La PlayStation Vita continue d'accueillir des titres typiquement japonais mais qui souvent valent le détour. Dernier du lot, Ys : Memories of Celceta, dont on va s'empresser d'en faire les louanges.
La saga
Ys n'est pas réputée pour ses scénarios Nietzschien et on ne va donc pas trop s'attarder sur l'histoire qui met en avant Adol Christin, amnésique de comptoir qui va devoir comprendre à coup de flashbacks et d'un retour sur ses traces comment il a bien pu en arriver là. Un synopsis classique et raconté de manière simple (contrairement à d'autres...) qui peu à peu dressera de nombreux enjeux tout en mettant en place de nouveaux protagonistes qui rejoindront notre équipe. Dommage pour l'absence de doublage japonais et surtout l'obligation d'avoir des sous-titres en anglais, une malheureuse constante avec NIS America. Un mot tout de même sur la forme, avec de très jolies musiques pour nous accompagner dans cette aventure, et une partie technique un peu plus problématique. On sent que les développeurs qui ne croulent pas non plus sous l'argent ont souhaité s'attarder sur l'essentiel : les personnages, les ennemis, les effets dans tous les sens ou encore le chara-design... Pour le reste, c'est déjà moins glorieux, particulièrement du coté des textures et des détails dans les décors assez vides, accompagnés de longs temps de chargement pour un rien. On va dire que ça ne brise pas non plus le charme qui ressort de l'écran.
Donc
Ys : Memories of Celceta est comme ses ancêtres (rappelons qu'il s'agit d'ailleurs d'un nouveau remake du quatrième épisode) un pur action-RPG. De larges zones, des ennemis à la pelle qui respawn dès qu'on passe d'un endroit à un autre, et un plaisir de jeu constant tant le gameplay se montre d'une efficacité redoutable. On ira jusqu'à dire, même en pesant nos mots, qu'il s'agit là d'un sans-faute. Le jeu est ultra nerveux, on enchaîne combos et compétences à la chaîne, le système d'esquive et de garde à placer au bon moment pour s'octroyer des bonus apporte un véritable plus au feeling qui fait qu'on enchaîne de longues minutes de joutes les yeux rivés à l'écran sans se préoccuper même des raisons qui nous ont conduit là. On rajoutera à cela qu'on peut passer d'un personnage à l'autre d'une simple pression de bouton pour exploiter ses compétences propres (certains ennemis sont plus ou moins sensibles aux attaques de chacun), en notant d'ailleurs que les deux IA qui nous accompagnent font plutôt bien le boulot et ne se bloquent pas toutes les cinq secondes dans les décors.
Et toujours coté gameplay, le jeu mise énormément sur le loot de matériaux qui nous permettront de créer de nouveaux accessoires et surtout de booster notre équipement, déjà par la force et la défense, tout en rajoutant la possibilité d'octroyer des effets supplémentaires à nos armes ou armures. De quoi motiver à ramasser tout ce qui traîne tout en faisant de large détour, servant également au level-up, sans que la lassitude ne pointe le bout de son nez. Au final, c'est limite si on ne rechigne pas lorsque les phases « scénario-blabla » pointent le bout de leur nez tant on se plaît à rester dans la tranche du gameplay pur. Et si on devait tout de même rajouter un minuscule défaut, on pointera les pierres de téléportation qui auraient dû être toutes interconnectés entre elles pour plus vite enchaîner les allers-retours à la ville, histoire de se booster au mieux avant d'aller se mesurer aux boss parfois gigantesques qui ne manquent pas de challenge.
Les plus | Les moins |
+ Gameplay béton
+ Les boss
+ L'OST
+ Plus de 20 heures de jeu (en mode normal) qu'on ne voit pas défiler | - Quelques problèmes techniques
- En anglais
- Un coop n'aurait pas été de trop |
Conclusion : Falcom offre à la PS Vita l'un de ses meilleurs titres et contrairement au récent DanganRonpa, le tout-en-anglais s'avère ici beaucoup moins problématiques pour ceux qui souhaitent en profiter avec un minimum de connaissances. Si vous souhaitez un bon trip old-school où le gameplay est roi, Ys Celceta a toutes ses chances d'être votre élu de ce début d'année.