Conditions :
Testé sur Xbox One X, en VOST (le doublage FR est en téléchargement comme souvent avec Ubisoft, mais indisponible au moment d’écrire ses lignes).
Tout comme le premier épisode qui avait fait la transition entre deux générations il y a déjà sept ans, ce troisième chapitre de la saga
Watch Dogs fait le grand écart entre les anciennes machines et les nouvelles à venir, ce qui nous permettra d’ailleurs de revenir prochainement sur le sujet avec un encart PS5/SX afin de constater l’évolution technique sans pour autant devoir inquiéter ceux qui veulent s’y lancer de suite. Car contrairement à ce que l’on avait pu constater en 2014, les versions que l’on peut désormais nommer « old gen » s’en sortent vraiment bien graphiquement, avec un superbe rendu de la ville, bourrée de détails, même s’il faut faire avec quelques couacs de tearing et diverses baisses de frame-rate, en plus de temps de chargement assez importants. Rien de dramatique et on s’en sort relativement bien, et en tout cas bien plus que le dernier open world en date (un certain
Mafia Definitive Edition qui paraît maintenant encore plus terne).
Et une fois de plus, inutile d’avoir poncer les reliques du passé pour prendre en main
Watch Dogs Legion vu que les scénarios sont assez indépendants les uns des autres : dites vous simplement que DedSec est une organisation de hackers parmi d’autres (la plus puissante du lot), qui continue d’œuvrer contre le gouvernement à coups de tipiaks pour montrer que leurs programmes de sécurité sont de véritables gruyères… et c’est peu de le dire. Car un hacker venu d’on ne sait où va prouver les failles à sa manière en déclenchant une vague de véritables attentats sur la totalité de Londres, occasionnant des explosions et un nombre important de morts. DedSec étant sur place, de base pour empêcher le drame, ils incarnent le parfait coupable et le groupuscule est théoriquement dissout, ses principaux représentants en fuite ou dans l’ombre, pendant que le gouvernement nous pond en conséquence des lois régaliennes à donner des crises d’angoisse à ceux qui se plaignent qu’on brise leurs libertés sous prétexte de devoir porter un masque en tissu. Les années passent, et le moment est venu pour DedSec de reprendre les choses en main.

Et la première chose à faire passer l’introduction, c’est donc de sélectionner un avatar, ce qui est à la fois une première pour la série mais également la mise en place d’un système autour duquel toute l’expérience va tourner. Ceux qui ont suivi la communication le savent : dans
Watch Dogs Legion, il n’y a pas un élu mais tout simplement des héros du quotidien, tous jouables à condition de les recruter au préalable. Pour comprendre comment cela peut fonctionner, dites vous que si les compétences/gadgets sont communs à tous les personnages (en les débloquant avec des points à ramasser un peu partout), chaque avatar possède des facultés propres qui peuvent trouver une utilité à un instant T. Certains savent par exemple mieux se battre que d’autres, il y en a qui possèdent des tenues exclusives, d’autres sont des hackers pro qui ont des clés de sécurité, et on a bien entendu le matos. Car si encore une fois, chacun peut s’équiper d’une arme non létale (une au choix parmi quatre à améliorer : gun, pompe, mitrailleuse et lance-grenades), les armes meurtrières qu’elles soient à feu ou au corps-à-corps sont exclusives à chacun.
Impossible donc de récupérer un flingue équipé d’un silencieux même pour votre élu s’il n’en possédait pas de base, ce qui n’a pas grande logique puisqu’il suffirait normalement de ramasser les armes ennemies au sol mais le jeu nous en empêche sous divers prétextes pour les besoins de game-design. Et il y a d’autres friandises du genre, comme untel qui peut rameuter des IA alentours pour l’épauler lors d’un combat, des gadgets spéciaux, etc. Et pour ce qui est du recrutement, c’est simple : soit vous interpellez un passant dans la rue non sans l’avoir « scanné » au préalable pour savoir s’il n’est pas un anti-DedSec (ce qui est généralement le cas tant que vous n’avez pas récupéré une zone à coups de propagande), soit ils vous sont indiqués directement par DedSec (souvent des personnalités qui vont être très utiles en mission), soit tout simplement en récompense après avoir fait main-mise sur un territoire de Londres (et là, c’est toujours les plus intéressants niveau compétences).

Une fois recruté, il vous sera possible de passer de l’un à l’autre à loisir, non sans un temps de chargement au préalable et sans « switch magique » puisqu’on vous téléportera tout simplement vers le concerné (qui heureusement n’est généralement pas trop loin de votre emplacement initial). Mais sachez le, tout cela n’est aucunement obligatoire dans la grande majorité des cas. Le level-design des missions est étudié pour permettre à n’importe quel avatar de pouvoir arriver à ses fins, juste que ce sera plus ou moins facile en fonction de ce que vous avez en main. Une mission en plein chantier par exemple, ce sera toujours plus facile d’y pénétrer les mains dans les poches avec un personnage justement en tenue de chantier qu’avec un SDF un peu bourré. Même chose pour tout ce qui tient du hack et tout simplement des affrontements : j’ai adoré prendre en main une espèce de James Bond au féminin avec son silencieux salvateur et sa montre pour électrocuter les ennemis mais quand ça commence à réellement bourriner, elle tient 5 secondes faute d’une arme lourde entre ses mains.
Et là, vous allez naturellement vous demander : à quoi ça sert de recruter des PNJ random dans la rues (chacun demandant d’effectuer une petite quête au préalable) s’il suffit de s’intéresser aux morceaux principaux pour débloquer une team élite ? Eh bien tout dépend de votre façon de jouer. De base, si un personnage échoue après une volée de balles dans le torse, il est en fait envoyé en prison pendant plusieurs dizaines de minutes in-game, mais la mission continue tout simplement en sélectionnant un autre personnage en stock (ce qui est déjà une très bonne idée). La vraie qualité du jeu, celle qui cimente tout le concept, elle se trouve en démarrant le jeu et il est d’ailleurs dommage que tout ne soit qu’une option même s’il faut reconnaître que la tendance à l’accessibilité est aujourd’hui à féliciter : après
TLOU2 mais sans aller non plus aussi loin,
Watch Dogs Legion se montre exemplaire pour correspondre à tous avec un un tas d’aides facultatives, dont la visée auto, le piratage plus facile et même une voix façon Siri pour décrire les menus. Mais ce n’est pas cela que l’on voulait évoquer.
Car pour vraiment apprécier
Watch Dogs Legion, je ne pourrais que vous conseiller d’opter pour le mode Difficile (tant l’aventure est bien trop simple même en normal) et SURTOUT, hommage à
Fire Emblem, pour l’option mode permanente ! Car c’est avec ça que le jeu prend tout son sens. Pas de prison ici : si un personnage meurt, même votre favori, c’est terminé à jamais et cela remet totalement en question votre façon d’appréhender chaque mission (forcément, on évite de faire n’importe quoi), et ça nous pousse davantage à recruter des dits randoms quand les forces commencent à se vider, et pourquoi pas tomber sur de petites surprises comme la fameuse mamie qu’on avait vu pendant l’une des présentations, ou ce mec en fin de vie susceptible de mourir à n’importe quel moment. Et tout comme dans
Fire Emblem qu’on vient de citer, il est dommage que
Ubisoft n’ait pas imposé cela au lieu d’en faire une option que beaucoup zapperont, quitte à passer à coté de l’originalité de la formule.
Pour autant, un concept aussi osé n’est pas sans conséquence et les développeurs se sont parfois perdus en nous donnant parfois trop de clés pour s’en sortir tout en nous bridant sur d’autres aspects. Il est par exemple courant de trouver des caisses à arachnobots car le petit mécha est obligatoire pour certaines missions et si votre personnage n’en possède pas, il fallait bien trouver une solution pour ne pas être bloqué. C’est bien mais c’est surtout la preuve que si on est parfois libre d’appréhender une situation, certains choses nous sont parfois imposées sans détour. Mais inversement, si le robot sert pour aller ramasser un objet secondaire et qu’il n’y a pas de caisse dans le coin, alors c’est foutu même si vous avez débloqué la compétence : vous ne pouvez en avoir qu’une seule et il est impossible de la modifier tant que vous êtes dans une zone rouge (alors que c’est possible 5 mètres plus loin une fois passé le portail, une fois de plus sans la moindre logique). Mais le pire reste, comme dans
Watch Dogs 2 on s’en souvient, l’abus de possibilité d’appeler des drones de livraison pour monter dessus et ainsi dégommer toute tentative de level-design : pourquoi se coltiner de l’infiltration et tout un tas de portes et d’échelles puisque vous pouvez voler jusqu’au toit sans être repéré et repartir tranquillement ?
D’ailleurs, et encore une fois on peut faire lien avec
Watch Dogs 2, les véhicules ont bien peu d’importance entre ces drones magiques et les voyages rapides, ce qui ne rend pas honneur au travail de l’équipe sur le design des bolides, la conduite assez agréable même si peut être trop arcade, et qu’il y a du bon son dans la radio, dont du Gorillaz. Un équilibre que n’ont pas su tenir les développeurs plusieurs années après, de même que pour la gestion de l’argent : vu que l’équipement est propre à chaque personnage (ou à débloquer avec des points de compétences), il n’y a donc aucun magasin d’armes ou trucs du genre. Juste des boutiques à skins divers et si cet aspect est assez secondaire à vos yeux, mais pourtant essentiel pour échapper au risque de personnages clones (tout le problème de la génération plus ou moins aléatoire), alors vous allez vite devenir un gros bourgeois dans le compte en banque ne sert à rien.
Mais le plus gros problème de
Watch Dogs Legion, et ça on le sentait venir vu le concept, c’est indéniablement sa narration qui en prend un sacré coup dans la gueule. Pas de véritable personnage principal donc forcément une perte en matière de charisme et de personnalité pour tenter de se raccrocher vers les autres protagonistes qui font tout simplement soupirer entre les méchants tellement caricaturaux qu’ils rappellent les jumelles de
Far Cry : New Dawn, et des alliés majoritairement oubliables dont le pilier est l’habituelle néo-punk qui doit se nourrir exclusivement de Monsters et de 8.6 un peu tiède. Comme si depuis
Watch Dogs 2, on essayait de nous faire comprendre que les représentants de la révolution sont de base une bande de paumés aux fringues immondes qui n’ont jamais vu un taf de leurs vies et qui adorent recouvrir chaque surface de tags moches. Il faudra faire avec tout cela, et avec un réel manque de mise en scène (il y a très peu de « vraies » cinématiques, effet
Far Cry d’ailleurs) mais heureusement quelques missions dont les propos et les séquences sortent un peu du lot à défaut de faire dans la grand originalité.
Celui la on verra plus tard quand j’aurais fait tout les jeux de lancement
J'avais adoré le 2ème qui était fun à jouer
Effectivement, dit comme ça, le gameplay a l'air de prendre tout son sens
Je n'ai fait aucun Watch Dogs mais vu que celui-ci se déroule à Londres, une ville que je connais bien et que j'affectionne beaucoup, je l'essayerai avec plaisir !
Tout comme l3andr3 je devrai recevoir le code une fois ma carte reçue !
Donc ce sera de tester enfin cette licence !
Mais j'ai lu que l'optimisation du jeu sur PC était à la rue
Je verrai cela demain en rentrant du boulot, pas le courage de tester à minuit
A la rue sur pc ? ha bon, je t'avoue que je n'ai pas trop regardé les tests
J'ai réussi à la commander il y a une dizaine de jour sur un site anglais, www.overclockers.co.uk, ayant une adresse en Angleterre dans ma famille, j'en ai profité
J'ai lu ça sur un test tout à l'heure, sur jvc que la version PC était très mal optimisée
En espérant un patch prochainement.
J'espère que tu ne joues pas sur un écran hd
Y aura des patchs comme toujours
Le tient que tu avais montré dans ton dernier article, m'intéresse pas mal !
j'ai préféré opté pour un ultrawide à 144 HZ