Voyage au bout de l'espace...
La Super Famicom a vu débarqué en fin de vie une grosse fournée de RPGs mythiques, tous aussi inoubliables les uns que les autres. On peut citer Super Mario RPG, Chrono Trigger, Front Mission, ou encore Seiken Densetsu 3.
Le titre que l'on va traiter fait parti de cette prestigieuse liste puisqu'il s'agit du premier épisode de la série Star Ocean, sortit en 1996, un des derniers grands titres de la machine.
Développé par tri-Ace et édité par Enix, le premier épisode de Star Ocean marque le début d'une saga qui continua à se développer à travers les différentes générations de machines qui suivront comme la Playstation, la Playstation 2 et les consoles HD (Xbox 360 et Playstation 3).
Milly Kiliet
Le début du jeu est assez étrange. On découvre une cinématique assez impressionnante sur Super Famicom, où tous les dialogues entre les personnages sont doublés! Cette mise en scène nous met d'entrée de jeu dans une ambiance science-fiction. En effet, le joueur assiste à une scène de panique dans un vaisseau spatial suite à l'explosion d'une planète. L'équipage s'apprêtait à rentrer de mission quand tout à coup ils découvrent sur leur écran un champ de force immense dégagé par la destruction de la planète donc, ce qui va entraîner la chute de l'appareil et de son équipage dans un endroit inconnu (du moins au départ).
Suite à cette cinématique très SF donc, le joueur est plongé sans aucune transition dans un univers Heroic-Fantasy, à savoir le village de Kratos situé sur la planète Roak. On y découvre une bande d'adolescent composée du héros du jeu, Ratix Farrence et de ses 2 amis, Dorne Murtough et Millie Chliette. Ils sont tous 3 membre d'une milice qui protège le village de voleurs ou autres agresseurs.
La vie suit son cours paisiblement à Kratos quand soudain, l'ancien du village reçoit un message de détresse provenant du village voisin, Coule. En effet, ce village est en proie à une mystérieuse maladie qui transforme les hommes en statut de pierre. Très vite, le père de Millie qui est le soigneur du village se porte volontaire pour aller aider les villageois voisins.
Mais hélas, il ne parvient pas à guérir les habitants de Coule, pire encore il est lui-même contaminé au grand désespoir de sa fille. Et ce n'est pas tout, Dorne est à son tour contaminé par cette maladie très contagieuse qui s'attrape au toucher.
Dès lors, nos amis décident de prendre une décision lourde, celle de se rendre à un endroit très dangereux, le Mont Medox, pour aller récupérer un item permettant de soigner tout ce monde, l'Herbe de Medox.
Mais en s'y rendant, nos amis tombent sur 2 personnes vraiment intrigante. Et pour cause, ce ne sont pas des habitants des Rock, mais des humains qui font parti de la Fédération Terrienne. Nos 3 jeunes amis restent sans voix, d'autant qu'en plus de cela, les 2 terriens connaissent cette maladie et affirme qu'ils sont capable de la guérir grâce à leur technologie très avancée par rapport aux habitants de la planète. En effet, un immense fossé technologique sépare les 2 peuples. La bande de Roak décide donc de s'en remettre aux terriens, dans l'espoir qu'ils trouvent un vaccin au plus vite. Mais comme vous vous en doutez, rien ne se passera comme prévu, et c'est une grande aventure qui attend nos jeunes gens.
Le scénario de Star Ocean a subit une attention particulière de la part des développeurs. Si il peut paraître relativement banal au début de l'aventure, il ne fera que s'enrichir tout au long de l'aventure pour atteindre l'apothéose finale. L'intrigue propose une belle qualité d'écriture grâce aux nombreux coups de théâtres et imprévus propre au RPG nippon, sans occulter aussi la bonne qualité des dialogues qui arrivent nous mettre facilement dans l'ambiance. En outre, le jeu baigne tout de même dans une ambiance Space Opera agréable et assez peu courante à l'époque dans les productions du genre qui lorgnaient plutôt du côté de la Fantasy.
Les personnages ont tous subit un gros traitement de fond, puisque leur psychologie est développée. On passe ainsi de moments comiques, voire burlesques à des moment plus graves. Le titre empreinte beaucoup à Star Trek, notamment pour l'équipage, et finalement tous les personnages importants rencontrés sont tous attachants, et on tous un background développé, chose appréciable et qui rajoute pas mal de charmes à cette production.
Dans les faits, Star Ocean reste un RPG classique de cette époque. Point de map monde dans Star Ocean, les déplacements s'effectuent dans des chemins pré-établis et assez linéaires, même si l'on compte plusieurs bifurcations possibles, pour se rendre à différents endroits du monde. Le joueur traverse de nombreux villages, discutent avec les NPC's, effectuent des quêtes, et enfin prend part à des combats aléatoires.
Les combats sont bien sûr la pierre angulaire de ce jeu, et s'inspire beaucoup de Tales of Phantasia tout en s'éloignant un peu. En effet, dès qu'un combat est engagé, on retrouve dans une vue plongeante, un peu à la manière d'un Streets of Rage pour imager. Donc les combats ne se déroulent plus sur un seul plan comme dans Tales of Phantasia.
Le principe reste par contre assez identique, puisque les joutes ne sont pas gérés au tour par tour, mais propose un semi-temps réel très dynamique. L'équipe peut compter jusqu'à 4 personnages. Le joueur contrôle Ratix le héros, les autres personnages sont gérés par l'IA, et sont plutôt bien gérés. Le joueur peut programmer l'IA des alliés via le menu d'inventaire en leur dictant la stratégie à suivre pendant les combats. Par contre, on peut ordonner à Millie de n'exécuter que des coups spéciaux ou à un autre personnage de se focaliser que sur les soins.
Les combats bien que très intense, s'avèrent finalement assez bourrins puisque l'on passera le plus clair de notre temps à matraquer la touche action. Néanmoins les développeurs ont intégré des subtilités qui rehaussent l'intérêt des combats donc. D'abord nos personnages peuvent se fatiguer, il va falloir donc ménager leur effort. Ensuite le système d'évolution est particulièrement, bien pensé, et assez original pour l'époque. La plupart des techniques ou skills seront apprises au moment des level-up, mais pas seulement puisque certaines techniques s'obtiennent par le biais de parchemin à réunir. Comme pour les magies dans Final Fantasy II, les techniques s'améliorent en les utilisant. Plus vous utilisez une skill et puis celle-ci augmente. Mais cet apprentissage s'avère en fin de compte long et fastidieux. C'est la qu'intervient le mode Rage. Si votre personnage entretient des liens forts avec un autre équipier, et que ce dernier tombe au combat par exemple, notre avatar entre en mode rage ce qui lui permettra d'apprendre des techniques particulièrement meurtrières. Mais là vous vous demandez légitimement comment peut-on augmenter des liens avec un personnage? Il suffit simplement de déclencher une private action dans un village. En outre dans Star Ocean, il est possible de programmer l'IA de notre personnage de sorte à ce qu'il peut enchaîner plusieurs coups spéciaux à la suite via la compétence Link. Une idée intéressante sur le papier mais pas très pratique et rentable au final, car elle consomme trop de points de MP.
D'ailleurs en parlant de compétences, sachez qu'il est possible d'en apprendre de nouvelles tout au long du jeu. En gagnant un level, le joueur récolte un nombre de skill points qu'il assignera comme bon lui semble pour améliorer la compétence qu'il désire. Mais il est possible de combiner certaines skills pour obtenir des compétences particulières comme cuisiner ou forger armes et armures.
A travers cette très brève présentation, vous pouvez aisément vous rendre compte de la richesse du Game System de ce RPG. Les possibilités d'évolution sont immenses, le contenu-même est très riche, et la dimension sociale est vraiment bienvenue. D'ailleurs les private action, où ces moments où l'équipe se sépare un temps, peuvent déclencher des scène inédite, voire avoir des répercussions sur le scénario en débloquant par exemple une fin alternative.
Tout respire le détail et le travail bien fait dans Star Ocean. On peut juste déplorer des combats qui auraient mérité d'être un poil plus stratégique et à la difficulté mieux dosé. Car oui, on peut tomber sans s'y attendre nez à nez en face d'ennemis capable de massacrer littéralement votre équipe en très peu de coups, alors que vous pensiez à juste titre avoir un niveau correct pour la zone visitée. Du leveling et amélioration de compétences est vraiment à prévoir pour bien progresser dans le jeu.
Star Ocean est une véritable claque technique sur Super Famicom. La console crache ses tripes, et le jeu nous propose un rendu graphique rarement atteint dans un RPG sur cette console. Les décors sont extrêmement riches, variés, avec même des effets visuels saisissant comme le reflet de notre personnage sur l'eau. Les couleurs sont vives, l'univers est tout simplement magique, et le design en géneral qui reprend beaucoup de Tales of Phantasia est une franche réussite.
Le graphisme repousse les limites de la console, mais alors que dire de l'animation? Les effets sont grandioses, les magies ultimes bénéficient d'un soin rarement atteint sur cette machine... En définitive, ce jeu à sa sortie sur Super Famicom était une claque, on avait rarement vu un full jeu 2D aussi aboutit sur cette machine. Aujourd'hui encore le titre reste très agréable visuellement, c'est dire!
La composition sonore assurée par le grand Motoi Sakuraba est splendide. Variant les thèmes, le compositeur se fond parfaitement dans l'univers de ce jeu qui baigne dans le Space Opera mais aussi dans la Fantasy. La musique peut même parfois être perçu comme un élément fort de narration, puisqu'il arrive souvent qu'elle nous raconte en quelque sorte l'histoire de l'endroit visité. En clair, la musique est un élément capital qui assure toute la cohérence du jeu, et qui en a assuré le succès en grande partie.
Les bruitages ne sont pas en restes et sont encore une fois impressionnants sur la 16 bits de Nintendo. La première claque à ce niveau vient dès le début du jeu avec des dialogues parlés! Les synthèses sont nombreuses et parsèment tout le jeu. De nombreuses scènes-clés sont doublés par de vrais acteurs. Comme pour le graphisme et l'animation, ce rendu est possible grâce à l'ajout d'une puce sur la cartouche qui dope les performances de la console, mais cela n'enlève rien aux mérites de tri-Ace.
Naviguer dans les menus ne posent aucun problème, tout est clair et fonctionnel. La jouabilité pendant les combats ne souffre d'aucun défaut.
Enfin la durée de vie est peu élevé mais la replay-value est intéressante. Les 30 ou 40 heures proposés par le jeu sont suffisamment intéressantes pour justifier l'investissement sur ce jeu.
Seul gros bémol, le titre n'est jamais sorti du Japon sur Super Famicom. Le titre est intégralement en japonais, mais sur internet il existe des versions en anglais sur ce support traduite par des fans, mais le plus simple est de se procurer le remake de ce jeu sortit chez nous sur PSP mais uniquement en langue anglaise malheureusement. Mais c'est déjà pas mal.
Techniquement impressionnant sur Super Famicom, Star Ocean n'en demeure pas moins un RPG passionnant grâce à son scénario travaillé, à ses personnages attachants, mais aussi à son Game System particulièrement riche et à son système d'évolution très intelligent.
Les plus exigeants peuvent juste déplorer des combats un poil bourrin, une durée de vie de la quête principal un peu courte et... c'est tout. Ce jeu reste un RPG culte sur Super Famicom qui a bien marqué les joueurs de l'époque, et qui a inauguré de très belle manière une nouvelle et excellente saga du RPG japonais.
Fiche technique: Titre: STAR OCEAN: FANTASTIC SPACE ODYSSEY Développeur: TRI-ACE Editeur: ENIX Genre: RPG Année: 1996 Autre support: PSP Nombre de joueur(s): 1 Localisation:
NOTE PRESSE (Super Power 44 - Octobre 1996)
RESSOURCE PRESSE
Screenshots:
Bonus:
En bonus, je vous propose la publicité japonaise
Sympa...ça vaut pas un link to the past ou un secret of mana...mais c'est plus que correct pour de la snes...sinon il faudrait que je le teste...malheureusement...je ne sais pas si je vais directement commencer par le 3 sur ps2...que j'arrive pas à trouver chez microescrocs d'ailleurs !
bah à vrai dire moi j'ai acheté que des consoles Sega il m'a fallu du temps pour connaitre nintendo pour finalement savoir que il n'y a que pokémon de bien dessus mais pour le Star Ocean il est bien meilleur que le Zelda et que le secret of mana mais la je dis de loin !!!