Test concernant uniquement le premier Final Fantasy.
Effectivement on va traiter séparément les 2 premiers Final Fantasy, et on va commencer par le commencement, à savoir le tout premier opus.
On connaît tous l'histoire de la naissance de ce titre (et de cette série de RPGs mythiques). Celle d'une petite société japonaise Square, aux abois financièrement à la fin de l'année 1987, et qui sera sauvé par un génie, Hironobu Sakaguchi, qui après avoir adoré Dragon Quest eut envie de faire un jeu aussi bon.
Projet peu populaire au sein de la société, Final Fantasy verra le jour fin 1987 pour le plus grand bonheur des joueurs japonais possesseurs de Famicom, qui l'ont littéralement plébiscité avec 1,5 Millions d'unités vendues rien qu'au Japon, des chiffres très impressionant!
Le quatuor Nasir Gebelli (programmation) Nobuo Uematsu (musique) Yoshitaka Amano (Chara-Design) et Sakaguchi (direction) vont poser une des premières pierres du J-RPG moderne.
Le jeu connaîtra plusieurs ré-éditions sur PlayStation, MSX, PSP, et même sur Famicom! (Final Fantasy I&II).
Mais c'est la ré-édition sur GBA Final Fantasy I & II: Dawn of Souls sortit en 2004, qui va nous intéresser dans notre cas. Une version intéressante car traduite en français, mais pas seulement...
Sarah Princess par Amano
La trame de ce FF One
Extrêmement rudimentaire comparé aux FF moderne vous vous en doutez. La trame se situe dans un monde imaginaire Héroic-Fantasy (avec des petits éléments anachroniques et imaginaires) en proie à un déséquilibre climatique. Ces turbulences ne sont pas le fruit du hasard, elles viennent du fait que les 4 cristaux élémentaires garant de l'ordre de ce monde s'affaiblissent. Les 4 guerriers de lumière comprendront bien vite que leur aventure les mènera à restaurer l'éclat des cristaux, chasser les démons, et éviter que ce monde s'enfonce de plus en plus dans le "Chaos".^^ Un scénario manichéen classique, et surtout des héros qui ne parlent jamais, qui n'ont aucune psychologie, on ne sait même pas d'où ils viennent et qui ils sont vraiment. On est vraiment dans un trip très très old-school, simple, direct. Bien sûr la version GBA respecte ce scénario original, en tout point identique.
Un peu d'histoire.
J'y ai un petit peu joué sur Famicom donc je vais pouvoir en parler un peu.
Au début on doit constituer notre équipe composé de 4 membres répartis en différentes classes. Guerrier, Voleur, Mage Blanc, Mage Noir, Karatéka etc... A nous de constituer notre équipe à notre guise, mais le mieux est de faire dans la variété.
Contrairement à des jeux d'époque comme Dragon Quest le japonais, ou Ultima l'américain, FF nous proposait des combats à la vue à la 3e personne et non en vue subjective. Le tout avec un système au tour par tour très classique mais incluant une dimension stratégique fort appréciable, contre les boss la gestion est de mise. Je pense que ce n'est pas la peine de préciser que dans ce FF 1 on avait droit à un système d'EXP classique.
On retrouve dès ce premier opus les magies élémentaires qui sont propres à FF (feu, glace, foudre) ainsi que sorts ultimes (Atomnium et Sidéral).
Certains célèbres équipements ont été pensés dès cette mouture préhistorique comme le Mythril pour la protection ou l'épée Masamune, très connu chez les fans de Sephiroth .
Le jeu reprend aussi pas mal d'éléments à Dungeon & Dragons autre mythe du RPG, notamment dans la richesse du bestiaire ainsi que pour la gestion des magies à "charge".
Sur l'aspect technique, le titre de Square s'en sortait très bien avec des graphismes très sympa pour de la Famicom, une Map Monde bien fichue, et une richesse des éléments et une bonne variété des décors. La bande-son de Uematsu était aussi une des raisons du succès du jeu, puisque réussit avec notamment le mythique thème "Victory".
Voilà pour la partie historique, avec nos yeux d'aujourd'hui habitués à la HD, je tiens juste à dire que le jeu a beaucoup vieilli visuellement! Il faut vraiment être un (très) gros fan de la série pour se le refaire aujourd'hui. Le titre est devenu totalement désuet techniquement, et j'oubliais, la difficulté était très élevé, le terminer s'avère être un gros challenge pour l'utilisateur. C'est pour cela que l'on va passer sans transition au remake GBA.
A gauche le combat contre Garland sur Famicom,à droite la même chose sur GBA
Retour dans le futur.
Beaucoup de changement dans ce remake GBA. Déjà, en Pal, le jeu est en français. Ensuite, comme vous le savez le titre a été refait graphiquement, avec une 2D qui rappelle la Super NES. Ce n'est pas un jeu impressionnant sur GBA, les graphistes de Square-Enix ne se sont pas fatigués, mais çà reste infiniment plus agréable que la version originale.
Les musiques ont bien sûr été réorchestrées, pour notre plus grand plaisir.
Outre l'aspect visuel et sonore du jeu, d'autres modifications et ajustements ont été effectués. Le jeu bénéficie des dialogues ré-écrits du remake Wonderswan Color. Désormais les magies se gèrent avec un système de points de MP, beaucoup plus pratique. La difficulté a été baissée de façon considérable, cela devient plus simple de ramasser des Gils, et plus rapide de monter en level.
Le système de sauvegarde contraignant sur Famicom (save à l'INN) laisse place à des saves immédiates plus pratiques sur portable.
Le bestiaire est maintenant consultable à l'intérieur du jeu via l'inventaire.
Sinon je n'ai pas joué aux autres remakes, mais sur GBA les phases de déplacement en vaisseau s'effectue en Mode 7.
Des petites scènes cinématiques ont été rajoutées aussi, mais çà reste rudimentaire.
Mais bien sûr, le gros ajout, c'est les dongeons Soul of Chaos, on en reparle plus tard.
Sarah Princess dans son design GBA
Sur GBA, on démarre l'aventure en sauvant la princesse Sarah, d'autres personnalités par la suite, puis au fur et à mesure on apprend que 4 entités maléfiques (Liche, Malyris, Kraken, et Tiamat) gardent en leur possession les fameux cristaux.
Le titre fait la part belle à l'exploration, pas mal de villages à visiter, pas mal de NPC à qui parler, d'autant qu'ils sont loins d'être des potiches. Ils ne sont pas là pour remplir le décor, ils donneront des indices pour bien progresser dans l'aventure, mais le soucis c'est que je trouve qu'on est un peu trop livré à nous-mêmes dans le sens où souvent il faut avoir un bon sens de déduction pour décrypter les informations des NPCs, sur où on doit se rendre.
Personnellement le village que j'ai le plus apprécié c'est celui d'Elfia, une espèce de clin d'oeil à Zelda (autre jeu populaire à l'époque au Japon). D'ailleurs dans ce même village on trouve la tombe de Link (c'est pas sympa) où le héros peut lire cette inscription Ici repose Link en langage d'elfe. D'ailleurs sur la version NES US du jeu, ce n'est plus Link mais le héros du premier Dragon Quest!
Bien sûr comme dans tous RPGs, beaucoup de boutiques nous attendent avec dans leur stock de l'équipement (armes/armures), des objets (Potion, Ether, Potion+, Queue de Phénix etc...), des magies (blanches et noires), mais aussi l'INN qui permet de recharger HP et MP moyennant Gils, et l'église qui ressuscite un ou plusieurs équipiers tombés au combat (utile qu'au début du jeu).
Ca fait beaucoup d'achat à effectuer dis-donc! Mais où trouver l'argent? Pas de problème, ici l'argent coule à flot, vous en aurez tellement que vous saurez plus quoi en faire (ah si la vraie vie pouvait être comme çà...)! La faute à des combats INTEMPESTIFS! Old school à l'extrême, ennemis invisibles sur la map, combat à quasiment tous les pas!
Le pire vient des 4 dongeons, qui sont assez labyrinthique dans leur ensemble, il arrive parfois de tourner un peu en rond, ce qui a pour conséquence immédiat de se bouffer 2 tonnes de combat, de prendre 4 levels et de ramasser une cagnotte!
Personnellement cette harcèlement de combats m'a fait éteindre la console à plusieurs reprises, lassé de ces combats à l'infini.
En parlant de dongeons, on va enfin aborder le Soul of Chaos. Concrètement, à chaque fois que vous battrez un des 4 boss, vous débloquerez un dongeon inédit à cette version GBA.
Comme les dongeons du jeu original, ils s'articulent sur plusieurs étages, 5 pour le plus petit, contre 40 pour le plus grand!! Dans chaque dongeon, vous retrouverez des boss mythiques de Final Fantasy III, IV, V et VI.
J'avoue que je n'ai pas effectué cette quête annexe en totalité pour la simple et bonne raison que j'en avais marre des combats, et aussi à cause du fait de refaire à chaque fois le dongeon pour affronter un nouveau boss, çà ne m'a pas encouragé à continuer.
Et puis autre problème, le level design!! Rien que dans La Tombe de l'Opulence (1er dongeon secret), on tombe sur un desert sans fin, ou encore sur La Forêt Obscure qui est une carte atroce!! Je veux bien qu'ils aient voulu rester fidèle aux origines, mais là çà devient vite énervant, heureusement que l'on peut sauvegarder quand on veut, et encore!
Le pompon revient sans doute au 2e dongeon (Gouffre des Flammes), où un étage est tout simplement.... une Map Monde, aussi grande que celle du jeu! Une map où il faut chercher le bateau, pour aller trouver ce salaud de pirate qui se planque à un endroit improbable pour ensuite aller parler à un palmier qui nous fera apparaître le vaisseau, vaisseau qui nous permettra d'échapper à ce cauchemar d'étage, le tout en ayant supporter au moins 40 minutes de combats!!
Vous avez compris, après 2 dongeons, ce fût drapeau blanc, pourtant l'équipement ultime du jeu se trouve ici, mais bon finalement on n'en a pas forcément besoin, vu que la quête principale n'est pas si dur que çà.
J'oubliais de vous mentionner, qu'à un certain moment du jeu (quand vous rencontrerez un Dragon) votre équipe changera de jobs, à la limite ceux qui veulent faire du leveling, commencez-le qu'à partir de ce moment-là.
Épilogue de la dernière fantaisie.
Concernant l'opus original, rien à ajouter de plus, si ce n'est qu'il a été légitimement une bombe à son époque (1987). Un titre très bien maîtrisé, exploitant très correctement les faibles capacités du Famicom. Dommage qu'il soit aussi difficile.
Pour ce qui est de la version GBA, c'est un bon remake, qui amène vraiment des nouveautés qui enrichissent l'original. Par contre j'ai trouvé le tout un peu trop lourd à jouer, un peu trop old school, un level design des nouveaux dongeons qui ne m'a pas convaincu, et puis une durée de vie qui finalement est assez courte (environ 25 heures) bien dopés par ces combats intempestifs à la limite du supportable.
Un titre vraiment à conseiller aux fans de retrogaming, des vieux RPGs, tant le genre est en perpetuel évolution.
A bientôt pour le test de Final Fantasy II, toujours sur GBA.
Fiche technique: Titre: FINAL FANTASY I.II ADVANCE Développeur: TOSE Editeur: SQUARE-ENIX Genre: RPG Année: 2004 Autres supports: FAMICOM, MSX, WONDERSWAN COLOR, PLAYSTATION, PSP, I-PHONE Nombre de joueur(s): 1 Localisation:
NOTE PRESSE (Joypad 147 - Décembre 2004)
RESSOURCE PRESSE
Screenshots:
Bonus:
Et en bonus, je vous propose la pub jap de ce remake GBA.
''mais sur GBA les phases de déplacement en vaisseau s'effectue en Mode 7'' mode 7 ?
Excellent test mister ! J'avais jamais fait la version gba, je viens d'en vivre une partie! et cela m'aura bien informé et pour l'abondance de gil ..je confirme j'aimerais être dans la même situation
Excellent test mister ! J'avais jamais fait la version gba, je viens d'en vivre une partie! et cela m'aura bien informé et pour l'abondance de gil ..je confirme j'aimerais être dans la même situation
http://www.youtube.com/watch?v=wY0XnpbIZrg
/> merci Shinobi