6 Juin 1944: The D-Day
Nous allons parler aujourd'hui d'un jeu qui avait fait pas mal parler de lui à l'époque de sa sortie en 2002. Il s'agit d'un FPS qui est le 4e d'une série qui a démarré en 1999 sur Playstation, je veux bien sûr parler de Medal of Honor Frontline baptisé en France Medal of Honor: En Première Ligne.
Avec ce titre, Electronic Arts voulait franchir un cap dans la série, en nous faisant revivre le débarquement allié en Normandie le 6 juin 1944, rien que çà! C'est aussi le premier opus à débarquer sur les nouvelles consoles de l'époque (PS2, Xbox, GC). Il fallait donc marquer les esprits avec une production ambitieuse et spectaculaire digne de la puissance de ses nouvelles machines.
La série des Medal of Honor a plus ou moins initié un genre nouveau dans le FPS, le FPS réaliste prenant pour cadre l'histoire et des conflits existants. Ce 4e épisode se passe toujours durant la 2e guerre mondiale plus précisément durant le débarquement allié du 6 juin 1944, une date-clé de cette guerre.
Le joueur incarne James Patterson qui fut accessoirement héros du premier opus, et qui revient donc en qualité de lieutenant de l'armée US maintenant. Il sera donc envoyé dans divers régions européennes comme en France, aux Pays-Bas, en Allemagne etc. Ces pays sont autant de théâtres de bataille où la coalition allié et les soldats nazis se livrent des combats sans merci.
Dans sa mission, il recevra l'aide précieuse de la résistante française Manon Batiste, qui fût elle-aussi une héroïne de Medal of Honor, puique c'est le personnage principal du second opus.
Des têtes connus pour les fidèles de Medal of Honor, mais une mis en scène remaniée. Notamment le début du jeu, qui reste pour moi l'un des passages les plus immersifs qu'il m'ait été donné de voir dans le jeu vidéo.
En effet, le début du jeu nous fait revivre comme si on y était le débarquement du 6 juin 1944 (la peur au ventre en moins). Les développeurs, pour réaliser ce premier niveau, se sont beaucoup documentés, ont visionné dans les moindres détails des vidéos d'archives, ont entendu des extraits sonores, ont consulté des archives de l'armée américaine, et ont aussi recueilli des témoignages de vétérans et même se sont inspirés du 7e art avec des films comme Il faut sauver le soldat Ryan.
Autant dire que tout ce travail en amont a payé, le joueur se retrouve littéralement plongé au coeur du fameux débarquement, troublant de réalisme. Cette plage normande est le théâtre d'une violence intense, d'un véritable déluge de tirs et d'explosions d'obus nazis, mais aussi le point de convergence de tous les navires anglo-américains envoyant dans de petites barques de très nombreuses unités d'hommes qui allaient réellement découvrir ce qu'était l'enfer sur terre. Jamais la guerre tel qu'on la connaît dans notre univers physique, n'a été aussi bien mise en scène dans un jeu vidéo. Les développeurs se sont attelés à fournir une vraie expérience émotionnel au joueur, une expérience digne d'un reportage de guerre en immersion complète, où l'on découvre des soldats tétanisés, envahis par la peur où seul l'instinct de survit les força à rassembler le peu de courage qu'ils ont pour ne pas finir comme leur nombreux camarades, jonchant les plages normandes.
Toute cette expérience est parfaitement retranscrite dans le jeu, de nombreux cadavres gisent sur le sol, les soldats n'arrêtent pas de crier, et surtout le son est assourdissant vu que le bombardement et le déluge de feu est continu. Ce premier niveau est donc une authentique réussite qui a fait à lui-seul la légende et l'intérêt de ce titre!
Outre ce premier level marquant, le reste du jeu reste par la suite assez classique dans un Medal of Honor avec une progression linéaire, des armes d'époques, une interface dans les menus et briefing toujours aussi inspirés des années 40, et agrémentés de vidéos d'époque. Les missions sont variés, comme des campagnes à mener en groupe, la console se chargeant alors de nos compères de fortune, mais aussi des passages plus axés infiltration où on devra aller voler des plans ennemis ou libérer des prisonniers de notre camp. Bien sûr le jeu fait la part à l'action primaire et aux combats, qui s'avèrent bien rythmés et assez intenses.
Le level design s'avère lui-aussi classique et ne surprendra guère le joueur, excepté le premier niveau bien sûr. Le jeu ne fait pas la part belle à l'exploration, le joueur n'est pas libre et l'ensemble du titre s'avère très linéaire. Enfin concernant l'IA des ennemis, disons qu'elle est assez étonnante dans le sens où l'ordinateur est parfois intelligent, se livrant difficilement et capable d'aller nous chercher virilement, comme il peut avoir la présence d'esprit de rester debout totalement à découvert telle une cible d'entraînement. Une IA que l'on qualifiera donc de moyenne et perfectible. Par contre le jeu gère la localisation des dégâts ce qui est un vrai plus dans les joutes.
Graphiquement cette version Game Cube est une réussite en le replaçant à son époque. Les personnages sont correctement modélisés et les décors sont très beaux, variés et agrémentés d'effets réussis comme les explosions ou certains effets de lumière.
L'animation est de l'ensemble correct mais a le particularité désagréable de saccader quand il y a trop d'éléments et d'ennemis affichés à l'écran.
L'aspect sonore est très soigné. Les musiques toujours composées par un orchestre philarmonique sont épiques et donnent un cachet cinématographique au soft. Les voix et différents bruitages sont bien rendus. Tout cette partie sonore contribue grandement à l'ambiance béton du titre.
La jouabilité au pad Game Cube ne pose pas de problème et la progression est agréable.
Enfin la durée de vie est bonne d'autant qu'il y a pas mal de choses à débloquer durant les 19 missions comme un making of, ou des galeries d'images. A signaler qu'à chaque fin de mission, on est noté sur nos performances. Plus notre dextérité est bonne meilleure sera notre décoration. Pour parachever le tout, notons la présence d'un mode multijoueur à 4 joueurs en local, qui s'avère au demeurant assez limité à cause du faible nombre de modes, mais qui s'avère aussi moins immersif et prenant que le mode solo.
Medal of Honor Frontline a été retenu par l'histoire pour son premier niveau qui justifie à lui-seul l'achat du jeu tellement il est immersif, bien rendu. Ce niveau fait vraiment vivre au joueur le débarquement allié de 1944, ce qui reste une expérience assez inédite dans le jeu vidéo.
Le reste du jeu s'avère être un FPS classique, typique de la série, amusant et suffisamment bien réalisé. A redécouvrir à l'occasion sur vos Wii.
Fiche technique: Titre: MEDAL OF HONOR FRONTLINE Développeur: DREAMWORKS GAMES Editeur: EA GAMES Genre: FIRST PERSON SHOOTER Année: 2002 Autres supports: PLAYSTATION 2, XBOX Nombre de joueur(s): 4 Localisation:
La première mission en mettait plein la gueule, c'est d'ailleurs ce qui est dommage avec ce jeu, le meilleur est au début et après ça devient vite classique comme tu l'as si bien écrit. Un jeu que j'ai bien aimé sur cube
La 1er mission est cool, mais quand tu l'as fait dans Débarquement Alliée sur PC, tu l'as voit différemment, sur PC c'est plus vaste, sa pète et tire de partout, avec le son à fond tu te croirais vraiment en pleine guerre mondiale. La 1er fois que je l'ai fait, azy je vous dis le tripe que c'était, foutrement classe. J'étais le soldat Hayate Sinon bon test (bref comme d'habitude, faudrait que tu fasse un test à la con, mal foutu ainsi je pourrais te critiqué ).
lol Hayate, oh j'en ai fait un y a pas longtemps, FF X-2, tout le monde m'était tombé dessus. Merci tiens je vais essayer de mettre la main dessus sur PC histoire de confirmer tes dires
Un jeu qui ma marqué de part son immersion total pour l'époque et pour ça musique magnifique composé pour les fan d'ost par Michael Giacchino qui n'est autre que le compositeur de Speed Racer , Ratatouille , et dernièrement Star Trek.
Désoler pour le double commentaire , pour ceux qui veulent réetendre cette magnifique musique qu'il avais composé : http://ostream.free.fr/OST/OST_vgl.php , 5min43 de frissons.
Plein d'emotion !!