Me revoici pour une nouvelle chronique RPG, qui aura mis bien longtemps à sortir... En effet, le sujet du jour a été particulièrement difficile, vu sa notoriété et la quantité de choses qu’il y aurait à en dire. Je n’étais pas sûr d’être à la hauteur de la tâche, mais après l’avoir enfin fini en début d’année, je n’allais pas laisser passer l’occasion de parler d’un de mes jeux cultes, un de ceux qui m’ont mis une baffe et ont participé à redéfinir ce qu’était pour moi le JRPG. C’est en effet un chef-d’œuvre souvent cité comme référence par les amateurs, et pourtant resté relativement peu connu auprès du grand public (si on compare aux sempiternels FF, DQ, Tales of, ou même plus récemment les Fire Emblem, Xenoblade, Persona, etc.) d’autant plus que la licence et ses créateurs sont un peu tombés dans l’oubli (on remercie Square-Enix qui préfère dépenser ses sous avec des studios comme Tokyo RPG Factory...).
J’espère donc pouvoir rendre ici un modeste hommage à l’un des plus grands RPG de son temps : Valkyrie Profile.
Valkyrie Profile Titre original : Valkyrie Profile
Consoles : Playstation, PSP, mobiles
Développé par : Tri-Ace
Edité par : Enix (puis Square-Enix)
Sortie : 22 décembre 1999 (JP), 29 août 2000 (US)
J’ai l’impression de le dire souvent dans mes articles, Valkyrie Profile est un jeu profondément atypique. On y incarne en toute logique Lenneth, une valkyrie fraîchement appelée par Odin : le Ragnarök, fin du monde inéluctable entraînant la disparition quasi-totale des dieux et des hommes au cours d’une grande bataille avant un nouveau cycle de renaissance, est proche. En préparation de cette guerre, la valkyrie se voit confiée la lourde mission de parcourir le monde des hommes, Midgard, pour y recruter de puissants einherjar, des âmes de guerriers morts au combat pour en faire les soldats d’Odin...
De part ce simple pitch qui se veut bien sûr une adaptation proche quoiqu’assez libre et romancée des légendes du Nibelungen et de la mythologie nordique, Tri-Ace se démarque fortement du reste de la production JRPG de l’époque et même de celle d’aujourd’hui. Car là où le genre s’est évertué au fil des années à proposer des grandes aventures épiques avec un scénario construit d’un bout à l’autre, une narration prenante avec des personnages forts et attachants (idéalement) et une histoire avec des enjeux dramatiques qui impliqueront en général le sauvetage du monde (et autres clichés un peu gentils), le tout sur une structure forcément linéaire, le bébé de Tri-Ace prend le contrepied total de cette démarche.
Ainsi, toute la progression du jeu est rythmée par la répétition de chapitres et de phases, ces dernières alternant entre les moments scénaristiques qui déboucheront sur le recrutement d’un einherjar, l’exploration de donjons allant de pair avec l’extermination des démons, et les phases divines en fin de chapitre où la déesse Freya fait le compte rendu des performances de la valkyrie et lui donne ses directives pour le chapitre suivant, pour huit au total avant la fameuse fin du monde (et du jeu, en l’occurrence). Le joueur est alors libre de jouer ces phases comme il l’entend, la valkyrie pouvant survoler à loisir la carte du monde, dans la limite de ce que chaque chapitre peut lui proposer.
Très en retrait, l’histoire des dieux ou de la valkyrie ne sera évoquée qu’à travers quelques scènes et vagues indices au cours du jeu, ce dernier préférant nous narrer le tragique destin de chacun des guerriers que Lenneth pourra rencontrer. Ces derniers n’ont d’ailleurs rien des valeureux héros et alliés vertueux que l’on rencontre dans la plupart des JRPG : orgueilleux, vaniteux, avides, traîtres, faibles ou simples jouets du destin, ils sont dépeints avec noirceur et mélancolie mais n’en restent pas moins tous profondément humains. Cette richesse d’écriture contraste avec leur aspect assez générique pour la plupart d’entre eux, qui trouve sa justification dans le fait qu’au départ, le jeu était pensé pour être un tactical-RPG. C’est d’ailleurs avant tout la mise en scène de leur funeste destin, souvent froid et injuste, qui parvient à émouvoir le joueur, car il ne faut pas espérer trop s’attacher à ces âmes en peine : à quelques exceptions près, une fois dans votre équipe puis envoyés rejoindre les rangs d’Odin, ils n’auront plus d’autre occasion de briller et de s’exprimer qu’à travers leurs répliques en combat et leurs exploits au Valhalla.
Il faut dire que de son propre aveu, Yoshiharu Gotanda, tête pensante du projet (et accessoirement l’un des membres fondateurs de Tri-Ace) et co-scénariste avec Masaki Norimoto, n’est pas un romancier cherchant à faire des histoires très construites. Au contraire, pour éviter le syndrome de la feuille blanche, il se contente d’établir les points centraux du scénario, quitte à laisser des zones d’ombres livrées à la libre interprétation des joueurs. Une méthode qui s’applique parfaitement à la liberté de progression offerte par le jeu, et évite ainsi un scénario trop invasif (quoique les dialogues restent bien bavards) au profit d’un gameplay au contraire peaufiné à l’extrême, comme on le verra ensuite. À l’inverse, on sent tout de même que l’écriture n’est pas le fort du monsieur, et on pourra éventuellement critiquer le fait que les histoires des différents protagonistes soient assez inégales, certaines même plutôt expédiées, de même que la « true ending » certes surprenante et classe, mais tout de même un brin cliché. Et le contexte de mythologie nordique, lui, sert finalement bien plus le gameplay que le fond du scénario.
Car c’est bien là que se situe tout le concept du jeu, qui prend le mythe de la valkyrie au pied de la lettre : à chaque chapitre, le joueur est amené à entraîner ses nouvelles recrues dans les donjons, puis à envoyer au mieux deux d’entre eux auprès d’Odin, sans quoi la valkyrie éveillera le courroux de Freya qui, dans le pire des cas, se chargera de la punir... par la manière forte.
Le jeu pousse d’ailleurs à peser ses choix, puisque la déesse donnera des recommandations précises qui, si elles sont suivies, octroieront plus de points. Lenneth dispose en effet d’une statistique « Evaluation » qui correspond à l’appréciation de son travail par les dieux. Pour s’assurer de la maintenir au plus haut, elle doit non seulement envoyer des guerriers entraînés et correspondant aux directives de Freya, mais aussi faire monter leur « valeur héroïque » en influant sur leurs traits positifs et négatifs : « Altruiste », « Courageux », « Dévoué », « Égoïste », « Peureux », « Mauvais nageur » ou même « Amateur d’alcool » (à noter que ce dernier est considéré comme un trait positif par les dieux !) sont alors autant de caractéristiques que le joueur peut faire évoluer en leur attribuant des précieux points de compétence.
C’est en effet une habitude depuis Star Ocean, le premier jeu Tri-Ace : la personnalisation des personnages dans Valkyrie Profile est extrêmement poussée, et le jeu met à disposition du joueur de nombreux outils pour peaufiner son équipe et varier les stratégies, à commencer par les nombreuses compétences de combat. Qu’il s’agisse d’effets de soutien (soin ou utilisation d’objet automatique), de compétences de combat (contre-attaque, coup paralysant, attaque par l’arrière) ou d’augmentation de stats, elles sont très variées et il est très vite difficile de faire un choix vu le nombre limité de points à notre disposition, tout du moins en début de jeu. Le panel de compétences disponibles s’étoffe d’ailleurs au fil des livres d’apprentissage trouvés dans les donjons.
Le jeu propose aussi une alternative à l’« Item Creation » établi dans Star Ocean en proposant d’échanger directement via le menu des objets, équipements et artéfacts contre des « points de matérialisation » dont l’utilité est équivalente à une monnaie. La plupart des objets acquis en jeu peuvent ensuite être transformés en d’autres par le biais de l’alchimie, coûtant elle aussi des points, avec mêmes des variations alchimiques permises par quelques rares équipements dans le jeu. En clair, un même objet peut au mieux être transmuté en trois objets différents si vous disposez des bons équipements, multipliant encore les possibilités.
Enfin, le jeu met le joueur face à un dernier dilemme, lorsque ce dernier parvient à vaincre le boss d’un donjon : il récupère alors un certain nombre d’artéfacts, reliques uniques aux propriétés souvent très utiles mais non-expliquées tant que l’on n’a pas pris l’objet, et doit choisir immédiatement s’il veut les garder ou les renvoyer à leur propriétaire légitime, Odin, en échange de points d’EXP. Il va sans dire que choisir le premier cas vous rendra peut-être plus puissant, mais risque de décevoir les dieux.
Valkyrie Profile est donc un jeu extrêmement déroutant qui demande constamment au joueur de faire des choix cruciaux. Mais c’est aussi grâce à ces multiples possibilités offertes au joueur que ce dernier dispose d’une liberté de progression que bien peu de JRPG savent offrir, et qui permet au jeu de revendiquer une replay value quasi-infinie. Et que les moins acharnés se rassurent : il faut certes s’investir pour comprendre les différentes mécaniques de jeu, mais ce dernier n’est pas exagérément difficile pour autant, il est tout à fait possible de progresser quels que soit nos choix et le jeu reste relativement facile, si l’on omet les pics de difficulté abusifs sur certains monstres (surtout à partir du 2ème CD)... Un défaut malheureusement inhérent à de nombreuses productions Tri-Ace.
Le jeu se veut par ailleurs accessible en proposant 3 modes de difficulté pensés de façon intelligente : ces derniers influent non pas sur les statistiques du joueur ou des monstres, mais sur le niveau des personnages recrutés (en mode difficile, ils rejoignent tous notre équipe au niveau 1), ainsi que sur les objets disponibles, les donjons accessibles et les personnages à recruter. Loin de forcer le joueur au grind poussif, le mode difficile s’adresse plutôt à ceux qui souhaitent exploiter à fond le système de jeu et bénéficier de tout le contenu qu’il a à offrir.
Les amateurs de gros challenge, eux, partiront à l’assaut de la Seraphic Gate, l’habituel donjon optionnel des productions Tri-Ace qui se débloque vers la fin du jeu et propose les ennemis les plus coriaces (y compris ceux de base !), nécessitant une préparation minutieuse. Loin d’être un bonus facile pour rallonger la durée de vie artificiellement, le donjon se révèle extrêmement généreux en contenu et joue à fond la carte de l’humour et du fan service, permettant au joueur de recruter des personnages jusque-là interdits au joueur, comme Lezard Valeth ou Freya.
Sur le plan de l’univers du jeu, des mécaniques et du contenu, Valkyrie Profile met donc déjà la barre haute par rapport aux productions de l’époque. Tentant de briser les codes, il innove et renouvelle le monde du RPG japonais. L’exemple le plus parlant en est son système de combat. Déjà avant la scission de la Wolf Team et la fondation de leur studio, les talentueux créateurs mettaient en place dans Tales of Phantasia un système diablement dynamique de combat programmés en temps réel sur un plan 2D. La première production Tri-Ace, Star Ocean, ira plus loin encore en proposant des combats en arène ouverte où les personnages se déplacent librement ou presque et enchaînent les super-attaques dans le plus pur style shônen.
Pionnier du RPG orienté action, Tri-Ace ne se repose pas pour autant sur ses lauriers lors de la conception de Valkyrie Profile, et repense totalement son système de combat. Toujours centré sur l’aspect dynamique, on y retrouve cette fois-ci un aspect plus proche du tour-par-tour, chaque camp ennemi et allié attaquant l’un après l’autre.
En vérité, ce système combine le meilleur des deux mondes : chaque combattant est associé à un bouton de la manette Playstation, et une simple pression de ce bouton permet de lancer l’assaut avec l’un d’eux. Naturellement, il est possible d’appuyer au hasard sur tous les boutons pour envoyer en bloc tous ses personnages et tenter de noyer l’ennemi sous un déluge d’attaques, mais cette stratégie est rarement efficace.
Malin, le système de combat de Valkyrie Profile est à l’opposé du style action-bourrin qui colle habituellement au genre, car il oblige le joueur à apprendre les patterns et les hitboxs des ennemis comme des alliés afin d’enchaîner au mieux les attaques avec le bon timing. En effet, certains ennemis peuvent anticiper et contrer les attaques, et seul un assaut un minimum réfléchi permettra de contourner leur défense. Mais même sans cela, le timing reste l’élément primordial permettant de faire grimper la jauge de combo, celle-ci descendant rapidement entre deux attaques. La carotte est d’autant plus grande que la récompense est de taille si le joueur parvient à la remplir : c’est le moment où le jeu se déchaîne visuellement en proposant au joueur de lancer l’attaque ultime de chaque personnage ayant participé à l’assaut !
Aussi impressionnantes que les invocations d’un FF, elles ne sont pas si difficiles à sortir une fois le coup de main pris. Et pour éviter justement un abus de la part du joueur, les personnages perdront des points d’actions qu’ils devront récupérer lors des combos avant de pouvoir lancer une nouvelle furie ou un sort puissant.
Dynamique, prenant, jouissif, et d’une originalité folle, le système de combat de Valkyrie Profile est un véritable plaisir à jouer malgré un évident côté répétitif (que l’on peut contourner un peu grâce aux nombreuses compétences de combat et possibilités stratégiques), et reste encore à ce jour, de mon point de vue, l’une des plus grandes réussites du jeu vidéo japonais.
Quand Valkyrie Profile débarque dans les rayons des magasins japonais en décembre 1999, il avait donc de quoi surprendre. Il ne ressemble à aucun autre RPG sorti jusqu’ici, et charme les amateurs du genre autant par son ambiance que par son gameplay. Il reçoit les éloges de la presse et des joueurs, obtenant un 35/40 chez Famitsu et un 91/100 chez IGN. Le jeu sera bien sûr critiqué sur certains points, sans parvenir à un consensus : parfois sera pointé du doigt le gameplay trop complexe et manquant d’explications, parfois ce sera le schéma de progression en périodes à la fois stressant et redondant, ou encore parfois les musiques pas toutes de qualité égale. Mais plus ou moins tous lui reconnaissent la richesse de son gameplay et de son contenu, et la réussite de l’écriture de son univers dépeint grâce à une des plus belles 2D vue sur la console.
Il s’en vend plus de 300 000 copies en l’espace d’une semaine, en pleine période de Noël. Il finira sa carrière avec près de 700 000 unités au total (ventes mondiales), sans compter les futurs portages. Un chiffre certes moins mirobolant pour le genre que les millions d’un Dragon Quest ou d’un Final Fantasy, et même inférieur à certains hits de la console comme Tales of Destiny ou Arc the Lad 2. Mais cela reste très honorable pour un jeu totalement nouveau issu d’une boîte encore peu connue, et n’ayant signé jusque-là que deux succès, à savoir les deux premiers épisodes de Star Ocean. Avec Valkyrie Profile, Tri-Ace fera définitivement partie des créateurs de renom du JRPG.
Le jeu parvient à faire son chemin jusqu’en Occident (du moins jusqu’aux US, l’Europe étant comme d’habitude boudée pour ce genre de choses), mais remporte forcément moins de succès (environ 70 000 copies vendues), sa structure et son gameplay complexe en rebutant plus d’un. En revanche, les amateurs ne s’y trompent pas et Valkyrie Profile obtient très vite le statut de jeu culte de la console, en étant régulièrement cité parmi les meilleurs jeux du support, ou comme référence dans le genre du JRPG. Une réputation qui se confirmera avec le temps, si bien que la version US de Valkyrie Profile deviendra vite très recherchée, et se vendra à des prix prohibitifs...
Mais un jeu culte ne le devient pas par hasard. On peut s’étonner du fait que tel quel, Valkyrie Profile était plutôt parti pour être une bizarrerie vidéoludique, certes bien fichue et originale, mais trop déroutante et inégale pour véritablement se frayer un chemin parmi les œuvres marquantes du JV. Sauf que l’histoire du jeu ne s’arrête pas là, et il nous faut nous attarder sur un dernier point primordial pour comprendre ce pourquoi il a autant marqué les esprits.
Tous ceux qui ont terminé Valkyrie Profile le savent : la fin « normale » n’est qu’une esbrouffe, et surtout une véritable déception pour une aventure qui s’annonçait riche, laissant plusieurs questions en suspens et le joueur sur sa faim. Surtout que rien n’indique dans le jeu qu’une alternative existe... Rien, vraiment ?
Yoshiharu Gotanda est un petit malin. À une époque où le jeu vidéo tentait déjà de plus en plus de guider le joueur, il ne l’entend pas de cette oreille. Il estime que le plaisir de jouer ne vient pas du fait qu’on tienne le joueur par la main (pas plus qu’on ne le lâche dans la nature sans explications), mais de le laisser réfléchir et agir par soi-même. C’est une des raisons pour lesquelles il propose dans son jeu une structure non-linéaire, permettant de suivre les évènements dans l’ordre qu’on souhaite, et un système de combat complexe qui permet d’élaborer toutes sortes de stratégies et de remporter les combats sans avoir à compter uniquement sur le grinding.
Mais cela s’applique aussi à la trame globale de Valkyrie Profile : vicieux, Gotanda a bien pris soin de laisser croire au joueur que le but du jeu est d’obéir à Freya et Odin, et de remplir sa mission en bonne valkyrie, ne laissant pour contre-indice qu’une phrase mystérieuse sur le logo du jeu : « Should Deny The Divine Destiny of The Destinies » (la phrase japonaise, « Sadamerareta unmei wo kyohi seyo », qui veut dire « rejetez le destin qui vous est imposé », est un peu moins tirée par les cheveux). Autant dire que le pari est très risqué, tellement le sous-entendu est cryptique. D’ailleurs ça ne loupe pas, il faut en réalité effectuer des actions très précises tout le long du jeu pour déclencher la vraie fin, et à un moins d’un guide en soutien ou d’un immense coup de bol, il est peu probable qu’un joueur même averti y parvienne !
Pourtant, loin de plomber le jeu et son appréciation, ce twist subtil est ce qui surprendra le plus les joueurs, qui découvrent le vrai potentiel narratif du jeu, dont la portée s’étend au-delà même de l’univers qu’il propose : ce n’est plus seulement la Valkyrie qui doit remettre en cause le destin qu’on lui impose, comme le suggère le sous-titre du jeu, mais le joueur lui-même qui doit réfléchir hors des carcans imposés par les développeurs pour connaître le fin mot de l’histoire, le tout en analysant les différents éléments de gameplay. Plus que son ambiance et scénario intéressants mais qui peuvent paraître aujourd’hui lacunaires, c’est à mon avis sur ce point que le jeu relève du génie narratif. Car la grande force de Valkyrie Profile, en plus de toutes ses autres qualités, est avant tout d’avoir réussi à faire ce que peu de jeux savent faire : arriver à tenir un propos qui n’a de sens qu’à travers le média jeu vidéo.
Avant de conclure, je tiens à évoquer les musiques du jeu, n’ayant pas trouvé de meilleure place dans la structure de mon article. Signant le retour de Motoi Sakuraba maintenant habitué des productions Tri-Ace, son travail sur Valkyrie Profile marque de nouveau un tournant dans sa carrière. Déjà populaire pour ses compositions rock endiablées sur ses précédents travaux, il semble s’être déchaîné dans le dernier-né de Tri-Ace, dont l’OST est constitué en majorité de pistes dans son style prog rock caractéristique. Tout n’est pas égal et beaucoup de pistes semblent vraiment étranges, quand d’autres sont de pures réussites (Distorsions in the Void of Despair, Confidence in the Domination, Delusional Extremities), ce qui reste incroyable quand on connaît le rendement du monsieur et surtout ses conditions de travail sur le jeu : il n’était pas rare qu’on lui demande 10 morceaux à faire d’un coup pour le lendemain, avec pour seule instruction de faire des musiques « cools et stylées » !
Mais en dehors de son style habituel, il prouve cette fois qu’il excelle dans un autre domaine : les musiques calmes, dérangeantes, et surtout mélancoliques. Bien moins nombreuses et du coup sans doute plus marquantes encore, elles accompagnent les moments d’exploration et de narration, illustrant à merveille la noirceur du monde du jeu et le destin tragiques de ses héros, la valkyrie en tête (All is Twilight, Fragments of the Heart, Behave Irrationally).
Avec Valkyrie Profile, il se permet une créativité qu’il ne semble plus avoir aujourd’hui et affirme donc son style avec de nombreuses pistes dont certaines deviendront mythiques. Je vous en ai donnés quelques exemples en lien ici, mais comme je suis taquin et que j’aime cacher des secrets moi aussi, je vous laisse deviner où j’ai mis les autres dans l’article
Voilà donc, pour toutes ces raisons, pourquoi Valkyrie Profile reste un exemple de créativité et d’originalité dans le domaine du JRPG, et qu’à mon sens, il mérite encore d’être cité comme un titre culte.
Si vous avez suivi l’article jusqu’au bout, et je vous en remercie, vous aurez compris qu’il n’y a pas vraiment de sens à se poser cette fois la question « faut-il encore jouer à Valkyrie Profile aujourd’hui ? ». La réponse est indéniablement oui, quand bien même cela dépend de votre réception par rapport au titre, de votre appréhension de son univers et de ses mécaniques. Si je peux comprendre que le jeu soit trop déroutant pour quelqu’un qui veut juste découvrir un bon RPG sans prise de tête, il reste un incontournable pour tout fan de JRPG qui se respecte, et sans nécessairement l’apprécier, il me paraît toujours intéressant d’y (re)jouer ne serait-ce que pour se faire une idée de ce que pouvait proposer le genre de différent, et de voir le chemin parcouru jusqu’à aujourd’hui : ce n’est sûrement pas le premier jeu à utiliser des éléments méta dans sa narration (on a déjà vu quelque chose de similaire lors de ma chronique RPG sur le premier SaGa), mais il aura sans aucun doute influencé d’autres œuvres, à commencer par la série Nier.
Il est d’ailleurs désolant que Square-Enix n’ait pas cherché à exploiter plus son potentiel, si ce n’est au travers du remaster sur PSP, d’une bonne suite sur PS2 mais moins aboutie et d’un spin-off réussi sur DS, sans compter le jeu mobile forcément plus axé sur le fanservice. D’un autre côté, ce n’est peut-être pas un drame, tant j’ai le sentiment que le jeu se suffit à lui-même encore aujourd’hui.
Certains trouveront peut-être que j’exagère, d’autant que le jeu, malgré son aura auprès des fans, reste largement sous-estimé. Je suis moi-même surpris, en ayant cherché furtivement lors de la rédaction de cet article, de voir qu’il n’apparaît dans quasiment aucun classement des « meilleurs RPG de tout le temps » et autres articles du genre disponibles sur la toile. Bien sûr, c’est avant tout la passion qui parle, encore une fois le jeu ne peut pas plaire à tous et n’est certainement pas exempt de défauts. Mais je pense sincèrement que c’est un titre qui mérite qu’on s’y attarde encore aujourd’hui, et qui ne doit surtout pas être oublié.
J’espère une fois de plus que cet article vous aura plu, comme d’habitude profitez des commentaires pour échanger vos points de vue et vos souvenirs sur le jeu ! Quant à moi je ne vous dis pas à bientôt cette fois-ci, car je signe ici mon dernier article RPG. Malgré ma motivation de départ, je réalise que je me suis lancé dans quelque chose devenu trop lourd pour moi, quelques soucis de santé rendant plus difficile le travail sur écran.
Je ne ferme pas la porte pour autant, et si l’envie et la force m’en prend, je serais ravi de pouvoir revenir parler de RPG avec vous dans de futurs articles
J'ai oublié les notifications : neoaxle 51loveducknsexetipik (et anakaris, si par hasard tu repassais par là un jour ), j'espère que ça vous intéressera
sheena78 Un remaster du 2 (et du 1 sur les consoles actuelles tant qu'à faire) serait pas mal en effet. Ca ne paraît pas déconnant vu que SE est dans sa phase de recyclage de toutes ses vieilles licences ^^'
Quant au 3... je crois qu'on va attendre encore longtemps
randyofmana Et dire que Valkyrie Profile : Silmeria aurait dû ressortir sur PS4 comme Star Ocean III, vraiment dommage.
C'est une chouette licence, mais c'est incompréhensible que Square Enix ne fasse rien, alors qu'a côté ils te ressortent des antiquités pas forcément plus vendeuses comme Romancing SaGa et Seiken Densetsu.
randyofmana je crois qu'il est bourré lol.
Sinon je l'avais commencer , pas pu le finir vu que ma console est morte au deuxième stage, un signe du grand Odin je présume
Très bon jeu mais, comme tu le notes, interminable avec la bonne fin sans soluce. Ça casse un peu l'expérience et c'est bien dommage.
J'avais préféré le 2 pour cette raison. Il faut d'ailleurs que je le refasse XD
hyoga57 Pourquoi "aurait dû" ? C'était prévu ? L'idéal aurait même été de les porter aussi sur PC/Steam, histoire qu'ils soient disponibles tout le temps quelque part et pas sur un seul support à chaque fois
Ils ont bien sorti le jeu mobile Anatomia donc ils ont conscience de la notoriété de la série encore aujourd'hui, d'autant qu'il me semble que le jeu a pas trop mal marché. C'est un peu ce que je crains d'ailleurs, si un VP3 sort un jour, ça risque de jouer encore la carte du fan-service plutôt de rester dans l'esprit des deux premiers
Par contre autant je trouve VP extraordinaire et mérite de revenir d'une façon ou d'une autre, autant si on parle en termes de ventes pures, Saga et Seiken restent au-dessus au moins dans leur période "faste". Donc pas très étonnant que SE les relancent en premier, vu qu'elles ont un potentiel de vente plus élevé que VP. Ca sous-entendu aussi qu'il faut que Tri-Ace retrouvent un peu de la force qu'ils avaient avant...
shido Pas de bol, vraiment ^^' Perso j'ai bien cru que la mienne allait y passer aussi (bon, elle commence à être bien vieille aussi ), vu que je me suis mangé un gros nombre de freezes durant ma partie, me faisant perdre parfois plusieurs heures de jeu
Après si jamais ça te motive de le refaire un jour, tu ne devrais pas avoir de souci avec l'émulation
spekuro Ouais, cette histoire de fin cachée peut être frustrant, même si personnellement c'est quelque chose que j'adore ! Tu vois bien qu'en finissant le jeu normalement il manque quelque chose, donc ça te pousse à relancer le jeu plusieurs fois pour essayer de trouver d'autres indices. En revanche ils auraient du donner plus d'indices justement, ou rendre le processus moins complexe, parce que c'est bien trop précis pour réussir sans guide. En même temps, c'était la mode à l'époque de prendre le guide à côté ^^'
randyofmana Beaucoup trop de souvenirs mémorables sur cette série et perso , meme si c'est beaucoup plus light, ce jeu Jap sur Switch me fais de l'oeil
randyofmana Bon, en te voyant parlé de Valkyrie Profile, je me suis dis que je me devais de commenter.
Il est pour moi un des plus grands chefs d'oeuvre de l'histoire du RPG.
Une histoire ultra mature avec des personnages intéressants. Un scénario dramatique (limite dépressif), ponctué d'une musique absolument sans égale.
Un remake avec une très fine 2D, une bande son orchestrale et pourquoi pas un contenu additionnel serait jouissif.
Mais effectivement et comme le dit hyoga57 ci-dessus, SE ne daigne pas sortir quelque chose de plus consistant que de vulgaires jeux mobiles.
Même le Covenant of the Plume sur DS était très chouette.
Le Silmeria était moins dramatique, mais bon Dieu quelle réalisation à l'époque et quel système de combat.
Je garde espoir pour Un Valkyrie Profile Hrist, mais pas beaucoup franchement.
On ne fait plus d’œuvres de niche comme celle-ci, à part peut-être sur la scène indépendante.
Après quand on voit quand même que cette nouvelle licence a fait 700 k ventes au Japon à sa sortie, ce serait quelque chose de presque inimaginable aujourd'hui pour un jeu de niche comme celui-ci.
randyofmana Parce que c'était prévu. Sur PS4 il y a une gamme PS2 Classics (qui existe depuis la PS3 en fait). Star Ocean III était d'ailleurs ressorti sur PS4 et d'autres jeux Square Enix de la PS2 étaient prévus. Mais ils ont arrêté de sortir des jeux dans cette gamme sans aucune explication.
Quand je parlais de ventes, je parlais surtout de la période après la Super Famicom (logique, puisque Valkyrie Profile date de la PlayStation) et a cette époque là, Valkyrie Profile était au moins aussi rentable, voire plus d'après ce que j'ai cru comprendre.
Non vraiment, je suis étonné qu'on n'ait pas eu un portage console, surtout qu'on vit actuellement une période très lucrative pour tout ce qui est oldies. En fait, la période actuelle est même parfaite avec des consoles comme la PS4 et la Switch ou il y a plusieurs centaines de jeux rétro dessus. Et j'avoue que les choix de Square Enix sont de plus en plus merdiques et incohérents.
Bravo pour ce bel article, c'était très chouette à lire !
J'espère que Square Enix daignera remettre en lumière la licence, un portage digne de ce nom des deux épisodes sur consoles serait vraiment bienvenu (et on peut dire ça avec plein de titres oubliés de leur catalogue).
J'avais bien aimé à l'époque mais impossible d'avoir la bonne fin sans soluce. Je l'ai refait après sur psp et avec soluce pour avoir la bonne fin et faire le seraphic gate pour obtenir les persos mais j'en ai bavé tellement c'était dur.
La suite enfin le 2 qui se passe avant le 1, je suis arrivé vers la fin mais pas fini ^^. Et l'épisode ds était très différents avec le côté tactical et surtout la notion de sacrifice.
Après je serai pour un 3 avec la dernière valkyrie ou peu être un remake des 2 premiers.
spidergaylordflopac87 C'est moi ou vos deux commentaires son quasi-pareils ? Y'a un truc ?
Ravi en tout cas d'avoir ravivé des souvenirs, les deux jeux que tu présente ont effectivement quelques similitudes avec VP (surtout le deuxième), mais honnêtement ça me botte pas, tant au niveau du chara design que de la réalisation générale... Ca me rend triste que la "créativité" japonaise ne se retrouve plus que dans ce genre de production (encore qu'on a eu quelques bonnes exceptions ces derniers dans les gros jeux, heureusement).
commandermargulis Merci de ton commentaire, je vois qu'on partage la même passion sur le jeu ! Après avec le recul et le fait d'y rejouer maintenant, je vois quand même beaucoup plus ses défauts qu'avant, mais le charme opère tout pareil et il reste de mon point de vue bien meilleur que beaucoup de productions actuelles, même à gros budget...
Dans le fond le scénario et la narration est plus simpliste que je ne l'aurai cru, mais parallèlement ça n'empêche pas le propos d'être original et passionnant, et de laisser travailler l'imagination du joueur plutôt que de raconter trop de choses Le jeu fait clairement dans le dépressif, c'est d'ailleurs un peu dommage qu'il ne pousse pas son idée jusqu'au bout et verse finalement dans le happy end classique ^^'
Les 700k sont à relativiser, car cela inclue il me semble les ventes mondiales, mais ça fait quand même plus de 600k rien qu'au Japon. Tri-Ace ne vient pas totalement de nulle part non plus (ex-Wolf Team) et a su prouver son savoir-faire avec les deux premiers Star Ocean, et de fait le genre RPG était encore roi au Japon à cet époque, d'où la bonne réception. Les joueurs japonais étaient aussi un peu plus riches et prompt à acheter des jeux, ce qui n'est plus le cas aujourd'hui ^^'
Bref les contextes sont différents, et il est clair que si VP était sorti de nos jours, il aurait sans doute eu un succès critique, mais pas commercial. Peut-être en indé, et encore pas sûr.
hyoga57 Ah ok, j'avoue n'avoir jamais vu passer cette info. C'est dommage, pourquoi ils ne sont pas allés au bout de leur démarche ? C'est pas comme si ça leur aurait coûté quelque chose...
Oui, Saga et Mana ont déjà commencé à décliner en termes de ventes sur PSX, mais ça restait encore des licences fortes de Square. Saga Frontier reste un très bon succès avec plus d'un million de ventes, mais c'est effectivement le deuxième épisode qui fera moins bien, mais toujours plus que VP si on compte les ventes mondiales. Legend of Mana, quoiqu'on pense du jeu, est lui aussi au-dessus des 700k. En tout cas si j'en crois les page wiki respectives des jeux.
Bref, on peut s'amuser à comparer les chiffres, mais ça n'empêche que ça reste une licence forte du catalogue SE et qu'ils n'en font rien ^^' Bon après, encore une fois, vu ce qu'ils font maintenant j'aime autant qu'ils n'y touchent pas...
Je ne peux que valider ce que tu dis sur les choix stupides de SE depuis bien au moins une dizaine d'années (exception faite de Nier Automata, concédons leur au moins ça) Au point où leur période 2005-2010 me paraît bien plus intéressante, alors que c'était pas extra non plus...
zran Merci à toi ! Ca me fait mal de demander des portages, mais oui, ce serait toujours une bonne occasion de faire (re)découvrir la série
sorakairi86 T'as eu bien du courage ! Perso j'ai lâché l'affaire pour la vraie fin, j'aurais été prêt à relancer une nouvelle partie sans souci si je n'avais pas eu ces fichus freezes... M'enfin j'ai été mater ça sur YouTube, je regrette pas A l'occasion j'espère pouvoir me refaire le jeu "à fond" en faisant la Seraphic Gate aussi, mais connaissant le challenge de la chose, je sens que je vais m'arracher les cheveux
Pas encore eu le temps de me mettre aux autres épisodes malheureusement, mais j'ai aucun doute sur le fait que je les apprécie
Joli article ! Un des meilleurs RPG assurément (et mon jeu préféré accessoirement).
Une ambiance mélancolique totalement à part, une narration authentique, des personnages touchants, un gameplay addictif, une musique divine, et une direction artistique légendaire (je n'ai jamais trouvé mieux en terme de chara design dans un RPG, régalez-vous avec les artbooks).
Final Fantasy Lightning Returns avait essayé de reproduire le système de fin du monde avec un temps limité (avec au passage une Lightning en valkyrie, tiens tiens...) sauf qu'ils s'étaient foiré.
Il est peu probable que le 3ème opus arrive un jour. Mais bon, on peut rêver !
À l'époque j'avais fait les 10 premières heures, mais après avoir lu les conditions pour avoir la vraie fin j'ai tout de suite arrêté d'y jouer y'a t il un moyen pour refaire le jeu et avoir la vraie fin sans perdre trop de temps ? (je n'ai pas envie de me faire 2 run du jeu)
C'est vrai que je n'ai pas parlé du chara design, c'est vraiment une des grandes forces du jeu C'est d'ailleurs un style assez unique dans le JV, ce genre de visage très réaliste, un peu froid, et qui en même reprennent parfois les codes du manga... Même plus tard, les frères Yoshinari sont plus parti sur l'aspect manga (Grandia III, ou plus récemment Brigandine), même si leur style reste magnifique !
Le concept de fin du monde en temps limité n'est pas nouveau (d'une certaine façon, Majora's Mask est dans cet esprit aussi), et il y a différentes façon de faire qui peuvent être intéressantes. Dans VP dans le fond, ça ne fait que définir une période limite avant la fin du jeu, on ne peut pas influer là-dessus, juste parcourir le jeu comme ça nous arrange (et c'est déjà pas mal ). Pas fait Lightning Returns donc je sais pas ce que ça donne...
ugayukilinlucrate Merci pour vos commentaires, et heureux de voir que le jeu est toujours autant apprécié !
balf D'autres sauront peut-être de répondre mieux que moi, mais de ce que j'en sais il n'y a pas vraiment moyen de faire une run rapide pour voir la vraie fin... D'autant que tu peux pas passer les cinématiques
Le tout est de se munir d'un guide pour être sûr de faire les bonnes actions au bon moment et de ne pas perdre de temps. Faut savoir aussi qu'on peut voir la vraie fin en mode normal, pas seulement en mode difficile (mais en facile non), et le mode normal propose je crois un peu moins de dj et de persos, donc techniquement ça va un peu plus vite. Il faut aussi se dire que la vraie fin demande à ne pas envoyer beaucoup de persos à Odin, ni même de booster beaucoup ceux que tu envoies, donc ça peut t'éviter de te farcir trop de donjons et ainsi gagner du temps. Tu peux aussi zapper certains donjons optionnels, notamment la Cave of Oblivion qui n'apporte finalement pas grand chose.
Ca n'empêche qu'il faut sans doute compter pas loin d'une trentaine d'heures pour la run, à moins de bien connaître le jeu ce qui aide à aller plus vite ^^'
balf Ah et faut pas oublier que tu n'es pas obligé d'utiliser toutes les périodes d'un chapitre pour le finir, donc quand tu penses que tu as fait ce que tu as à faire lors d'un chapitre, t'as une fonction qui te permet de passer direct au chapitre suivant. Donc gros gain de temps. Avec tout ça, je pense que y'a moyen de raccourcir pas mal la run. Mais ça n'empêche que tu ne peux voir la vraie fin qu'après avoir fait les 8 chapitres du jeu, ainsi qu'avoir vu un certain nombre d'évènements.
randyofmana ah, du coup faut bien connaitre le jeu même avec un guide, et si je fait un run rapide en mode facile ? Histoire de bien cerner le jeu et laisser le second run pour avoir la vraie fin pour après, ça sera une bonne idée non ?
balf Non, c'est pas forcé de bien connaître le jeu, mais par définition ça aide pour aller plus vite, puisque tu connaitra déjà les donjons, les cutscenes, etc. et que tu as une idée de quels sont les donjons intéressants à faire/les persos à recruter. Mais rien d'obligatoire, surtout que ça reviendra plus long de faire deux fois le jeu qu'une seule fois en tâtonnant.
Par contre, de ce que j'ai pu lire jusque-là, le mode facile est un mauvais plan... Les monstres ne sont pas moins durs, tu as juste moins de possibilités, moins d'objets. Donc paradoxalement, le jeu devient plus difficile... Inutile si en plus tu ne peux pas voir la vraie fin avec le mode facile.
Bref si tu veux "aller vite" et sans trop te prendre la tête avec le système de jeu, je pense qu'il vaut mieux viser le mode normal et tenter la vraie fin tout de suite. Et si tu ne veux pas passer ton temps sur le guide (et ça se comprend, perso ça me gave de faire l'aller-retour entre le jeu et mon ordi tout le temps...), contente toi de noter quelque part les étapes pour avoir la vraie fin, et de les faire au fur et à mesure du jeu ! Le jeu se fait très bien sans soluce, à part peut-être pour deux-trois donjons relous.
randyofmana d’accord, merci pour tes conseils, c’est beaucoup plus clair mtn, et l’idée de prendre des notes pour les moment clés du jeu est très bonne ça m’évitera de rester coller à un guide durant le jeu, et au passage merci aussi pour ton très bon article, j’ai bcp apprécié, c’est très bien écrit
balf Ravi d'avoir pu t'aider ! Et merci pour le compliment, même si je pense avoir déjà fait mieux comme article, ça fait toujours plaisir vu le boulot que ça représente ^^
sheena78 Un remaster du 2 (et du 1 sur les consoles actuelles tant qu'à faire) serait pas mal en effet. Ca ne paraît pas déconnant vu que SE est dans sa phase de recyclage de toutes ses vieilles licences ^^'
Quant au 3... je crois qu'on va attendre encore longtemps
Maintenant je vais te tuer juste pour te faire regretter de m'avoir parlé.
Je ne suis pas sûr de te suivre ? Tu parles de quoi ? XD
C'est une chouette licence, mais c'est incompréhensible que Square Enix ne fasse rien, alors qu'a côté ils te ressortent des antiquités pas forcément plus vendeuses comme Romancing SaGa et Seiken Densetsu.
Sinon je l'avais commencer , pas pu le finir vu que ma console est morte au deuxième stage, un signe du grand Odin je présume
J'avais préféré le 2 pour cette raison. Il faut d'ailleurs que je le refasse XD
Ils ont bien sorti le jeu mobile Anatomia donc ils ont conscience de la notoriété de la série encore aujourd'hui, d'autant qu'il me semble que le jeu a pas trop mal marché. C'est un peu ce que je crains d'ailleurs, si un VP3 sort un jour, ça risque de jouer encore la carte du fan-service plutôt de rester dans l'esprit des deux premiers
Par contre autant je trouve VP extraordinaire et mérite de revenir d'une façon ou d'une autre, autant si on parle en termes de ventes pures, Saga et Seiken restent au-dessus au moins dans leur période "faste". Donc pas très étonnant que SE les relancent en premier, vu qu'elles ont un potentiel de vente plus élevé que VP. Ca sous-entendu aussi qu'il faut que Tri-Ace retrouvent un peu de la force qu'ils avaient avant...
zekk
shido Pas de bol, vraiment ^^' Perso j'ai bien cru que la mienne allait y passer aussi (bon, elle commence à être bien vieille aussi
Après si jamais ça te motive de le refaire un jour, tu ne devrais pas avoir de souci avec l'émulation
spekuro Ouais, cette histoire de fin cachée peut être frustrant, même si personnellement c'est quelque chose que j'adore ! Tu vois bien qu'en finissant le jeu normalement il manque quelque chose, donc ça te pousse à relancer le jeu plusieurs fois pour essayer de trouver d'autres indices. En revanche ils auraient du donner plus d'indices justement, ou rendre le processus moins complexe, parce que c'est bien trop précis pour réussir sans guide. En même temps, c'était la mode à l'époque de prendre le guide à côté ^^'
https://www.youtube.com/watch?v=xouj902DGO4
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et encore plus celui la
https://www.youtube.com/watch?v=yDjMcEBPaS4
Il est pour moi un des plus grands chefs d'oeuvre de l'histoire du RPG.
Une histoire ultra mature avec des personnages intéressants. Un scénario dramatique (limite dépressif), ponctué d'une musique absolument sans égale.
Un remake avec une très fine 2D, une bande son orchestrale et pourquoi pas un contenu additionnel serait jouissif.
Mais effectivement et comme le dit hyoga57 ci-dessus, SE ne daigne pas sortir quelque chose de plus consistant que de vulgaires jeux mobiles.
Même le Covenant of the Plume sur DS était très chouette.
Le Silmeria était moins dramatique, mais bon Dieu quelle réalisation à l'époque et quel système de combat.
Je garde espoir pour Un Valkyrie Profile Hrist, mais pas beaucoup franchement.
On ne fait plus d’œuvres de niche comme celle-ci, à part peut-être sur la scène indépendante.
Après quand on voit quand même que cette nouvelle licence a fait 700 k ventes au Japon à sa sortie, ce serait quelque chose de presque inimaginable aujourd'hui pour un jeu de niche comme celui-ci.
Quand je parlais de ventes, je parlais surtout de la période après la Super Famicom (logique, puisque Valkyrie Profile date de la PlayStation) et a cette époque là, Valkyrie Profile était au moins aussi rentable, voire plus d'après ce que j'ai cru comprendre.
Non vraiment, je suis étonné qu'on n'ait pas eu un portage console, surtout qu'on vit actuellement une période très lucrative pour tout ce qui est oldies. En fait, la période actuelle est même parfaite avec des consoles comme la PS4 et la Switch ou il y a plusieurs centaines de jeux rétro dessus. Et j'avoue que les choix de Square Enix sont de plus en plus merdiques et incohérents.
J'espère que Square Enix daignera remettre en lumière la licence, un portage digne de ce nom des deux épisodes sur consoles serait vraiment bienvenu (et on peut dire ça avec plein de titres oubliés de leur catalogue).
La suite enfin le 2 qui se passe avant le 1, je suis arrivé vers la fin mais pas fini ^^. Et l'épisode ds était très différents avec le côté tactical et surtout la notion de sacrifice.
Après je serai pour un 3 avec la dernière valkyrie ou peu être un remake des 2 premiers.
Ce jeu est d'une réflexion, d'une poésie, un véritable chef d'oeuvre
Tu as gagné un j'aime pour ton article
Ravi en tout cas d'avoir ravivé des souvenirs, les deux jeux que tu présente ont effectivement quelques similitudes avec VP (surtout le deuxième), mais honnêtement ça me botte pas, tant au niveau du chara design que de la réalisation générale...
commandermargulis Merci de ton commentaire, je vois qu'on partage la même passion sur le jeu ! Après avec le recul et le fait d'y rejouer maintenant, je vois quand même beaucoup plus ses défauts qu'avant, mais le charme opère tout pareil et il reste de mon point de vue bien meilleur que beaucoup de productions actuelles, même à gros budget...
Dans le fond le scénario et la narration est plus simpliste que je ne l'aurai cru, mais parallèlement ça n'empêche pas le propos d'être original et passionnant, et de laisser travailler l'imagination du joueur plutôt que de raconter trop de choses
Les 700k sont à relativiser, car cela inclue il me semble les ventes mondiales, mais ça fait quand même plus de 600k rien qu'au Japon. Tri-Ace ne vient pas totalement de nulle part non plus (ex-Wolf Team) et a su prouver son savoir-faire avec les deux premiers Star Ocean, et de fait le genre RPG était encore roi au Japon à cet époque, d'où la bonne réception. Les joueurs japonais étaient aussi un peu plus riches et prompt à acheter des jeux, ce qui n'est plus le cas aujourd'hui ^^'
Bref les contextes sont différents, et il est clair que si VP était sorti de nos jours, il aurait sans doute eu un succès critique, mais pas commercial. Peut-être en indé, et encore pas sûr.
hyoga57 Ah ok, j'avoue n'avoir jamais vu passer cette info. C'est dommage, pourquoi ils ne sont pas allés au bout de leur démarche ?
Oui, Saga et Mana ont déjà commencé à décliner en termes de ventes sur PSX, mais ça restait encore des licences fortes de Square. Saga Frontier reste un très bon succès avec plus d'un million de ventes, mais c'est effectivement le deuxième épisode qui fera moins bien, mais toujours plus que VP si on compte les ventes mondiales. Legend of Mana, quoiqu'on pense du jeu, est lui aussi au-dessus des 700k. En tout cas si j'en crois les page wiki respectives des jeux.
Bref, on peut s'amuser à comparer les chiffres, mais ça n'empêche que ça reste une licence forte du catalogue SE et qu'ils n'en font rien ^^' Bon après, encore une fois, vu ce qu'ils font maintenant j'aime autant qu'ils n'y touchent pas...
Je ne peux que valider ce que tu dis sur les choix stupides de SE depuis bien au moins une dizaine d'années
zran Merci à toi ! Ca me fait mal de demander des portages, mais oui, ce serait toujours une bonne occasion de faire (re)découvrir la série
sorakairi86 T'as eu bien du courage ! Perso j'ai lâché l'affaire pour la vraie fin, j'aurais été prêt à relancer une nouvelle partie sans souci si je n'avais pas eu ces fichus freezes... M'enfin j'ai été mater ça sur YouTube, je regrette pas
Pas encore eu le temps de me mettre aux autres épisodes malheureusement, mais j'ai aucun doute sur le fait que je les apprécie
Et on attend toujours l'épisode Hrist, oui...
odv78 Merci
Quel jeu
Une ambiance mélancolique totalement à part, une narration authentique, des personnages touchants, un gameplay addictif, une musique divine, et une direction artistique légendaire (je n'ai jamais trouvé mieux en terme de chara design dans un RPG, régalez-vous avec les artbooks).
Final Fantasy Lightning Returns avait essayé de reproduire le système de fin du monde avec un temps limité (avec au passage une Lightning en valkyrie, tiens tiens...) sauf qu'ils s'étaient foiré.
Il est peu probable que le 3ème opus arrive un jour. Mais bon, on peut rêver !
VP est mon RPG préféré et de loin, le doublage Anglais restera à jamais gravé dans ma tête
carlyle Merci !
C'est vrai que je n'ai pas parlé du chara design, c'est vraiment une des grandes forces du jeu
Le concept de fin du monde en temps limité n'est pas nouveau (d'une certaine façon, Majora's Mask est dans cet esprit aussi), et il y a différentes façon de faire qui peuvent être intéressantes. Dans VP dans le fond, ça ne fait que définir une période limite avant la fin du jeu, on ne peut pas influer là-dessus, juste parcourir le jeu comme ça nous arrange (et c'est déjà pas mal
uga yukilin lucrate Merci pour vos commentaires, et heureux de voir que le jeu est toujours autant apprécié !
balf D'autres sauront peut-être de répondre mieux que moi, mais de ce que j'en sais il n'y a pas vraiment moyen de faire une run rapide pour voir la vraie fin... D'autant que tu peux pas passer les cinématiques
Le tout est de se munir d'un guide pour être sûr de faire les bonnes actions au bon moment et de ne pas perdre de temps. Faut savoir aussi qu'on peut voir la vraie fin en mode normal, pas seulement en mode difficile (mais en facile non), et le mode normal propose je crois un peu moins de dj et de persos, donc techniquement ça va un peu plus vite. Il faut aussi se dire que la vraie fin demande à ne pas envoyer beaucoup de persos à Odin, ni même de booster beaucoup ceux que tu envoies, donc ça peut t'éviter de te farcir trop de donjons et ainsi gagner du temps. Tu peux aussi zapper certains donjons optionnels, notamment la Cave of Oblivion qui n'apporte finalement pas grand chose.
Ca n'empêche qu'il faut sans doute compter pas loin d'une trentaine d'heures pour la run, à moins de bien connaître le jeu ce qui aide à aller plus vite ^^'
Par contre, de ce que j'ai pu lire jusque-là, le mode facile est un mauvais plan... Les monstres ne sont pas moins durs, tu as juste moins de possibilités, moins d'objets. Donc paradoxalement, le jeu devient plus difficile... Inutile si en plus tu ne peux pas voir la vraie fin avec le mode facile.
Bref si tu veux "aller vite" et sans trop te prendre la tête avec le système de jeu, je pense qu'il vaut mieux viser le mode normal et tenter la vraie fin tout de suite. Et si tu ne veux pas passer ton temps sur le guide (et ça se comprend, perso ça me gave de faire l'aller-retour entre le jeu et mon ordi tout le temps...), contente toi de noter quelque part les étapes pour avoir la vraie fin, et de les faire au fur et à mesure du jeu !