Claque majestueuse sur Playstation 2, la série
God of War a marqué n'importe quel fan de jeux d'action au point de rentrer sans mal sur le podium des références absolues du genre. L'arrivée sur PSP ne fut pas sans crainte de la part des joueurs mais les premières images alléchantes et avec un développeur comme Ready at Dawn (Daxter) aux commandes, on ne pouvait que s'impatienter. Et à raison. Car
God of War : Chains of Olympus est sans aucun doute possible un des plus grands jeux de la machine. Se déroulant peu avant le premier épisode, cet opus garde la force de la licence avec une introduction qui en met plein la vue (ici, l'invasion des Perses) et une action incroyable matinée de quelques petites énigmes rapides pour souffler un minimum. La jouabilité reste au poil avec deux boutons pour les combos, un pour la choppe, un dernier pour la défense et diverses combinaisons pour ce qui est des magies, attaques spéciales et esquives. Une fois les premiers chapitres passés, et la lassitude brillant aux abonnés absents pour une fois, certains défauts débarquent tout de même comme le manque d'armes différentes puisque les développeurs ne nous ont offert, en plus des armes de bases, qu'un super gantelet, certes efficace pour se la jouer Tyson, mais qui reste peu comparé à la concurrence. Idem du côté des magies où l'on se contente du strict minimum avec du déjà vu et une seule inédite : l'Effret, capable de réduire en cendres les adversaires aux alentours, mais aussi salvateur car vous rendant invincible pendant quelques secondes. Comme d'habitude, il sera possible de booster tout ça à l'aide des orbes rouges ramassées sur le terrain et sur le corps des ennemis. Pas de surprise finalement, ni bonne, ni mauvaise donc, excepté sur un détail assez perturbant pour beaucoup : la durée de vie. Avec 4h30 au compteur une fois arrivé aux crédits de fin (en difficulté moyenne), certains pourront l'avoir en travers de la gorge mais ça reste correct pour un jeu du genre sur portable, surtout qu'on peut débloquer quelques défis supplémentaires mais aussi et surtout s'attaquer à la véritable force du jeu : le mode dieu. D'une difficulté innommable, il change sa manière de jouer du tout au tout (on passe du bourrin au stratège tant la moindre flèche peut être mortelle) mais gonflera l'ego à chaque chapitre bouclé. Au final,
God of War : Chains of Olympus n'est certes pas à l'égal des deux premiers épisodes mais en remettant les choses dans leurs contextes (n'oublions pas que nous sommes sur PSP), on fait face au plus grand jeu d'action sur portable. De quoi oublier une faible durée de vie et un manque de boss, magies ou armes pour se consacrer au plus important : le fun d'hacher une armée entière à nous seul.