Comment la nature réagirait-elle si l'être humain disparaissait soudainement? En reprenant ses droits comme si de rien n'était. Les tunnels des métros seraient submergés en quelques jours, les routes et les gratte-ciel ne tiendraient que quelques années.
Bien sûr, les environs des centrales nucléaires deviendraient radioactifs à cause d'explosions à la Tchernobyl. Mais les traces visibles de l'homme dureraient beaucoup moins longtemps que l'aventure de la civilisation: moins d'un millénaire. Le souvenir le plus tenace de l'homme serait une myriade de petits granules de plastique, qui survivraient des centaines de milliers d'années.
Les gratte-ciel s'écrouleraient en quelques années, tout comme les routes, puisque les anciennes rivières reprendraient leurs cours. Les animaux domestiques ainsi que les fruits et légumes adaptés à la culture disparaîtraient rapidement. Les réacteurs nucléaires et les complexes pétrochimiques exploseraient, suscitant des mutations importantes dans la faune et la flore des environs. Les grands mammifères reviendraient sur tous les continents. Seule consolation: rats et blattes péricliteraient parce qu'ils ne bénéficieraient plus de nos ordures et de nos immeubles chauffés. Le legs le plus durable de l'humanité ? Le plastique, qui resterait pendant des centaines de milliers d'années.
- Des changements rapides
Les changements seraient rapides et inexorables. Les animaux domestiques et les végétaux cultivés par l'homme disparaîtraient rapidement, incapables de survivre sans notre aide. Les grands mammifères reconquerraient tous les continents - Darwin estimait qu'il y avait 20 millions d'éléphants en Afrique avant l'arrivée des Blancs, et il n'en reste qu'un demi-million. Les villes seraient recouvertes par les forêts en moins d'un quart de siècle, à cause des incendies et des infiltrations d'eau. Les ponts dureraient un peu plus longtemps, particulièrement ceux qui ont été construits avant la Deuxième Guerre mondiale, parce que les techniques de capacité étaient rudimentaires et que les ingénieurs préféraient multiplier les redondances structurelles..
Le détail le plus frappant concerne toutefois les tunnels des métros, qui seraient inondés après quelques jours à peine. À Montréal, une centaine de pompes retirent des tunnels jusqu'à 12 millions de litres d'eau par jour.
- Deux jours après la disparition de l'homme
Les métros de plusieurs villes, dont celui de Montréal et de New York, sont inondés parce que les pompes qui vident les tunnels ne fonctionnent plus.
- Sept jours
Les réservoirs de carburant diesel d'urgence qui refroidissent les réacteurs nucléaires sont épuisés. Les centrales explosent.
- 1 an
Les rues des villes nordiques, comme Montréal, sont couvertes de nids-de-poule.
- De deux à quatre ans
Les mauvaises herbes envahissent rues et trottoirs. Les racines des arbres se dirigent vers les égouts, qu'elles briseront en seulement quelques années.
- Quatre ans
Les gratte-ciel commencent à s'écrouler en raison des infiltrations d'eau qui ont affaibli leur structure métallique.
- Cinq ans
Des incendies allumés par la foudre dans le bois mort des parcs ravagent les villes.
- 20 ans
Les toits des maisons commencent à s'effondrer. Les plus résistantes dureront un siècle.
- 25 ans
Les ruisseaux et marais ont regagné leur lit d'origine dans les villes.
- 300 ans
Les ponts suspendus s'écroulent.
- 500 ans
Des forêts matures recouvrent les villes
- 600-700 ans
Les ponts à arches s'écroulent
- 5000 ans
Les capsules métalliques des bombes thermonucléaires sont fissurées et laissent s'échapper le matériau radioactif.
- 35 000 ans
Les effets de la pollution par le plomb ne sont plus perceptibles.
- 100 000 ans
L'impact des gaz à effet de serre est devenu imperceptible.
- 250 000 ans
La radiation des infrastructures nucléaires est redevenue assez faible pour se confondre avec la radiation naturelle.
- Quelques milliers d'années
Les seules structures qui résistent encore sont le tunnel sous la Manche et les sculptures représentant les présidents américains sur lemont Rushmore. Les pyramides ont finalement succombé aux outrages des ans parce qu'elles sont dénuées de leur protection de marbre depuis les invasions arabes. Les bâtiments de pierre couverts de marbre, dans les villes occidentales, ont survécu longtemps parce que la pollution a cessé de les attaquer.
- Quelques centaines de milliers d'années
Des microbes acquièrent la capacité de dégrader le plastique, la dernière trace de l'homme.
Source : Texte trouvé sur le net