Il y a ceux qui tentent de proposer du AAA(A) bien lourds pour essayer de se placer dans les nominations au GOTY, ceux qui adoptent la voie du jeu à service en ramassant des dizaines ou centaines de millions avec simplement la bonne idée au bon moment, les indés qui naviguent dans leur coin, et enfin la bonne vieille catégorie des AA, donc ceux qui n’essayent pas d’inventer une nouvelle forme à la roue, se contentant de proposer une formule suffisamment efficace en répondant au cahier des charges. Il y a toujours des amateurs, en tout cas assez pour toucher le plafond de rentabilité, et c’est depuis cette catégorie que débarque
Sniper Elite 5, nouveau représentant de la force tranquille.
Au fil des épisodes, on a traversé l’Allemagne, l’Afrique du Nord et l’Italie, et
Rebellion s’est cette fois décidé à s’attarder sur l’un des territoires clés de la deuxième Guerre Mondiale, la France donc, dont nous verrons plusieurs zones au fil des 9 missions. Comme à chaque fois, on préférera ne pas trop s’attarder sur le scénario et plus globalement la narration, déjà parce que la mise en scène est d’une autre époque (et vla la tronche des protagonistes) mais aussi parce que même historiquement, sorti du joli cadre qu’offre notre pays, le studio a fait le choix de la mission purement fictive. Pas un grand drame, après tout on parle d’une licence qui nous invite à chaque épisode à assassiner Hitler dans le cadre de mission DLC, et que dire de sa série spin-off où l’on fait face à des hordes de zombies.
Le principe du jeu reste exactement le même que dans le précédent épisode (2017 déjà). Une mission, c’est une carte donc une zone ouverte avec ses objectifs principaux auxquels s’ajoutent une cible spéciale à assassiner en devant si possible jouer de l’originalité (petit coté
Hitman) mais aussi des annexes qui sont loin de vous être livrés sur un plateau : il faut fouiller, et ne pas hésiter à s’aventurer en dehors des sentiers battus. Une bâtisse au loin qui en apparence n’a aucune utilité, c’est la possibilité d’entendre une conversation ou de récupérer un document qui ouvrira une quête secondaire (elle bien visible sur la carte) voire mieux : découvrir un établi de customisation pour vos armes, certains débloquant des accessoires (plus nombreux que par le passé). Conseils pour les non-habitués : attardez-vous vite à découvrir l’établi qui débloquera le silencieux pour le sniper, ça change la vie.

Et le reste ? Bah c’est la même chose avec ses petites améliorations nécessaires pour justifier plus ou moins le statut d’une suite. On retrouvera évidemment les points forts comme une certaine liberté d’action désormais accrue par la possibilité de mieux se cacher (même si l’IA est toujours catastrophique) et de grimper à des endroits clés. On notera d’ailleurs que notre brave soldat n’a aucun mal à exploiter les lierres pour atteindre des fenêtres haut placés sans lâcher la moindre goutte de sueur mais restera comme un con devant un muret de 40cm de haut car les développeurs ont jugé que vous ne pourrez passer par-dessus que 2 mètres à gauche et pas ailleurs. A part cela, on retrouvera bien entendu le principe de kill-cam toujours aussi jouissif, cette fois également apporté à des armes standards ou des explosifs, pour des caméras X-Ray toujours plus détaillées, des burnes ou des cœurs qui peuvent exploser, mais toujours autant de timidité dès lors que l’on parlera de démembrements. La guerre sale, mais pas trop ‘voyez.
On est clairement dans un jeu qui gardera sans mal son statut de référence dans le style mais qui continue de prendre conscience que le genre ne se destinera jamais à un public suffisamment large pour que l’éditeur puisse lui allouer un budget plus conséquent. Oui, ça n’a absolument rien de Next/New Gen et tout juste pourra t-on se satisfaire de quelques effets de lumière assez cool quand la situation s’y prête. Le grand public et les curieux (qui pourront le chopper Day One dans le Game Pass) y passeront un bon petit moment le temps d’une dizaine d’heures, temps nécessaire pour atteindre les crédits de fin en mode normal et en déchaînant l’arme lourde chaque fois qu’un nazi vous a dans le collimateur. Les fans pourront aisément quadrupler ce chiffre, pas seulement en retournant chaque map, mais aussi en boostant la difficulté tout en enlevant diverses aides à la visée. De toute manière, la possibilité de sauvegarder quand vous le souhaitez limitera la frustration d’une IA qui peut soudainement vous repérer de nuit à 100m allongé sur le sol.

On mettra tout de même en avant un défaut pourtant partie d’une bonne idée. A de très nombreuses reprises, le titre vous invite à explorer ce qu’il y a de secondaire (et même la jouer à fond infiltration en assommant plutôt que tuer, au risque qu’un garde qui passe dans le coin réveille tout le monde) via des bonus d’xp après une mission. C’est bien cool, sauf que l’utilité première du système de rang, c’est des points pour des arbres de compétences n’ayant rien de franchement attirant pour véritablement modifier l’expérience : plus d’objets à transporter, plus d’endurance, plus de vie… Globalement absolument rien qui changera vos habitudes, au point qu’on oublie parfois de mettre nos points.
En revanche, on peut clairement féliciter l’envie d’en proposer « toujours plus » en matière de contenu vu que rien que pour la campagne, outre le retour du mode coopération à deux (en ligne), on a cette fois droit à l’option (facultative) Invasion très Souls dans l’esprit : vous pouvez envahir la partie d’un joueur au hasard (attention, ils peuvent être en coop), puis chercher votre victime pour lui tirer une balle entre les deux yeux. Vu le style, c’est parfois assez lent dans la recherche mais il suffit qu’une IA repère le joueur pour que vous soyez vous-même alerté, avec même le bon coup des téléphones fixes dissimulés un peu partout qui sont là si la partie s’éternise : répondre à un coup de fil vous donnera la position exacte de votre cible… mais l’inverse également. A part cela, vous aurez toujours droit au mode survie pour vous occuper un peu, et bien entendu le multi brut à 16 joueurs, à l’ancienne, avec son lot de maps et de modes dont les indispensables parties « Sniper » où deux équipes se font front d’un bout à l’autre d’une barrière infranchissable.
Apparemment d’après certains avis le jeu est devenu plus accessible par rapport aux anciens épisodes
c'est ultra nul, c'est lent, c'est moche ! et toujours la même chose ces sniper elite ...
C'est la même chose depuis le 3 :/
Le truc c'est que plus le temps passe plus on devient sélectif (mon cas), ainsi les jeux déjà vus x fois passent à la trappe et on se focalise sur "l'essentiel"
Car c'est le propre de la série que le rythme soit lent justement.
Généralement non.
C'est juste ceux de la zone et alentours sauf si c'est un secteur à alarme (d'ailleurs, on t'indiquera si un soldat s'apprête à la déclencher).