Après un passage fort douloureux de l’agent Fisher sur DS et N-Gage, tout portait à croire que la série se devait de rester uniquement sur console de salon. La puissance de la PSP sera-t-elle capable de changer la donne ? Pas vraiment non.
A l’instar de
Kingdom Hearts : Chain of Memories,
Tom Clancy's : Splinter Cell Essentials fut décrit comme une transition envers le prochain épisode, mais se démontrera rapidement comme un « simple »
melting pot des volets passés. Si vous avez bien suivi l’actualité, vous n’êtes pas sans savoir que le dieu de l’infiltration, Sam Fisher, débute sa quatrième aventure en prison pour diverses raisons et nous allons découvrir dès les premières minutes de jeu comment s’est passée son arrestation. Dès le début ? Oui, car vous allez vous rendre compte que l’ensemble du soft se narre dans une salle d’interrogatoire où votre personnage « racontera » ses mésaventures passées, vous obligeant à parcourir une nouvelle fois les niveaux les plus connus de la série. Heureusement, certains endroits inédits viennent se glisser par-ci par-là, mais le possesseur des trois premiers épisodes peut sans conteste garder ses sous pour autre chose. Quant aux autres, difficile de leur conseiller à tout prix ce best of qui, comme beaucoup de jeux sur PSP, voit ses qualités s’amoindrir fortement en raison de l’ergonomie de la machine : impossibilité de se déplacer et diriger la caméra simultanément, joysticks trop sensibles, pas assez de touches… Certes, Fisher garde l’ensemble de ses mouvements, c’est juste qu’il est bien moins facile de les exécuter correctement, rendant l’avancée houleuse et ternie d’échecs insensés et grisants, surtout avec une difficulté aussi aléatoire (IA au rabais oblige). Tout était pourtant bien parti, que ce soit techniquement ou dans l’ambiance. Non, ce qui fait couler ce joli bateau en apparence reste le manque d’ambition et de travail dont a bénéficié ce « portage » rapide, jugement amplifié par un mode multijoueur oubliable et uniquement jouable à deux, là où la série était passée maître, et ce, depuis le second opus sorti il y a deux ans. Notons pour terminer que l’on a enfin la possibilité de sauvegarder à n’importe quel moment, un point important pour le joueur portable aimant prendre des risques en jouant dans le métro, même si les temps de chargements de plus de 30 secondes pour reprendre sa partie paraîtront un poil abusif.