Arthur, brave chevalier... en caleçon!
Le chevalier Arthur est un personnage qui a contribué grandement à la popularité de Capcom alors encore jeune ayant tout à prouver. Dai Makaimura plus connu chez nous sous le nom de Ghouls 'n Ghosts est donc le second épisode mettant en scène notre brave chevalier.
Il s'agit comme vous le voyez de l'adaptation Megadrive sortit en 1989, donc très tôt sur la 16 bits de Sega.
Le jeu étant sortit à la base sur CPS-1 un an auparavant, et fait suite donc au premier opus paru en 1985, Makaimura.
Comme vous le constatez ce titre ne date pas d'hier, et constitue donc cette petite poignée de titres qui ont posé les premières pierres à l'édifice et à la renommée de Capcom, bien avant les Street Fighter II, Resident Evil et autres Devil May Cry.
La jaquette PAL
Le scénario de Dai Makaimura est très rudimentaire mais suffisant pour un titre arcade. On y incarne donc le chevalier Arthur qui après avoir sauvé sa fiancé Guenièvre du Roi Goblin dans le premier opus, revient sur ces terres complètement infestées de démon. Il y assiste bien impuissant au meurtre de sa bien-aimée par Lucifer en personne (Loki en version PAL).
Le désespoir et la colère d'Arthur sont tels, qu'il décide d'aller sauver quand même l'âme de sa bien-aimée et de la venger en embrochant Lucifer himself.
Bref, un scénario très classique pour un jeu d'action-plateforme pas si classique que çà surtout à son époque.
Ghouls 'n Ghosts reprend les recettes du premier en les améliorant à tous les niveaux.
On contrôle donc Arthur à travers les 5 niveaux dont disposent le jeu. Pour triompher dans sa quête, notre chevalier aura à disposition pas mal d'armes, notamment les fameux couteaux qu'il peut lancer sur ses ennemis. Mais pas seulement, on aura aussi des lances, épées, haches, eau-de-feu etc... Chaque arme a son utilité selon le type d'ennemis rencontrés et la construction topographique du level. Les couteaux restent cependant les armes les plus efficaces avec l'eau-de-feu.
A signaler qu'avec l'armure d'or, il sera possible à notre héros d'effectuer un tir magique très puissant qui varie suivant l'arme que l'on utilise. Pour cela il faut charger le tir pendant un laps de temps. Cependant ce pouvoir devra être utilisé avec parcimonie car pendant la charge on est pas protégé du tout.
L'histoire des coffres qui apparaissent derrière nos pas sont bien là, avec à chaque fois une surprise. Soit une armure simple (si on est en caleçon), soit l'armure d'or, soit une arme, ou soit ce vil sorcier qui nous jettera un sort en nous transformant pendant un moment en vieillard ou canard!
L'atmosphère sombre que dégage ce titre est fort plaisante, tout comme le bestiaire digne de bons films d'horreurs (squelette, zombies, plantes carnivores, gargouilles etc...). Malgré cette imagerie horrifique, le titre de Capcom conserve une certaine légèreté qui tend vers l'auto-dérision avec cet histoire de chevalier en caleçon, ou de canard.
Ce second opus a bien évolué par rapport à son aîné dans son level design. Avec la "puissance" du CPS-1 et de la Megadrive, on a droit à un scrolling multi-directionnel, quelques petits effets visuels, à un mécanisme de jeu plus riche que dans le premier épisode.
Graphiquement, cette version Megadrive est inférieur à la version arcade, c'est assez clair. Même si ils ne sont pas laids, ils restent vraiment inférieurs à l'arcade. Si vous ne jurez que par les graphismes je vous conseille plus la version arcade, carrément plus fine. Le titre fait partit des premiers titres de la machine de Sega, et ne tire pas totalement parti du hardware.
L'animation tient la route malgré quelques saccades lorsque l'écran est surchargé en ennemis, et ce n'est pas rare puisque Dai Makaimura propose une action très intense avec beaucoup d'ennemis et un rythme effréné, avec quasiment aucun temps-mort dans le jeu.
La jouabilité en 1988 était considéré comme excellente, aujourd'hui on aurait tendance à la trouver peu souple. Arthur est raide, et cela pose surtout des problèmes dans ses sauts. Néanmoins, le jeu reste très jouable, il faut juste prévoir un petit temps d'adaptation.
Là où je pense que la version arcade explose littéralement la version Megadrive, c'est d'un point de vue sonore. La musiques sont toujours sympathiques, notamment le thème d'ouverture qui est mémorable, mais la qualité du son est nettement en baisse par rapport au système arcade de Capcom, la faute au chipset sonore de la Megadrive (PCM 1 voix mono).
Enfin la durée de vie est ce qu'elle est, dans le sens où il n'y a pas de sauvegardes et qu'il faudra finir le jeu en une partie, soit à peu près 4ou 5 heures si vous êtes un as du pad. Le titre est dur, très dur, extrêmement dur même. Les patterns ennemis sont difficiles à anticiper, et les boss sont monumentaux de puissance. Petit rayon de soleil dans ce nuage de difficulté, les stages sont divisés en 3 secteurs, qui fonctionnent comme checkpoint ou point de sauvegarde temporaire. Aussi les continues sont infinis, par contre après un Game Over, on se recommence un niveau en entier.
Comme certains le savent, il faudra refaire le jeu 2 fois pour tomber affronter le vrai dernier boss, Lucifer. C'est ce que appelle faire un second loop. Et comme vous vous en doutez, le second loop dispose d'un mode de difficulté encore plus élevé, bon courage donc à ceux qui veulent absolument voir Lucifer.
Au final, même si cette conversion n'arrive pas au niveau de l'arcade d'un point de vue technique, Dai Makaimura dans sa version Megadrive reste un très bon jeu d'action, à l'univers réussit, doté d'un héros charismatique, et d'une difficulté à faire dresser des cheveux à un chauve! Ce jeu est sans aucun doute l'un des plus difficiles jamais conçu. A ce titre la version Megadrive est bien fidèle à l'arcade.
Fiche Technique: Titre: DAI MAKAIMURA Développeur: SEGA Éditeur: CAPCOM Genre: ACTION-PLATEFORME Année: 1989 Autres supports: ARCADE (CPS-1, Sega Mega-Tech), AMIGA, ATARI ST, AMSTRAD CPC, COMMODORE 64, ZX SPECTRUM, X68000, MARK III, PC ENGINE, SUPER GRAFX Nombre de joueur(s): 1 Localisation:
NOTE PRESSE (Player One 002 - Octobre 1990)
Screenshots:
Bonus retro:
En prime, la pub française de ce jeu.
comment ça 7/10 alex kidd fait du gamekult aigus J'avais le jeu sur megadrive et je l'ai trouvé pas trop mal. c'est vrai que la difficulté est assez relevé.
J'ai toujours fait du Gamekult je note par rapport aux notes d'ecole, quand j'avais des 7/10 ben c'etait des bonnes notes j'etais content ^^ Non mais entre nous, je refuse de mettre des 9/10 de partout, si tu mets 9/10 à ce jeu, alors qu'en arcade il est mieux, tu vas mettre combien à la version arcade? Et puis si tu mets 9/10 à ce jeu, tu vas mettre combien Shenmue ou Zelda ou KOF 98? 15/10? 7/10, chez moi 6/10 c'est une note correct, même 5/10 c'est la moyenne, la moyenne n'est pas une sale note lol *c'est bon j'arrête :P*
J'ai jamais touché à la version arcade, mais sur console il m'avait déjà beaucoup plus, même si je me suis arraché pas mal de cheveux dessus... Sinon pour la notation j'suis d'accord, déjà 7/10 c'est une bonne note et puis comme tu le dis on donne quoi comme note à un jeu comme Shenmue si on mettait plus à Ghouls'n Ghosts...
Hayate>> Pareil Kuru Cho>> Ben voilà tout compris Et oui il est super hard ce jeu, olalala la galère pour le finir, Ninja Gaiden paraît presque facile à côté lol
Excellent test Alex et puis rooh t'es dur quand même Non plus sérieusement ce Ghouls 'n Ghosts sur MD est un excellent titre quoi, malgré sa difficulté TRES élevé (celui qui l'a finit doit être le king of the world). Perso j'ai jamais pu le finir (je suis arrivé au troisième ou quatrième niveau je crois).