Débat de philosophes: Sega GT mieux que GT5?
En 1998, Sony allait frapper un grand coup dans le marché du jeu vidéo en sortant ce qui est considéré comme l'une des toutes premières simulations automobiles de l'histoire: Gran Turismo.
Le titre connaîtra un succès phénoménal, pour information il s'agit juste de la meilleure vente sur Playstation avec plus de 10 millions copies écoulés dans le monde!
Ce succès allait aiguiser l'appétit de d'autres acteurs vidéoludiques, Sega en premier lieu. La firme de Haneda qui jouissait d'une certaine réputation dans les jeux de courses arcade à l'ère des 32 bits (Daytona USA, Sega Rally, Sega Touring Car, SCUD Race, etc...) a décidé en 2000 de suivre l'exemple de Sony en sortant son Sega GT sur Dreamcast. Un titre solide mais qui n'a pas trouvé son public, à l'image de la console qui l'a accueilli d'ailleurs.
Deux ans plus tard en 2002, Sega allait offrir à la toute nouvelle Xbox la suite de cette simulation automobile, baptisée
Sega GT 2002.
Toujours développé par Wow Entertainment, un studio interne de Sega responsable déjà du premier épisode, Sega GT 2002 s'ouvre sur une cinématique d'introduction d'une grande sobriété. Une sobriété qui se fera sentir durant tout le reste du jeu d'ailleurs.
Plusieurs mode de jeu sont disponibles: le mode Sega GT qui est le mode carrière du titre, le mode Quick Race qui est une course rapide entre 1 ou 2 joueurs, notons le classique Mode Time Attack ainsi qu'un mode Replay qui permet de revoir nos exploits. Enfin un mode sympathique a été aussi implémenté, le mode Chronicles, qui permet de prendre le contrôle d'une demi-douzaine de vieux bolides des années 70 (essentiellement japonais), mais notons tout de même la présence dans ce mode de la mythique Chevrolet Corvette Sting Ray.
En parlant de véhicules, le jeu en compte une centaine répartie entre une grosse vingtaine de constructeurs. Point de Ferrari, de Porsche ou de Lamborghini, mais de l'Audi, du Honda, du Peugeot, mais aussi du Chevrolet ou du Dodge. L'ensemble est toutefois moins riche que Gran Turismo 3 de ce côté-là, jeu sorti sensiblement à la même période.
Le plat de résistance du jeu est bien sûr le mode Sega GT. Comme d'habitude, on démarre dans ce mode par acheter une voiture peu puissante, puis au fur et à mesure des courses et des victoires surtout, il sera possible soit de l'améliorer mécaniquement en achetant de nouveaux pneus, amortisseurs, direction etc, ou d'acheter une nouvelle voiture plus puissante, si on a réunit suffisamment d'argent.
Le principe de ce mode est donc sans surprise, au fil de nos performances, on débloque de nouveaux véhicules, et de nouveaux circuits et de nouveaux championnats. Dans ce même mode, il sera aussi possible de passer les différents permis qui se matérialisent par différentes petites épreuves loin d'être évidentes d'ailleurs, il faudra en effet une certaine maîtrise de son bolide pour les réussir.
Les différents réglages que l'on effectuera sur notre véhicule dans notre garage seront d'ailleurs loin d'être négligeables. Ils conditionneront souvent nos performances dans la course, et les paramétrages sont suffisamment complets pour modeler notre voiture à notre guise, du très sérieux donc.
D'ailleurs passons à l'élément principal de toute simulation automobile, à savoir la course et la conduite à proprement parlée. Déjà, le titre n'est pas avare en tracés, on en compte une grande quantité et sont suffisamment variés pour renouveler le plaisir tout au long de la partie.
Les joueurs qui s'étaient attardés sur Sega GT sur Dreamcast se trouveront ici en terrain connu, globalement WOW Entertainment a repris le même cahier des charges pour ce qui est de la conduite. Le titre est une "pure" simulation, chaque véhicule a ses propres subtilités, sa propre tenue de route, son propre poids et plus globalement sa propre physique. Cette physique s'avère crédible, les développeurs ont fait un bon travail au niveau de la retranscription des sensations de pilotage. Les voitures les plus puissantes du jeu, seront bien sûr les plus difficiles à dompter et demanderont toute la technicité de pilotage du joueur.
Une jauge de dégâts est aussi présente, celle-ci se remplit à chaque choc et ces chocs influeront à la fois sur les performances de la voiture ainsi que sur la récompense en fin de course. Ainsi, en finissant une course sans avoir toucher la moindre la rambarde de sécurité ou le moindre concurrent rapportera un bonus financier loin d'être négligeable. Le jeu invite donc en permanence le joueur à envisager une conduite propre mais performante.
Cependant, on déplorera l'absence de dégâts visibles sur les véhicules, ainsi qu'une certaine lourdeur de ces derniers. L'IA n'est pas non plus extraordinaire et agit parfois bizarrement, elle peut se montrer pugnace comme elle peut se montrer anormalement non-combative. Enfin, j'ai trouvé personnellement ce jeu austère, limite morne mais ce défaut est présent chez à peu près tous les jeux du type.
Dernière chose concernant le gameplay, j'ai noté dans ma version un gros bug au niveau de la sauvegarde. Ce test a été réalisé à partir de la version NTSC US, et dans cette version il est impossible de sauvegarder notre progression sur le disque dur, le jeu freeze tout simplement! On est contraint et forcé de sauvegarder sur la carte mémoire de la console, le genre d'accessoire que personne ne possède... Cependant, j'ai réussi à trouver des sauvegardes sur internet, mais ce manque de finition est clairement à déplorer. A noter que je ne sais pas si les versions japonaises et européennes du titre sont concernés par ce problème.
D'un point de vue technique, le titre de Sega s'en sortait avec les honneurs en 2002, sans briller pour autant. Les décors sont corrects sans plus, les voitures sont bien modélisées, mais voilà on sent clairement que le hardware de Microsoft est capable de mieux, beaucoup mieux même. Et cela se vérifiera plus tard avec Forza Motorsport sur la même machine, un titre qui d'un point de vue visuel s'avère nettement plus convaincant que ce Sega GT 2002. Le titre de Sega est aussi un peu triste visuellement avec une prédominance pour le gris et le marron, on a l'impression de se balader en permanence dans la campagne ukrainienne (nb: je n'ai rien contre l'Ukraine).
Quelques bugs d'affichages sont présents, tout comme le clipping (certes très léger) ainsi qu'un aliasing qui peut être gênant.
Malgré ces quelques points fâcheux, le titre s'avère globalement réussi dans sa gestion de la physique des véhicules, et crédible dans la conduite de ces derniers. Les sensations sont bonnes, et de ce côté-là le titre ne rate pas son examen de passage.
Les musiques dignes d'une compilation de musiques d'ascenseur ont le mérite d'être discrètes, et l'environnement sonore mécanique est bien rendu. Chaque voiture a son propre bruit de moteur, ses propres rugissements et l'ensemble est dans l'absolu agréable et immersif.
La durée de vie du jeu est très bonne, il manquait juste un mode online, chose qui sera corrigé l'épisode suivant, Sega GT Online.
Austère. Ce mot résume parfaitement Sega GT 2002. Cette simulation automobile est dans l'ensemble correctement réalisée, sérieuse et assure clairement l'essentiel. A l'époque de sa sortie, on lui reprochait une certaine timidité. Il était possible de faire plus beau, plus grand, plus aguicheur, Sega s'est simplement contenter du minimum. Il manquait vraiment cette étincelle pour faire de Sega GT 2002, une grande simulation.
Enfin, il est important de le souligner, ce genre de titres vieillit mal, le jeu est sorti il y a environ 10 ans, et en 10 ans le genre a continué à avancer et à progresser inexorablement.
Fiche technique:
Titre: SEGA GT 2002
Développeur: WOW ENTERTAINMENT
Genre: COURSE
Année: 2002
Autres supports: EXCLUSIF
Nombre de joueur(s): 2
Localisation:
Jeu testé en version américaine
NOTE PRESSE (Joypad 125 - Décembre 2002)

Screenshots:
Bonus:
Pas grand chose.
bref bon test en tout cas
Surtout apres un F355
Je l'avais aussi en pack avec JetSetRadio.
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