Apres un test pas tres elogieux ce matin par je ne sais plus quel site US, voici que Gamekult nous fait une tite preview:
La petite rêveuse de Lewis Carroll semble bien loin. C'est une Alice torturée par la mort de ses parents et internée à l'asile que dépeint Spicy Horse dans Alice : Retour au pays de la folie. Un genre de Nolwenn Leroy sous Prozac qui se démène dans ce jeu d'action-aventure, gros trait de khôl sous des yeux clairs et tête de mort à la ceinture. Après une rapide découverte des rues environnantes, la fillette est très vite happée au pays de ses anciens méfaits. Ce pays n'a des Merveilles que le nom, car l'imagination d'Alice va l'amener à développer ses instincts guerriers.
Les premiers instants de l'aventure sont l'occasion de se familiariser avec les pouvoirs magiques et l'arsenal disponible dans le jeu. Car oui, on peut véritablement parler d'un attirail de guerre concernant l'équipement d'Alice. En plus de rapetisser ou de planer avec sa robe gothico-mystique, la jeune femme donne des grands coups dans tous les sens avec sa dague et détourne les objets de l'endroit pour en faire de véritables armes de combat, au corps à corps ou à distance. Un simple moulin à poivre deviendra par exemple une sulfateuse des plus menaçantes. Ce n'est décidément pas hasard si le jeu préfère parler du "pays de la folie".
Au vu des péripéties initiales, Retour au pays de la folie s'oriente vers un jeu d'aventure classique, avec des phases de plates-formes, de l'action sanguinolente et de nombreuses cinématiques pour orchestrer le tout. Sans atteindre la violence d'un God of War ou la perversion d'un Dante's Inferno, le titre ne se prive pas d'allusions malsaines et détourne les personnages ou les codes des contes de manière assez surprenante. Alice 2 est tout à fait capable de mettre en scène une phase de tirs "lock-on" sur de gros insectes suceurs de sang, puis une glissade en toboggan géant toute mignonne et à nouveau un combat rapproché contre une bande de trolls. Aussi, même si le déroulement est plutôt attendu, la surprise et le décalage de ces premiers instants séduisent.
Dans la veine de l'épisode précédent, Alice 2 compte beaucoup sur son ambiance. Lugubre, dans la Grande Bretagne époque victorienne, exubérante au pays de la folie, l'atmosphère globale captive le joueur. Servie en plus par un design inspiré, elle le pousse à plonger toujours plus loin dans la déraison, en dépit d'un gameplay convenu et d'une réalisation encore perfectible. Nul doute que si le titre d'Electronic Arts parvient à se maintenir à ce niveau de surprise et à se renouveler pendant plusieurs heures, il pourra éclipser ses petits défauts et devenir un bon jeu d'ambiance, facile à prendre en main et très agréable à découvrir. Le verdict à la mi-juin sur PC et consoles HD.
