Riiiiiiiiiidge Raceeeeeeeeeeeer!!!
En 1993, la célèbre société de jeu vidéo japonaise Namco allait provoquer une nouvelle onde de choc dans le monde de l'arcade, 13 ans après leur mythique Pac-Man.
Cette onde de choc a été provoquée par un tout nouveau jeu de course de la firme répondant au nom de Ridge Racer.
Ridge Racer fût une authentique claque technique, une claque presque difficilement imaginable aujourd'hui. A une époque où la 2D régnait en maître sur consoles de salon, ce titre (ainsi que d'autres) allait amener la 3D, et le jeu vidéo entier dans une nouvelle sphère.
Logiquement, le titre sera porté l'année suivante (1994) sur la toute nouvelle console japonaise, la Sony PlayStation. Le titre rencontra un tel succès qu'il contribua en (grande) partie à imposer cette nouvelle machine de manière fracassante dans le paysage vidéoludique mondial. Retour donc sur un enfant prodige à 4 roues!
Borne arcade Ridge Racer
Ridge Racer est comme vous le savez tous un jeu de course orienté 100 arcade.
4 voitures sont mises à la disposition du joueur avec pour chacune d'entre elles des performances propres dans différentes catégories que sont la vitesse, l'accélération, et l'adhérence. Par la suite il sera possible de débloquer 8 autres voitures, et même une 13e voiture, ou devrais-je dire le bolide du jeu.
Un seul circuit est disponible, oui un seul! Cependant ce circuit urbain possède différentes variantes qui prennent l'expression de Reverse Race, Mirror Race et Reverse Mirror Race.
Le jeu intègre un mode course incluant donc au total 12 participants (notre véhicule compris) et un mode Time Trial.
Comme vous le constatez le jeu était clairement avare en contenu, une critique qui était même formulée à l'époque par les journalistes et les joueurs malgré le fait que les premiers jeux de course en 3D texturées étaient dans leur ensemble aussi peu fournis en modes de jeu et en véhicules, mais le constat était moins flagrant que dans le premier Ridge Racer.
Au niveau de la course en elle-même, le jeu est donc une pure course arcade. Point d'austérité dans la conduite, ou de maîtrise parfaite et réaliste de courbes, ici tout est question de fun, d'accélération stupéfiante, et surtout de drift.
Dès le premier épisode de sa série, Namco donna le ton avec cet "élément dérapage" qui constitue une partie importante, voire principale, du pilotage.
Prendre un virage en dérapant fait littéralement accélérer le véhicule en sortie de virage, et donc permet à la fois de conserver une vitesse constante dans le virage ainsi qu'une accélération à la fin de ce dernier. Cependant pour profiter pleinement des capacités de drift des voitures, il vaudra mieux opter pour une boîte manuelle, plutôt qu'une boîte automatique. La maîtrise de la boîte manuelle permettra de faire des reprises d'accélération nettement plus impressionnantes en sortie de virage qu'en boîte automatique qui s'avère finalement plus destiner au joueur débutant.
Au niveau de la conduite pure, deux gros points noirs viennent à mon avis prêter à discussion.
Tout d'abord les collisions. Heurter le moindre mur ou adversaire fera énormément ralentir notre voiture, et par conséquence perdre de précieuses secondes. Le problème n'est pas vraiment la collision en elle-même, mais sa gestion, que l'on soit lancé à plus de 200 km/h ou que l'on soit juste en prise d'accélération, la sanction est la même. Cela a pour effet de donner un côté "cheap" à la conduite, on a plus l'impression d'être devant un jeu de course 16 bits qu'à un jeu de course arcade "moderne". Ces collisions certes pénalisantes ont néanmoins le mérite d'apporter une certaine difficulté au titre ce qui n'est pas sans déplaire.
Le deuxième point contestable est l'I.A des adversaires. Ici pas d'intransigeance possible, nos concurrents roulent tout simplement dans un rail dont il ne s'écarte jamais ou presque. En outre, ils ne dérapent jamais, du coup à part battre son propre temps, le challenge est quasi-inexistant. Enfin, le jeu bénéficie d'un mode 2 joueurs mais en link, il fallait donc 2 consoles et 2 télévisions pour profiter d'une partie avec un ami, chose aujourd'hui qui prête plus à sourire qu'autre chose.
Cependant là où Ridge Racer a vraiment fait parler de lui, ce n'est ni pour son contenu famélique, ni même pour sa conduite pourtant réussite, mais pour sa réalisation tout juste impressionnante pour l'époque. L'arcade à la maison, c'était possible grâce à la PlayStation tel était le leitmotiv de Sony au lancement de sa machine, et force est de constater que Ridge Racer fît figure de vitrine technologique pour cette nouvelle 32 bits.
C'est simple, à l'époque on parlait de "jamais vu" sur consoles! Namco a proposé une conversion de très grande qualité de la borne d'arcade, les graphismes avaient sidéré l'ensemble des joueurs de la planète, joueurs PC compris! Une superbe 3D texturée, finement détaillée, la présence de l'hélicoptère de presse, de l'écran géant à l'entrée du tunnel, le tunnel en lui-même, tout respirait l'avant-garde et faisait décrocher la rétine de n'importe quel joueur de l'époque.
L'impression de vitesse était bonnement hallucinante, le jeu était aussi rapide qu'en arcade, bien que le clipping soit plus prononcé sur la console de Sony. Rapide, nerveux, Ridge Racer fût très vite érigé comme modèle d'animation en matière de 3D texturée. Bref, le jeu de Namco fût une très grosse claque graphique, celle dont on se souvient près de 20 ans plus tard!
Comme pour Out Run, il était possible de choisir ses pistes musicales dans un choix qui en comporte une petite dizaine. Certaines sont devenues cultes, d'autres moins, mais elles baignent toutes dans une ambiance techno/trance. Cependant il était possible après le (gros) chargement d'une course d'enlever la galette du jeu et de la remplacer un cd musical personnel.
Les petits commentaires qui agrémentent notre course ajoutent à l'ambiance, mais les bruits mécaniques sont plutôt quelconques voire ratés. Les bruits de moteur et des pneus ne sont pas extrêmement convaincants.
La jouabilité est comme dans tous jeux d'arcade, très accessible même pour un néophyte. Néanmoins pour profiter pleinement de la bête, mieux vaut investir sur un volant ou sur le pad de Namco, le Negcon.
Enfin, vous l'aurez compris en lisant ce test que la durée de vie de Ridge Racer est très faible, et qu'une après-midi suffit pour en faire le tour. Il est possible d'y revenir de temps à autre histoire d'améliorer ses temps.
Enfin parmi les petites histoires qui entourent ce jeu, sachez qu'au premier chargement de Ridge Racer, il est possible de faire une partie du vieux hit de Namco, Galaxian. C'est d'ailleurs via ce petit jeu que l'on pourra débloquer l'ultime voiture du jeu, ainsi que les autres caisses. Ce principe d'intégrer de vieux de Namco pendant les chargement sera vu dans d'autres épisodes de la série comme dans le Ridge Racer de la PSP avec Rally X.
Ridge Racer fût tout simplement la vitrine technologique de la PlayStation, un ambassadeur de choix pour Sony qui montrait de manière très ostentatoire au monde entier la puissance du premier hardware de Sony.
Au niveau ludique, le premier Ridge Racer apparaît clairement comme un titre préhistorique même si le temps n'a pas altéré véritablement ses qualités au niveau du pilotage et du fun qui en découle. Le contenu est juste inexistant, et mine de rien le titre a tout même énormément vieilli visuellement.
Bien que moins incontournable ou marquant qu'un Pac-Man, Ridge Racer reste tout de même un nom très important dans l'histoire de Namco.
Fiche technique: Titre: RIDGE RACER Développeur: NAMCOT Éditeur: NAMCOT Genre: COURSE Année: 1994 Autres supports: ARCADE (SYSTEM 22) Nombre de joueurs: 2 (en link) Localisation: Jeu testé en version européenne
NOTE PRESSE (Joypad 046 - Octobre 1995)
RESSOURCE PRESSE
Screenshots:
Bonus retro:
Comme presque à l'accoutumée, la publicité japonaise du soft.
aaaah alexkidd je vais faire un tache dans mon slibard... que de souvenirs avec ce jeu que j'ai acheté le lendemain de la sortie de la playstation que j'avais eu 1 jour en avance dans mon toys'r'us du coin... putain de souvenirs...
la 1ére fois que je l'avais vu tourné sur PSX, c'était dans une émission de JV à la TV avant la sortie de la PSX au Japon et j'y croyais pas! Ca avait mis une claque à tout le monde je m'en rappelle très bien
Namco avait vraiment fait une conversion magistrale de son jeu d'arcade et Sony s'était réellement attaché les services d'un allié de choix avec Namco dans leur guerre contre Sega et Nintendo.
Perso, en bon Sega-fan, j'attendais plus la Saturn à l'époque mais je reconnais bien volontier que RR sur PS m'avais mis une grosse baffe technique à sa sortie, même si je n'ai jamais vraiment adhéré au jeu en lui-même, lui ayant toujours préféré les jeux de course arcade mythiques de Sega comme Daytona ou Sega Rally, par exemple.
ce jeu qui restera graver dans nos mémoire avec la phase de l'Hélicoptère mais le meilleur de la série restera le type 4 avec la mascote reiko nagase parce que les autres épisode .......
le jeu qui m'avait fait regretter l'achat de ma saturn jap à ses début, sachant que les 2 sont sorties en même temps, chose qui a vite changer vu les hits qu'on a eu sur saturn et ps1, les 2 étaient obligatoires
J'en ai passer des heures dessus
Perso, en bon Sega-fan, j'attendais plus la Saturn à l'époque mais je reconnais bien volontier que RR sur PS m'avais mis une grosse baffe technique à sa sortie, même si je n'ai jamais vraiment adhéré au jeu en lui-même, lui ayant toujours préféré les jeux de course arcade mythiques de Sega comme Daytona ou Sega Rally, par exemple.
http://www.youtube.com/watch?v=CRqj989hJss&feature=related