Derrière
God of War et
Twisted Metal se cache David Jaffe, l'homme qui n'a pas la langue dans sa poche et qui le prouve encore aujourd'hui en balayant un argument devenu monnaie courante : quand un jeu est totalement loupé ou qu'il manque de créativité, c'est à cause de l'éditeur. Pas pour lui.
«Je rejette cette accusation routinière que l'éditeur empêche les développeurs de s'élever. […] Vous valez ce que vous pouvez négocier. »
« Si votre studio n'est pas assez bon pour exiger de meilleures offres ou n'est pas assez intelligent pour sécuriser d'autres formes de financement vous permettant de contourner les éditeurs, alors vous méritez ce que vous obtenez. »
David Jaffe montre évidemment sa sympathie pour les développeurs sous la pression des éditeurs mais met en garde qu'il faut arrêter d'accuser comme un enfant ceux qui se trouvent au dessus de soi.
« C'est le business ! Vous voulez être mieux traité ? Signer un contrat qui l'exige. »
Et si le développeur n'est pas en mesure de demander un tel contrat ? Deux points pour Jaffe : d'abord s'améliorer, et surtout se demander entre temps si l'ambition est à la hauteur des talents du studio.
« Etant quelqu'un qui a travaillé pour un éditeur et pour un développeur, je peux vous dire qu'au moins 50 % du temps, le développeur n'est tout simplement pas assez bon pour faire le grand jeu qu'ils pensent être capables de faire, quel que soit le niveau de liberté créative qu'ils ont. »
Le créateur de
God of War garde en tout cas à l'esprit que le business actuel reste compliqué pour la créativité, la faute au marché saturé et les frais obligatoirement demandés pour se démarquer du lot, particulièrement dans le marketing. La révolution actuelle du numérique est pour lui à même de changer cela avec le temps.
Après
Twisted Metal, David Jaffe s'est un peu retirer de la lumière, tout en sachant qu'il collabore actuellement avec Jenova Chen (
FlOw,
Journey...) sur un projet encore tenu dans l'ombre.
Ce qui est dommage c'est qu'il fait pas partie des gens pour qui la créativité doit primer sur le business