Après avoir fait hurler la communauté des joueurs, Microsoft a fait et fait encore peu à peu machine arrière pour s’attirer les faveurs des joueurs. La tâche est lourde, mais Microsoft semble se donner les moyens d’y arriver.

Les premières batailles qui ont opposé Microsoft à Sony dans la guerre des consoles de nouvelle génération ont clairement été remportées par la société japonaise.

La Playstation 4 s’est en effet montrée comme plus centrée sur le jeu, plus ouverte aux partages de jeux, moins contraignante, notamment par rapport au besoin d’une connexion permanente au Net, etc. Autant de points d’ailleurs, sur lesquels Microsoft s’est expliqué et est revenu par la suite, face à la grogne des acheteurs potentiels.



Une Xbox One pour tous les développer

Ces derniers jours, ce sont de nouveaux fronts sur lesquels le géant de Redmond fait des efforts.

Ainsi, la Xbox One était décriée pour fermer ses portes aux développeurs indépendants, les obligeant à passer par un éditeur pour pouvoir apparaître sur le Xbox Live.

Marc Whitten, vice président chez Microsoft pour la partie Xbox, a indiqué récemment à IGN que cette barrière va être supprimée.

Mieux, selon lui, toutes les Xbox One pourront servir de « debug », de machine de développement. De telles machines se paient normalement très cher.

Cela a un avantage pour les développeurs, mais également pour Microsoft qui peut ainsi contrôler quelles consoles auront le droit d’exécuter un jeu qui est toujours en cours de développement.



Pas pour tout de suite

« Notre conception est que chaque personne est un créatif. Chaque Xbox One peut être utilisée pour le développement. Chaque jeu et expérience peuvent tirer profit de toutes les fonctions de la Xbox One et du Xbox live. Cela signifie l’auto-édition. Cela signifie Kinect, le cloud et les succès », déclarait-il au site spécialisé, précisant que plus d’informations seront disponibles lors de la Gamescom en août prochain.

Marc Whitten a toutefois complété depuis son propos.
Toutes ces fonctions ne seront pas disponibles au lancement de la console « y compris la possibilité d’utiliser la console comme une unité de développement ».

L’objectif étant de placer « le seuil d’entrée aussi bas que possible » pour les développeurs indépendants. « Nous voulons que les utilisateurs puissent trouver les meilleurs jeux sur [la Xbox One], qu’il s’agisse d’un jeu triple A, d’un jeu développé par trois types dans un garage ou un jeu de Twisted Pixel », avançait par ailleurs Phil Spencer, Vice Président de Microsoft Game Studios.



Microsoft veut reprendre du terrain

Ces changements de positions concernant sa dernière console de salon sont clairement un moyen pour Microsoft de refaire son retard par rapport à Sony et à sa PlayStation 4, qui a été désignée vainqueur de l’E3, non seulement par la presse, mais également par de nombreux analystes spécialistes du marché du jeu vidéo.

Ces corrections sont, semble-t-il, suffisantes pour que certaines de ces analystes voient le futur de la Xbox One se dégager.

Ainsi, selon GamesIndustry, Colin Sebastian, qui travaille pour Baird, prédisait il y a quelques jours, dans une note aux investisseurs, qu’il se vendrait 3 Xbox One pour une PS4 cette année.

« Bien qu’elle ait perdu la bataille des gros titres de l’E3, la Xbox One, de Microsoft, semble reprendre un peu la main.

Cela est en partie dû aux modifications apportées aux politiques concernant les jeux d’occasion et la nécessité d’être toujours connecté.

De manière importante, nos vérifications de la chaîne d’approvisionnement suggère que Microsoft pourrait avoir l’avantage selon un ratio de 1 pour 2 ou 3 lors du lancement comparé à la PS de Sony ».

Autrement dit, Microsoft aurait deux à trois plus de consoles à mettre dans les rayons, et Colin Sebastian pense que les deux machines seront en rupture au moment des fêtes.


Pour Colin Sebastian, la différence de prix – une centaine d’euros – entre les deux consoles n’est pas un problème pour ceux qui se précipitent lors du lancement, même si, selon lui, Microsoft travaille avec ses partenaires des canaux de distributions pour réduire cette différence.



Si Don Mattrick, ancien responsable de la Xbox, qui est parti depuis pour travailler chez Zynga, semblait assez arcbouté sur les premières positions annoncées, Microsoft semble désormais plus enclin à changer la donne et à séduire les acheteurs potentiels.

La guerre des consoles n’est pas finie, les deux géants croiseront certainement à nouveau le fer, en août, lors de la Gamescom de Cologne.