L’un des jeux les plus attendus arrive enfin sur notre belle PS2 Européenne, cette longue attente a permis aux développeurs d’améliorer la version Pal et de nous fournir un jeu d'une qualité tout simplement exquise. Mais sans plus attendre, plongez dans l’univers magique d’ICO !

Vous êtes ICO, un jeune garçon né avec des cornes sur la tête, kidnappé puis emmené dans un château par d’étranges individus. Le petit garçon sera enfermé dans une tombe pour être sacrifié. Heureusement, ICO arrive à se libérer de cette cage, et il ne lui reste alors plus qu’à sortir de ce château, mais les choses ne seront bien évidemment pas aussi simples...

Quand jeu vidéo rime avec poésie

Très vite vous découvrirez une jeune fille, Yorda, enfermée elle aussi dans une cage suspendue en hauteur. Ne connaissant pas réellement qui est cette fille, ni pourquoi elle est enfermée ici, vous décidez tout de même de la libérer. Le joueur devra en effet attendre la fin du jeu pour comprendre toute l’histoire. ICO est très intrigant, ce qui rend le jeu d’autant plus intéressant et passionnant. Yorda fera donc toute l’aventure à vos côtés, et vous serez en quelque sorte son « garde du corps », pour réussir à sortir du château vivant avec elle.

ICO aura donc pour objectif de protéger Yorda tout au long du jeu, et pour cela, rien de plus simple que de lui tenir la main. En appuyant sur le bouton R1 de la manette, ICO peut agripper la main de Yorda pour la guider dans ses pas, cette touche sert également à l’appeler lorsqu’elle se trouve loin du garçon ,ou bien pour l’aider à monter des obstacles. Il faut donc constamment la surveiller, et si par malheur elle venait à se faire emmener par l'une des nombreuses entités démoniaques qui n'auront de cesse de vous barrer la route, cela signifiera irrémédiablement la fin de l'aventure pour nos deux tourteraux. Autre détail intéressant, lorsqu'ICO se retrouve bloqué dans une pièce et que Yorda est toute seule dans cette même pièce, au bout d’un certain temps, il arrivera que celle-ci vous pointe tout naturellement l’endroit vers lequel vous devez vous diriger...Magique.

Niveau gameplay alors ?

ICO n’est pas un simple jeu d’aventure, mais plutôt une sorte de puzzle-aventure. En effet, dans ce jeu, vous passerez de puzzle en puzzle, chaque puzzle s’étend sur plusieurs pièces. Une fois dans une pièce, vous devrez découvrir comment passer dans la prochaine en résolvant des énigmes. Tel un acrobate, vous devrez alors actionner des mécanismes, grimper sur les murs, pousser des blocs, grimper sur des chaînes, ou faire exploser des portes. Le nombre de possibilités et de mouvements est immense et vous en serez toujours étonné. L'énigme est donc le principal intérêt du jeu, les phases de combats, bien que très réussies, étant peu courantes.

En effet, les combats ne sont pas très importants dans ICO, vous aurez au cours du jeu quatre armes, dont une arme secrète. Les monstres ne sont malheureusement pas assez diversifiés puisqu'il existe seulement trois ou quatre types d'ennemis différents. Les monstres ont pour but de kidnapper Yorda pour l'emmener vers l'autre monde, ICO doit donc vite la remonter avant qu’elle ne meurt. A l’opposé de Yorda, toute candide qu'elle est, les monstres sont de couleur noire et agissent comme des ombres, mais ne sont pas pour autant très difficiles à battre. Aucune jauge de vie n'est disponible dans le jeu, vous perdez uniquement si vous tombez de très haut ou si Yorda meurt.

Une technique qui impressionne

Le plus impressionnant dans ICO réside certainement dans la beauté des animations dignes d’un grand dessin animé, les mouvements des personnages sont d’une fluidité et d’une complexité hallucinantes ! L’aspect graphique du jeu est très particulier et très étrange, un effet de flou permanent ainsi qu'un contraste assez élevé sont à constater, certains pourraient critiquer ce style de graphismes, mais il faut plutôt le voir comme une touche artistique qui colle parfaitement à l’ambiance du jeu. Yorda et les ennemis ressemblent également à des « personnages dessinés au crayon » avec des traits en mouvement sur les contours, ce qui rend le jeu d’autant plus particulier et unique. On retrouve enfin un peu de créativité dans un jeu, le réalisme étant trop courant de nos jours. De même, les décors sont d’une beauté éblouissante, les programmeurs ont travaillé dur et cela se sent.

Pour ce qui est des musiques, il n’y en a quasiment pas au cours du jeu, et vous devrez attendre la fin pour entendre des mélodies magnifiques. Pendant les vidéos, vous pourrez tourner la caméra, ce qui n'est pas très utile en soi puisque les vues choisies sont déjà les meilleures, mais on ne va pas se plaindre de cette petite intéractivité bienvenue. Pendant les phases de jeu, vous pourrez également diriger la caméra, mais malheureusement la plupart du temps, la caméra est placée de telle façon à avoir une belle vue cinématographique, ce qui n’est pas toujours très pratique lors de certaines phases de plate-forme. Même en tournant la caméra, vous ne pourrez pas la placer au bon endroit, celle-ci étant généralement placée en hauteur. Il vous arrivera également de vouloir regarder tout autour de vous afin de trouver ce qu’il faut faire, et là encore, il est impossible de bouger la caméra ou de voir ce qu'ICO perçoit.

Le seul point négatif proviendra peut-être de sa durée de vie un chouia trop légère. Entre six et dix heures vous seront nécessaires pour voir le fin mot de l'histoire. Un "défaut" bien maigre finalement, comparé à la qualité tout juste exemplaire de ce titre d'exception. A posséder à tout prix.

ICO debarque de nul part debut 2002 et il touchera en pleins coeurs les joueurs... Tout ici est poésie,de l'ambiance a vos actes.Le gameplay est basé sur l'exploration,la plate forme et aussi la fille que vous devrez guidé a travers les ombres. Une aventure courte mais ultra travaillée et qui restera gravé dans tous les cerveaux des gamers comme l'une des plus grandes experiences videoludiques de ces dix dernieres années. Un OVNI dans le monde du jeu que l'on voit trop rarement.Unique.

Une grande merveille. Je recommande a tous ce jeu, vous passerez un moment paisible dans un univers magnifique. L'ambiance sonore est parfaite et correspond bien au jeu. Surement un jeu a tester une fois, puis a acheter la fois suivante. Vous ne pourrez qu'accrocher.

ICO est un pur enchantement... Lorsqu'on s'y met, on n'a pas le choix. On est entraîné par la belle que l'on se doit de protéger à chaque instant. C'est beau! Une fois le jeu terminé, la forteresse ayant encadré cette merveilleuse aventure vous manquera à coup sûr mais les développeurs ont eu une idée de génie pour vous y faire rejouer: un mode 2 joueurs apparaît et vous permet de vous y essayer une nouvelle fois, mais avec votre petite amie (ou votre petit frère,mais là, ça le fait moins)

Il faut remettre ce jeu dans son contexte, à l'époque ou la playstation 2 avait du mal à décoller graphiquement. Ico est tout simplement magnifique. Un soin d'orfèvre à été apporté à tous les petits détails, il y a des idées de gameplay raffraichissantes, et le jeu est magnifique dasn ses effets de lumière, sa bande son, la gestion des mouvements de l'eau, l'aspect presque réel de la pierre du château. On a vraiment l'impression d'un labyrinthe. Là on se rend compte de l'énormité de la citadelle. Les détails comme le pouls de la fille que l'on ressent à la dual shok quand on lui prend la main, c'est génial. Et la petite musique quand on sauvegarde, et les canapés de pierre qui servent de point de sauvegarde, et le comportement réaliste et crédible des deux enfants... et les effets spéciaux sur les monstres et la reine, et le scénario presque intello... superbe. Ce jeu mérite la note maximale, indépendemment de sa durée de vie. Du grand spectacle sans explosions, des idées de gameplay plagiées à outrance et sans complexe dans Zelda The Wind Waker tellement elles étaient bonnes (le bâton que l'on ramasse pour le faire brûler pour allumer les torches et aussi se battre... les mécanismes à base de mirroir, le personnage boulet que l'ont doit trainer et qui nous ouvre les portes... le système de balancement aux corde... bref, tout se retrouve dans WW) Moi je dis quand une nouvelle franchise arrive à donner des leçons à Zelda, il faut lui donner la place qu'elle mérite, c'est à dire au dessus du lot, au dessus des meilleurs. ICO, c'est un classique, un pionnier, la perfection.

ICO est un jeu particulier, qui montre que les jeux vidéos ne se limitent pas aux fps bourrins aux gros graphismes. Sortis il y a un paquet de temps, le jeu vous propose une alternative poétique aux jeux de brutasses, avec également un gameplay bien à lui. Il ne plaira cependant pas à tout le monde. Le gameplay est intéressant, mais un peu répétitif, malgrès des situations assez bien pensée. Les combats ne sont pas le principal intérêt, mais défendre Yorda nous place habilement dans un rôle de protecteur. Comme Shadow of the Colossus, le jeu se caractérise par son univers particulier, son gameplay simpliste mais efficace, et une certaine poésie qui s'en dégage.

Premier essai,première grande réussite vidéoludique de Mr Ueda.Une approche qui n'a rien de surprenant en soi puisque si on devait décrire le modéle de progression,il tiendrait du Exploration/Enigme/plate forme avec un soupçon de combats.Mais réduire l'oeuvre de ce jeune prodige à cette schématique des plus simplistes serait un outrage infligé à une aventure qui possède sa propre âme mais aussi qui a été conçu ,et cela se voit sans pour autant connaitre le géniteur,dans un objectif en marge de ce à quoi nous avons l'habitude d'expérimenter.Disons que Ico va au delà du simple mot divertissement/caractère ludique,c'est avant tout un épanouissement,une évasion dans un monde imaginaire orchestré d'une manière on ne peut plus orgasmique.^^Disons qu'Ico propose d'emblée une écriture très singulière malgré une progression qui tiendrait du déjà vu,tout d'abord il nous propose une escapade en duo,on est impliqué constamment par le sort du faible personnage qui vous accompagnera et que vous devez tenir par la main tout le long de votre périple(ce style aura été repris par d'autres jeux plus tard),ceci lui confère deja un cachet indeniable mais ce n'est pas tout ,l'univers se veut atypique que ça soit la forme ou le fond,les cut scenes sont quasi absentes ainsi que les dialogues,l'ambiance sonore est encore elle aussi distinguable car dans la majorité du jeu il n'y a pratiquement aucune musique d'ambiance,tout se joue avec le son de l'environnement dans lequel vous évoluerez,à partir de là on se rend compte que l'oeuvre d'Ueda brise brusquement des codes qui régissent la grande majorité des productions de notre industrie,les quelques rarissimes partitions musicales qui ponctueront votre progression ne manqueront pas de vous happer entièrement.Et comme je l'ai dit plus haut,la structure du jeu est semblable à ce qui se ferait dans une moindre mesure vis à vis de Zelda.Progressions par salles/donjons où il faudra passer des obstacles par la résolution d'enigmes et de phases de plate forme ,le tout saupoudré de quelques phases de protection de notre innocente et faible Yorda face aux ombres maléfiques qui habitent les lieux.Voilà que pourrais je dire d'autre.......ah oui ce jeu se pose irrémédiablement comme un monument de la génération précédente et c'est un jeu que tout joueur se doit d'expérimenter,une perle dont la force réside dans l'aspect identitaire avec tout ce que cela englobe,l'univers est plus qu'intriguant et Ueda réussit la performance de retenir l'attention du joueur en se passant des nombreux caractéristiques au combien chéres à nos yeux tel que l'omniprésence de dialogues ou de musiques.Une oeuvre à ranger soigneusement sur votre etagére aux coté d'un Okami ou encore des Shenmue et bien sur Shadow of colossus.

"Il naquit avec des cornes, il faut donc le bannir de nos contrées, pour notre salut" Le jeu débute ainsi par un hiatus interindividuel, celui de l'aversion, de la répulsion envers tout être non normatif. Cette ségrégation nous est narrée par le truchement de cavaliers dont la besogne consiste en l'isolement d'un individu jugé trop différent pour pouvoir évoluer, vivre, dans une communauté. Cette personne est incarnée par notre jeune héros, Ico, dont le seul tort se résume en deux excroissances, appendices, matérialisés à l'apogée de son crane. Il est donc décidé de le réduire au silence, dans un néant se revendiquant salvateur. Ainsi, nous voyons poindre une forteresse inhospitalière, ultime demeure choisie pernicieusement. Elle est balayée par les embruns de la mer, encerclée et battue par les sifflements effrayant d'un vent tourbillonnant que l'on imagine glacé, perdue au fin fond d'une contrée, au beau milieu d'un océan insondable. Ico est placé de manière presque désolée par son bourreau dans un tombeau, ce dernier confessant : "Ne sois pas en colère après nous. Si nous le faisons, c'est pour le bien de notre village" (sic). Comment ne pas sentir nous aussi une irrémédiable empathie nous envahir ? L'envie de justice prend corps quand Ico parvient à s'extirper de son tombeau d'infortune. Manette en main, nous errons dans ces dédales labyrinthiques fondamentalement effrayants, secoués par un orage lourd. La peur s'immisce, s'incarne dans notre chair. Survient un évènement aussi inattendu qu'improbable : une cage attire notre attention. Le plus étrange, intriguant, prend la forme d'une beauté diaphane. Cette jeune fille aussi intrigante qu'attirante, que fait-elle enfermée ainsi ? Ico aura à cœur de l'en extraire. S'opère immédiatement une magie que seuls la poésie, l'onirisme peuvent expliquer. Soulignons le décalage sémantique qui s'établit, de facto, compte tenu de l'opposition de leurs langages respectifs. Pourtant, ostensiblement, apparait une osmose, une symbiose, mise en exergue par la corporelle, la gestuelle, la compréhension tacite, voire fusionnelle, de deux êtres finalement pas si éloignés. Pourtant, la partie ne sera pas aisée, car les ténèbres rodent, sous la forme d'êtres de lumière noire, cherchant à amener Yorda (notre beauté diaphane libérée par Ico) dans les méandres tumultueux d'un néant, sous la forme d'un ovale noir. Ico aura alors la promptitude de ramasser un bâton, véritable prolongement de sa volonté à protéger sa partenaire d'infortune. Notons que Yorda possède l'étrange pouvoir d'ouvrir les portes scellées par une force obscure. En se plaçant devant ces dernières, elle libère une énergie surnaturelle, libérant un passage au sein de cette forteresse dont nos deux protagonistes cherchent ardemment une échappatoire. C'est ici l'enjeu de ce duo improbable : Yorda ouvre une brèche (les portes) tandis qu'Ico se charge de comprendre les mécanismes des niveaux, grimpant aux cordes, poussant des rochers, luttant contre les ténèbres envahissantes. Yorda ne pouvant sauter les précipices par elle-même, ne sachant grimper, devra véritablement avoir une confiance aveugle en Ico pour progresser. Il faut véritablement entendre les appels d'Ico, hélant sa compagne d'un temps, et voir cette dernière hésiter, puis accepter la main tendue pour franchir les falaises, sauter et agripper la main d'Ico, pour comprendre toute la finesse, la beauté, d'un gameplay reposant sur une complicité charnelle, quasiment sensuelle. Le tout agrémenté, pour seuls fond sonore, des bruits d'oiseaux, du bruissement du vent caressant les feuilles d'arbres, de l'écume de la mer. Ainsi, vous l'aurez compris, le but est bien de faire équipe avec Yorda, dans l'optique euphorique de s'extraire ad vitam aeternam de cet étau sournois. Ce jeu est une expérience sensorielle, un trip poétique, une ode à la tolérance. Mais existe-t-il encore quelqu'un qui ne l'ait pas déjà fait ? ~~~~