Conditions de test : effectué sur PlayStation 5 à partir d’un code review fourni avant la sortie, et heureusement juste avant la (courte) vague de chaleur.
Durant cinq générations, de l’ère 8 bits jusqu’au combo PS360,
Capcom gardait une certaine réputation, celle d’être un éditeur capable de fournir de nouvelles licences fortes à chaque nouvelle vague de machines. Mais ça, c’était avant, ou plutôt tout s’est affaibli lors du difficile passage de flambeau au début de la PlayStation 4 et la Xbox One, le temps que
Capcom comprenne qu’un catalogue varié ne remplit pas forcément les caisses et que l’on assiste à une soudaine boucle perpétuelle de
Resident Evil,
Street Fighter et
Monster Hunter, laissant parfois une place vacante à un retour bienvenu,
Devil May Cry un temps,
Dragon’s Dogma récemment. Et pourtant. En enchaînant sans cesse des années fiscales records, les grandes pontes ont ouvert la voie à de nouvelles tentatives, et si l’échec de
Exoprimal est indéniable, pendant que l’on se demande si
Pragmata ne va pas nous faire une
Deep Down, c’est en cet été pour l’heure pas très radieux que débarque
Kunitsu-Gami : Path of the Goddess, pari hautement couillu tant son aura commerciale frôle les abysses.
On pourrait qualifier cette nouvelle licence de « jeu d’action x stratégie » mais au-delà de ça,
Kunitsu-Gami est surtout ce que l’on appelait un temps un « jeu à gameplay », donc une expérience qui va reposer exclusivement sur son système. Oubliez le scénario, oubliez même la narration de manière globale tant ici, les rares lignes ne sont qu’un rapide prétexte pour mettre en place un ensemble de niveau dont l’originalité ne viendra que des thèmes du folklore local via un codex, et une certaine patte esthétique inhabituelle chez
Capcom depuis
Okami. Et heureusement qu’il y a ça d’ailleurs vu que graphiquement, il suffit de rapprocher la caméra pour voir des textures pouvant faire sourire une PlayStation 4. Tout cela réuni et dans son genre si particulier, on se demande quand même ce qui a pu passer par la tête de l’éditeur pour oser un prix de 50€ ayant toutes les chances de le conduire au flop inéluctable. Sinon reste le Game Pass.

Genre particulier certes, mais progression des plus simples faite d’une boucle du début à la fin (à quelques très rares séquences un peu originales que l’on vous laisse découvrir). D’abord un niveau où il faut de jour fouiner pour collecter des ressources et sauver des villageois qui viendront rejoindre nos rangs, puis des affrontements de nuit où il faut repousser les vagues qui s’attaqueront à notre protégée. Une fois le stage terminé, il se transforme en mini-Hub pour augmenter « vite fait » en puissance tout en assignant les villageois à la reconstruction contre bonus (il faut terminer un ou deux stages, même déjà effectué, pour achever un bâtiment). Vient ensuite un boss en arène, et ensuite la boucle reprend avec un nouveau stage. Simple.
Une structure répétitive, mais dont le ressenti est heureusement limité par l’apport constant de nouvelles choses, déjà sur le bestiaire apportant toujours plus de cachotteries, mais également dans l’apport de nouveaux éléments. Le premier stage ne reflète en rien la vraie profondeur du jeu, et il faut avancer pour débloquer toujours plus à faire « de jour », comme des chemins à déblayer avec quelques villageois, des éléments de défense à construire grâce à un courageux charpentier, des coffres à débusquer avec un voleur (qui se planquera lors des combats…)… tout ça sous chrono constant due au cycle jour/nuit. Il arrive que l’on s’y perd, il arrive aussi que l’on peste devant le pathfinding parfois douteux de nos villageois (qui savent trouver leur route mais se contrefoutent de marcher là où il ne faut pas), mais le jeu se montre globalement assez doux dans son challenge au point qu’il est tout à fait possible de parvenir aux crédits de fin en se contentant des jobs de combattant, archer et soigneur sans trop de tracas.
Déjà que le prix peut légitimement être jugé élevé, mais une durée de vie avoisinant les 10h pourra encore faire reculer les intéressés. Il y a néanmoins des à-côtés pour ceux qui cherchent le 100 % et quelques rehausses de difficulté, avec plusieurs défis secondaires à accomplir dans chaque mission, et des boss à battre sous chrono. Pour une partie, ce sera assez simple, pendant que d’autres demanderont une certaine maîtrise du système et le besoin de booster en puissance plusieurs classes ainsi que votre propre héros. Il faut d’ailleurs atteindre un tiers du jeu pour débloquer un arbre de compétences aucunement conçu pour démultiplier votre force de frappe, juste pour faciliter la vie sur quelques points tout en ajoutant des éléments de gameplay, notamment un arc bien utile contre les nombreuses bestioles aériennes.
Mais il en faut pour tous
Je me suis bien plus amusé sur des jeux gratuit comme Tower of Fantasy ou Zenless Zone Zero, gameplay dynamique et fun