"Jusqu’à maintenant, en ce qui concerne le développement, le style des éditeurs japonais avec qui j’ai pu travaillé est "comme au bon vieux temps", pour le pire et pour le meilleur" nous dit le directeur de Scalebound Hideki Kamiya. "Pour être franc, ce qui en ressort est “tant que ça fonctionne à la fin”. Microsoft est le premier éditeur étranger avec qui je travaille, mais il semblerait que leur style soit, pour le pire et pour le meilleur, le "développement de jeu nouvelle génération". C’est centré non seulement sur le résultat final mais aussi sur le processus entrepris pour y arriver. Pour quelqu’un d’aussi irresponsable que moi, c’est parfois difficile de s’y faire."
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"Souvent, une nouvelle franchise est juste une nouvelle propriété intellectuelle basée sur un vieux concept ou un vieux game design" selon le producteur créatif Jean Pierre Kellams. "Alors que nous sommes devenus plutôt bons pour inventer de nouveaux concepts, avoir la chance de s’attaquer à un concept original de cette envergure [avec un jeu de mot en v.o. sur scale - envergure] est sans précédent pour nous."
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“J’adore Godzilla, Ultraman et les monstres fantastiques depuis mon enfance” nous dit Kamiya. "J’adore aussi les dinosaures : lorsque je travaillais pour Capcom, lorsque j’ai su que mon collègue Shu Takumi allait diriger Dino Crisis, j’étais si jaloux que je ne le supportais pas. Je voulais que nous échangions nos places bien que j’étais en train de travailler sur Resident Evil 2 à l’époque."
"Ce sentiment a transparu quelque peu dans les jeux que j’ai fait. Pour donner quelques exemples, dans Devil May Cry il y a un squelette de dinosaure animé, et j’ai aussi utilisé des mouvements de dinosaures comme modèle pour le Griffon. Les dragons servent de thème pour [le boss] Fortitudo dans Bayonetta. Et quiconque a joué à Wonderful 101 devrait immédiatement savoir que des ennemis ressemblant à des dragons sont présents dans ce jeu aussi."


Au fil des années Kamiya s’est fait une réputation en utilisant des idées de jeux ou jouets de son enfance : il publie régulièrement des photos de jeux rétros sur son compte Twitter et fait référence à des classiques dans ses jeux. Lorsque ce dernier pense aux influences fantastiques ayant inspirées Scalebound, le rpg Sorcerian sur ordinateur en est une majeure:
"C’est un titre fantastique classique avec des épées, de la magie et des monstres gigantesques. Vous pouvez choisir parmi 15 scénarios différents en tout, et si vous achetez les scénarios vendus séparément, vous pouvez même jouer à encore plus de nouvelles aventures. Ce jeu était vraiment rempli de possibilités extravagantes. Un boss en forme d’hydre est présent dans le premier scénario, c’est peut-être pour cela qu’une hydre apparait dans la vidéo promotionnelle de Scalebound…[rires]"


Kamiya a aussi été inspiré par le jeu informatique Hydlide 3:
"C’est le premier jeu que j'ai acheté suite à l’acquisition de mon ordinateur. Jusqu’alors je jouais seulement sur NES, et les graphismes magnifiques et le gros son d’un ordinateur haut de gamme (PC-8801 MA) m’ont immédiatement enchanté."

Lorsqu’on l’interroge sur le titre du jeu, Kamiya dit que l’expliquer révèlerait plus de choses qu’il ne le souhaite pour l’instant, mais que c’est une référence à l’histoire qu’un dragon et un jeune homme vont créer ensemble.

Quel que soit le résultat final du jeu, la collaboration internationale est une nouvelle façon de travailler pour Kamiya et son équipe, et c’est selon lui un défi qu’il apprécie.

"Les dragons me sont très chers, et j’ai toujours voulu réaliser un jeu centré sur eux. Scalebound est le titre qui me permets de pouvoir finalement réaliser mon rêve.”


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