Alors que la DS n'a jamais vraiment brillé dans le domaine du jeu de baston, probablement à cause de nombreuses restrictions techniques, il n'aura fallu que trois mois depuis sa sortie au Japon pour que sa petite sœur place trois gros titres pour le genre, avec l'immanquable
Super Street Fighter IV 3D, le pas encore sorti chez nous
BlazBlue : Continuum Shift 2 et maintenant
Dead or Alive : Dimensions. Voyons maintenant si ce dernier a de quoi nous faire passer à la caisse et, pourquoi pas, nous faire craquer pour la machine.
On dit souvent que les graphismes ne sont pas l'intérêt principal d'un jeu, ce qui reste un vaste débat, mais dans le cas d'un DOA, quitte à imposer un casting fait en partie de jolies demoiselles à forte poitrine, autant que le tout est un minimum de gueule. Et on peut dire que les développeurs ont fait un beau boulot, prouvant par ailleurs aux détracteurs que la 3DS n'est pas qu'une simple DS+. Ça en jette comme il faut, avec vingt-cinq personnages parfaitement modélisés et des décors une fois encore destructibles pour rajouter quelques beaux effets. Malheureusement tout n'est pas parfait, avec par ailleurs un certain manque d'inédit vu que cet opus est avant tout là pour servir ce best-of. On notera également que l'arrivée de la 3D ne sert pas à grand-chose ici, hormis prendre quelques clichés bien placés des différentes donzelles. Pire, le relief entraîne une légère baisse de frame-rate, assez préjudiciable dans un jeu de baston où la réussite tient surtout de la dextérité.
Depuis l'annonce, on ne s'attendait pas à moult changements coté gameplay et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'on avait bien raison. Rien n'a vraiment changé et on a toujours droit à un gros lot de protagonistes possédant un style de combat qui lui est propre, garantissant juste pour ça une bonne durée de vie le temps de trouver votre chouchou (si vous débutez dans la série). En jeu, la nervosité est toujours au rendez-vous et pour peu qu'on soit habile de ses quelques doigts, il faudra monter la difficulté pour ne pas bailler et véritablement exploiter le système de contre, grande marque de la série qui consiste à retourner l'attaque de l'adversaire selon un timing précis. Autant dire que si vous vous amusez à enchaîner toujours les mêmes coups contre un adversaire humain, vous connaîtrez le sens du terme « enchaînement de défaites ». Notez que comme pour
SSFIV, il est possible de sortir de gros enchaînements en cliquant tout simplement sur le combo souhaité grâce à une liste présente sur l'écran tactile. Légèrement moins utile ici vu que les manipulations sont beaucoup plus simples que dans le hit de
Capcom mais les non-habitués qui ne veulent pas se prendre la tête apprécieront l'attention.
Reste le contenu, qui est plutôt dans la moyenne avec tout d'abord un mode Chroniques, sorte de mode arcade scénarisé avec des matchs en un round qui consistent à revivre les principaux passages de l'histoire de chaque combattants. Pas de quoi se relever la nuit mais ça servira au moins de training de luxe, permettant par ailleurs de collecter débloquer de nouveaux personnages (les 25 ne sont pas disponibles dès le départ) mais également quelques figurines à collectionner, le but ultime étant d'en acquérir la totalité, soit environ 1000. Bon courage. On a également droit à des versus paramétrables, des défis classiques (combattre sous certaines restrictions), du survival et même des matchs à 2 VS 2, votre acolyte étant géré par l'IA. Le multijoueurs répond sans mal aux attentes grâce au mode en ligne qui lag assez rarement, tout dépend de l'endroit où se trouve votre adversaire en fait. Pour terminer, de nombreuses fonctions street pass et spot pass ont été implémentées pour débloquer d'autres figurines, sans parler de nombreuses mises à jour pour chopper de nouveaux costumes et défis. De quoi s'occuper un moment.
Conclusion: En cette période de famine sur 3DS, DOA Dimensions s'impose comme un met de choix pour les amateurs de baston, suffisamment long qui plus est pour nous occuper jusqu'à la sortie de gros titres, Zelda au hasard. On regrettera juste le manque de risque et le fait que la seule véritable nouveauté (hors 3D et fonctions street/spot pass) est qu'il s'agit tout simplement du premier opus de la saga sur consoles portable. Un bon point de départ en tout cas.