Après la clôture d’une prétendue trilogie de jeux de plateformes, nos amis Jak et Daxter sont déjà de retour pour de nouvelles aventures. On le sait, les ennuis les rattrapent toujours, et c’est cette fois-ci à bord de buggys futuristes qu’ils vont devoir y faire face.
A peu près tout le monde s’accorde à penser que le premier épisode de la série
Jak & Daxter fut le plus réussi, comme souvent dans les trilogies d’ailleurs. Et pour éviter que les joueurs en soient lassés, ce qui n’aurait certainement pas manqué d’arriver avec un quatrième épisode, les développeurs de chez
Naughty Dog ont choisi d’amener sur le devant de la scène un nouveau concept. Enfin, pas tout à fait nouveau puisque
Crash Bandicoot s’était déjà livré à cette même activité il y a quelque temps.
Des courses dynamiques
Vous l’aurez compris, nos deux compères vont monter à bord de kartings, ou plutôt de bolides à grande vitesse, bien loin d’un
Crash Team Racing ou d’un
Mario Kart en réalité. La raison à ces courses forcées est très simple : avant de mourir, l’espiègle Krew avait sournoisement empoisonné une bouteille en vue d’empoisonner nos héros ; l’une des volontés de son testament était que tous les amis de sa fille Rayn trinquent en son nom, avec cette bouteille. Et évidemment, toute la troupe est tombée dans le piège, buvant le liquide empoisonné sans se douter de rien. Résultat : il va falloir courser pour de bon, puisque Krew explique à nos amis –via un message vidéo enregistré avant sa mort- que gagner le championnat est la seule alternative pour retrouver l’antidote qui pourra les sauver. Evidemment, tout cela est mis en scène au travers de cinématiques qui respectent l’esprit de la série, avec l’humour que l’on connaît, et les répliques de
Daxter toujours aussi… explosives.
Ni une ni deux, voici nos deux amis à bord de leur bolide ultrarapide, prêts à lutter pour arriver en tête de courses endiablées avec les autres concurrents.
Jak X : Combat Racing comprend 24 pistes et 7 arènes différentes, mais le nombre d’environnements graphiques est nettement inférieur à 24, puisque l’on se retrouve à courir souvent dans les mêmes décors. Les circuits sont cependant vraiment jolis, et ne sont pas sans rappeler l’univers des épisodes
Jak & Daxter, évidemment. La difficulté des circuits va crescendo, et il vous faudra maîtriser l’art du dérapage pour déjouer les virages sournois de la dernière coupe.
Jak X : Combat Racing nous propose fort heureusement une variété de courses assez grande, puisque l’on pourra courir en course, en contre-la-montre, ou en arène pour des affrontements sauvages. On trouve aussi un genre de capture du drapeau revisitée, ou encore des courses aux objets assez délirantes en arènes. Je vous passe les épreuves de chasse au dinosaure, ou celles dans lesquelles il faut détruire le maximum de chars qui se trouvent dans l’arène. Vous l’aurez compris, les challenges proposés sont assez variés et offrent une durée de vie conséquente, puisque Jak devra remporter 4 coupes comportant chacune une vingtaine de courses. Au départ, vous n’aurez accès qu’à la première coupe, puis vous débloquerez les autres au fur et à mesure que vous amasserez des points de victoire. A ce propos, de nombreux bonus sont à débloquer dans le magasin secret accessible via l’écran titre. On y trouve des pièces pour les véhicules, mais aussi des vidéos et autres secrets.
Rollcage + Burnout + Wipeout = Jak X
En ce qui concerne la conduite et le style de
gameplay,
Jak X : Combat Racing est bien loin d’un jeu de karting à la
Crash Team Racing. Non, nous sommes bel et bien devant un jeu de bolides à la
Rollcage, rapide et nerveux, voire violent, où les
boosts (Burnout) et surtout les options d’attaque (Wipeout) ont un rôle capital dans la route vers le succès.
Naughty Dog nous offre donc un titre au croisement des genres, qui reprend des éléments de plusieurs jeux de courses pour les adapter à la sauce Jak &
Daxter. Au niveau de la conduite,
Jak X : Combat Racing est résolument tourné arcade, puisque la maniabilité se résume à l’accélération, le frein et le frein à main, pour déraper. Les boosts, orbes bleus disséminés sur la piste, s’activent avec le bouton R2, et les options d’attaque (orbes jaunes ou rouges, selon qu’il s’agisse respectivement d’une attaque vers un adversaire qui se trouve devant, ou d’une mine à poser derrière soi) s’utilisent avec R1 et L1. Selon le type de course auquel on s’adonne, on trouvera aussi des orbes verts de guérison, bien utiles car on meurt assez vite après avoir encaissé quelques tirs ennemis bien placés. De plus, lorsque l’on se trouve en tête de la course, il ne faut pas attendre bien longtemps pour se faire exploser la tronche par les tirs ennemis, et perdre quelques positions.
Il faudra donc être à la fois bon pilote, n’avoir aucune pitié, et compter sur la chance pour franchir la ligne d’arrivée devant les concurrents dans les courses classiques. Parmi les armes disponibles, on trouve la mitrailleuse, le missile téléguidé et les grenades, entre autres, pour les armes offensives (orbes jaunes), ainsi que les mines en ce qui concerne les orbes rouges. L’impression de vitesse, même si elle n’est pas aussi prononcée que dans un
Burnout, a tout de même été travaillée, et les effets de
blur récurrents lors de l’utilisation du
boost y contribuent grandement. Explosions et ralentis spectaculaires en cas de sortie de piste sont légion, et confèrent à
Jak X : Combat Racing un certain dynamisme et une bonne dose de fun. La difficulté a tendance à sembler artificielle, dans le sens où les concurrents deviennent de plus en plus agressifs au fur et à mesure des courses. Le pilotage n’a finalement pas une influence énorme sur le résultat de la course, et c’est au contraire le facteur chance qui occupe une place assez importante pour la victoire. Ceci engendrera certaines frustrations, mais le challenge reste suffisamment intéressant malgré tout.
L’un des bons points de ce
Jak X : Combat Racing est qu’il propose une grande variété de véhicules, qui sont améliorables de tous côtés : moteur, boîte de vitesse, armure et turbo en ce qui concerne les statistiques de course, sans oublier l’aspect purement esthétique (ailes, capot, roues, toit, ou encore les casques et antennes). On peut aussi repeindre les véhicules de la couleur de notre choix. Le problème, c’est que les différences entre une voiture boostée au maximum de ses capacités et une voiture de base ne sont pas vraiment flagrantes sur le bitume. En effet, il est difficile de ressentir une réelle différence que ce soit sur le plan du pilotage, ou par rapport aux concurrents. Vraiment dommage. Techniquement,
Jak X : Combat Racing est très réussi, et respecte à merveille l’aspect graphique de la série, tant du point de vue des personnages que de celui des décors. Les voix françaises sont toujours aussi bonnes, et on ne se lasse pas des interventions mesquines du compagnon de Jak. Enfin, un petit mot sur le mode multijoueur, jouable en écran splitté ou en ligne jusqu’à 6 joueurs, qui permettra de prolonger un peu la durée de vie déjà conséquente du titre. En solo, comptez une dizaine d’heures pour terminer les 4 coupes, mais nettement plus si vous aspirez à obtenir toutes les médailles d’or, pour ainsi débloquer la multitude de secrets disséminés dans le jeu.