Halo Killer?
Telle était l'expression utilisée par les fans de Sony à la vieille de la sortie de ce FPS de Guerilla Games en 2003.
Paru en 2004, Killzone portait en lui un poids assez lourd, celui d'imposer un gros FPS sur la 128 bits de Sony, véritable aspirateur à hits en son temps, mais qui se cherchait un gros jeu de tir exclusif. Du côté des concurrents de l'époque, on avait le fameux Halo qui battait des records de vente et qui a installé la marque "Xbox" dans le paysage vidéoludique, Nintendo lui disposait de Metroid Prime qui renouvelé un peu le genre, et bien sûr le PC véritable grenier des shooters.
Il fallait donc que Sony réagisse, et SCE décide donc de confier cette lourde tâche à un petit studio néerlandais quasiment inconnu du grand public.
La trame de Killzone nous invite au départ à contrôler le Capitaine Jan Templar, un terrien issu des forces de l'ISA (Interplanetary Strategic Alliance). Effectivement le contexte du jeu se situe dans un monde futuriste où les terriens ont décidé d'entreprendre une conquête spatiale. Plusieurs planètes ont été ainsi colonisées par l'Homme mais une seule pose problème, la Planète Helgan.
Cette planète est peuplée par des colons humains qui ont vu leurs apparences changées, et qui ont subis différentes maladies directement liés à l'atmosphère de cette planète qui est si particulière. Les habitants de cette planète se considèrent à juste titre abandonner par le commandement central terrestre, et décidèrent donc de se rassembler en factions, arme à la main pour mener une insurrection contre les forces de l'ISA.
Un homme réussit à les rassembler, l'empereur Scolar Visari, les Hellgats étaient ainsi nés.
Une première guerre Hellgasts/ISA se soldera par une cuisante défaite de ces premiers. Cela ne les a pas suffit à affecter leur moral, bien au contraire, galvanisés par les discours enflammés de leur guide, les Hellgasts reviennent à la charge en déclenchant une invasion surprise sur une colonie ISA, la planète Vekta. Le jeu démarre donc au moment de cette invasion.
Bien que ce scénario ne brille pas par son originalité, force est de consater que l'univers est réussi avec cette planète complètement éventrée, mais surtout le chara-design des ennemis qui est une franche réussite et qui rappelle fortement les soldats de l'anime japonais Jin-Roh. En effet, les Hellgasts portent quasiment le même masque, masque qui leur permet de respirer l'air de Helgan sur la planète Vekta pour ceux qui ne le sauraient pas.
Aussi, on peut considérer que la trame de Killzone fait référence à le seconde guerre mondiale, avec ses soldats masqués donc, les drapeaux rouge et blanc, des symboles ambigüe, et aussi le fait qu'il s'agit d'une seconde guerre après une défaite, comme la défaite de l'Allemagne en 1918 qui a précédé le second conflit mondial.
On retrouve dans Killzone les éléments traditionnels des FPS. Nos héros pourront porter plusieurs armes dont les plus efficaces restent les fusils d'assaut, comme le fusil d'assaut M82 de Templar, la mitrailleuse lourde de soutien M224 de Rico, ou encore le pistolet mitrailleur avec silencieux M66-SD de Luger. Oui "nos héros", car durant la campagne solo de Killzone, il sera possible de débloquer 3 autres personnages jouables, que l'on pourra choisir à loisir. Ces personnages sont Shadow Marshal Luger la fille de la troupe, particulièrement moche, n'est pas Ninja Gaiden qui veut! Le Sergent Rico Velasquez est un peu le gros bourrin de la bande, et enfin un espion mi-Hellgast mi-humain, le Colonel Gregor Hakha. Chaque personnage dispose d'équipements et d'aptitudes propres. Ainsi, Luger est muni de lunettes thermiques et d'un silencieux, ce qui invitent à une progression furtive, Rico sera plus efficace lors de mêlées ouvertes grâce à sa capacité à bien encaisser les dégâts et à son armement très lourd. Hakka, lui, pourra investir certaines installations Hellgast impossible à traverser pour des ISA mais aussi mieux utilisés les armes de ses congénères.
Tout cela assure un gameplay un minimum varié, vraiment bienvenue, même si il est possible d'ignorer ces spécificités et foncer dans le tas.
La campagne solo se découpe en 45 niveaux d'une longueur variable ce qui assure d'entrée de jeu une durée de vie assez conséquente pour le titre de Guerilla.
Plusieurs missions seront affectés au joueur, comme la prise d'un bâtiment précis, la protection d'une installation militaire, où encore la rencontre d'un contact sur le front.
Différentes armes sont à notre disposition pour mener à bien ces missions, des armes de poing, des armes de guerres comme des lance-roquettes ainsi que des grenades communes à nos 4 personnages. Il sera possible d'effectuer des actions comme monter une échelle, ce qui provoque une vraie animation très réussie. On pourra aussi traverser des obstacles en pressant sur X, seul problème dans le gameplay, l'absence d'un bouton saut. Aussi, il est impossible de strafer, c'est-à-dire d'effectuer des déplacements sur le côté tout en tirant, mais il sera possible au joueur de se planquer derrière un élément du décor en pressant sur la touche accroupi.
Malgré les efforts consentis par les développeurs au niveau de l'IA, le constat s'avère assez mitigé. Bien que les ennemis soient précis et rapides, qu'ils utilisent à bon escient leur armement lourd, que les snipers ennemis ratent rarement leur cible et que certains usent et abusent de tirs de couverture, on ne peut que déplorer des déplacements ennemis assez moyens, et un manque cruel d'organisation.
Il arrive souvent aussi que des soldats Hellgast restent figés debout, totalement à découvert, notamment après un vif échange de coups de feu. La difficulté viendra uniquement de leur grande résistance et de leur précision. La prise d'initiative du joueur est souvent payante dans ce FPS, notamment quand on essaye d'élaborer une stratégie comme contourner son ennemi.
Rajoutons aussi que nos partenaires ne sont guère utiles, ils serviront parfois de cibles supplémentaires pour l'ennemi, c'est déjà çà me diriez-vous! L'IA alliée nous laissera toujours nous débrouiller tout seul et leur soutien est assez symbolique, il s'agit plus d'un gadget pour renforcer l'immersion du joueur qu'autre chose.
Enfin le level-design est assez raté dans l'ensemble. Le jeu est pas mal scripté, et surtout les niveaux sont constitués de couloirs assez monotones. Que ce soit en intérieur ou en extérieur, le personnage contrôlé ne pourra jamais sortir du chemin pré-défini par les game-designers. Tout cela rend ce FPS vraiment linéaire.
Malgré ses défauts certains, Killzone propose quand même une dose d'action assez intense. Le jeu est assez difficile, le challenge est plutôt élevé car les trousses de soin ne sont pas légions, les checkpoints sont assez rares (certains levels n'ont disposent même pas!), et notre santé ne restaurent pas entièrement mais par pallié, un peu comme dans Ninja Gaiden II, mais avec encore moins de santé. Les ennemis sont coriaces et nécessiteront souvent plus d'un chargeur pour être liquidés. Tous ces éléments font que ce Killzone n'invitent pas à un arrosage systématique des ennemis, mais à des combats sporadiques entrecoupés de séquence de relâche. L'immersion du joueur dans cette guerre, ou cette guérilla urbaine est de fait vraiment bien rendue. Une tension permanente qui fait que ce Killzone se joue sur un faux rythme.
Concernant le multijoueur, sachez qu'en premier lieu qu'il se compose d'une partie online et d'une partie offline. On ne va pas trop s'attarder sur le online qui propose en somme du grand classique (Deathmatch, Team Deathmatch, Assault etc...). Un mode online où il était possible de jouer jusqu'à 16 simultanément. Le multi offline permet d'affronter le CPU ou un second joueur en écran splitté. Il sera aussi possible de placer 15 bots, dans une des 10 maps au choix. Pas grand chose à rajouter sur ce monde multi, si ce n'est qu'il est assez banal avec notre regard moderne. Sur PS2 il pouvait valoir le coup vu le peu de concurrence en la matière sur la machine de Sony, mais aujourd'hui le constat est tout différent dans une génération de machines qui fait la part belle aux FPS.
Killzone est un titre qui est graphiquement assez inégal. Les décors oscillent entre le très moyen et le très bon (pour de la PS2). Certains niveaux arborent par exemple un brouillard de style, bien pixellisé, qui nous rappelle la Nintendo 64, alors que d'autres endroits comme le parc, disposent d'un rendu convaincant, avec quelques effets bien sentis comme ces pétales qui se détachent des arbres dans ce même niveau. Par contre, on peut déplorer à juste titre le peu d'interactivité avec le décor. Mis à part les impacts de balles, il n'est quasiment impossible d'interagir avec les lieux visités.
Concernant les personnages, vous aurez compris à la lecture de ce test que le chara-design des forces Hellgast sont une franche réussite, et bien figurez-vous qu'il en est de même pour leur modélisation. Par contre les ISA n'ont pas bénéficié du même soin, on constate des visages déformés et un rendu en résumé peu convaincant.
L'animation pose problème. Le Frame Rate est poussif, et le clipping est assez prononcé. La distance d'affichage est en effet assez ridicule, il n'est pas rare d'apercevoir des bouts de décors qu'au dernier moment. Paradoxalement, les petites animations spéciales sont très réussies, comme la montée d'échelle, ou encore le rechargement de l'arme et l'effet qui accompagne notre personnage lorsqu'on le fait le courir. On aura tout de suite compris que Guerrilla a vraiment mis l'accent sur ces petits détails au détriment d'autres points plus majeurs. A signaler enfin que les CG sont assez belles bien qu'elles soient assez mis en scène, et que les cinématiques qui utilisent le moteur du jeu sont assez moyennes. Les dialogues ingame sont quant à eux ridicules, en effet, on note aucun mouvement labial des NPCs, de grands ventriloques quoi!
La jouabilité est clairement délicate à cause de la visée qui est vraiment sensible, néanmoins il est possible de la paramétrer dans les menus. La maniabilité n'est pas handicapante, il suffit juste de s'accorder un temps d'adaptation.
L'aspect sonore est dans l'ensemble assez réussi, même si les scripts vocaux des soldats Hellgast ont tendance à devenir très vite redondant, et à s'enclencher de manière anarchique. Malgré ce détail, l'univers sonore soutient bien l'atmosphère guerrière de ce soft.
Enfin la durée de vie de la campagne solo est assez conséquente. 11 missions découpées en 45 niveaux, voilà ce qui attend le joueur. On peut déplorer que la taille de certains niveaux sont vraiment trop courts, surtout au début du jeu alors que d'autres sont assez long.
La mode multi-joueur remonte un peu la durée de vie, même si je l'ai trouvé assez vite redondant, surtout en offline mode que j'ai le plus pratiqué.
En résumé, Killzone est un jeu qui souffle le chaud et le froid. L'univers de ce jeu est convaincant et réussi, le joueur n'a pas de mal à s'immerger dans ce conflit imaginaire. Le chara-design des ennemis mérite à lui-seul le détour même si ces derniers manquent de variété. Malgré tout un tas d'artifices qui font la singularité de cette production, on en peut s'empêcher de penser que le titre souffre de problèmes de saccades, d'un rythme inégal, et surtout d'une trop grande linéarité.
Killzone fût définitivement un bon FPS à sa sortie sur PS2, mais un pas un grand FPS, il ne soutient jamais la comparaison avec les cadors du genre que ce soit sur PC ou Xbox.
Le titre de Guerilla s'avère assez classique à jouer, peu original dans son concept, mais relativement jouissif pad en main, c'est bien là l'essentiel.
Fiche technique: Titre: KILLZONE Editeur: GUERILLA GAMES Genre: FIRST PERSON SHOOTER Année: 2004 Autre support: EXCLUSIF Nombres de joueur(s): 16 (online) Localisation:
Killzone : une ambiance sombre, un gameplay efficace, un scénar qui tiens la route, un jeu fun très réaliste... Enfin bref un trés bon jeu pour ma part
Je me souviens a l'époque(avant que le jeu soit en vente) j'avais torché la démo de long en large mais qui comporte quand même des petits défauts par ci par là > Aucun jeu n'est parfais je pense
Ps: tu as fait un test de killzone 2 (ou pas encore) ?
Originalité des ennemis, c'est vite dit, merci Jin Roh en gros. Perso, je n'aimes pas ce jeu. J'ai eu autant de plaisir à faire KZ, que GT .
C'est con, car j'avais bien aimer l'univers du jeu, bien plus réussi que Halo, mais contrairement à KZ, ce dernier est plaisant à parcourir, non linéaire, varié, bref infiniment meilleurs.
Hayate >> je ne parle jamais d'originalité des ennemis, et je précise aussi la forte inspiration de Jin-Roh, sinon je suis d'accord Halo est bien meilleur dans le même genre
Lt93 > Pas encore fait Killzone 2, je l'ai mais juste un peu de online vite fait
mais qui comporte quand même des petits défauts par ci par là > Aucun jeu n'est parfais je pense
Ps: tu as fait un test de killzone 2 (ou pas encore) ?
C'est con, car j'avais bien aimer l'univers du jeu, bien plus réussi que Halo, mais contrairement à KZ, ce dernier est plaisant à parcourir, non linéaire, varié, bref infiniment meilleurs.
Lt93 > Pas encore fait Killzone 2, je l'ai mais juste un peu de online vite fait
tiffany discount
thomas sabo schmuck
tiffany jewellery sale