Rise of the Tomb Raider profite de sa sortie sur PC pour se re-faire une beauté, mais conserve néanmoins ses travers, trois mois après son arrivée sur Xbox One.
Forcément attendu, ce nouvel épisode de Tomb Raider – la suite du reboot de 2013 - est donc bel et bien là pour nous raconter la suite des aventures d'une Lara Croft très jeune, loin de l'héroïne ultra-sexy et badass des épisodes précédents d'une certaine époque. Que l'on apprécie ou pas ce nouveau caractère, les développeurs de Crystal Dynamics y sont désormais en plein dedans et ne peuvent donc plus reculer. Néanmoins, le reboot avait, malgré ses nombreuses similitudes avec Uncharted, plutôt bien fonctionné tant en terme de gameplay qu'au niveau de son univers.
Mais ce n'est désormais plus une île que l'on va devoir explorer, mais la Sibérie. Cette zone enneigée fait l'objet d'une légende autour de la source divine, un cristal qui permettrait de recevoir l'immortalité, ainsi que de pouvoir soigner qui l'on veut. Entre les mains de gens bien - comme Lara, au hasard -, cela pourrait changer le monde, mais une entité de croyants fondamentalistes est aussi à sa recherche et ne compte pas laisser l'exploratrice saine et sauve dans cette histoire. Après une rapide incartade du côté de la Syrie, on peut donc s'atteler à passer de feux de camp en feux de camp pour découvrir les mystères de cette suite.
Premier constat, les développeurs ont accouché d'un bébé particulièrement beau, d'autant qu'il est ici question de la version PC. Mais il n'est cependant pas question d'admirer l'anti-aliasing, la synchronisation verticale ou encore l'occlusion ambiant - autant d'options qui font évidemment leur effet -, mais plutôt de constater l'énorme travail accomplit par Crystal Dynamics pour rendre le voyage de Rise of the Tomb Raider unique. Chaque zone offre ainsi un type de challenge différent en termes d'environnements. Si la plupart du temps, la neige se fait sentir (en Sibérie), ça ne veut pas pour autant dire que vous aurez droit à la même expérience visuelle. C'est probablement ça qui donne envie de continuer, là où le reboot pouvait se montrer moins diversifié. Il faut surtout se dire que la taille de chaque zone est grande, et que les amateurs de missions secondaires auront de quoi faire afin d'arriver au sacro-saint 100%.
Car en termes de durée de vie, cette suite n'a rien à envié au premier épisode. Pour frôler les 100%, on a ainsi dépassé les 25h (en normal), ce qui n'est pas si mal. Notez que la jauge n'intègre pas le DLC solo, ni les défis additionnels (et vraiment dispensables) accessibles depuis le menu principal, ni même l'ensemble des 103 succès du jeu. On peut donc facilement rajouter le double, voir le triple d'heures nécessaires pour terminer le jeu à 200%. Et comme pour le précédent opus, réaliser ne serait-ce que les 100% est des plus plaisants. On ne s'ennuie pas, il y a suffisamment de diversité dans tout cela pour ne jamais refaire la même chose. Et comme les développeurs l'avaient promis, il y a bien des tombeaux beaucoup plus intéressants que dans le précédent épisode. Cela étant, le challenge n'est toujours pas au rendez-vous : chacune des énigmes ne devrait pas vous donner beaucoup de fil à retordre, et le fait de devoir revenir en arrière, en utilisant le même chemin que pour l'allée, afin de sortir de là n'aide en rien à améliorer l'appréciation que l'on se fait de l'expérience au sein de ces derniers.
Parmi les activités annexes à l'aventure principale, on pourra noter l'apparition de défis, parfois idiots comme décrocher des poulets suspendus, ou encore des cloches d'alertes. On peut aussi compter sur l'apparition de cryptes, qui consistent à explorer (sans trop de difficulté là encore) des grottes pour débusquer des tombeaux. Enfin, certains PNJ vous donneront des quêtes secondaires comme s'occuper d'allumer des braseros, ou bien rapporter de la viande de tel animal. Et les animaux, parlons-en justement : ils font partie d'un écosystème permettant d'améliorer son équipement. Outre les traditionnels points de talent que l'on gagne via l'expérience, on peut donc compter sur des matériaux pour par exemple ajouter un silencieux à votre pistolet, ou encore un vêtement améliorant la prise d'un kit de soin. On trouve les matériaux nécessaires en tuant des animaux, mais aussi en cherchant des caisses et en fouillant les ennemis. C'est quelque chose à double-tranchant, comme n'importe quel jeu utilisant le même type de retords, puisqu'au lieu d'apprécier l'aventure comme il se doit, on se retrouve la plupart du temps la caméra regardant vers le sol, et le doigt appuyé sur le joystick pour scanner grâce à l'instinct de survie.
Certains diront que cela évitera de montrer que le jeu est linéaire, mais qu'ils se rassurent : de ce côté, nul besoin d'artifice pour s'en rendre compte. On suit, comme pour le reboot, un chemin défini par les développeurs en dépit de possibilités d'approches plus nombreuses que précédemment (deux à trois au lieu d'une seule). On peut ainsi aborder une situation d'une manière plus furtive, et ainsi recevoir davantage d'expérience, ou tout simplement y aller franchement et foncer dans le tas, le tout en passant par quelques embranchements plus subtils qu'une simple route toute tracée. Néanmoins, on a quand même constamment l'impression d'être guidé par le jeu, et le fait de ne pas pouvoir terminer chaque zone à 100% avant d'avoir fini le jeu une première fois, uniquement par des problèmes d'équipement, augmente cette sensation.
Malgré toute les peines que ce se sont donné les développeurs pour proposer des zones très ouvertes, il arrive forcément un moment où il est impossible d'aller plus loin que ce qu'on aimerait faire. Soit pour des raisons de gameplay (il manque un outil pour passer un obstacle), soit car l'histoire n'est pas encore suffisamment avancée. Dans tous les cas, on est limité par ce besoin qu'ont les développeurs de nous montrer coûte que coûte la voie à prendre, et qu'importe si vous ne vouliez pas la suivre immédiatement. Ne voyez pas dans cette critique un moyen caché de fustiger le scénario de Rise of the Tomb Raider. Au contraire, l'histoire est d'autant plus passionnante qu'elle permet de continuer à découvrir les prémices de l'aventurière qu'elle s'apprête à devenir. D'épisode en épisode, Crystal Dynamics souhaite entraîner son héroïne en partant du plus bas pour mieux la faire revivre par la suite. La renaissance du personnage se situe dans cet épisode dans la seconde moitié du jeu, plus punchy, plus entraînant en termes de mise en scène. La beauté du titre permet quelques décrochages de mâchoire bienvenus à défaut d'un dénouement très original.
On en oublierait presque le principal défaut du jeu : sa trop grande ressemblance avec son aîné. Celle-ci se ressent pourtant à chaque minute passée en Sibérie. On peut certes compter sur l'arc (disponible en plusieurs versions) et sur l'apport des tenues, ainsi que le grappin et quelques nouvelles armes, mais cela ne change pas la donne : le syndrome de l'épisode 1.5 est bel et bien présent. Les développeurs ont évidemment raison de surfer sur ce qui a fait le succès du reboot, mais tout de même, il ne fallait pas aller jusqu'à reproduire les problèmes de gameplay inchangés depuis. Il arrive ainsi toujours que Lara ne s'accroche pas à une paroi à cause d'une raison qui nous échappe, ou que la caméra fasse des siennes (spécialement dans les phases d'escalades). Le gameplay ne comporte quasiment aucune originalité par rapport au précédent, mais arrive tout de même à bien le camoufler grâce à une mise en scène qui sauve clairement la mise, et de très bonnes idées lors de la dernière séquence.
On aurait tort de clôturer ce test sans parler spécifiquement de la version PC. Passé le patch qui rétablit la compatibilité SLI, on constate sans trop de mal l'énorme fossé qui sépare l'ordinateur des consoles de nouvelle génération comme la Xbox One. Mais pour vraiment profiter de tout cela, il faudra s'armer d'une configuration solide, à base notamment de GTX 970. Mais malgré cela, on n'évite pas les problèmes d'optimisation : si vous voulez conserver les 60 FPS à chaque instant, il faudra faire l'impasse sur une occlusion ambiante trop importante, ou encore sur les textures en 'très élevé' (même si ça n'apporte aucune différence majeure en termes de rendu). Fini également l'anti-aliasing au maximum. Pour plus de sécurité, passez d'abord par le panneau de configuration Nvidia qui configure à sa sauce votre jeu, pour ensuite personnaliser votre expérience aux petits oignons une fois en jeu. Ce manque de bonne volonté sur PC se distingue même dans les 'aides' qui font trop souvent référence à la Xbox One (en tout cas en VF).
Les plus
Les moins
+ Lara Croft toujours aussi réussie
+ L'arc
+ Des zones plus grandes
+ Environnements superbes
+ Durée de vie confortable
- Optimisation à la rue
- Originalité zéro
- VF bonne à jeter
- Toujours les mêmes bugs
Conclusion : Rise of the Tomb Raider est passé tout près d'une note plus basse à l'issue de ce test, mais force est de constater qu'en dépit d'un cruel manque d'originalité, les développeurs de Crystal Dynamics offrent une suite plus qu'honnête au reboot des aventures de Lara Croft. Si l'ensemble n'est pas parfait, le moment est suffisamment plaisant pour retenir essentiellement du bon, et qu'importe si l'excentricité a été laissée sur le bas-côté pendant le développement.
Vous prenez le reboot, vous le transposez dans un environnement enneigé, et vous obtenez Rise of the Tomb Raider. Même défaut : - Combat toujours aussi ennuyeux même si il y a un meilleur dosage exploration/combat,
- IA toujours à l'ouest,
- Scénario avec des persos osef, une histoire osef et une dernière partie bâclé/rapide/expédié,
- L'aspect survie toujours absent
- Infiltration raté,
- Des problèmes d'accrochage,
- ...
Et même qualité: - L'exploration,
- Le gameplay grimpette,
- L'arc,
- Lara toujours aussi belle, intelligente, forte, bref la femme parfaite :love:
- Beau,
- ...
Par contre la LD et les environnements sont moins aspirés, notamment les partie enneigées.
En bref un bon jeu sans surprise qui ne restera pas gravé dans l'histoire. Pour le prochain opus, les développeurs de CD ça serait bien de vouloir amener la licence plus haut, la stagnation c'est pas cool.
6/10
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