roar, Tengai Makyô …), et pourtant, comme tout le monde, ils ont commis des erreurs. Celle qui nous intéresse aujourd'hui est de croire qu'il pourrait être capable, au début des années 90, au beau milieux de la folie des beat'em all, d'octroyer à la PC-Engine sa propre série de jeu de combat à progression. Manque de bol (ou de réactivité au moment voulu ?), le beat'em all est déjà bien installé dans nos salles enfumées d'arcade mais aussi dans nos salons, sur NES, SNES, Master System, Megadrive et tout autre machine de jeu personnelle. Double Dragon est apparut en 1987 en arcade, puis dés 1988 sur NES ; Rare sort Battletoads en 1991, Capcom avec son Final Fight débarque en 1989, plus vieux encore, Renegade en 1986 bien connu des joueurs micro-ordinateur. Il n'y a guère que SEGA pour prendre le train relativement tardivement, en 1992 avec son néanmoins génial Street of Rage. Le soucis pour Hudson, qui sera l'éditeur de Crest of Wolf (Riot Zone aux USA), c'est que tous les studios ne valent pas l'AM7, autrement appelé Team Shinobi, commandé par le mythique Yūzō Koshiro. Reste alors des héros bien connus au-delà du jeu vidéo pour essayer de charmer les joueurs au milieu de cette jungle de proposition sur laquelle il faut faire un choix (quand bien même ces jeux sont eux aussi de qualité tel Teenage Mutant Ninja Turtles IV : Turtles in Time et The Adventures of Batman & Robin).
Dés lors, vous pensez bien que si on ne propose pas un minimum de chose pour justifier l'achat d'un jeu à 390 francs parmi la forte concurrence qui règne dans le domaine entre 1987 et 1995, ça ne peut pas marcher. Et Hudson a misé sur le mauvais cheval en la présence de Westone qui livre ici une copie fade et sans saveur de beat'em all 2D qui ne rend pas hommage à la PC-Engine.
On commence par un scénario on ne peut plus ennuyeux et classique digne d'un vulgaire film de bagarre des année 80. La ville de Kowloon est gangrénée par les syndicats du crime. Le plus puissant d'entre eux, le Dragon Zone ne cesse de terroriser même les forces de l'ordre. Mais un homme, un flic, a les burnes pour se dresser devant eux, surtout à partir du moment où on kidnappe sa copine : Candy. Il s'agit de Hawk, qui sera aidé par son comparse punk Tony (noté l'originalité abusive des prénoms et des rôles des protagonistes...). Le héros est affublé d'un t-shirt blanc qui laisse transparaitre ses pecs' gonflés à bloc, d'un blue jean moulant très années 90 et d'une fabuleuse chevelure bonde. Tandis que son pote arbore une crête iroquoise multicolore et une veste en cuir rouge cloutée avec des chaines en acier ici et là, genre Michael Jackson dans Beat It mélangé au loubard de la pub avec Maître Sega. Ensemble, ils vont devoir parcourir les ruelles sombre de la ville afin de péter la gueule à quelques criminels de bas étage armés de couteaux et autres pseudo maîtres de kung-fu mafieux. Plus cliché que ça, tu meurs. Renegade et Double Dragon étaient parmi les touts premiers du genre à proposer cela prêts de 6 ans auparavant, tandis que Street of Rage arrive à insuffler suffisamment de personnalité aux personnages pour qu'on puisse s'y attacher (sans compter les musiques qui foutent une pêche démentielle à l'action). Autrement, l'originalité était de mise avec des crapauds bagarreurs dans Battletoads ou un adepte de l'ombre et des shuriken dans Ninja Gaiden.
Mais là, on a juste l'impression d'assister à un nanard du cinéma d'action thaïlandais qui essaye de se frayer un chemin entre les gros morceaux que sont L'Arme Fatale 2 et Piège de cristal...
Durant les 5 level que propose le jeu (c'est court, même si les beat'em all d'époque ne sont pas franchement très longs, là c'est affligeant car la difficulté est inexistante), vous aurez l'occasion de constater que les deux personnages ont de légères différences de gameplay. Ce qui ne suffit pas pour sauver le jeu de la peine de mort qui l'attend à la fin de cette review, m'enfin bon, je suis obligé d'en parler. Ainsi, Hawk, le flic blondinet est svelte et rapide, tandis que Tony, le punk costaud est fort et lent. Mais la différence est en réalité infime tant l'animation pour les deux combattants est pas super soignée, provoquant ainsi un sentiment d’inconfort confirmé par la très faible palette de coup disponible (4 pour chaque personnage). Le coup de pied sauté étant par ailleurs abusivement puissant et efficace qu'on se voit très vite en train de le sortir à tout bout de champ, ce qui facilite encore plus la tâche si tant est que cela puisse être possible. C'est donc avec une amertume et un ennui croisant qu'on déambule mollement dans les level pas franchement originaux (on doit même se coltiner un passage dans un ascenseur qui ne contient aucun adversaire à tabasser comme il est de coutume dans ce genre de soft ! Ah pour sur, ça surprend, mais dans le mauvais sens du terme, autant placer un écran de loading à ce moment là, ça aura le mérite d'être clair et plus honnête envers le joueurs), même si techniquement ils restent tous dans la moyenne de ce que peux faire une PC-Engine en 1993. Comble de la carence difficilement pardonnable pour un jeu du genre, l’absence incompréhensible de mode 2 joueurs. Vraiment con quand on voit que le jeu propose au moins deux personnages distincts, pourquoi diable ne pas donner la possibilité au joueur de tenter de s'amuser avec un ami ?! Et faut pas croire qu'avec un nom ronflant sur la jaquette, ce détail me serait passé inaperçue ! Que nenni, puisque je fustige de la même façon Final Fight sur SNES qui présente la même tare illogique.
Mis à part ça, inutile de descendre le jeu plus que de raison puisqu'il ne nous fait pas l'affront de faire réellement pire. La hitbox est programmée de façon honnête, la latence est quasi nulle, on est jamais envahi de façon excessive par une légion d'ennemi pour masquer une certaine petitesse de la durée de vie ; l'intro est même plutôt bonne et le soft fait tout même l'effort de proposer des musiques, certes sans grand génie de composition (une petite ligne de basse électrique, quelques trompettes, des claquements de cymbales parfois, on se croirait presque dans un dance-hall jazzy de la Nouvelle-Orléans à certain moment du jeu !), mais au moins de relativement bonne qualité sonore (CD-Rom oblige).
Avec le manque d’intérêt flagrant qui plombe ce jeu, c'est assez étonnant de voir que Nintendo a choisit de le rééditer sur le WiiWare en janvier 2008 pour la somme de 8€ (ça paraît rien comme ça, mais pour Crest of Wolf, c'est cher), tandis que nombre de bons jeux, méconnus ou pas, attendent encore aujourd'hui leur visa numérique pour débarquer sur le service d'achat en ligne de la firme nippone.
En soi, Crest of Wolf n'est pas vraiment un très mauvais jeu. Il n'est pas perclus de bug comme Heavy Nova, ni ne présente une somme affolante d'illogiques choix de conception comme Slaughter Sport (connu aussi sous le nom de Fatman ou encore Tongue of the Fatman, tout dans la finesse...). Mais son problème est qu'il fut développé sans passion, sans génie, en résulte un produit qui arrive beaucoup trop tard sur le ring, sans âme ni saveur, sans interêt pour qui à déjà joué à Double Dragon, Street of Rage, Final Fight et autre Battletoads (autant dire beaucoup de gens, vraiment beaucoup). Si la PC-Engine est la reine incontestée des shmup, elle attend encore un ou deux bons beat'em all, et ce jeu n'est pas l'un d'eux.
Merci pour cette review. Le perso blond fait vraiment penser à Streets of Rage. Quasiment de la copie ce jeu. Aussi, petite erreur dans la review, ce n'est pas PC Kid mais BC Kid
Toujours bien rédigé mais on sent quand même que y'avais pas de gros trucs à dire sur ce jeu. Un "sans plus" quoi.
ninjah c'est moi (bon stop les excès de bonne manière )
Sinon oué y'avait pas grand chose à raconter sur celui-là, mais quand je l'ai vu sortir sur le WiiWare à l'époque j'étais choqué de voir un jeu médiocre comme ça plutôt que d'autres jeux de bien meilleurs qualités que Nintendo tardent à resortir, et rien que pour ça j'ai eu envie d'en faire une review pour détruire le jeu
eduardos ça change de Dieudonné hein? 2 autres arrivent à 22h et 23h
Aaah je me souviens de ce jeu, à l'époque dans je sais plus quel mag français un journaliste jeu vidéo avait cru que le jeu était un dérivé de Final Fight ou Street Fighter parce qu'il croyait que le personnage était Cody (le blond en tenue de bagnard) du coup il avait fait une preview complètement foirée et bourré d'info fausse, et le magazine a quand même était publiée en l'état sans vérification !
Ça avait fait un petit bordel à l'époque, si aujourd'hui ça se reproduit c'est la peine de mort pour tout le monde vu comment Internet amplifie les polémique.
Toujours bien rédigé mais on sent quand même que y'avais pas de gros trucs à dire sur ce jeu. Un "sans plus" quoi.
C'est parce que au Japon c'est bel et bien PC Genjin et selon les support c'est même FC Genjin et plein d'autres nom encore, donc j'ai mélangé ^^'
Sinon oué y'avait pas grand chose à raconter sur celui-là, mais quand je l'ai vu sortir sur le WiiWare à l'époque j'étais choqué de voir un jeu médiocre comme ça plutôt que d'autres jeux de bien meilleurs qualités que Nintendo tardent à resortir, et rien que pour ça j'ai eu envie d'en faire une review pour détruire le jeu
eduardos ça change de Dieudonné hein?
2 autres encore
Y a pas un ému pour pouvoir le tester?
Ça avait fait un petit bordel à l'époque, si aujourd'hui ça se reproduit c'est la peine de mort pour tout le monde vu comment Internet amplifie les polémique.