Une autre Odyssey!
Nous sommes le 14 juin 1991. Est lâché sur Megadrive, au Japon, un titre qui a la tâche de satisfaire les RPGistes nippons qui joue sur Sega, rien que çà!
C'est ainsi que paraît Arcus Odyssey, un action-RPG développé par la Wolf Team. Un développeur qui fût très actif sur les consoles Sega, notamment sur Mega-CD.
Avant de démarrer, 2 mots concernant la cinématique d'introduction en images fixes et animées. Franchement en 1991, elle avait vraiment de la gueule, surtout la petite séquence en pseudo 3D. D'ailleurs les arts de Katsuya Inoue sont agréables à l'œil, aussi.
Rentrons dans le scénario de ce jeu, qui est fort classique au demeurant. Jadis dans le royaume (Heroic-Fantasy) d'Arcus, une méchante sorcière du nom de Castomira semât la terreur parmi la population. Elle plongea cette contrée dans les ténèbres.
Cependant, ses plans furent contrariés par une princesse bienfaisante, la princesse Leaty, très douée en magie. Elle réussit à vaincre la sorcière, et à l'emprisonner dans une épée.
La paix régnait à nouveau sur le territoire d'Arcus, et les différents rois qui se succédèrent, veillèrent à la sécurité de la fameuse épée. Seulement, un jour, des sbires de la sorcières parvinrent à dérober le sceau, et libérèrent la sorcière.
Arcus, est à nouveau plonger dans le chaos total. Différents guerriers du coin sont allés défier le mal, mais sans succès. Il ne reste que 4 espoirs, les 4 braves personnages que le jeu nous invite à choisir au début de notre aventure.
Chaque personnage est classé. On a le héros, le chevalier qui se bat avec une épée qui a la capacité de lancer des boules de feu.
Ensuite nous avons une espèce de guerrière, qui n'est pas sans rappeler Shun de Saint Seiya, qui se bat avec une chaîne.
Le 3e perso est aussi féminin, une archère. Enfin, le dernier est un vieux magicien qui lance des sorts, matérialisés par des boules d'énergie sortant de ses mains.
Voilà vous avez le casting complet. Moi j'ai choisi la guerrière à la chaîne.
Cet Action-RPG se découpe en 8 niveaux. Concrètement il s'agit d'un espèce de hack & slash old school, en vue plongeante en 3D isométrique. On commence un dongeon, on résout les petites (très petites) énigmes qu'il propose, on parle vite fait à un ou 2 NPC(s), puis à la fin on tape un boss. Et on passe au niveau d'après. La progression se déroule ainsi.
Aussi, à un moment vers le milieu du jeu, on sera épaulé par un équipier que l'on aura recruté. Mais il ne restera pas longtemps avec nous, çà vous le saurez quand vous y jouerez.
Notre avatar dispose d'une barre de HP, mais pas de MP. Les MP sont matérialisés par des cristaux que l'on récupère dans des coffres à l'intérieur des dongeons. Leur stockage dans l'inventaire est limité. Des items sont aussi à disposition dans les coffres comme la une lampe qui nous ressuscite, une herbe médicinale qui nous enlève les sorts ennemis, ou encore la potion d'invincibilité qui dure quelques secondes (assez pour casser un boss par exemple).
Aussi, l'idée RPG est présente car notre héros progresse au fil de l'aventure, nos points de HP s'accumulent, et notre arme bénéficie d'un upgrade fréquent. A noter aussi la petite dimension shooting du jeu. Certes la guerrière que j'ai choisi ne lance pas de projectile puisqu'elle se bat avec une chaîne, mais tous les autres jettent des projectiles.
Graphiquement, le jeu de la Wolf Team était acceptable pour un titre Megadrive de 1991. Aujourd'hui l'ensemble a beaucoup vieillit. Même si les stages sont variés, les décors sont quand même assez simplistes. Le personnage que l'on dirige en SD est gros et assez détaillé. Le bestiaire est varié, les sprites ennemis sont assez gros, bref pour résumer les sprites ont mieux vieillis que le décor.
L'animation souffre de gros ralentissements lorsque l'écran est surchargé de projectiles ou d'ennemis. Sinon le constat est assez favorable même si les mouvements des sprites sont sommaires. Aussi les ennemis repopent en permanence à la Gauntlet, ce qui alourdit la progression.
L'aspect sonore est moyen, du moins correct par rapport à ce que l'on trouvait sur Megadrive à cette époque. On est loin d'un Streets of Rage ou d'un Sonic 1 sortit la même année, les thèmes pourtant signés Motoi Sakuraba ne sont pas renversant. Les bruitages sont peu nombreux, et peu variés. Très très peu de voix digits, une par perso tout au plus.
La jouabilité est bonne, si on est familier de la 3D isométrique. Certains passages ne sont pas évident et demandent de la dextérité, les contrôles sont bons. Le menu d'item est sobre.
Enfin la durée de vie est correct. Disons que dans l'absolu, un dongeon dure à peu près 45 min, boss compris. Cela fait donc une durée de vie réelle de 6 heures environ. Mais le jeu est tellement dur, surtout vers la fin, que vous pouvez facilement la tripler si vous voulez en voir la bout!
Ajoutons pour être très complet, que l'on dispose que d'une seule vie, que les continues sont infinis, mais le hic, c'est qu'il n'y a pas de checkpoint dans les niveaux. Donc quand on perd (ce qui arrive souvent) on doit se retaper tout le niveau!! Sachez qu'il y a un système de password, à chaque fin de niveau, le jeu nous file un password.
Aussi on peut y jouer à 2 simultanément ce qui est vraiment sympa! Le truc c'est que même à 2, la difficulté est au rendez-vous. Moi je l'ai finit en solo, et franchement je vous préviens, ne vous fiez pas aux graphismes, voir la scène de fin m'a fait bien bien transpiré!
Pour conclure, j'ai pas mal apprécié Arcus Odyssey. Même si la part action/shooting prime sur le côté RPG, ce jeu est n'en est pas dénué d'intérêt. On y progresse avec plaisir.
Du bon Wolf Team que je conseille aux antiquaires.
Par contre je vais me répéter encore une fois, tant pis, le jeu est très difficile. Il représente un bon challenge pour les gros joueurs. Au moins vous ne pourrez pas dire que je ne vous ai pas prévénu
Fiche Technique: Titre: ARCUS ODYSSEY Développeur: WOLF TEAM Éditeur: WOLF TEAM Genre: ACTION-RPG Année: 1991 Autres supports: SUPER FAMICOM, SHARP X68000 Nombre de joueur(s): 2 Localisation:
NOTE PRESSE (Joystick 019 - Septembre 1991)
Screenshots:
Bonus retro:
Et pour clôturer ce petit dossier, pas de pub, mais le test de Micro Kid's (France 3) datant du 20/09/1992.